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  • À l’origine, une bande de potes qui mixe chez les uns, chez les autres, une musique électro et techno, peu présente dans les endroits lillois plus généralistes. Et d’appartements devenus trop petits,  ils investissent le dernier étage d’un club dans le quartier étudiant de Lille. La communication sera confidentielle et l’invitation devra être validée, l’entrée se fait par une porte discrète, on monte au dernier étage en laissant les convenances derrière soi. Les copains font monter la température chauffent le public à blanc.. Au moment du drop, trop tard pour reculer, meilleure option se lâcher sur les beats. Créée en 2019, La Choupichatte est une soirée queer lilloise, décomplexée, déguisée et horny comme Fred qui demandait « ben dis donc, on ne te voit plus aux soirées…»

    De retour de Bruxelles et fraîchement adoubés par Le Name Festival, ils remontent sur le ring, pour t’envoyer dans les cordes,un peu comme une championne de ring, déterminer à t’éclater au sol et avec ton consentement !

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  • Elles ont gagné la timbale de l’Eurovolley 2023 face à la Serbie : les « Sultanes du filet » ont remporté leur premier titre majeur dans une grande compétition. Victorieuses et surtout émancipées, elles ont reçus les félicitations du président, mais ont dû aussi supporter les insultes sexistes et homophobes des conservateurs de l’AKP, parti au pouvoir. Principale visée : la joueuse Ebrar Karakurt, ouvertement lesbienne et militante LGBTQI+. la télévision d’Etat a refusé de l’interviewer, tandis qu’un quotidien a demandé son renvoi, en vain, dénonçant son « style de vie contraire aux valeurs de la société turque ».

    Bruno De
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  • La nouvelle loi anti-homosexualité en Ouganda commence à faire ses premières victimes. Un jeune homme de 20 ans a ainsi été inculpé le 18 août pour « homosexualité aggravée » selon Reuters. Selon l’acte d'accusation consulté par l’agence, l'accusé a eu des « rapports sexuels illégaux » avec un homme de 41 ans. La loi, promulguée le 26 mai dernier, prévoit la prison à vie pour les relations sexuelles entre personnes de même sexe consentantes. La peine de mort peut s'appliquer dans les cas « aggravés », qui concernent les récidivistes, ou s'appliquent en cas de rapports homosexuels transmettant une maladie mortelle ou de rapports homosexuels avec une personne mineure, une personne âgée ou une personne handicapée. Quatre autres hommes auraient été poursuivi depuis la promulgation de la nouvelle loi, mais le jeune homme de 20 ans, placé en détention provisoire, est le premier à l’être pour homosexualité aggravée.

    Xavier Héraud
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  • Diffusé sur France 3 le 19 septembre et disponible en ligne sur France.tv jusqu’au 31 octobre, ce très bon documentaire laisse la parole aux personnes concernées et aux acteurs exerçant une réelle compétence dans le domaine. Loin de tout sensationnalisme donc, et grâce à des témoignages forts, ce documentaire permet de mesurer l’impact que la pratique du chemsex peut avoir sur la vie sociale, amoureuse et professionnelle. Il met aussi l’accent sur les aides et structures disponibles pour être accompagné si l’on en a besoin, notamment quand l’addiction a pris le dessus. A voir absolument.

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  • C’est une demande des associations depuis de nombreuses années : l’Allocation Adulte Handicapée se calcule désormais sur les seuls revenus de la personne concernée, et non plus sur ceux du couple. La situation antérieure rendait de fait la personne handicapée dépendante financièrement de son conjoint. Cela entraînait des situations de détresse, surtout pour les bas revenus. 120.000 personnes vont donc voir cette allocation revue à la hausse.

    Bruno De
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  • L’homophobie a de beaux jours devant elle dans ce pays d’Afrique orientale. Après la diffusion d’une vidéo montrant des hommes en train de danser à une fête, un déchaînement de haine homophobe s’est répandu. Pire, les autorités demandent aux habitants de faire de la délation et des milices d’auto défense se sont formées. De nombreux membres de la communauté LGBTQI+ sont forcés à l’exil. L’homosexualité est passible de 3 à 15 ans de prison dans le pays.

    Bruno De
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  • Un homme a été condamné à 500€ d’amende pour avoir insulté et frappé un voisin trans. Il était poursuivi pour injure non publique en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre et violence. Nous ne dirons jamais assez de ne plus laisser passer la haine ordinaire, physique ou verbale. L’occasion est belle pour rappeler cordialement à nos confrères du journal Le Dauphiné que le terme « transsexuel », contenu dans le titre de leur article, n’est plus utilisé car stigmatisant…

    Bruno De
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  • Quazar, le centre LGBTI+ d’Angers et du Maine-et-Loire, lance un appel à témoins à propos de tracts distribués dans certains quartiers d’Angers par une asso prétendant défendre « l’intérêt supérieur des enfants ». On peut y lire que l’éduction à la sexualité à l’école viserait à expliquer « fellation et cunilingus », des cours soi-disant assurés par des militants LGBTQIA+. Ce qui est évidemment faux. De plus, sur ce même tract, il est déconseillé de faire vacciner les enfants contre le papillomavirus (qui peut occasionner des cancers), ladite asso estimant que le vaccin pourrait occasionner de « graves séquelles ». Le tract étant complotiste et diffamatoire, Quazar souhaite que tout témoin de cette distribution de tracts prenne contact afin de donner suite à cette affaire.

    Franck Desbordes
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  • Le rugbyman gallois Gareth Thomas prête son image pour une tournée de prévention contre le VIH en association avec Aides en France et ViiV Healthcare en Angleterre. « Tackle HIV » ("plaquons le VIH »), slogan de la campagne amène le sportif à sillonner dans un bus trois grandes villes d’accueil du Mondial de Rugby en France, Paris, Toulouse et Nice afin d’expliquer les moyens de prévention et les traitements du VIH. Une initiative de sensibilisation qui par la voix d’un des leurs ouvertement gay permet de rentrer en contact avec le maximum de pratiquants de ce sport qui véhicule encore trop souvent des relents homophobes. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Dans l’émission de France 2 « Quelle époque ! », Muriel Robin a mis les pieds dans le plat du cinéma français en dénonçant son homophobie. 

     

    Le milieu du cinéma est-il homophobe ? Pour Muriel Robin, ce n’est pas une question, mais une affirmation. La comédienne et humoriste a lancé un gros pavé dans la mare samedi 16 septembre dans l’émission de France 2 Quelle époque, présentée par Léa Salamé et Christophe Dechavanne. Retour sur un moment de télé qui fera date.

    Ce samedi soir, Muriel Robin fait la promo d’une pièce, Lapin, qu’elle joue au théâtre avec Pierre Arditi. Interrogée sur sa carrière dans le septième art, elle se lance dans une tirade de presque cinq minutes, où elle explique que le cinéma ostracise les acteurs et actrices ouvertement LGBT, à commencer par elle. 

    « Je ne fais pas de cinéma car je suis homosexuelle. Je suis la seule actrice au monde à dire son homosexualité », lâche-t-elle. Pour elle, l'explication est relativement simple : « dans le cinéma il faut être désirable, il y a quelque chose de l’ordre du désir sexuel, consciemment ou inconsciemment. Ça veut dire que si on est homosexuel on n’est pas désirable, pas pénétrable ! Et quand on n’est pas pénétrable on ne vaut rien ! » Elle qu’on a surnommé « la femme la plus drôle de France » s’étonne d’avoir reçu en tout et pour tout huit propositions de film dans sa carrière et d’avoir tourné seulement deux comédies. Sa carrière à l’écran se fait surtout à la télévision. Dans une interview à Puremedias.com elle précise d’ailleurs son propos en remerciant la télé :  « je ne sais pas pourquoi à la télé, je peux être une femme mariée, une grand-mère et que ça ne gêne personne mais pas au cinéma. Je n'ai pas la réponse. »

    Stupeur sur le plateau de Léa Salamé, qui il y a quelques mois faisait « débattre » une personne trans et une personne violemment transphobe. Muriel Robin est interrompue sans cesse par les autres personnes présentes sur le plateau, qui font mine de tomber de leur chaise et Pierre Arditi, son partenaire dans la pièce Lapin, dont elle fait la promo, enchaîne les moues de scepticisme. Et pourtant elle a raison. 

    Les exceptions confirment la règle

    Après la diffusion de l’émission et sa reprise sur les réseaux sociaux, qui est devenue virale, nombreux ont tenté de chercher la petite bête et les contre-exemples. Certains ont même exhumé Jean Marais (qui n’a jamais été ouvertement gay) ou Jean-Claude Brialy (qui a fait son coming-out à la fin de sa vie) ! Chacun peut y aller de son exception. Et quand bien même ! Trouverait-on une, deux ou trois exceptions que cela ne changerait pas la force du propos. Il suffit d’avoir un tant soit peu approché le milieu du cinéma pour savoir ce que ce message est toujours d’actualité : faites votre coming-out et on vous flinguera votre carrière au cinéma. Ironiquement, les hétéros qui incarnent des gays ou des lesbiennes ou des personnes trans à l’écran sont souvent oscarisables. 

    Alors bien sûr, de plus en plus de comédien.ne.s font leur coming-out. Sur France 2, Muriel Robin a elle-même cité Kristen Stewart, mais qui a d’abord été avec un homme ou Jodie Foster, qui n’en a parlé qu’après des décennies de carrière. Pour les autres, aux Etats-Unis, les Neil Patrick Harris, Elliott Page, Sarah Paulson sont essentiellement des stars de télévision. Même chose pour Russell Tovey au Royaume-Uni. En France, Adèle Haenel aurait pu jouer le rôle de pionnière. Elle a préféré arrêter sa carrière pour protester contre la complaisance de la « grande famille du cinéma » vis à vis des agresseurs sexuels. Antoine Reinartz, César du meilleur second rôle masculin pour 120 bpm se taille une jolie carrière. Mais ce n’est pas (encore) une figure majeure du cinéma français. 

    L’acteur britannique Rupert Everett en son temps avait dit regretter d’avoir fait son coming-out et qu’après l’avoir fait il n’avait plus eu de rôle important. Dans le cinéma français, beaucoup connaissent d’acteurs gays dans le privé et qui refusent d’aborder la question publiquement, de peur que cela flingue leur carrière. De nombreux articles ont été consacrés aux déclarations de Muriel Robin. La parole des acteurs et actrices y brille par son absence, en dehors d’un Felix Maritaud (qui twitte: « Feel you sis » à l’attention de Muriel Robin, puis « on n’a pas besoin d’Oscars on a déjà gagné nos désirs ») ou d’un Geoffrey Couët, qui évoluent dans un cinéma relativement pas vraiment grand public. On a même vu sur les réseaux un acteur pourtant ouvertement gay s’agacer d’avoir été juste cité à ce titre par un article. Comme s’il s’agit déjà d’une agression… 

    A la fin de son intervention, Muriel Robin évoque les jeunes comédien.ne.s :
    «  ce n'est pas la peine qu’ils fassent ce métier, ils ne travailleront pas et ne feront pas de cinéma ». Une phrase choc sur laquelle elle est également revenue dans Puremedias, en précisant qu’elle voulait juste prévenir la jeune génération de ce qu’elle a traversé et de ce qu’ils et elles risquent de connaître en choisissant ce métier. Une déclaration compréhensible compte tenu de son expérience, mais on n’a jamais progressé en baissant les bras. Ce sont justement aux jeunes comédiens et jeunes comédiennes gays, lesbiennes, bi, trans, de faire exploser les placards. Et à tous ceux qui ont le pouvoir de le faire de les aider dans cette démarche. De ce point de vue, Muriel Robin a fait le job. On attend que d’autres, producteurs, réalisateurs, directeurs de casting, le fassent à leur tour.

    Xavier Héraud
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