

L’interdiction des prides en Hongrie fait des émules. Rien de bien sérieux pour l’instant, juste un obscur juriste qui demande au préfet du Nord de ne pas autoriser la première marche des fiertés LGBT de Roubaix, qui doit avoir lieu le 5 juin prochain, comme le rapporte La voix du Nord .
Cette personne se nomme Amine Elbahi, il est membre du Parti Les Républicains et a été candidat aux législatives de 2022, où il a obtenu 5,8% des suffrages. Le journal lillois le décrit comme un “juriste roubaisien abonné au plateau de CNews et membre du comité stratégique du média d’extrême-droite Frontières” — cela vous pose un personnage. Le non-élu déverse sa bile dans un post facebook, où il s'emporte surtout sur les "drag-shows sexualisés en pleine rue" et affirme que Roubaix "n'est pas un laboratoire wokiste." Il menace en outre de saisir le tribunal administratif si le Préfet ne lui donne pas raison (ce qui risque d'être le cas...). Il n'y a sans doute pas matière à s'inquiéter : avec maintenant plus de 70 marches qui se déroulent chaque année sans le moindre incident dans tout le pays, l'homme aura du mal à convaincre d'un trouble à l'ordre public.
La marche de Roubaix est portée par une conseillère municipale Modem de la ville, Camille de Ruielle, en lien avec le Centre LGBT de Lille, J’en suis j’y reste. Elle partira le 5 juin au soir à 20 h du parvis de la gare Jean Lebas et arrivera vers 20h40/45 à la Mairie de Roubaix.
On va marcher beaucoup dans le département du Nord cette année, puisque des marches se tiendront aussi à Lille le 24 mai et à Tourcoing le 21 juin. Retrouvez toutes les dates des (nombreuses) prides dans notre calendrier des marches des fiertés.
Photo : Pride Lille 2023. Xavier Héraud.

L’Institut de santé Carlos III (ISCIII) a récemment dévoilé Transaludes, la première étude en Espagne consacrée à la santé des personnes trans et non binaires. Avec la participation de 1 823 individus, cette enquête met en lumière des problématiques préoccupantes, notamment en matière de santé mentale. 
Le site d’Amnesty International informe que la Cour suprême russe a confirmé la condamnation à 12 ans de prison de Mark Kislitsyn, militant transgenre et opposant à la guerre, une décision dénoncée par Amnesty International. Natalia Priloutskaïa, chercheuse sur la Russie, déclare : « emprisonner Mark Kislitsyn pour « trahison » pour avoir envoyé l’équivalent de 10 dollars sur un compte en Ukraine n’a pas de sens. Le véritable objectif est de punir son opposition à la guerre. » Kislitsyn a été arrêté le 12 juillet 2023 après avoir critiqué l'invasion de l'Ukraine.
Burroughs présente Lee comme quelqu’un d’autodestructeur, « désespérément avide de contact », mais aussi perdu dans ses doutes sur lui-même et sur ce qui le pousse à agir. On le voit ainsi s’efforcer « d’établir un contact tacite » pour créer une relation intime avec un certain Allerton. Mais malgré ses efforts, leur connexion demeure fragile. Chaque échec de leur rapprochement est vécu comme une souffrance pour Lee, une douleur qui semble « trancher l'âme » ce qui le blesse, « comme si son cœur saignait ». L’auteur montre ainsi l’incapacité de Lee à se comprendre, sans le miroir de l’autre et avec pour risque d’engendrer une souffrance intérieure. Au point de s’y perdre ?
L’Autre Cercle, association phare de l’inclusion LGBTQ+ en entreprise, a dévoilé le 27 mars son nouveau guide intitulé AGIR pour l’inclusion des transidentités et non-binarités au travail. Ce troisième opus de la Collection Carrément, s’appuie sur une enquête nationale et des contributions d'expert·es ainsi que de personnes concernées.
Il y a des nouvelles qui sont plus réjouissantes que d’autres. La folie transphobe de Donald Trump vient de prendre un coup. Une juge fédérale de Washington a suspendu l'interdiction des personnes trans dans l'armée américaine, remettant en question un décret signé par Donald Trump en janvier. Dans sa décision, la juge a invoqué la Déclaration d’indépendance, affirmant que « tous les êtres humains sont créés égaux ». Le décret, qui visait à exclure les personnes transgenres des forces armées, était justifié par le président Trump par la nécessité d'une armée « débarrassée de l’idéologie transgenre ». Cependant, la magistrate a qualifié ce texte d’« empreint d’hostilité » comme le précise Le Figaro, et a souligné qu'il manquait de justification légale pour l'exclusion des transgenres. Le ministère de la Défense, sous l'administration Trump, avait annoncé son intention de stopper le recrutement des personnes trans et d'expulser celles déjà en service, sauf exceptions. Avec environ 15 000 personnes trans dans l'armée sur deux millions de militaires, cette décision marque un tournant significatif dans la lutte pour l'égalité au sein des forces armées.
Les défilés des Fiertés aux États-Unis font face à une crise de financement. Des sponsors de longue date tels que Comcast, Anheuser-Busch et Diageo ont annoncé leur retrait, laissant des organisations comme la Pride de San Francisco avec une perte potentielle de 300 000 dollars. C’est un effet boule de neige suite aux décrets multiples visant les LGBTS par l’administration Trump. Suzanne Ford, directrice de l'événement, a exprimé sa déception : « nous sommes très déçus. Nous sommes blessés. Ce n'est pas seulement un chiffre ou une transaction », a-t-elle déclaré à USA Today.
Le Danemark met en garde ses citoyens transgenres souhaitant voyager aux États-Unis. Le ministère des Affaires étrangères danois a actualisé ses recommandations, soulignant l'importance de se renseigner avant le départ. Dans un communiqué du 21 mars, il indique : « si vous avez la mention de genre X sur votre passeport ou si vous avez changé de sexe, il est recommandé de contacter l'ambassade américaine pour confirmer les règles applicables. » Cette mise en garde fait suite aux déclarations du président Trump, qui a affirmé que les États-Unis ne reconnaîssent plus que « deux sexes, masculin et féminin ». Susanne Branner Jespersen, responsable de l'association LGBT+ Danemark, a exprimé ses inquiétudes : « nous craignons que des personnes soient arrêtées à l'aéroport ou exposées à des situations inconfortables » apprend-t-on chez nos confrères de BFMtv.
La visibilité queer et lesbienne sera à la fête les 26 et 27 avril dans la ville rose. 2 journées d’initiatives diverses, comme autant de témoins de la culture saphique, plus de 70 artistes accueilli.es par les Dramagouines au Mad, 4 Allée Charles de Fitte.
Quand la poésie grivoise et bien sentie fait l’éloge des amours masculines, c’est le duo de Vilains Gaillards qui remet le couvert. Le jeudi 24 avril à 20h30, la scène d'Olympe à Pantin vibrera au rythme des Vilains Gaillards, une lecture piquante de la poésie gay du XIXe siècle. Après un premier succès estival, ce spectacle met en lumière l'œuvre de 17 auteurs, de Rimbaud à Verlaine, célébrant le désir masculin avec humour et verve.
Le 25 mars, la Cour d'appel de Trinité et Tobago a recriminalisé les relations sexuelles consensuelles entre personnes de même sexe, renversant ainsi un jugement de 2018 qui les avait déclarées inconstitutionnelles. Cette décision fait suite à un appel du gouvernement, frustrant les espoirs d’une communauté LGBTQ+ déjà marginalisée. Jason Jones, militant LGBTQ+ ayant initié le recours en justice en 2017, a exprimé son indignation : « ce jugement régressif m’a transformé en criminel aux yeux de la loi », dans les pages du Wahsington. Alors que plusieurs pays de la région, tels qu’Antigua-et-Barbuda et Saint-Kitts-et-Nevis, ont récemment abrogé des lois similaires, Trinité et Tobago semble faire marche arrière, plaçant la communauté LGBTQ+ sous une menace accrue.