Aux États-Unis, le début de l’année 2025 est marqué par une offensive insupportable du président Trump contre les droits des LGBTQIA+. Mais cette attaque va bien au-delà : elle s’étend aux étrangers, aux femmes et aux personnes en situation de handicap. Elle touche aussi ceux qui, dans le cadre de leur travail scientifique, sont amenés à travailler sur ces sujets. Il s’agit d’un combat total et multiforme contre le progrès social, contre le wokisme.
Mais le wokisme, c’est justement s’élever contre cette vision patriarcale de la société et refuser toutes formes de discriminations !
On pourrait croire qu’en Europe, la situation n’est pas aussi critique.
Ce serait oublier l’ingérence de Trump qui prétend refuser l’accès au marché américain aux entreprise qui disposeraient de politiques anti-discriminations;
Ce serait oublier le silence des gouvernements européens face au durcissement de la politique de Victor Orban et aux prises de positions de Giorgia Meloni.
Ce silence est criminel : il invisibilise et rends possible le recul des droits, avec des conséquences concrètes dans la vie des gens.
Le débat public est saturé par des prises de position masculinistes, patriarcales, racistes, homophobes et transphobes venant, notamment, de la droite et l’extrême droite fasciste. L’homophobie est repassée de délit à opinion.
Il y a urgence à régir, après le silence il y a la répression : il est minuit moins le quart.
Notre ville, depuis de trop nombreuses années, a vu disparaître l’ensemble des lieux de convivialité où se rassemblaient les LGBTQIA+. Il n’existe à ce jour toujours aucune politique inclusive de la part de la ville. Cette invisibilisation à des conséquences concrètes et destructrices !
Le tableau est sombre, notre réaction trop silencieuse.
C’est pourquoi le 7 juin, nous vous appelons à nous rejoindre pour mettre des couleurs, de la musique et crier notre colère dans les rues d’Aix !
Nous réclamons toujours :
- une action publique d’envergure pour lutter véritablement contre les violences faites aux LGBTQIA+ et aux femmes, que ce soit au sein des familles, dans la rue ou au travail;
- que cette action soit reprise par la ville et la métropole, et que soit mis fin aux baisses de subventions aux associations qui aident concrètement les personnes faisant face à ces violences;
- que soit mise en place une législation garantissant un salaire et une retraite égale, quel que soit notre sexe ou notre orientation sexuelle.
Comme chaque année, et tant que nous n’obtiendrons pas satisfaction, nous réclamons également :
- la légalisation pour toutes de la Procréation Médicalement Assistée (PMA);
- un don du sang dépourvu de toute homophobie d’État;
- un changement libre et gratuit d’état civil en mairie, et la fin réelle de la médicalisation du parcours de changement de genre ;
- l’arrêt immédiat des mutilations des enfants intersexués;
- l’accueil des réfugié·es LGBTQIA+ en provenance de pays pratiquant la peine de mort, l’emprisonnement ou d’autres discriminations liées à l’identité de genre ou à l’orientation sexuelle.
Si les droits des un·es n’avancent pas, ce sont les droits de tous·tes qui reculent. Si une seule personne est discriminée, c’est l’égalité entre tous les citoyen·nes qui est atteinte. C’est pourquoi, nous, citoyen·nes de tous âges, hétéros, lesbiennes, gays, bis, trans et intersexes appelons à la Marche LGBTQIA+ Aixoise.