Je suis en avance, posée dans un bar près de Bastille et j’attends Tristan Lopin. A 18h02 il arrive, bonnet sur la tête, enrhumé et souriant. Il commande un verre de blanc et moi un vin chaud.
Bonjour Tristan, dites-moi comment vous est venu l’idée de ce one man et depuis combien de temps le jouez-vous ?
J’ai écrit des textes suite à une rupture, je trouvais que c’était un thème universel, néanmoins dans mon spectacle c’est plus une toile de fond qui me permet d’aborder d’autres thématiques. J’endosse également d’autres rôles que le mien, telle une femme enceinte ou une tante raciste et homophobe. J’ai joué « Tristan pense » comme une nana pendant plus d’un an et là ça fait trois ans que je joue « Dépendance affective ». Le spectacle
s’arrête fin janvier à Paris et ensuite je fais une tournée dans toute la France et en Suisse et Belgique également.
Avez-vous commencé à écrire votre deuxième spectacle ? Envisagez vous aussi d’écrire ou de jouer dans une pièce de théâtre ou de faire un duo ?
Je n’ai pas encore commencé, mais j’ai plein d’esquisses d’idées. Un duo je ne pense pas, mais le théâtre pourquoi pas, je serais plus partant. Un film aussi, je me sentirais davantage d’écrire un film, d’autant plus que j’ai fait une école de cinéma. Parmi les humoristes j’apprécie beaucoup Blanche Gardin, Roman Frayssinet et Marina Rollman.
Vous faites régulièrement des vidéos sur des sujets d’actualité, comment choisissez-vous un sujet parmi tant d’autres ? Combien de temps prenez vous pour faire une vidéo de 3 à 4 minutes ?
Souvent je choisis le sujet qui me parait le plus aberrant, le dernier en date est donc celui des Balkany. Ça me prend environ 3 à 4 heures pour faire une vidéo, entre l’écriture, le tournage et le montage. Je fais tout tout seul, et je tiens à le faire tout seul car j’aime tout contrôler.
Vous avez également publié un livre « Mon psy préfère mon ex » aux éditions Michel Lafon, comment s’est fait cette rencontre ? Était-ce pour vous un exutoire ?
Ce sont les éditions qui m’ont contacté et m’ont demandé si je voulais écrire un livre, un peu comme une œuvre de commande mais sur le sujet de mon choix. J’avais des idées de chroniques et ça leur a plu. J’ai mis un an à l’écrire, je l’ai rendu avec 4 mois de retard parce qu’en même temps j’étais en tournée. En effet, aussi bien le livre que le spectacle sont des exutoires, mais ça va mieux, j’ai eu des histoires depuis !
Vous avez fait des passages à la télévision, est ce que cela a changé quelque chose pour vous ?
J’ai fait des émissions télé mais ça ne me correspondait pas particulièrement; je n’aspire pas à en faire d’autres. De plus, ce n’était pas adressé à mon public même si ça m’apporte de la visibilité. Il y en a des gens beaucoup plus à l’aise que moi dans cet exercice.
Quels sont vos rêves ? Projets ?
J’aimerais faire un film, j’ai des idées secrètes dans ma tête ! C’est un des projets qui me tient le plus à cœur ainsi que de jouer dans un film, d’ailleurs, Christophe Honoré, n’hésitez pas à me contacter ! J’aime beaucoup ce réalisateur ainsi que François Ozon, Louis Garrel, leur univers me parle, me correspond. Je préfère m’attarder sur des projets qui auront peut-être moins de succès que d’autres mais qui me ressemblent.
Un mot pour les lecteurs du magazine ?
Fierce ! C’est un mot anglais qui signifie positif, alors soyez fierce, aller au bout de vos projets, ne lâchez rien !!
Tristan, n’a changé ni d’amis ni de fréquentations depuis sa rencontre avec le succès, il est resté le même, les pieds sur terre.