Thèmatiques
Articles | Brèves
  • Héritage de la colonisation anglaise, La Dominique a mis un terme à une discrimination en dépénalisant l'homosexualité, le 22 avril. La Haute Cour du pays a jugé inconstitution-nelle l'interdiction de l’homosexualité qui était criminalisée et qui pouvait amener à une peine de prison allant jusqu’à 10 ans. 

    Partager:

  • La Sandyford Clinic de Glasgow, la seule clinique d'Écosse spécialisée dans le traitement de la sexualité des jeunes a cessé de prescrire des bloqueurs de puberté aux moins de 18 ans.

    Cette décision fait suite à une décision similaire prise par le NHS England le mois dernier, un peu plus d'une semaine après la publication du rapport Cass, qui a fait des recommandations pour changer l'approche en matière de soins aux jeunes transgenres. Le rapport, commandé en 2020 et dirigé par le pédiatre expert DR Hilary Cass, met l'accent sur "l'extrême prudence" dans la prescription de bloqueurs de puberté aux moins de 18 ans puisqu’ils sont un traitement médical physiquement réversible qui empêche la production de certaines hormones et supprime les aspects indésirables de la puberté.

    Vic Valentine, porte-parole du Scottish Trans and the Equality Network, a déclaré que cette décision « nuirait aux enfants et aux jeunes transgenres ».

    Partager:

  • L’application de rencontre pour la communauté LGBT la plus connue au monde aurait partagé le statut sérologique de ses utilisateurs avec des agences de publicité. Le propriétaire américain de l’application aurait permis l’accès aux informations privées des utilisateurs, en violation de la loi britannique rapporte The Guardian. Le cabinet d’avocats Austen Hays a déposé le lundi 22 avril une plainte devant la Haute Cour de Londres, affirmant que des milliers d’utilisateurs britanniques de Grindr ont vu leurs informations utilisées à mauvais escient. Jusqu’à présent, 670 personnes se sont portées partie civile et l’entreprise a déclaré que des « milliers » d’autres personnes avaient exprimé le souhait de se joindre à elle.

    Grindr avait annoncé qu’il cesserait de partager le statut VIH des utilisateurs avec des entreprises tierces en avril 2018 après qu’un rapport de chercheurs norvégiens a révélé le partage de données avec deux entreprises.

    En 2021, l’autorité norvégienne de protection des données a infligé à Grindr une amende de plus de 5,5 millions d’euros (10 % de son chiffre d’affaires mondial) pour avoir enfreint le règlement général sur la protection des données.

    Chaya Hanoomanjee, directrice générale d’Austen Hays, qui dirige la plainte, a déclaré : « nos clients ont éprouvé une grande détresse parce que leurs informations très sensibles et privées ont été partagées sans leur consentement. » Un porte-parole de Grindr a rétorqué : « nous nous engageons à protéger les données de nos utilisateurs et à nous conformer à toutes les réglementations applicables en matière de confidentialité des données, y compris au Royaume-Uni. » Affaire à suivre !

    Partager:

  • Après la chambre haute l’année dernière, le Sénat mexicain a adopté un texte de loi condamnant à 2 à 6 ans de prison et une lourde amende toute personne se livrant à ce type de pratique. La chambre basse décrit la thérapie de conversion comme une pratique ayant incité à la violation des droits de l’Homme de la communauté LGBTQI+.

    Partager:

  • Ce site, hébergé sur l’île de Guernesey, servirait de repère aux trafiquants, pédophiles et autres homophobes. Il a été cité dans de nombreuses affaires d’agressions et même de meurtre (à Grande Synthe en avril 2024). Le ministre de l’Intérieur a ainsi saisi le procureur de la République afin de forcer ses dirigeants à prendre des mesures de protection des clients. Il en a fallu du temps pour qu’enfin ça bouge au sommet de l’Etat ! A la justice de jouer désormais…

    Partager:

  • Outre Rhin, il suffira désormais d’une simple déclaration à l’état civil pour changer de genre. Ce texte remplace une législation datant des années 1980, qui considérait la transidentité comme une maladie psychique.

    De 14 à 18 ans, il faudra quand même l’accord des parents. l’Allemagne « rejoint en effet le club des pays européens qui ont adopté la liberté d'autodétermination, comme l'Espagne, la Belgique, l'Irlande, le Luxembourg ou encore le Danemark », selon le commissaire du gouvernement à l’acceptation de la diversité sexuelle et de genre. La France ? Toujours à la traîne…

    Partager:

  • De la prison ferme ! Le polémiste Alain Soral ira y séjourner pendant 40 jours suite à la décision du Tribunal Fédéral l’incriminant pour discrimination et incitation à la haine en raison de l’orientation sexuelle. Souvenez-vous des faits.

    En aout septembre 2021, Alain Soral tient « un langage rabaissant, déshumanisant et outrancier », et invitant les internautes à « mépriser une journaliste en raison de son orientation sexuelle en particulier », précise la Cour suprême helvétique. Ce sont bien des propos insultants et discriminant qui ont été proférés à l’attention de Cathy Macherel, journaliste à la Tribune de Genève. C’est une première sur cette norme pénale qui servira désormais de jurisprudence sur des cas similaires.

    Partager:

  • Le parlement a voté une loi criminalisant les relations homosexuelles et la transition de genre, avec une peine de prison allant jusque’à 15 ans. Initialement était prévue la peine de mort. Moindre mal ? Bien sûr que non ! La loi proscrit aussi les pratiques échangistes ainsi, et c’est encore plus grave, que la « promotion de l’homosexualité ». A l’instar de la Russie, ce sera direction prison (jusqu’à 7 ans), idem pour un homme jugé efféminé (3 ans). Dans ce pays, comme dans de nombreux pays d’Asie mineure, la communauté LGBTQI+ doit vivre cachée ou s’exiler.

    Partager:

  • Nommée au ministère chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations en janvier 2024, Aurore Bergé se retrouve régulièrement prise à partie sur les réseaux sociaux pour d’anciennes prises de position problématiques sur les questions LGBT.

    Nous sommes à la soirée officielle des 30 ans de SOS homophobie, le 11 avril dernier. Après le discours des co-présidents Joël Deumier et Véronique Godet, Aurore Bergé prend la parole. En préambule de son discours, la ministre se plaint d’être en permanence ramenée à tweet de novembre 2012 contre le mariage pour tous et souhaite réaffirmer son soutien de longue date à l’égalité des droits. De quoi s’agit-il ? En novembre 2012, la militante, alors membre de l’UMP, a 26 ans. Le débat autour du mariage pour tous commence à monter en puissance. Dans un tweet, elle dénonce les propos homophobes d’un des membres de son parti, Nicolas Dhuicq. Un autre élu l’interpelle alors : « dans un précédent tweet vous vous disiez contre l'adoption par les homosexuels. Qu'en est il du mariage ? », la questionne-t-il. Elle fait cette réponse : « je suis contre le mariage et l'adoption par les couples homos et contre la bêtise crasse et l'homophobie. » Or, Aurore Bergé affirme ensuite avoir manifesté en faveur du mariage pour tous, le 27 janvier 2013, à peine deux mois après. Un article du Journal du dimanche atteste en effet de sa présence ce jour-là. « Si elle bat le pavé ce dimanche, c’est parce qu’elle dit constater « une vraie libération de la parole homophobe », écrit le journal. Son tweet de novembre ressort le 23 avril dernier, jour anniversaire du dernier vote à l’Assemblée pour l’ouverture du mariage. Elle se félicite : « je suis fière d'avoir été de ceux qui avaient marché pour le #mariagepourtous ! Fière de m'être engagée pour cette liberté. »Le compte Le coin des LGBT+ lui rappelle son tweet de novembre. Elle y répond : « vous résumez mon engagement à un tweet, daté de 2012 dont la première vocation était de dénoncer l'homophobie. La vérité est différente. Elle est documentée. En 1 minute sur internet vous retrouvez tribune, interview, article de presse qui expliquent mon engagement EN FAVEUR du mariage pour tous dès janvier 2013. A un moment où à droite, nous étions si peu nombreux à nous engager. A un moment où je n'avais rien à y gagner mais tout à y perdre puisqu'on me menaçait d'exclusion, moi qui était candidate aux municipales. Je l'ai fait par conviction, sincère. J'ai écouté les auditions à l'Assemblée nationale. J'ai écouté mes proches. Et j'ai vite compris l'importance du mariage pour tous, de cette reconnaissance par la République de l'amour, de l'égalité et de fraternité. J'ai donc milité et marché pour le mariage pour tous. Un engagement et une conviction ancrés en moi et qui n’ont pas bougé depuis. » Dont acte.

    Rencontre avec les TERFS

    Autre sujet, les droits des personnes trans. En novembre 2022, Aurore Bergé, alors présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée reçoit Dora Moutot et Marguerite Stern, militantes transphobes (ou TERF, pour Trans Exclusionary Radical Feminist), qui viennent de commettre l’horrible livre Transmania. La future ministre pose alors tout sourire avec les deux femmes. Et se justifie ensuite sur Twitter : « oui je reçois des militantes des droits des femmes et de leurs libertés », Puis reprenant le vocable TERF : « l’égalité des droits ne passe pas par l’invisibilisation des femmes ». Peu après, elle propose un amendement à la loi de constitutionnalisation de l’IVG qui a été compris comme une exclusion des hommes trans. Pour l’égalité des droits, on a vu mieux. Sur ce point on attend toujours une explication. Joël Deumier a bien tenté d’en obtenir une lors de la soirée des 30 ans de SOS homophobie. A la fin de son discours, il demande à la ministre de se prononcer sur la proposition de loi de la sénatrice Mélanie Vogel, qui permettrait un changement d’état civil libre, gratuit et déjudiciarisé (voir Strobo n°30). Quelques minutes plus tard, la ministre répond, mais à côté. Le gouvernement s’opposera à une autre proposition de loi, celle des sénateurs LR, qui veulent interdire les transitions pour les mineurs, explique-t-elle. Silence sur la proposition de loi Vogel. Et pas un mot cette fois-ci pour remettre en cause le tweet concernant Dora Moutot et Marguerite Stern. Qui lui est pourtant autant reproché que son tweet contre le mariage pour tous, et qui va vraisemblablement continuer à l’être, à juste titre.  Si elle veut que cessent les tweets hostiles à son encontre, la ministre a encore un peu de chemin à faire. Sur la question du mariage pour tous, même si son revirement en peu de temps interpelle, elle a commencé à clarifier les choses. En revanche, pourquoi avoir reçu deux militantes violemment anti-trans et n’avoir jamais condamné leurs propos et leurs agissements ensuite ? Pourquoi s’opposer à une proposition de loi transphobe, mais garder le silence sur une proposition de loi progressiste pour les personnes trans ? Pour l’instant, on est dans le flou le plus complet. Et pour citer la grand-mère de Martine Aubry, « quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup. » Un peu gênant pour une ministre justement chargée de lutter contre les discriminations.

    Xavier Héraud
    Partager:

  • Fruit de 5 années de réflexion et publié en avril 2024, Dignitas infinita (une infinie dignité) est le titre de ce texte de 20 pages, qui définit, si besoin en était, la position de l’Eglise catholique sur de nombreux sujets de société. On vous offre un verbatim des sujets concernant les LGBTQIA+, histoire de ne pas passer trop de temps sur des positions éthiques d’un autre temps :

    « théorie du genre » : « toute intervention de changement de sexe risque, en règle générale, de menacer la dignité unique qu’une personne a reçue dès le moment de la conception », « vouloir disposer de soi, comme le prescrit la théorie du genre, ne signifie rien d’autre que céder à la tentation séculaire de l’être humain se faisant Dieu »;

    criminalisation de l’homosexualité : le texte dénonce « le fait que, dans certains endroits, de nombreuses personnes soient emprisonnées, torturées et même privées du bien de la vie uniquement en raison de leur orientation sexuelle » ;

    changement de sexe : « toute intervention de changement de sexe risque de menacer la dignité unique qu’une personne a reçue dès le moment de la conception. (…) Cela n’exclut pas la possibilité qu’une personne présentant des anomalies génitales choisisse de recevoir une assistance médicale afin de résoudre ces anomalies » ;

    gestation pour autrui : « l’enfant a le droit, en vertu de sa dignité inaliénable, d’avoir une origine pleinement humaine et non artificielle ».

    Amen ?

    Partager:

  • Le 4 avril, le Conseil des droits humains des Nations Unies a adopté une première résolution condamnant les discriminations et violences régulièrement subies par les personnes intersexes. L’instance onusienne préconise « la rédaction d’un rapport mondial détaillé, afin de déconstruire les mythes et clichés, et veiller à ce que ces enfants puissent grandir », explique le site Stop Homophobie.

    D’après les retours d’experts, jusqu’à 1,7 % de la population mondiale naît avec des caractéristiques intersexuelles, c’est-à-dire qui ne correspondent pas aux définitions classiques du masculin et du féminin. Souvent des interventions médicales sont pratiquées à la naissance et dans l’enfance pour imposer une identité, un genre. Jugées « inutiles », elles sont à risque pour les personnes intersexes. Il est recommandé de les différer afin qu’elles puissent prendre leurs propres décisions en toute liberté. Ce texte est une avancée qualifiée d’historique pour toute une frange de la communauté LGBTQI ! 

    Partager: