On est encore loin d’un traitement curatif mais la recherche avance à grands pas. Depuis plus de quatre décennies, le virus du sida défie la recherche : si les traitements antirétroviraux permettent de contrôler efficacement l’infection et avoir une vie quasi-normale, son éradication du corps n’a jusqu’à aujourd’hui pas été possible. La raison ? En présence de thérapies, le virus se cache, à l’état latent, dans certaines cellules immunitaires, appelées « réservoirs » et échappant ainsi aux thérapies classiques. Cette capacité à se faire oublier constitue le principal frein à une guérison complète. Mais deux avancées scientifiques récentes pourraient bien changer la donne.
Des équipes de recherche ont réussi à identifier de nouvelles méthodes pour « démasquer » le VIH dans ces cellules réservoirs. La première grâce à des nanoparticules qui pénétrent spécifiquement ces cellules réservoirs pour y introduire de l’ARN messager. La seconde grâce à la génétique, plus exactement grâce au ciseau génétique Crispr qui ôterait de la cellule humaine ces virus latents. Les premiers essais mettant ces deux méthodes en œuvre ont été couronnés de succès en laboratoire.
Ces percées, à la fois techniques et biologiques, marquent une étape cruciale vers des thérapies curatives. Pour la première fois, l’idée d’une élimination du VIH dans les cellules ne relève plus seulement de l’espoir, mais commence à s’appuyer sur des bases concrètes.