En 1976, Richard, un jeune historien, enquête sur une gloire de la peinture norvégienne. Pour ses travaux, il quitte Lyon, capitale des gaules et ville de gauloiseries, pour s’installer à Halden, dans la famille de Bjørn. Le père de famille, viking velu, ressemble aux acteurs porno de l’époque et porte des shorts qui sont autant d’invitations.
Ce récit de voyage ouvre les portes d’un pays et d’un milieu, celui des historiens et de la compétition qui y règne. C’est aussi le portrait, très juste d’une époque décrite par un jeune auteur qui ne l’a pas vécue. Et c’est très réussi : les scènes de sexe, souvent cliniques ou connes, sont ici pleine d’éclat joyeux et d’amour de soi et l’on suit avec ravissement le trouble délicat qui s’installe entre les personnages.
Nordick de Lilian Auzas, Ed. La Musardine, Coll. Prismes, 19€