Wicked : L’histoire d’une sorcière rejetée, un appel à l’inclusivité et à l’amitié

Alexis Massoutier

Dans le film Wicked, adapté de la célèbre comédie musicale par John M. Chu et disponible en DVD chez Universal, nous découvrons le destin croisé de deux sorcières aux parcours diamétralement opposés : Elphaba et Glinda. Entre apparences, pouvoir et marginalisation, leur confrontation dévoile des vérités profondes sur la société et sur nous-mêmes.  

Elphaba, avec sa peau verte distinctive, subit le rejet en raison de sa différence et rêve d’être acceptée. Face à elle, Glinda, belle et populaire, semble incarner la perfection, mais cache derrière son apparence une part d’hypocrisie.  

 

Le duo improbable d’Elphaba et Glinda

Ce qui frappe dans Wicked, c’est que Elphaba, souvent perçue comme la « méchante », est en réalité une personne bienveillante, qui ne fait que réagir aux injustices qu’elle subit. Cela soulève une question essentielle : pourquoi une personne exclue est-elle souvent perçue comme désagréable, alors qu’elle est en réalité douce et empathique ? Lorsqu’une personne est constamment rejetée, elle peut développer des comportements de défense : méfiance, distance ou colère. L’exclusion chronique forge une réaction négative, qui peut être mal interprétée.  

 

Un message fort pour l’inclusivité

Wicked aborde aussi la thématique de l’intolérance et du rejet. À travers ses personnages, le film montre comment une société peut exclure ceux qui sont différents — une réalité encore d’actualité pour de nombreuses minorités, notamment la communauté LGBTQIAP+. La persécution des animaux dans le film en est une métaphore puissante.  

 

Mais au-delà de la dénonciation, Wicked porte un message d’espoir : chacun mérite d’être accepté tel qu’il est. Dans un monde où beaucoup sont rejetés parce qu’ils ne correspondent pas aux normes, cette idée est essentielle. Comme le disait Marshall Rosenberg, créateur de la Communication Non Violente (CNV) : « la violence naît lorsque des personnes qui souffrent ne savent pas comment exprimer leur douleur. » Elphaba incarne cette vérité : derrière la colère ou l’apparente rébellion, se cache souvent une blessure non entendue.  

Wicked nous invite à réfléchir sur notre propre société, sur la façon dont nous traitons ceux et celles qui sont différents, et sur l’importance de défendre l’inclusivité et l’amour universel.  

 

Wicked, de John M. Chu, chez Universal, 16,99€

 

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