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  • Europe : les Prides de l’été 2025

    Si un week-end ou des vacances à la fois festives et revendicatives vous tentent en Europe et même au-delà, nous avons pensé à tout…

    La plus européenne : Lisbonne (14-22juin)
    Cette année, la capitale lusitanienne verra défiler l’Europe LGBTQIA+ le 21 depuis Saldanha. En parallèle, un village de la fierté, des bars éphémères, des concerts, des shows et des DJ sets émailleront les festivités pendant toute la période.
    https://europride2025.pt/

    La plus française : Paris (21-28 juin)
    Comme chaque année, la Marche des Fiertés se déroule le dernier samedi de juin. Hors de toute polémique déclenchée par le visuel de l’affiche et des choix de l’Inter LGBT (fini les chars avec sono), le défilé partira du Palais Royal pour rejoindre la place de la Nation. Cette 25ème édition sera précédée d’une semaine d’événements militants, festifs et culturels.
    https://www.marchedesfiertes.org/

    La plus revendicative : Budapest (28 juin)
    Malgré l’interdiction des autorités d’extrême-droite d’organiser un rassemblement qui « représenterait » ou « ferait la promotion » de l’homosexualité et des diverses identités de genre, les organisateurs ont décidé de maintenir cette 30ème Marche importante pour les droits et l’égalité. De nombreux politiques et associatifs européens ont annoncé leur participation.
    https://budapestpride.hu/en/

    Ailleurs en Europe (et au-delà) :
    Berlin (28 juin-27 juillet) 
    Madrid (2-6 juillet)
    Londres et Madrid (5 juillet)
    Amsterdam (26 juillet-3 août)
    Anvers (6-10 août)

    San Francisco (28-29 juin)
    New-York (29 juin)

    Toutes les autres : https://www.misterbandb.com/fr/gay-pride.

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  • Une enquête policière a été ouverte à l'encontre de Grzegorz Braun, eurodéputé et candidat à la présidentielle polonaise, pour donner suite à un acte de vandalisme sur une exposition LGBT+ à Opole. Le politique Braun a été photographié et filmé en train de vandaliser des panneaux d'affichage, en y inscrivant : « Stop à la propagande de la perversion ». Ces panneaux faisaient partie d'une exposition inaugurée la veille, organisée par l’ONG Tęczowe Opole et soutenue par l’Union européenne, visant à promouvoir la tolérance. Les autorités municipales ont immédiatement annulé la location d’une salle pour un meeting de Braun, estimant que son comportement était « inacceptable ». La responsable municipale, Katarzyna Oborska-Marciniak, a déclaré : « une situation où quelqu'un détruit des biens de la ville le matin et organise une réunion l'après-midi est inacceptable. »

    Braun a justifié son acte en le qualifiant d’« indécent », précisant que l'exposition « mettait en danger les passants, notamment les mineurs ». Cependant, la police a pris note des dégradations et envisage des poursuites. Tęczowe Opole a annoncé la réouverture de l'exposition, tandis que la mairie requiert des dommages d'environ 35 000 zlotys pour les réparations nécessaires. 

    Ce n’est pas la première fois que cet homme se distingue par des propos controversés. Il a un passé chargé en théories du complot et a été exclu du parti Konfederacja pour sa candidature concurrente. 

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  • Il y a des nouvelles qui sont plus réjouissantes que d’autres. La folie transphobe de Donald Trump vient de prendre un coup. Une juge fédérale de Washington a suspendu l'interdiction des personnes trans dans l'armée américaine, remettant en question un décret signé par Donald Trump en janvier. Dans sa décision, la juge a invoqué la Déclaration d’indépendance, affirmant que « tous les êtres humains sont créés égaux ». Le décret, qui visait à exclure les personnes transgenres des forces armées, était justifié par le président Trump par la nécessité d'une armée « débarrassée de l’idéologie transgenre ». Cependant, la magistrate a qualifié ce texte d’« empreint d’hostilité » comme le précise Le Figaro, et a souligné qu'il manquait de justification légale pour l'exclusion des transgenres. Le ministère de la Défense, sous l'administration Trump, avait annoncé son intention de stopper le recrutement des personnes trans et d'expulser celles déjà en service, sauf exceptions. Avec environ 15 000 personnes trans dans l'armée sur deux millions de militaires, cette décision marque un tournant significatif dans la lutte pour l'égalité au sein des forces armées.

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  • La Grèce a annoncé l'interdiction de la gestation pour autrui (GPA) pour les hommes célibataires et les couples homosexuels masculins. Le ministre de la Justice, Giorgos Floridis, a déclaré que cette réforme visait à « éliminer l’ambiguïté juridique sur le concept d’incapacité à porter une grossesse ». Seules les femmes, confrontées à une impossibilité médicale, pourront bénéficier de la GPA.  Cette décision suscite des critiques. L’avocat Nikos Roussopoulos dénonce une violation de la Constitution grecque qui garantit l’égalité des sexes : « on ne peut pas accorder ce droit aux femmes et le refuser aux hommes sous prétexte que cela arrange l’État », insiste-t-il.

    De plus, un précédent juridique en 2022 avait reconnu le droit d’un homme seul à recourir à une mère porteuse, une décision restée sans application. Ce recul intervient alors que la Grèce avait ouvert le mariage aux couples de même sexe l’année précédente, marquant une régression des droits LGBT+. Des recours devant les instances juridiques pourraient être envisagés pour contester cette réforme.

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  • Les défilés des Fiertés aux États-Unis font face à une crise de financement. Des sponsors de longue date tels que Comcast, Anheuser-Busch et Diageo ont annoncé leur retrait, laissant des organisations comme la Pride de San Francisco avec une perte potentielle de 300 000 dollars. C’est un effet boule de neige suite aux décrets multiples visant les LGBTS par l’administration Trump. Suzanne Ford, directrice de l'événement, a exprimé sa déception : « nous sommes très déçus. Nous sommes blessés. Ce n'est pas seulement un chiffre ou une transaction », a-t-elle déclaré à USA Today.

    Dans tout le pays, d'autres villes, comme Houston, subissent la même tendance, avec un déficit de 100 000 dollars pour leur festival. Kendra Walker, ancienne présidente de Pride Houston, a souligné que « cela se produit partout », citant des raisons économiques et politiques derrière cette situation. Ce climat difficile est exacerbé par les nouvelles politiques anti-DEI du gouvernement Trump. Bien que les entreprises affirment que leur retrait n'est pas directement lié, les organisateurs ressentent les effets. 

    Andrea Abrams, du groupe Defending American Values Coalition, a exhorté les entreprises à « tenir bon » face aux politiques de division. Malgré ces défis, Suzanne Ford reste déterminée : « nous ne sommes pas des victimes. Tout n'est pas si sombre », a-t-elle conclu. Les événements de la Pride continueront à célébrer l'amour et la communauté, un symbole d’espoir face à l’adversité. 

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  • Le conseil municipal de Boston a récemment adopté une résolution déclarant la ville « sanctuaire » pour la communauté LGBTQIA2S+, avec une attention particulière portée aux droits des personnes transgenres. Face à une « incroyable escalade de la rhétorique et de la violence anti-trans », comme l’a souligné Liz Breadon, première femme ouvertement homosexuelle élue au conseil, cette décision vise à contrer les politiques de l’administration Trump qui menacent ces droits. 

    Adoptée par 12 voix contre 1, la résolution appelle les agences municipales à résister aux initiatives fédérales nuisibles. La maire Michelle Wu, qui a témoigné à Washington sur ces enjeux, a réaffirmé l’engagement de la ville à garantir l’accès aux soins de santé, au logement et à l’éducation pour tous. Cependant, des préoccupations subsistent. Le conseiller Ed Flynn a exprimé des doutes sur l'impact de cette résolution sur les services municipaux, déclarant : « je veux savoir quel impact cela aura ». Ruthzee Louijeune, présidente du conseil, a exprimé l’espoir que la communauté LGBTQ+ unisse ses forces pour construire une véritable sécurité. Malgré le soutien symbolique, Julia Mejia a averti que des protections concrètes restent à instaurer. Alors que Boston se positionne comme un bastion pour les droits des personnes trans, l’avenir des relations avec l’administration fédérale et les politiques d’immigration demeure incertain. 

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  • Le ministre de l’Intérieur, Bernard Quintin (MR), a annoncé que la Belgique proposera deux types de cartes d'identité, permettant aux personnes non binaires de supprimer la mention de genre sur leur document. Toutefois, cette avancée est jugée insuffisante par l’Institut pour l’égalité entre les femmes et les hommes (IEFH). Selon sa directrice, Liesbet Stevens, « dans la pratique, cela ne change pas grand-chose pour elles ». En effet, le numéro de registre national, qui inclut des éléments genrés, continuera de trahir le sexe de la personne. Stevens souligne que les individus seront toujours « catalogués comme hommes ou femmes par le biais de systèmes sous-jacents, comme l’acte de naissance ». 

    En 2019, la Cour constitutionnelle avait déjà abrogé l'obligation de choisir entre « M » ou « F » sur l'acte de naissance, considérant cette exigence contraire au principe d’égalité. Pourtant, le gouvernement ne prévoit pas d'option pour une troisième catégorie, laissant un flou persistant autour de l’identité non binaire en Belgique.

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  • À Budapest, la colère gronde. Des milliers de manifestants se sont rassemblés mardi 1er avril soir pour dénoncer une nouvelle loi adoptée par le gouvernement du Premier ministre Viktor Orban, visant à interdire la marche annuelle des fiertés homosexuelles, la Budapest Pride. Cette législation, qui se réclame d'une prétendue « protection de l’enfance », permet aux autorités d'imposer des amendes aux organisateurs et participants, tout en utilisant des outils de reconnaissance faciale pour identifier les contrevenants. Brandissant des drapeaux hongrois et arc-en-ciel, les manifestants ont exprimé leur outrage. Dans le quotidien suisse Le Temps, Emese, une psychologue de 26 ans déclare « nous défendons la liberté de réunion ». Akos Hadhazy, parlementaire indépendant et organisateur, a qualifié la loi de « techno-fasciste », s'inspirant de régimes autoritaires comme ceux de Chine et de Russie. Cette mesure n'est pas isolée; elle s'inscrit dans une série d'initiatives restrictives envers la communauté LGBTQ+ en Hongrie. Les protestations, qui ont déjà conduit à des blocages de routes, devraient se poursuivre jusqu'à l'abrogation de la loi. La 30e édition de la Budapest Pride est prévue pour le 28 juin, malgré les menaces pesant sur l'événement.

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  • Le Kenya se trouve à un carrefour délicat avec l'introduction d'un projet de loi controversé, le « projet de loi de Protection de la famille », qui pourrait renforcer la répression des personnes LGBT+. Déposé en 2023, ce texte propose des peines pouvant aller jusqu'à 50 ans de prison pour les relations homosexuelles, aggravant une situation déjà difficile, puisque les lois coloniales existantes criminalisent déjà ces relations. Stop Homophobie revient sur le sujet : selon l’ONG britannique Open for Business, l'adoption de cette législation pourrait coûter au Kenya entre 2,7 et 7,8 milliards de dollars par an. Dominic Arnall, président de l'ONG, met en garde : « les lois anti-LGBTQ+ nuisent aux perspectives d’investissement d’un pays et à sa réputation mondiale. »

    Les conséquences économiques incluent une fuite des talents, une baisse des financements internationaux et un impact négatif sur le tourisme. L'exemple de l'Ouganda, qui a récemment adopté des lois répressives, illustre les dangers de telles politiques. La Banque mondiale a suspendu ses prêts à ce pays, entraînant des pertes économiques significatives. 

    D'autres nations de la région, comme la Tanzanie, ressentent également les effets néfastes des discriminations. Alors que la rhétorique homophobe s'intensifie au Kenya, l'examen de ce projet de loi pourrait non seulement aggraver la situation des personnes LGBT+, mais également fragiliser l'économie du pays.

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  • C’est officiel et historique. Le 13 mars 2023, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a rendu un arrêt marquant dans l’affaire « Deldits », affirmant que la reconnaissance légale du genre ne peut être conditionnée à une intervention médicale. Cette décision, qui s’appuie sur le droit à l’autodétermination et le Règlement général sur la protection des données (RGPD), concerne un réfugié transgenre en Hongrie, VP, dont l’identité masculine n’était pas reconnue dans les registres administratifs. La CJUE a déclaré que « l’identité de genre vécue prime sur le sexe assigné à la naissance », soulignant que toute exigence d’une intervention médicale porte atteinte à l’intégrité physique et à la vie privée. « Désormais, une personne transgenre pourra modifier son état civil par courrier recommandé, sans avoir à justifier une transformation corporelle », explique Me Étienne Deshoulières, avocat en droits des personnes LGBT+ à Stop Homophobie. Terrence Khatchadourian, secrétaire de l’association conclut : « l’autodétermination de l’identité de genre est un droit fondamental, et non une faveur conditionnée à une validation médicale. » Une avancée cruciale pour les droits des personnes transgenres, intersexes et non binaires en Europe.

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  • A l’occasion de la Journée Mondiale de lutte contre la LGBT+phobie, l’association Couleur Champenoise avait émis le souhait de voir créer un passage piétons aux couleurs de l’arc-en-ciel. Le projet a été retoqué par la mairie en raison de « contraintes techniques » et un problème de « sécurité routière ». Selon certaines sources, la municipalité d’Épernay aurait refusé l’initiative par crainte de vandalisation. Dommage, d’autant que l’équipe municipale soutient la Nocturne Pride prévue dans la ville le 14 juin prochain. Ca souffle quand même le chaud et le froid à l’hôtel-de-ville… 

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