Une romance douce et pudique entre deux garçons qui se découvrent à travers l’écriture, voilà ce que nous raconte Hirota dans L’amour entre les lignes publié chez Moonlight (Delcourt). Et si l’amour pouvait naître à travers des mots échangés ?
On prend son temps
Hasegawa est un lycéen réservé et le jour où Hiyama, le plus populaire des élèves, lui fait une déclaration d’amour, tout bascule. Pour mieux se connaitre ils se lancent dans un jeu : l’échanger un journal intime où chacun écrit quoi ? Et à travers ces mots, une vraie relation commence à poindre : « Rencontrer une personne que tu ne peux pas regarder droit dans les yeux. Sentir la tension grimper en la saluant. Et sentir ton cœur palpiter dès que vos regards se croisent... ça ne te donne pas envie tout ça ? ». La narration introspective permet de voir grandir les sentiments de ce jeune couple doucement, comme une fleur qui éclot.
Entre romance lycéenne et réalité sociale
Sous son apparence simple, l’histoire aborde le poids des normes au Japon et l’invisibilité des gays. L’amour entre garçons est souvent fantasmé mais peu accepté. Ici, l’un des personnages cache même son amour derrière une fille imaginaire, soulignant la difficulté
d’assumer sa relation.
Heureusement, leur lien évolue et le récit ose aller un peu plus loin : « Une relation composée uniquement de messages et d’appels téléphoniques, ça ne suffit pas, tu es au courant ? » Car oui, à un moment, il faut se parler en vrai et s’ouvrir. Ce journal qu’ils partagent est comme un petit pont pour les aider à faire grandir leur relation. Comme le dit si bien l’un des protagonistes : « Tu es le seul dont l’opinion compte pour moi. ».
Plus que des mots, c’est le sujet de la communication qui est ici au cœur de ce récit. Moteur de tout couple, il est le ressort à une compréhension mutuelle qui se construit dans l’échange permanent.
L’amour entre les lignes de Hirota Coll. Moonlight Ed. Delcourt, 8,50€