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  • Le 18 décembre, les collectifs Les Dégommeuses, #NousToutes et Rouge Direct ont adressé une lettre ouverte au ministre des Sports de l’époque, Gil Avérous, pour dénoncer l'homophobie, le sexisme et les discriminations persistants dans le football. Ils critiquent le manque d'actions concrètes de la Fédération française de football (FFF) et de la Ligue de football professionnel (LFP) face à des incidents récurrents, comme les chants offensants entendus lors du match PSG-OL le 15 décembre.

    Ces collectifs, engagés depuis plusieurs années dans la lutte contre ces comportements, soulignent l'inefficacité des mesures existantes, comme le programme éducatif fédéral, jugé trop superficiel et mal exploité. Julien Pontes, porte-parole de Rouge Direct, met en lumière des lacunes, notamment en matière de sensibilisation à la transphobie, comme il l’explique dans les pages du quotidien régional Ouest France. Les militants appellent à une pédagogie renforcée et à une remise en question des dirigeants du football, souvent déconnectés des enjeux contemporains.L

    es récentes polémiques, comme la présence du témoignage d’un joueur condamné dans un fascicule de sensibilisation, illustrent le mépris ressenti envers les victimes. Les collectifs exigent des actions urgentes et massives pour changer la culture du football en France, rappelant que le chemin reste long dans la lutte contre ces violences systémiques. La FFF a promis de prendre connaissance de leurs revendications et de les rencontrer prochainement. Entre temps, espérons que la nomination Mme Marie Barsacq, au poste de ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative du gouvernement Bayrou ne laisse pas traîner ces méfaits au cœur du football. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Le gouvernement travailliste du Royaume-Uni a annoncé le 11 décembre qu'il élargirait et rendrait permanente l'interdiction de prescrire des bloqueurs de puberté aux moins de 18 ans. Cette mesure, initialement instaurée par le précédent gouvernement conservateur en mai après un rapport soulignant le manque de données sur la transidentité chez les jeunes, sera réexaminée en 2027 et s'étendra désormais aux médecins du secteur privé.  Les bloqueurs de puberté, qui interrompent les changements physiologiques liés à cette période, sont souvent utilisés pour atténuer la détresse des adolescents en questionnement sur leur genre.

    Cependant, le secrétaire d'État à la Santé, Wes Streeting, ouvertement gay évoque un « risque inacceptable pour la sécurité des enfants ». Le gouvernement prévoit de lancer un essai clinique sur leur utilisation et de développer des services spécialisés pour le soutien des jeunes concernés.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Lors d’un rassemblement à Phoenix le 22 décembre devant un parterre de conservateurs en liesse, Donald Trump a déclaré vouloir mettre un terme au « délire transgenre ». Il affirme qu'il signerait dès son premier jour d’investiture le 20 janvier, des décrets pour interdire les soins médicaux liés à la transition pour les mineurs, exclure les personnes transgenres des écoles et des forces armées, interdire la présence des femmes trans dans les compétitions sportives, et établir une politique officielle selon laquelle il n’existe que deux genres : homme et femme.

    Ces déclarations s'inscrivent dans une offensive plus large du camp républicain contre les droits des personnes LGBTQ+ au sens large. En brandissant la peur du « wokisme », Trump et ses partisans cherchent à galvaniser une base conservatrice en promouvant une vision traditionaliste des valeurs américaines. Ils considèrent que les revendications des minorités sexuelles menacent l'ordre social.

    Cette posture risque de renforcer la polarisation politique aux États-Unis, un phénomène déjà exacerbé par des débats sur l'accès des femmes trans  aux compétitions sportives et les traitements médicaux pour les jeunes. Remarquez qu’une précédente expulsion de l’armée de personnes lesbiennes, gay et bisexuelle entre1994 et 2011 sous le principe du fameux « don’t ask, don’t tell » s’est soldée en octobre 2024 par une réhabilitation en guise de « réparation des torts causés par la politique ». Comme le soleil se lève inexorablement tous les matins, les personnes trans vivront leur vie quoi qu’un président puisse dire ou décider, qu’il le veuille ou non.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Lyon : 5 ans du CFL

    transgenres, bisexuel.le.s, Queer

    En janvier 2020, le Collectif Fiertés en lutte voyait le jour. L’association organisatrice de la Marche des Fiertés ne se limite pas à cette manifestation en assurant des permanences, notamment pour les personnes trans et non-binaires mais aussi en organisant des rassemblements (contre le fascisme en juin 2024). La soirée du samedi 18 janvier sera l’occasion de soutenir la Marche et tous les événements de l’association tout en profitant de performances faites maison.

    A partir de 19h au Boomrang, 5 rue de l’Epée, 69003 Lyon.

    www.instagram.com/cfl.lyon

    Bruno De
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  • Le procureur de la République sénagalais a ordonné le vendredi 13 décembre le placement sous mandat de dépôt de quatre hommes, dont un Gabonais, un Nigérian et deux Sénégalais, pour des délits d' « acte contre nature et attentat à la pudeur ».

    L'interpellation a eu lieu à la plage de la mosquée de la Divinité, par suite d’un appel d'un jeune garçon, A. Diop, dénonçant une proposition indécente faite par B. K. Borrys, 26 ans. Interrogé par la gendarmerie de Ouakam, M. Borrys a reconnu son homosexualité et a révélé son appartenance à un groupe en ligne, Grindy Gay Dating.

    Ses compères, I. Ndiaye, C. Pouye et S. Clepret, ont également été arrêtés. Tous comparaîtront prochainement devant le tribunal. Ce cas soulève des questions sur la stigmatisation des personnes LGBTQ+ dans la société sénégalaise.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Béziers : des bénévoles pour la Marche des Fiertés

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    Après 3 éditions, l’association Fiertés Béziers souhaite se renouveler en faisant appel à de nouvelles bonnes volontés. La Marche des Fiertés de la ville est trop importante pour être mise au placard, dans une ville toujours plus hostile aux personnes LGBTQIA+. C’est pourquoi l’association est à la recherche de personnes motivées avec du temps et de l’énergie à investir.

    Le formulaire est à retrouver sur facebook.com/MarcheDesFiertesBeziers.

    Bruno De
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  • Le 18 décembre, la Cour suprême du Ghana a validé une loi controversée qui restreint sévèrement les droits de la communauté LGBT+. Adopté par le Parlement fin février, ce texte prévoit jusqu'à trois ans d'emprisonnement pour les activités LGBT+ et de trois à cinq ans pour la « promotion » de l'homosexualité. « Il n'y a pas d'acte que la Cour suprême puisse annuler en vertu de sa compétence », a affirmé Avril Lovelace-Johnson, présidente du panel de juges. Au Ghana, un pays à majorité chrétienne, les relations entre personnes de même sexe sont déjà interdites par une loi coloniale, mais aucune poursuite n'a été engagée jusqu'à présent.

    Le président Nana Akufo-Addo, qui doit ratifier la loi, avait déclaré vouloir attendre la décision de la Cour avant de se prononcer. Les critiques occidentales fusent, mais le projet, déposé en 2021, est désormais sur le point de devenir réalité.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • L'Ouzbékistan rejoint la liste croissante des pays adoptant des lois anti-LGBTQ+, avec une législation en préparation pour interdire la « propagande » LGBTQ+. Alisher Qodirov, leader du parti au pouvoir, a annoncé cette initiative, inspirée par des messages de personnalités politiques américaines comme Ivanka Trump. Actuellement, l'homosexualité masculine est illégale en Ouzbékistan, sanctionnée par une peine de prison pouvant aller jusqu'à trois ans, sans protection contre la discrimination.

    Cette tendance s'inscrit dans un contexte mondial où des nations comme la Russie, la Hongrie et la Bulgarie renforcent également des législations similaires. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Odessa au Texas, a récemment adopté une ordonnance interdisant aux personnes transgenres d'utiliser les toilettes correspondant à leur identité de genre, en élargissant une loi de 1989 qui interdit aux individus d'entrer dans les toilettes du sexe opposé. The Texas Tribune revient sur les faits. Le conseil municipal a voté 5-2 en faveur de cette mesure, se justifiant par des préoccupations de sécurité pour les familles locales. Les défenseurs des droits LGBTQ+ dénoncent cette décision comme une discrimination inutile, soulignant qu'elle aggrave la peur et la division dans la communauté.

    Des voix s'élèvent contre les risques juridiques qu'elle engendre, notamment des poursuites potentielles contre la ville. Les opposants estiment que cette ordonnance incite à la délation et à la stigmatisation des personnes trans, nuisant à la cohésion sociale.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Karen Cahall, une enseignante de l'école Monroe dans l'Ohio, a été suspendue pendant trois jours avec retenue de salaire pour avoir inclus quatre livres contenant des personnages LGBT dans sa bibliothèque de classe. Après plus de 30 ans de service, Mme Cahall a décidé de porter plainte contre le district scolaire, affirmant que cette décision viole ses droits constitutionnels et constitue une discrimination. La suspension fait suite à la plainte d'une mère d'élève, qui a considéré ces ouvrages inappropriés. Le surintendant, Tracey Miller, a justifié la sanction en soulignant que l’institutrice avait contourné le processus d'approbation en place.

    En 2009, le conseil d'administration de l'école avait mis en œuvre des règles strictes concernant les sujets sensibles, stipulant qu'ils devaient être approuvés par le directeur. Dans sa plainte, Mme Cahall défend ses convictions, affirmant que tous les enfants, y compris ceux issus de la communauté LGBTQ+, méritent respect et acceptation.

    Cette affaire s'inscrit dans un contexte plus large de tensions autour de l'inclusion de contenus LGBT dans les écoles aux États-Unis, où plusieurs districts scolaires ont adopté des politiques similaires. Le district de New Richmond n'a pas commenté cette situation en cours. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • La chambre haute du parlement russe a récemment approuvé un projet de loi interdisant l'adoption d'enfants russes par des citoyens de pays où la transition de genre est légale. Cette décision s'inscrit dans un cadre législatif plus large, visant à renforcer les valeurs traditionnelles et à limiter les droits des minorités sexuelles en Russie.

    En plus de l'interdiction d'adoption, le Conseil de la Fédération a également validé des mesures interdisant la diffusion de documents incitant à ne pas avoir d'enfants. Ces projets de loi, déjà adoptés par la chambre basse, seront soumis à la signature du président Vladimir Poutine. Parmi les pays concernés figurent au moins 15 nations, principalement européennes, ainsi que l'Australie, l'Argentine et le Canada. 

    Julien Claudé-Pénégry
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