Dans les pages de Libération, le journaliste Alain Pacadis relatait les nuits parisiennes des plus hype au plus underground. L’écrivain Charles Salles livre un récit fictionnel passionnant autour de ce personnage complexe et énigmatique qui a brûlé la vie par les deux bouts pour disparaître à l’âge de 36 ans. Rien ne prédestinait ce jeune homme de province à devenir ce dandy noctambule adepte de tous les plaisirs, addict aux substances, homosexuel affirmé et fêtard invétéré. De cette icône, c’est bien plus qu’une existence personnelle qui se déroule, ce sont les mutations de l’histoire que l’on observe à travers les folies d’un homme pris dans une flopée d’excès. Cette virée nous entraîne dans les années 80 pile au moment où le sida fait des hécatombes. Nous filons dans les coulisses des Bains Douches et du Palace, ses secondes maisons où l’on croise les grands noms de la nuit qui forment sa famille de cœur, les clubbers comme autant de compagnons d’aventures. Le punk et les contre-cultures sont sa dope. Ce premier roman vaut plus qu’un simple coup d’œil. Dans un style maîtrisé savamment dosé et parfaitement documenté, Charles Salles offre à ce personnage mythique de la nuit une parenthèse enchantée. L’anticonformiste patenté qui flirte entre folie douce-amère et une insouciante mélancolie révèle sa Face B. A dévorer.
Alain Pacadis – face B, de Charles Salles, Ed. de la Table ronde, 22€
Important. Bien plus qu’une histoire classique, ce récit est un apprentissage, une leçon de vie scintillante. Celle d’une jeune fille coincée dans un corps de garçon qu'elle ne sait habiter. La narratrice de La Mauvaise Habitude retrace son parcours, de son enfance dans les années 1980, où elle grandit dans une famille ouvrière de San Blas, un quartier populaire madrilène dévasté par l'héroïne, à ses nuits clandestines au cœur du Madrid des années 1990. Un rendez-vous avec soi, loin des apparences, de cette enveloppe charnelle qui n’est pas elle. les difficultés à se comprendre, à s'appréhender. C’est le moment des tourments, des désillusions mais aussi de l’espérance, celle qu'elle porte au plus profond de sa chair. Ce premier roman féministe et trans met du baume au cœur. Il redonne fois en un idéal d’amour universel, qui passe avant tout par l’acceptation de qui l’on est. Cette estime de soi fondamentale à chaque individu pour façonner son identité la plus juste possible. Emouvant, la rage au cœur, et drôle à la fois, Alana S. Portero prête voix à l’invisible.
La star du football, ouvertement lesbienne et très impliquée dans la lutte contre les discriminations, arrêtera sa carrière de joueuse à la fin de la saison, à l’âge de 38 ans. Cette militante s’était illustrée en s’opposant à Trump lors de son mandat, mais aussi en s’agenouillant en 2016 pendant l’hymne américain, pour dénoncer les violences policières contre les Noirs. Elle a indiqué ne pas « fermer la porte » à une carrière politique.
Le putsch militaire, qui a destitué le président du Niger, a déclenché des tensions diplomatiques avec la France, présente dans le pays pour combattre le djihadisme. Néanmoins, en regardant la situation d’un autre point de vue, on apprend :