Mauvaise nouvelle pour les droits LGBT en Pologne, avec l’élection à la présidence de la République du Karol Nawrocki, représentant du parti d’extrême droite Droit et Justice (PiS) le 2 juin. Cet admirateur de Donald Trump est, à l'image de son parti, un farouche adversaire des droits des minorités.
Même si l’essentiel du pouvoir est exercé par le Parlement et le Premier ministre, actuellement Donald Tusk (centre-droit), le président de la République polonaise conserve quelques prérogatives, qu’il peut utiliser comme pouvoir de nuisance. En tête de celles-ci, il y a la possibilité de mettre un veto aux lois votées par le Parlement. Ce dernier peut passer outre, mais seulement avec une majorité des trois cinquèmes dont Donald Tusk ne bénéficie pas.
Or ce dernier s’est fait élire avec la promesse de faire progresser les droits des femmes, et des minorités, en particulier ceux des personnes LGBT. Le gouvernement s’était notamment engagé à ouvrir une union civile pour les couples de même sexe, qui actuellement ne bénéficient d’aucune reconnaissance. Ces progrès ont jusqu’ici été empêchés par le président sortant Andrzej Duda, qui appartient au même parti que son successeur.
Avec un score de 20,5%, la Pologne se classe 39ème sur 49 pays européens pour l’avancée des droits LGBT, selon la Rainbow Map de l’International Lesbian & Gay Association (Ilga). Seule bonne nouvelle, la dernière zone anti-lgbt a été abrogée en avril dernier.
Photo : Pride Varsovie 2021, Wikipedia.