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  • Du 6 au 10 août 2025, la flamboyante ville d’Anvers se pare de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel pour sa Pride annuelle. L’édition 2025 s’annonce militante et festive, sous le slogan « Do not just march. Listen. Act. Commit.» Concerts, drag shows, boat party et le Pride Village transforment la ville en sanctuaire queer.

    En 2024, 150 000 personnes et 90 organisations ont été comptabilisé.e.s et cela augmente chaque année pour en faire une édition aussi attendue que celle de Bruxelles qui a lieu au mois de Mai. Représentativité trans, racisée, intersexuée : la Pride d’Anvers séduit par son inclusivité et sa puissance politique.
    Accès libre (soirées payantes)
    antwerppride.com

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  • Plus d’une centaine de célébrités, dont Pedro Pascal, Ariana Grande, Dua Lipa et Daniel Radcliffe, s’élèvent contre le projet de suppression de 50 millions de dollars destinés à la prévention du suicide chez les jeunes LGBTQ+. Dans une lettre ouverte publiée par The Trevor Project, elles dénoncent un recul dramatique des aides vitales, notamment la ligne d’urgence 988, ayant permis près de 1,3 million de contacts. « Aucun jeune ne devrait être privé de soutien », rappellent-elles, soulignant que la crise suicidaire touche une population déjà stigmatisée et discriminée.

    Face à ces coupes, les signataires appellent à préserver ces ressources, essentielles pour sauver des vies et garantir l’égalité. La mobilisation massive des célébrités éclate comme un cri d’alarme dans un contexte politique tendu, rappelant que la santé mentale des jeunes LGBTQ+ ne peut être sacrifiée comme le rappelle SOS Homopbobie.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Le tribunal brésilien a accordé pour la première fois un document officiel avec une identité neutre en genre, marquant une victoire historique. L’affaire concerne une personne non binaire qui, après avoir commencé une hormonothérapie, avait demandé à être reconnue comme masculine.

    Se rendant compte de son erreur, elle a fait appel à la Cour Suprême de Brasilia. La décision, unanime, a été rendue par un panel de cinq juges. La juge Nancy Andrighi a déclaré : « cet être humain doit souffrir énormément. Après chirurgie et hormones, il s’est rendu compte que ce n’était pas la bonne voie. » 

    Bruno De
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  • La Haute Cour de l’Andhra Pradesh a rendu un jugement historique en affirmant que les femmes transgenres doivent être reconnues comme des femmes au regard de la loi indienne, rejetant la définition basée uniquement sur la capacité à procréer.

    Le 16 juin, la juge Venkata Jyothirmai Pratapa a statué que limiter la féminité à la maternité est incompatible avec la Constitution, qui garantit l’égalité et la dignité pour tous. L’affaire, opposant Pokala Shabana à sa famille, concernait la protection contre la violence conjugale.

    La cour a rappelé qu’en 2014, la Cour suprême avait déjà reconnu le droit des personnes trans à s’identifier selon leur genre ressenti. Pour la communauté trans, cette décision représente une avancée majeure vers la reconnaissance de leurs droits. Cependant, le débat sur l’égalité LGBT+ en Inde, notamment le mariage entre personnes de même sexe, demeure ouvert, le gouvernement restant conservateur sur ces sujets.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Si vous n’avez pas eu le temps d’écouter sur France Culture le 22 juin un épisode passionnant de « Toute une vie » consacré à Coccinelle (1931-2006), figure emblématique de la scène parisienne et pionnière du mouvement transgenre en France, vous pouvez vous rattraper en replay.

    Nous vous en avions parlé lors de la sortie de la bande dessinée de Gloria Ciapponi Coccu-ibelle : chercher la femme (éd. La Boîte à Bulles) qui retraçait sa vie. Réalisé par Nathalie Salles et signé Camille Desombre, ce documentaire radiophonique d'une heure offre une plongée intime dans la vie de Jacqueline Dufresnoy, alias Coccinelle, qui a marqué l’histoire du cabaret et des luttes LGBTQ+.

    Femme d’exception

    Grâce aux témoignages de celles et ceux qui l’on côtoyés, et inspirés notamment Zize Dupanier son dernier époux, mais aussi Bambi, La Briochée ou encore Romain Brau, nous parcourront une vie hors du commun. Née à Montmartre, issue d’une famille ouvrière, elle se distingue très tôt par sa sensibilité et ses manières délicates, moquée sous le surnom de « Petite Princesse ». Adolescente, elle rejoint le cabaret Madame Arthur, où elle devient rapidement une étoile, prenant le nom de scène Coccinelle. En 1959, elle réalise une avancée historique en obtenant la modification de son genre sur ses papiers d’identité, malgré l’opposition législative et les traitements dégradants subis par les personnes trans à l’époque.

    Femme libre

    Son talent la propulse sur la scène mondiale, notamment à l’Olympia en 1963 avec le spectacle « Chercher la femme » Elle enchaîne tournées, films et collaborations artistiques, incarnant une icône de liberté et de glamour. Sa carrière décline dans les années 80, mais elle reste une figure emblématique, notamment à Berlin, puis à Marseille, où elle ouvre un restaurant avant de s’éteindre en 2006.

    Femme de combats

    Aujourd’hui, son nom reste peu connu du grand public, mais son héritage est indélébile. La promenade Pigalle portant son nom et sa place dans l’histoire queer illustrent la reconnaissance tardive mais sincère de son rôle de pionnière. Le documentaire de France Culture, à travers témoignages et archives, célèbre une femme de courage dont le parcours continue d’inspirer la lutte pour la visibilité et la liberté des personnes trans. Un hommage vibrant à une légende qui a su allier beauté, talent et résilience. A écouter pour mieux explorer la vie d’une personnalité exemplaire pour nos communautés. 

    www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/toute-une-vie/coccinelle-1931-2006-reine-des-cabarets-7991690

    Portrait de Coccinelle - © inconnu, avec l'aimable autorisation de Thierry Wilson

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Etre soi chez les De Niro

    cinema

    Alors que son père a été salué par une Palme d’Honneur pour l’ensemble de sa carrière au Festival de Cannes, Ayrin De Niro, fille de Robert De Niro, a annoncé son coming-out en tant que femme transgenre dans une interview au média Them. 
    À 29 ans, elle partage son parcours marqué par les injonctions et la quête d’identité. Élevée loin des projecteurs, elle souligne que son père voulait qu’elle trouve sa propre voie, distincte de son nom. Après des années de doute, Ayrin a entamé une thérapie hormonale, inspirée par des modèles féminins forts. Son témoignage intervient dans un contexte politique tendu, la communauté trans étant visée par certains dirigeants comme Trump. Fière et déterminée, elle veut inspirer et défendre la dignité et l’acceptation de soi, affirmant : « je ne suis pas là pour plaire. Je suis là pour être moi. »

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Ian Brossat, sénateur de Paris et porte-parole du Parti communiste français, a vivement dénoncé la suppression par Madame Pécresse de la subvention à l’Inter-LGBT.

    Dans un message publié sur Instagram, il accuse la présidente de la région d’avoir « épousé sans complexe les obsessions de l’extrême droite contre les droits des personnes LGBT ». La décision de réduire ce financement, qui soutenait depuis plusieurs années les actions en faveur de l’égalité et des droits des LGBT, a suscité une vive opposition.

    En réponse, le conseil de Paris a adopté un vœu pour compenser cette décision « indigne ». Pour Ian Brossat, cette initiative illustre une volonté de la capitale de rester un bastion de l’égalité et de la solidarité, en affirmant que "Paris, engagée pour l’égalité et fière de l’être ! 🏳️‍🌈. Cette démarche souligne l’engagement de la municipalité à soutenir les associations et les initiatives en faveur des droits civiques, face à des mesures perçues comme rétrogrades".

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Après plusieurs années de controverse, la dernière « zone sans LGBT » en Pologne a officiellement abrogé sa « Charte des droits de la famille » marquant la fin d'une période de discrimination institutionnalisée.

    Depuis 2019, de nombreuses provinces et municipalités avaient adopté des résolutions anti-LGBT, dénonçant l' « idéologie du genre » et prétendant défendre les « valeurs traditionnelles » Ces initiatives, jugées homophobes par plusieurs tribunaux et dénoncées par le Parlement européen comme discriminatoires, avaient entraîné la menace de suspension de financements européens. 
    En 2025, ne subsistaient que deux zones, dont Łańcut, qui a renoncé à sa charte pour continuer à bénéficier des fonds européens. La lutte contre ces zones s’inscrit dans un contexte où près d’un tiers de la Pologne était encore une « zone LGBT » il y a cinq ans, sous l’influence d’un pouvoir conservateur. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Un tribunal fédéral de Boston a ordonné la reprise immédiate de la délivrance de passeports américains mentionnant un genre « X », suspendant ainsi un décret de Donald Trump qui limitait la reconnaissance administrative du genre à « homme » ou « femme ».

    La juge Julia Kobick a jugé que cette politique, introduite en janvier 2025, constituait une discrimination injustifiée envers les personnes trans et non binaires, et a étendu une précédente suspension partielle à l’ensemble du territoire américain (source : stophomophobie.fr).

    Ce décret, affirmant qu’il n’existait « que deux sexes » définis à la naissance, avait suscité de fortes critiques, notamment de la part des associations LGBTQIA+ telles que l’ACLU, qui y voit une atteinte à la dignité et à la sécurité des individus. La décision judiciaire ne remet pas en cause le fond du décret, mais impose un retour à l’ancien système en attendant une décision définitive. Ce jugement marque une étape importante dans la défense des droits des personnes transgenres et non binaires face à la volonté de restreindre ces droits, dans un contexte politique marqué par une rhétorique hostile à ces minorités.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Michou honoré

    La ville de Paris a officiellement inauguré, ce mardi 24 juin, la promenade Michou, en hommage à la légende du Montmartre, Michel Catty, connu sous le nom de Michou.

    Ex-propriétaire du célèbre cabaret Chez Michou, disparu en 2020, il était une figure emblématique du quartier, surnommé le « Prince bleu de Montmartre ». La nouvelle promenade, située sur le terre-plein central du boulevard Marguerite-de-Rochechouart, entre le 9e et le 18e arrondissement qui relie les rues Martyrs et Dancourt, témoignant de l’impact durable de celui qui a marqué la scène parisienne et internationale.

    Michou, dont le cabaret éponyme se trouvait rue des Martyrs, était apprécié pour ses spectacles transformistes et ses rencontres avec des grands noms tels que Brel, Aznavour ou Johnny Hallyday. En octobre 2024, l’acteur Gad Elmaleh sera chargé de racheter le fonds de Chez Michou, en liquidation judiciaire. La commémoration a également été marquée par un rassemblement de fans vêtus de bleu, témoignant que l’esprit de cet artiste reste vivant dans le cœur des Montmartrois.

    La promenade symbolise son héritage, son sourire, sa voix reconnaissable entre mille, sa monture de lunettes aux verres fumés, sa chevelure parfaitement lisse et blonde et cette silhouette bleue incontournable, comme le précise un post de la Mairie du 9e arrondissement. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • La Queer Stub est née, le début d’un voyage qui va donner un lieu, des outils, une visibilité à la communauté du Haut-Rhin et qui sera ouvert à tou-te-s. Le centre vient renforcer le maillage national associatif nécessaire en régions pour soutenir les initiatives locales.
    gaymulhouse.fr

    Bruno De
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