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  • L’écrivain américain Edmund White, pionnier de la littérature LGBT+, est décédé à 85 ans, dans sa maison de New York, le 3 juin 2025, de cause naturelle, selon son agent.

    Né en 1940 à Cincinnati, White a marqué la scène littéraire par ses œuvres autobiographiques audacieuses, abordant la sexualité, l’identité et la maladie avec sincérité. Son premier roman, Oublier Elena (1973), ainsi que The Joy of gay sex (1977), ont été des références majeures. Installé à Paris dans les années 80-90, il a aussi écrit des biographies de Genet, Proust et Rimbaud. 
    Sa trilogie autobiographique, témoignant de l’éveil au désir et de l’impact du sida, a profondément influencé la littérature queer.

    Diagnostiqué séropositif en 1985, White n’a jamais cessé d’écrire ni de témoigner, malgré deux AVC et une crise cardiaque. Son dernier livre, The Loves of my life, publié en janvier, évoque avec tendresse ses amours et la culture gay américaine. Son héritage perdure, honoré par le prix Edmund White, symbole d’un combat et d’une voix unique.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Le rugby sectaire

    Les joueuses du Stade français de rugby féminin dénoncent la lesbophobie et le sexisme dans leur sport. Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, les Pink Rockets réclament la démission du directeur sportif, accusé d’insultes homophobes et de propos humiliants.

    Des témoignages, relayés par Mediapart, racontent des insultes telles que « bouffeuses de chattes », et des comportements agressifs, notamment envers Laura, ancienne joueuse et directrice bénévole. 
    Laura, qui a déposé plainte, évoque des propos dégradants, comme celui affirmant qu’elle était là pour draguer les arbitres. La Fédération Française de Rugby a confirmé avoir reçu un signalement, et le conseil de discipline a été saisi. Le club mis en cause a écopé d’un blâme, mais le directeur réfute les accusations.

    Les joueuses dénoncent un manque de soutien et d’informations, insistant sur la nécessité d’un rugby plus inclusif où tolérance et respect sont essentiels, selon leur capitaine Eloïse. Ces révélations illustrent la persistance de lesbophobie dans le rugby, malgré les efforts pour une pratique plus égalitaire.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Harvard plie sous Trump

    Harvard University a supprimé ses sites pour le Centre LGBTQ+ et le Centre pour les femmes, semblant céder aux pressions de l'administration Trump. The Advocate explique que ces actions interviennent après la menace de retrait de financement fédéral et d'enquête sur ses programmes DEI (Diversité, Équité, Inclusion), jugés contraires aux intérêts du gouvernement.

    La déléguée Hopi Hoekstra a annoncé la création d’un nouvel Office pour la culture académique, sans confirmer le maintien des centres. La Maison-Blanche a également menacé de retirer l’accréditation de Harvard via la Commission de l’éducation de la Nouvelle-Angleterre. En réponse,

    Harvard a intenté une action en justice contre ces mesures, qui ont suscité de vives critiques. Ces événements illustrent la tension croissante entre l'université et l'administration Trump, dans un contexte de restrictions accrues sur la liberté académique et les droits des minorités.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • A l’heure du disco

    Plongez dans le podcast LSD intitulé Discothérapie disponible sur France Culture. Une immersion vibrante dans l’univers du disco, cette musique qui transcende la danse pour devenir un acte de liberté. Huit rendez-vous  de 21 à 35 minutes max, orchestrés par Elodie Maillot et réalisés par Thomas Dutter, en format documentaire qui révèle que derrière ces paillettes se cache un mouvement de résistance, lié aux luttes pour les droits civiques, contre l’homophobie ou le racisme.

    Le disco n’est pas qu’une fête joyeuse : c’est une révolution silencieuse, une thérapie collective qui permet à chacun de briller et de se réinventer, après une semaine difficile ou un chagrin d’amour. 
    Ladies nights, french touch, Studio 54 jalonnent ce périple d’anthologie. Entre clichés et profondeur, cette série dévoile la puissance insoupçonnée de ce genre musical à la fois populaire et avant-gardiste, emblème d’une époque et symbole intemporel de libération. À écouter absolument pour comprendre comment la piste de danse devient un miroir de nos luttes et de nos rêves.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Du 6 au 10 août 2025, la flamboyante ville d’Anvers se pare de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel pour sa Pride annuelle. L’édition 2025 s’annonce militante et festive, sous le slogan « Do not just march. Listen. Act. Commit.» Concerts, drag shows, boat party et le Pride Village transforment la ville en sanctuaire queer.

    En 2024, 150 000 personnes et 90 organisations ont été comptabilisé.e.s et cela augmente chaque année pour en faire une édition aussi attendue que celle de Bruxelles qui a lieu au mois de Mai. Représentativité trans, racisée, intersexuée : la Pride d’Anvers séduit par son inclusivité et sa puissance politique.
    Accès libre (soirées payantes)
    antwerppride.com

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  • Cocorico ! Après les JO et JOP en 2024, la France peut s’enorgueillir en 2025 d’organiser les Eurogames dans la belle ville de Lyon.

    Du 23 au 26 juillet, plusieurs milliers de sportifs vont accourir des 4 coins de l’Europe pour s’affronter dans 33 disciplines. Il y aura les grands classiques, de l’athlétisme à la boxe, mais aussi des découvertes originales, comme le dragon boat (course de bateau) ou encore le quadball (mix rugby, balle au prisonnier et handball). Bien entendu, l’inclusivité étant de mise, les compétitions sont ouvertes à tous les genres, pour certaines en mixité.

    Et pour se remettre, le réconfort suivra l’effort avec des activités festives : brunch, soirées, DJ sets, drag shows, etc. Sportifs ou pas, Lyon 2025 devrait rester dans la mémoire estivale.
    Programme : https://lyon2025.com

    Bruno De
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  • Plus d’une centaine de célébrités, dont Pedro Pascal, Ariana Grande, Dua Lipa et Daniel Radcliffe, s’élèvent contre le projet de suppression de 50 millions de dollars destinés à la prévention du suicide chez les jeunes LGBTQ+. Dans une lettre ouverte publiée par The Trevor Project, elles dénoncent un recul dramatique des aides vitales, notamment la ligne d’urgence 988, ayant permis près de 1,3 million de contacts. « Aucun jeune ne devrait être privé de soutien », rappellent-elles, soulignant que la crise suicidaire touche une population déjà stigmatisée et discriminée.

    Face à ces coupes, les signataires appellent à préserver ces ressources, essentielles pour sauver des vies et garantir l’égalité. La mobilisation massive des célébrités éclate comme un cri d’alarme dans un contexte politique tendu, rappelant que la santé mentale des jeunes LGBTQ+ ne peut être sacrifiée comme le rappelle SOS Homopbobie.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Young Hearts, premier long métrage d'Anthony Schatteman, a été salué à Berlin 2024 et primé à Cannes Écrans Juniors.  Il raconte l’éveil à l’amour et à l’identité sexuelle à travers Elias, 14 ans, qui tombe amoureux de son voisin Alexander.
    Schatteman, qui voulait offrir un regard positif sur l’amour homosexuel pour les jeunes, souligne que le film se concentre sur les sentiments plutôt que sur la sexualité. Il dénonce aussi le manque de présence parentale, reflet de dynamiques familiales modernes.

    Avec une esthétique lumineuse et une bande-son joyeuse, le film vise à transformer la réalité parfois sombre en un message d’espoir et d’acceptation universelle. Cette œuvre qui sort en DVD promet d’éveiller les consciences et de toucher toutes les générations.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Le tribunal brésilien a accordé pour la première fois un document officiel avec une identité neutre en genre, marquant une victoire historique. L’affaire concerne une personne non binaire qui, après avoir commencé une hormonothérapie, avait demandé à être reconnue comme masculine.

    Se rendant compte de son erreur, elle a fait appel à la Cour Suprême de Brasilia. La décision, unanime, a été rendue par un panel de cinq juges. La juge Nancy Andrighi a déclaré : « cet être humain doit souffrir énormément. Après chirurgie et hormones, il s’est rendu compte que ce n’était pas la bonne voie. » 

    Bruno De
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  • Les États-Unis ont donné un coup d’accélérateur dans la lutte contre le VIH en approuvant un traitement préventif innovant, Yeztugo, développé par l’entreprise Gilead. Consistant en deux injections par an, ce traitement pourrait transformer la prophylaxie pré-exposition (PrEP), en facilitant l’adhésion et en offrant une alternative aux pilules quotidiennes. Selon Gilead, la réduction du risque de transmission dépasse 99,9 %, ce qui en fait une avancée majeure, comparable à l’impact des traitements antirétroviraux en 1996. Le PDG de Gilead, Daniel O’Day, précise que Yeztugo s’adresse aux adultes et adolescents pesant au moins 35 kg. Toutefois, le coût reste un défi colossal : environ 24 500 euros, risquant d’entraver l’accès dans les pays moins favorisés. Les experts soulignent que des traitements similaires, comme le lenacapavir, pourraient coûter entre 25 et 46 dollars, rendant leur production beaucoup plus abordable.
    L’approbation du lenacapavir, injectable deux fois par an, a été saluée par la communauté médicale comme une étape clé. Elle pourrait améliorer considérablement l’observance et réduire les barrières liées à la prise quotidienne. Cependant, la question de l’accessibilité mondiale demeure, surtout dans un contexte de financement international en baisse. Des groupes de recherche, notamment en France, travaillent déjà sur l’intégration de cette nouvelle prophylaxie dans les programmes existants.Cette avancée pourrait changer la donne dans la prévention du VIH, à condition que le coût et la distribution soient gérés de manière équitable. Les experts insistent : pour que cette révolution ait un réel impact, il faut rendre ces traitements accessibles à tous, sans distinction de ressources.

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