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  • Celui qui évoquait sur le plateau de l’émission L’heure de vérité sur Antenne 2, le 6 mai 1987, son inquiétude pour le personnel médical en contact avec les malades du Sida en ces mots : « je vous rappelle qu’un sidaïque hospitalisé coûte entre 500 000 et un million de francs par an et que le nombre de ceux-ci double tous les huit mois (…) dans les conditions actuelles, il y a rupture très grave de l’équilibre de la Sécurité sociale. Le sidaïque est contagieux par sa transpiration, ses larmes, sa salive, son contact. C’est une sorte de lépreux ». Suivant les conseils du docteur Bachelot, Jean-Marie Le Pen demande la création de « sidatorium ».

    Jean-Marie Le Pen, figure de la sphère politique française d’extrême droite, fondateur du Front national et provocateur, est décédé le 7 janvier 2025 à l’âge de 96 ans comme l’a précisé sa famille à l’AFP. Les LGBT et les personnes vivantes ou décédées du VIH/Sida ne le pleureront pas. Parce que pour nous, il restera à jamais « un point de détail de l'histoire » comme il le proclamait. 

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  • C’est pour fêter l’anniversaire du lieu que le 25 janvier sera à marquer d’une pierre bleue avec la nouvelle revue Disco Divas. L’histoire se déroule autour d’une émission de télévision légendaire, Disco Bleu, produite et enregistrée à Marseille. Deux grandes divas chanteuses et performeuses, rivalisent pour gagner les faveurs du producteur de l’émission.

    107 bis bld Jeanne d’Arc,13005 Marseille.

    Réservation ici.

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  • La police de l'Anhui, dans l'Est de la Chine, a intensifié sa répression contre les écrivains de fictions érotiques gays, entraînant de lourdes amendes et des peines de prison. Depuis juin, plus de 50 auteurs ont été arrêtés pour avoir publié des œuvres sur le site taïwanais Haitang Culture, accusés de produire et diffuser du matériel pornographique. Les peines vont jusqu'à 4 ans et demi de prison.

    Selon des avocats, ces sanctions sont disproportionnées, les écrivains risquant jusqu'à la réclusion à vie pour des gains dépassant 250 000 yuans (34 500 USD). Les critiques soulignent un abus de pouvoir de la part des forces de l'ordre, qui enquêtent au-delà des frontières de la province. Les lois sur l'obscénité, datant de plus de 20 ans, sont jugées obsolètes et appliquées de manière arbitraire. Des avocats plaident pour une réforme afin de mieux encadrer ces contenus, tout en déplorant le manque de clarté sur les critères d'interdiction.

    Cette dérive autoritaire soulève des inquiétudes quant à la liberté d'expression et à l'équilibre des pouvoirs en Chine, alors que des auteurs, dont certains n'ont pas les moyens de payer leurs amendes, risquent de disparaître dans l'oubli. Les autorités n'ont pas commenté ces actions, laissant planer le doute sur l'équité de la justice. 

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  • La cérémonie qui précède et augure souvent les Oscars s’est couverte cette année d’un manteau arc-en-ciel mais aussi très frenchy pour son 82ème palmarès. De nombreux.ses acteur.ices queer étaient nommés. Au rang des récompenses, Jodie Foster a reçu la timbale pour son rôle dans la saison 4 de True detective. Mais c’est le film du Français Jacques Audiard, Emilia Perez, qui a raflé la mise, avec pas moins de 4 trophées, accompagné d’un discours courageux de l’actrice trans Karla Sofia Gascon : « la lumière gagne toujours sur le côté sombre. Vous pouvez nous mettre en prison, nous passer à tabac, mais jamais vous ne pourrez nous retirer notre âme, notre résistance, notre identité ». Ce long métrage recevra-t-il l’Oscar en février ?

    On notera aussi la superbe robe de Jonathan Van Ness sur le tapis rouge, ce qui bien sûr a déclenché un tollé sur les réseaux sociaux, mais aussi fait bouger encore plus les lignes du genre. Enfin, la récompense de Demi Moore (meilleure actrice dans The Substance) a eu une saveur particulière, sa première en 45 ans de carrière. Il ne faut jamais désespérer…

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  • Au cœur de Paris, au 77 Rue du Faubourg du Temple, le cabaret-club Chéri Chéri s'impose comme la nouvelle référence pour les noctambules. Initié par Thibaud, créateur des soirées Rainbowpower, et Lucille, propriétaire du Wanted, ce lieu pluriel allie restaurant, cabaret et club, redéfinissant l'expérience nocturne avec une ambiance festive et une programmation des plus singulères.

    Au programme, le Showtime Cabaret, animé par la drag Lolita Banana, participante de Drag Race France #2, promet un spectacle immersif autour d'un dîner gastronomique à 75 €.

    Les vendredis, la soirée One more Time vous fera vibrer au son des tubes des années 90/2000, mixés par DJ Holly White.

    Les dimanches, le Brunch and Queen transforme votre brunch en un festin drag spectaculaire.

    Avec un décor glamour et une capacité de 100 places pour les dîners-spectacles, Chéri Chéri est la nouvelle sensation de la capitale, mettant en lumière les artistes de la scène queer et alternative. Incontournable !

    77 Rue du Faubourg du Temple, 75010 Paris, ouvert du mercredi au dimanche.

    www.rainboworld.fr

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  • Le 28 février, pour cette 10ème édition du Queernaval, on plongera dans les profondeurs de la mer pour vivre un carnaval sous-marin inoubliable. Polychromes recherche donc de nouvelles voix pour rejoindre la chorale, mais aussi des volontaires pour rejoindre la troupe de l’association lors du carnaval. Une chorégraphie facile à apprendre vous transportera au cœur des océans. Prêt-es à faire trembler la Place Masséna avec vos plus beaux costumes marins ?

    Contact : www.polychromes.fr.

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  • La Biélorussie, sous le régime autoritaire d'Alexandre Loukachenko, semble s'inspirer des politiques répressives de la Russie envers la communauté LGBTQ+. Des militants rapportent des actions violentes de la police, comme lors d'une descente au domicile de deux jeunes hommes à Minsk, Andrei et Sasha, qui ont été brutalisés et interrogés sur d'éventuels « réseaux clandestins » d'homosexuels. Les forces de sécurité leur ont explicitement fait comprendre que la répression en Biélorussie s'aligne sur celle observée en Russie, où l'homosexualité est également stigmatisée.

    Bien que la Biélorussie ait dépénalisé l'homosexualité en 1994, aucune protection légale pour les droits LGBTQ+ n'existe, et le mariage entre personnes de même sexe n'est pas reconnu, renforçant ainsi un climat de peur et de violence pour cette communauté. 

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  • Au Théâtre Antoine, la célèbre pièce Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand se réinvente avec Édouard Baer dans le rôle-titre. Cette production, dirigée par Olivier Soliveres, redonne vie à cette icône du répertoire français. Cyrano, souvent perçu comme un héros romantique au nez proéminent, se révèle ici comme une figure complexe : un roc fragile, sensible et éperdu. Baer, amoureux des mots et de la poésie, incarne cette dualité avec brio, rendant hommage à la richesse de la langue et à la profondeur des émotions.

    Aux côtés de treize autres comédiens, il offre une performance qui mêle tragique et sublime, faisant de chaque représentation une expérience inoubliable. Avec cinquante dates programmées à partir du 28 janvier, cette adaptation de Cyrano  s’annonce comme un événement théâtral majeur de ce début d’année. Dans un monde où nous sommes souvent « gris », Baer et sa troupe nous invitent à retrouver la couleur et l’intensité de l'âme humaine.

    Infos : www.theatre-antoine.com/cyrano-de-bergerac

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  • Ça se crêpe le chignon autour du titre YMCA. Un ancien membre des Village People, David Hodo, a récemment réagi aux déclarations de Victor Willis, le chanteur principal du groupe, qui a nié que leur célèbre chanson « YMCA » soit un hymne gay. Dans un post sur les réseaux sociaux, Willis a exprimé son mécontentement face à l'idée que la chanson de 1978 soit liée à la culture gay, affirmant que cette interprétation découle d'une hypothèse erronée sur l'orientation sexuelle de son co-auteur, Jacques Morali, et de certains membres du groupe. Willis a insisté sur le fait que la chanson ne doit pas être réduite à un simple symbole gay, ce qui, selon lui, nuit à son héritage. Hodo, qui a fait partie du groupe en tant qu'ouvrier du bâtiment de 1978 à 1982 et de 1987 à 2013, a contredit Willis en affirmant que sans Jacques Morali « il n'y aurait pas de chanson YMCA ». Il a révélé que Morali avait été inspiré par des rencontres dans un YMCA et que les mouvements de danse emblématiques provenaient d'une performance sur American Bandstand.

    En réponse à Hodo, Willis a critiqué son statut de membre « remplaçant » et a rappelé que l'ouvrier du bâtiment original était Mark Mussler, décédé en 1987. Cette querelle publique n’est pas d’aujourd’hui… Quoi qu’il en soit, l’imagerie et la portée de YMCA resteront à jamais un titre fédérateur au sein de la communauté gay.

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  • Lors d’un rassemblement à Phoenix le 22 décembre devant un parterre de conservateurs en liesse, Donald Trump a déclaré vouloir mettre un terme au « délire transgenre ». Il affirme qu'il signerait dès son premier jour d’investiture le 20 janvier, des décrets pour interdire les soins médicaux liés à la transition pour les mineurs, exclure les personnes transgenres des écoles et des forces armées, interdire la présence des femmes trans dans les compétitions sportives, et établir une politique officielle selon laquelle il n’existe que deux genres : homme et femme.

    Ces déclarations s'inscrivent dans une offensive plus large du camp républicain contre les droits des personnes LGBTQ+ au sens large. En brandissant la peur du « wokisme », Trump et ses partisans cherchent à galvaniser une base conservatrice en promouvant une vision traditionaliste des valeurs américaines. Ils considèrent que les revendications des minorités sexuelles menacent l'ordre social.

    Cette posture risque de renforcer la polarisation politique aux États-Unis, un phénomène déjà exacerbé par des débats sur l'accès des femmes trans  aux compétitions sportives et les traitements médicaux pour les jeunes. Remarquez qu’une précédente expulsion de l’armée de personnes lesbiennes, gay et bisexuelle entre1994 et 2011 sous le principe du fameux « don’t ask, don’t tell » s’est soldée en octobre 2024 par une réhabilitation en guise de « réparation des torts causés par la politique ». Comme le soleil se lève inexorablement tous les matins, les personnes trans vivront leur vie quoi qu’un président puisse dire ou décider, qu’il le veuille ou non.

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