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  • Le 6 juillet, la 3e édition de Queer Amann qui est la marche des fiertés de Quimper accueillait la Hart Family, une famille de drag-queens haute en couleurs made in Bretagne. Pour découvrir cette tribu perchée sur des talons de 15 cm avec faux cils et perruques qui ambiancent les nuits de la ville, il vous faut regarder sur la plateforme France.tv, Queens in Finistère, le pétillant documentaire de Vanessa Le Reste qui la met en lumière.

    Ces belles se nomment Anthony, alias Britany Hart, la drag mother et ses filles Lily, Oly, Agnoy, Ixy. Elles se racontent en toute simplicité, évoquent leurs transformations, ce que l’art du drag leur a apporté personnellement et professionnellement. Une rencontre passion qui est pour elle un moyen d’expression, de réalisation et de revendication. Un portrait intimiste qui vient casser les codes du genre.

    A voir et à revoir ici.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Quand on est un couple homosexuel au féminin et que l’on souhaite faire famille, on doit slalomer plus que de raison entre les injonctions sociétales et les diktats d’un monde hétéronormé. Patience mon amour est une série publiée depuis le 24 juin sur le compte Instagram arte_asuivre, le site d’Arte et leur chaîne Youtube. Après une première saison - diffusée sur Instagram et récompensée au festival de La Rochelle par le prix de la meilleure série de format court, ces 31 épisodes de 2 à 4 minutes qui composent cette seconde saison, nous propulsent dans l’intimité de la parentalité à proprement parler. 

    On y suit Alice et Gabrielle qui élèvent leur fils né après un long parcours de PMA. C’est incisif, tendre, non dénué d’humour, parfois grinçant mais surtout pointant du doigt le chemin qui reste à ce duo pour se définir, se construire en tant que parents dans les méandres d’une administration alambiquée. S’inspirant de sa propre expérience de la maternité, la réalisatrice Camille Duvelleroy fait de l’irruption du confinement de 2020 un ressort narratif qui, en menaçant de dynamiter le couple, souligne la difficulté d’élever un enfant en vase clos. Mais surtout le traitement du sujet se veut avant tout ouvertement politique et montre les luttes et les difficultés d’être une famille lorsque l’on est hors cadre.

    arte.tv/digitalproductions/fr/patience-mon-amour/

    Crédit photo Bachibouzouk

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Plus qu'une simple poupée, Barbie incarne les évolutions de la société à travers l’histoire. Mais saviez-vous que la Black Barbie célèbre l'impact considérable que trois femmes noires travaillant chez Mattel ont eu sur l'évolution de la marque Barbie telle que nous la connaissons.

    À travers les récits de ces charismatiques personnes, le documentaire de Netflix raconte comment la première Barbie noire a vu le jour en 1980, en examinant l'importance de la représentation et la façon dont les poupées peuvent être cruciales pour la formation de l'identité et de l'imagination. Truffé de témoignages forts, d’envies partagées, de modèles d’inclusivités, cette version de la Barbie classique a permis de faire apparaître enfin une référence qui correspond à toute la frange de la population loin de l’hégémonisme du profil blanc qui a été véhiculé à travers le monde. Indispensable.

    A visionner ici.

    Bruno De
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  • Création du Rézo

    Face au regain de LGBTQI-phobie depuis plusieurs années, le fonds de dotation Queer as You a lancé le Rézo, « un partenariat avec des entreprises privées et des administrations qui s’engagent à rendre l’accueil des LGBTQIA+ fluide, inclusif, respectueux, rassurant et égalitaire ».

    La charte comprend plusieurs mesures concrètes comme l’accueil inclusif, la prise en compte du pronom et du prénom d’usage pour les factures et les quittances de loyers ou pour tout autre document administratif, la possibilité de choisir le vestiaire de son choix à la salle de sport, etc.

    Plus d’infos ici.

    Bruno De
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  • 53 cas de Mpox en France, entre janvier et fin avril 2024, selon les derniers chiffres de Santé Publique France. Pour mémoire, le virus appelé initialement « variole du singe » puis « Monkeypox » avait occasionné une épidémie très importante en 2022, avec plusieurs milliers de cas en France, et quelques décès à l’étranger. Depuis, les contaminations se font plus rares mais la contagion continue à bas bruit. Cette année, en France, entre 12 et 14 cas sont découverts chaque mois, essentiellement chez les hommes (1 seule femme sur 53 cas).

    36% des personnes contaminées résidaient en Ile-de-France (dont 11 à Paris), 12 en Auvergne-Rhône-Alpes, 8 en Nouvelle Aquitaine (dont 6 en Gironde), 5 en Occitanie, 4 en Paca, 2 dans les Hauts-de-France, 2 en Bourgogne et 1 cas en Normandie.

    Parallèlement, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) nous apprend qu’en Afrique du Sud, le Mpox vient de provoquer 20 contaminations dont 3 décès, entre le 8 mai et le 2 juillet. Si vous n’êtes pas encore vacciné ou suffisamment vacciné, il est toujours possible de le faire.

    Franck Desbordes
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  • Le 26 juin, le Président américain a déclaré vouloir réparer un « tort historique » à l’encontre des soldats homosexuels. « Malgré leur courage et leur sacrifice, des milliers de militaires LGBT+ ont été exclus de l'armée à cause de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre. Certains de ces patriotes ont été envoyés devant des cours martiales et ont porté le fardeau de cette lourde injustice pendant des décennies », a déclaré Joe Biden dans un communiqué. En proposant de réparer cette injustice, le Président cible spécifiquement l'article 125 du code de justice militaire, datant de 1951 et que le Congrès a rendu obsolète en 2013.

    Ce texte faisait alors de la sodomie entre adultes consentants un crime passible de la cour martiale. Les personnes LGBT+ étaient directement exclues de l'armée aux États-Unis jusqu'en 1994, date à laquelle la règle du « don't ask, don't tell » (« ne rien demander, ne rien dire ») est entrée en vigueur. La démarche de grâce présidentielle ne sera cependant pas automatique. Les soldats ayant subi des préjudices devront se manifester. Ils et elles se compteraient par milliers. Au-delà de la portée symbolique, cette reconnaissance permettra de manière très pratique aux anciens soldats de faire rectifier leurs documents militaires et ainsi pouvoir  avoir accès à des prestations qui leur étaient interdites jusqu'alors.

    Bruno De
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  • Le laboratoire pharmaceutique Gilead vient de rendre public le 20 juin les résultats d’un premier essai clinique autour de son traitement Sunlenca (la molécule s’appelle le lénacapavir), destiné à protéger du VIH avec deux injections annuelles seulement. Ce nouveau médicament est intéressant à la fois pour les personnes qui vivent avec le VIH et qui voient ainsi leur vie facilitée par cet allègement thérapeutique, mais aussi en prévention (PrEP) puisqu’à l’issue d’un premier essai, les retours sur ce médicament expérimental sont très positifs : aucune des 5 300 femmes dans l’essai n’a été contaminée par le VIH. Gilead prévoit de partager les données d’un deuxième essai de prévention du lénacapavir, en cours, sur les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes en début d’année prochaine. Si ces résultats sont également positifs, la société pourrait commercialiser le lénacapavir pour la PrEP dès fin 2025.

    Franck Desbordes
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  • Le 30 juin, Brenda Biya, fille du président du Cameroun, a publié sur Instagram une photo d’elle en train d’embrasser une autre fille, la mannequin brésilienne Layyons Valença. Un coming out visuel dans un pays qui pénalise l’homosexualité comme un délit de droit commun. En guise de légende, la jeune rappeuse de 26 ans aussi connu sous son nom de scène King Nasty déclare : « je suis folle de toi, et je veux que tout le monde le sache ». Le cliché a bien évidemment provoqué une polémique au sein du pays alors que de nombreuses personnalités se sont empressées de la remercier pour un tel courage et de la féliciter en espérant que cet acte puisse faire bouger les lignes dans le pays dirigé depuis quatre décennies par Paul Biya, son père. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Dans le cadre des Jeux Olympiques de Paris 2024, nous vous avions déjà présenté dans les précédentes éditions de Strobo, que la Pride House serait accessible à la communauté LGBTQIAP+. Avec le slogan de Paris 2024 «â€¯ouvrons grand les Jeux », la Pride House pilotée par l’association Fier-Play en collaboration étroite avec Paris 2024, ses partenaires, et ses parties prenantes publiques transforme le Rosa Bonheur sur Seine, sur le port des Invalides dans le VIIe arrondissement de Paris en terre d’accueil. La barge accueillera en ensemble d’activités ouvertes à toutes et à tous, athlètes, supporters LGBTI+ et leurs allié·e·s.

    Une safe place unique en son genre, un lieu d’expression, d’inclusion et de diversité qui au fil des jours aura soin de vous faire vivre les JO à travers la culture, la fête et le sport bien évidemment.

    N’hésitez pas à consulter régulièrement le programme ici.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Imaginez ce que peut provoquer la collaboration entre « l’enfant terrible de la mode » Jean Paul Gaultier et le chausseur de talent romanais connu pour son fameux tressé cuir Stéphane Kélian ! Le musée de la Chaussure à Romans-sur-Isère propose jusqu’au 3  novembre de vous glisser dans la magie des réalisations nées de l’imagination de ces deux génies français. 

    Quand l’audace rencontre l’excentricité. C’est bien cela qu’Olivier Jault, designer de chaussure et collectionneur, co-commissaire de l’exposition Jean Paul Gaultier pour Stéphane Kélian « Roman d’une rencontre » a voulu mettre en scène au cœur d’une chapelle. Un lieu unique, tel un écrin pour la rétrospective d’une aventure créative faite de confiance, d’insolence, de savoir-faire et de désinvolture. Olivier Jault, le passionné d’histoire et des techniques de confection autour du monde de la chaussure, qui a longtemps travaillé aux côtés de Jean Paul Gaultier s’est pris de passion à l’idée de mettre en lumière les trésors qui sur plus d’une vingtaine de défilés prêt-à-porter du créateur ont vu naître des chaussures qui accompagnaient les tenues.

    Une rencontre, un partage

    De 1984 à 1996, ce qui va émerger de « l’union » de ces deux artistes va dépasser l’entendement. Bien plus que de simples réalisations, ces chaussures sont de véritables œuvres d’art. Fusion fantastique et détonante entre l’univers atypique et tourbillonnant du jeune créateur et la capacité presque renversante de l’expert à concrétiser tout concept même les plus impensables en réalité. Pour rendre hommage à ce mariage de déraison consenti entre deux esprits loin des stéréotypes, qui de mieux que ceux qui ont été les acteurs historiques des deux maisons, les amis, les férus de mode ?

    Tout tenté, tout créé

    Il en ressort, une scénographie qui invite à explorer l’anticonformisme du duo, la technicité dans chaque réalisation, les détails, l’exécution, le rendu, l’âme de chaque pièce qui ne fait pas qu’habiller une paire de pieds, mais surtout les sublime et leur donne une visibilité toute nouvelle, dans un ensemble esthétique. Car de la fantaisie, il y en a eu en plus de 10 ans de collaboration parsemés de projets originaux. L’un inspirant l’autre, c’est la mutualisation de leur liberté d’imaginer un produit fini, de qualité, beau et souvent très complexe à élaborer qui les excitait. Rien n’était impossible, rien. De la paire de boots pour homme à talons haut avec le talon transparent avec un flash lumineux au derby évidé d’une partie de son cuir, en passant par les bottines à talon mi-mollet issues de la collection Les rap’pieuses ou encore les sneakers montants avec bout et broche métal de la collection French gigolo, l’humour flirte avec les références culturelles quand le sportswear et le streetwear envahissent les podiums.

    Une aventure hors pair qui laissera à jamais ses empreintes au fil des paires qui ont été imaginés et foulé les défilés comme autant d’accessoires de mode à part entière. En répondant aux « désirs les plus fous » de Jean Paul Gaultier, chaque innovation de Stéphane Kélian « laisse place à une chaussure « tendance», adaptée à chaque silhouette, devançant chaque nouvelle mode, donnant naissance à de nouvelles identités », comme l’explique si joliment le journaliste Patrick Cabasset, un proche de jean Paul Gaultier.

    Jean Paul Gaultier pour Stéphane Kélian « Roman d’une rencontre », jusqu’au 3 nov. 2024 au musée de la Chaussures, 26100 Romans-sur-Isère.

    Infos ici.

    Julien Claudé-Pénégry
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