Nice perd l’un de ses rares espaces de liberté et d’inclusion
Le Blitz Bar, ouvert il y a deux ans, ferme définitivement ses portes.
Lieu underground, scène musicale LGBTQIA+ et hétéro-friendly, il aura marqué la Côte d’Azur par son audace et sa programmation.
Mais derrière les fêtes, les shows drag et les plateaux d’artistes, la réalité fut brutale : insultes, menaces, pressions des bars voisins majoritairement des pubs à clientèle exclusivement hétéro et absence totale de soutien institutionnel. Aucune main tendue des autorités. Silence radio.
Et pourtant, le Blitz n’était pas un bar de quartier anodin. En deux ans, il a accueilli des Djs de renom : Jack de Marseille, Manue G, Laurent Wolf, Chris Bekker, Ben Crafter, John Dixon, ScanX, Afida Turner, Nicola Nucci…
Et a invité les Artistes Drags de toute la région : Monika , Aemona, Nikaia, Khalyste, Marias, Darcy, Lolly Poppers, La Bimbo et Rikita Bella, Paula Moore, Nikki, Patouchka…
Des programmations capables de faire rayonner Nice et la Côte d’Azur bien au-delà de ses frontières.
Le Blitz avait les moyens, la vision et l’énergie. Mais manifestement, ça n’a compté pour personne.
« On a essayé, on s’est battu, mais se battre seul contre tous, c’est impossible. »
Sous pression des voisins, la propriétaire a refusé de renouveler le bail. Le Blitz est donc sacrifié, étouffé, abandonné.
Cette fermeture sonne comme une gifle pour la communauté LGBTQIA+ de Nice.
Une preuve cinglante que, malgré les beaux discours sur l’inclusion, quand il s’agit de protéger un lieu de vie et de culture, tout le monde détourne le regard.
Mais si les murs se ferment, une chose demeure : notre immense gratitude.
Merci à toutes et tous les artistes, drag queens, aux DJs, et à l’équipe du Blitz qui, jusqu’au bout, ont donné leur énergie, leur engagement et leur soutien sans faille. C’est grâce à elles et ceux que le Blitz a vécu, brûlé intensément et marqué les esprits.
Le Blitz disparaît, mais son esprit fait de musique, de fête et de liberté continuera de vibrer dans chaque personne qui l’a fait vivre.