L’artiste queer Othmane est de retour avec une cover iconique de la Diva : « Laissez-moi danser ». Dans son clip dévoilé en avant-première sur YouTube, Othmane s’affiche affranchi et serein dans un environnement qui pourrait lui sembler hostile. Sa voix qui porte est fédératrice. Sa joie de vivre est le meilleur des remparts face à la menace sur les droits humains et aux attaques contre la diversité. Othmane fait partie du programme de la Pride à Bruxelles et accompagne le photographe Marc Martin dans « Mauvaises Vies ? » à LaVallée.
Cette année les thèmes de la Pride de Bruxelles sont « Unite, time to protect our rights, freedom, health, identity, diversity, communities, fight ». S’il est bien un artiste queer émergeant qui porte haut l’espoir d’une SAFER Pride, c’est Othmane : révélé au public par la RTBF qui lui consacre un portrait au Journal télévisé coïncidant avec la journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie en 2022, Othmane poursuit depuis son bout de chemin.
Après un rôle marquant d’une chanteuse de cabaret dans le court métrage musical Mon CRS, une performance sur le podium de la Pride, un défilé haute couture pour Jean-Paul Gaultier, Othmane revient sur le devant de la scène avec une cover très réussie de Laissez-moi danser. Plus que jamais, les paroles de ce tube créé par Dalida en 1979 résonnent avec l’actualité. Dans la voix d’Othmane, adolescent rejeté par sa famille (une mère marocaine et un père algérien) en raison de sa silhouette androgyne et de ses choix de vie personnels, « aller jusqu’au bout du rêve » sonne comme un emblème, comme une note d’espoir.
Quand Othmane monte à Paris, il n’a pour tout bagage que ses rêves artistiques en poche. Aujourd’hui, dans son clip Laissez-moi danser, Othmane se montre fier, émancipé et libre. Libre d’afficher sa non-binarité face à une barre d’immeuble en banlieue. Fier de cette cover inspirée de ses origines française et maghrébine. Emancipé malgré les critiques des haineux sur les réseaux qui s’acharnent à plomber sa démarche artistique en s’attaquant à son apparence physique.
Si les titres précédents d’Othmane sont restés confidentiels, celui-là risque bien de lui faire rencontrer le succès. Laissez-moi danser, tout l’été, mériterait d’être le porte-drapeau arc en ciel de nos fiertés.