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  • Harvard University a supprimé ses sites pour le Centre LGBTQ+ et le Centre pour les femmes, semblant céder aux pressions de l'administration Trump. The Advocate explique que ces actions interviennent après la menace de retrait de financement fédéral et d'enquête sur ses programmes DEI (Diversité, Équité, Inclusion), jugés contraires aux intérêts du gouvernement.

    La déléguée Hopi Hoekstra a annoncé la création d’un nouvel Office pour la culture académique, sans confirmer le maintien des centres. La Maison-Blanche a également menacé de retirer l’accréditation de Harvard via la Commission de l’éducation de la Nouvelle-Angleterre. En réponse,

    Harvard a intenté une action en justice contre ces mesures, qui ont suscité de vives critiques. Ces événements illustrent la tension croissante entre l'université et l'administration Trump, dans un contexte de restrictions accrues sur la liberté académique et les droits des minorités.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Une association financée par des fonds publics et proches de l’extrême droite suscite la controverse dans l’école publique de Fontenay-aux-Roses.

     Le 10 avril, lors d’un « café des parents » au collège Les Ormeaux, Réseau des parents a diffusé des conseils d’hygiène fortement stéréotypés : « produits tout-en-un pour les garçons » et « soins » ou « parfums » pour les filles, provoquant l’indignation d’Astrid Brobecker, élue écologiste dans les pages du quotidien gratuit 20 Minutes.

    Selon le site de l’association, ses messages véhiculent une vision hiérarchisée des sexes, excluant notamment personnes trans ou non-binaires. Le problème s’amplifie avec la révélation que l’organisme reçoit des financements du Fonds du Bien Commun, créé par Pierre-Édouard Stérin, proche de l’extrême droite et des milieux catholiques intégristes, ainsi que du ministère du Travail via le programme Cités éducatives. Mediapart souligne que cette association promeut aussi une propagande anti-IVG, présentant la grossesse non désirée comme un « bonheur » évident, et qualifie la dysphorie de genre de « risque » des réseaux sociaux, une thèse discréditée par la communauté scientifique.

    Maxime Pouvreau, de la CGT Éducation 92, dénonce une « bataille culturelle masquée derrière une neutralité apparente ». Astrid Brobecker ajoute : « le diable est dans les détails. » La controverse soulève des questions sur la sélection des partenaires éducatifs, dans une école publique supposée respecter la laïcité et les valeurs républicaines.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Ian Brossat, sénateur de Paris et porte-parole du Parti communiste français, a vivement dénoncé la suppression par Madame Pécresse de la subvention à l’Inter-LGBT.

    Dans un message publié sur Instagram, il accuse la présidente de la région d’avoir « épousé sans complexe les obsessions de l’extrême droite contre les droits des personnes LGBT ». La décision de réduire ce financement, qui soutenait depuis plusieurs années les actions en faveur de l’égalité et des droits des LGBT, a suscité une vive opposition.

    En réponse, le conseil de Paris a adopté un vœu pour compenser cette décision « indigne ». Pour Ian Brossat, cette initiative illustre une volonté de la capitale de rester un bastion de l’égalité et de la solidarité, en affirmant que "Paris, engagée pour l’égalité et fière de l’être ! 🏳️‍🌈. Cette démarche souligne l’engagement de la municipalité à soutenir les associations et les initiatives en faveur des droits civiques, face à des mesures perçues comme rétrogrades".

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Au Bundestag allemand, les députés écologistes du parti Die Grünen ont formé un arc-en-ciel humain en signe de protestation contre la décision d’interdire à leur réseau interne LGBT+ « QueerNetzwerk Bundestag » de participer officiellement à la prochaine marche de la Fierté de Berlin, la Christopher Street Day (CSD), le 26 juillet prochain.

    Lors d’une séance le 26 juin, ils se sont habillés aux couleurs de l’arc-en-ciel et ont disposé leurs corps pour former un drapeau humain dans l’hémicycle, en réponse à la suppression de leur participation officielle. Nyke Slawik, députée transgenre, a dénoncé ce recul symbolique, rappelant que le drapeau arc-en-ciel flottait déjà en 2021 au sommet du Reichstag, marquant une avancée pour la visibilité LGBTQ+.

    Les écologistes prévoient de déposer une loi pour renforcer la protection des droits LGBTQ+, notamment la liberté de manifester lors du CSD, la reconnaissance des familles queer, et la protection des réfugiés persécutés pour leur orientation ou identité de genre. La démarche a été saluée par certains, mais critiquée par les organisateurs berlinois, qui dénoncent un refus de visibilité envers la communauté LGBTQ+. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Un tribunal fédéral de Boston a ordonné la reprise immédiate de la délivrance de passeports américains mentionnant un genre « X », suspendant ainsi un décret de Donald Trump qui limitait la reconnaissance administrative du genre à « homme » ou « femme ».

    La juge Julia Kobick a jugé que cette politique, introduite en janvier 2025, constituait une discrimination injustifiée envers les personnes trans et non binaires, et a étendu une précédente suspension partielle à l’ensemble du territoire américain (source : stophomophobie.fr).

    Ce décret, affirmant qu’il n’existait « que deux sexes » définis à la naissance, avait suscité de fortes critiques, notamment de la part des associations LGBTQIA+ telles que l’ACLU, qui y voit une atteinte à la dignité et à la sécurité des individus. La décision judiciaire ne remet pas en cause le fond du décret, mais impose un retour à l’ancien système en attendant une décision définitive. Ce jugement marque une étape importante dans la défense des droits des personnes transgenres et non binaires face à la volonté de restreindre ces droits, dans un contexte politique marqué par une rhétorique hostile à ces minorités.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Le parti Vooruit et le ministre de l’Égalité des Chances, Rob Beenders, souhaitent inscrire le droit de se marier pour les couples de même sexe dans la Constitution belge.

    Actuellement inscrit dans une loi ordinaire, ce droit peut être facilement remis en cause par une majorité simple. Pour renforcer cette avancée, M. Beenders propose d’ajouter un passage à l’article 22, traitant de la vie privée et familiale. La Belgique, deuxième pays au monde à ouvrir le mariage aux couples gays et lesbiens en 2003, veut désormais montrer l’exemple en inscrivant cette reconnaissance dans la Constitution. Une démarche qui nécessite une majorité des deux tiers, rendant la modification plus solide face aux pressions internationales sur les droits LGBTQIA+. Rob Beenders, marié à un homme, insiste sur la nécessité de ce verrou supplémentaire pour garantir ces droits.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Si un week-end ou des vacances à la fois festives et revendicatives vous tentent en Europe et même au-delà, nous avons pensé à tout…

    La plus européenne : Lisbonne (14-22juin)
    Cette année, la capitale lusitanienne verra défiler l’Europe LGBTQIA+ le 21 depuis Saldanha. En parallèle, un village de la fierté, des bars éphémères, des concerts, des shows et des DJ sets émailleront les festivités pendant toute la période.
    https://europride2025.pt/

    La plus française : Paris (21-28 juin)
    Comme chaque année, la Marche des Fiertés se déroule le dernier samedi de juin. Hors de toute polémique déclenchée par le visuel de l’affiche et des choix de l’Inter LGBT (fini les chars avec sono), le défilé partira du Palais Royal pour rejoindre la place de la Nation. Cette 25ème édition sera précédée d’une semaine d’événements militants, festifs et culturels.
    https://www.marchedesfiertes.org/

    La plus revendicative : Budapest (28 juin)
    Malgré l’interdiction des autorités d’extrême-droite d’organiser un rassemblement qui « représenterait » ou « ferait la promotion » de l’homosexualité et des diverses identités de genre, les organisateurs ont décidé de maintenir cette 30ème Marche importante pour les droits et l’égalité. De nombreux politiques et associatifs européens ont annoncé leur participation.
    https://budapestpride.hu/en/

    Ailleurs en Europe (et au-delà) :
    Berlin (28 juin-27 juillet) 
    Madrid (2-6 juillet)
    Londres et Madrid (5 juillet)
    Amsterdam (26 juillet-3 août)
    Anvers (6-10 août)

    San Francisco (28-29 juin)
    New-York (29 juin)

    Toutes les autres : https://www.misterbandb.com/fr/gay-pride.

    Bruno De
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  • Une enquête policière a été ouverte à l'encontre de Grzegorz Braun, eurodéputé et candidat à la présidentielle polonaise, pour donner suite à un acte de vandalisme sur une exposition LGBT+ à Opole. Le politique Braun a été photographié et filmé en train de vandaliser des panneaux d'affichage, en y inscrivant : « Stop à la propagande de la perversion ». Ces panneaux faisaient partie d'une exposition inaugurée la veille, organisée par l’ONG Tęczowe Opole et soutenue par l’Union européenne, visant à promouvoir la tolérance. Les autorités municipales ont immédiatement annulé la location d’une salle pour un meeting de Braun, estimant que son comportement était « inacceptable ». La responsable municipale, Katarzyna Oborska-Marciniak, a déclaré : « une situation où quelqu'un détruit des biens de la ville le matin et organise une réunion l'après-midi est inacceptable. »

    Braun a justifié son acte en le qualifiant d’« indécent », précisant que l'exposition « mettait en danger les passants, notamment les mineurs ». Cependant, la police a pris note des dégradations et envisage des poursuites. Tęczowe Opole a annoncé la réouverture de l'exposition, tandis que la mairie requiert des dommages d'environ 35 000 zlotys pour les réparations nécessaires. 

    Ce n’est pas la première fois que cet homme se distingue par des propos controversés. Il a un passé chargé en théories du complot et a été exclu du parti Konfederacja pour sa candidature concurrente. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Il y a des nouvelles qui sont plus réjouissantes que d’autres. La folie transphobe de Donald Trump vient de prendre un coup. Une juge fédérale de Washington a suspendu l'interdiction des personnes trans dans l'armée américaine, remettant en question un décret signé par Donald Trump en janvier. Dans sa décision, la juge a invoqué la Déclaration d’indépendance, affirmant que « tous les êtres humains sont créés égaux ». Le décret, qui visait à exclure les personnes transgenres des forces armées, était justifié par le président Trump par la nécessité d'une armée « débarrassée de l’idéologie transgenre ». Cependant, la magistrate a qualifié ce texte d’« empreint d’hostilité » comme le précise Le Figaro, et a souligné qu'il manquait de justification légale pour l'exclusion des transgenres. Le ministère de la Défense, sous l'administration Trump, avait annoncé son intention de stopper le recrutement des personnes trans et d'expulser celles déjà en service, sauf exceptions. Avec environ 15 000 personnes trans dans l'armée sur deux millions de militaires, cette décision marque un tournant significatif dans la lutte pour l'égalité au sein des forces armées.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • La Grèce a annoncé l'interdiction de la gestation pour autrui (GPA) pour les hommes célibataires et les couples homosexuels masculins. Le ministre de la Justice, Giorgos Floridis, a déclaré que cette réforme visait à « éliminer l’ambiguïté juridique sur le concept d’incapacité à porter une grossesse ». Seules les femmes, confrontées à une impossibilité médicale, pourront bénéficier de la GPA.  Cette décision suscite des critiques. L’avocat Nikos Roussopoulos dénonce une violation de la Constitution grecque qui garantit l’égalité des sexes : « on ne peut pas accorder ce droit aux femmes et le refuser aux hommes sous prétexte que cela arrange l’État », insiste-t-il.

    De plus, un précédent juridique en 2022 avait reconnu le droit d’un homme seul à recourir à une mère porteuse, une décision restée sans application. Ce recul intervient alors que la Grèce avait ouvert le mariage aux couples de même sexe l’année précédente, marquant une régression des droits LGBT+. Des recours devant les instances juridiques pourraient être envisagés pour contester cette réforme.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Les défilés des Fiertés aux États-Unis font face à une crise de financement. Des sponsors de longue date tels que Comcast, Anheuser-Busch et Diageo ont annoncé leur retrait, laissant des organisations comme la Pride de San Francisco avec une perte potentielle de 300 000 dollars. C’est un effet boule de neige suite aux décrets multiples visant les LGBTS par l’administration Trump. Suzanne Ford, directrice de l'événement, a exprimé sa déception : « nous sommes très déçus. Nous sommes blessés. Ce n'est pas seulement un chiffre ou une transaction », a-t-elle déclaré à USA Today.

    Dans tout le pays, d'autres villes, comme Houston, subissent la même tendance, avec un déficit de 100 000 dollars pour leur festival. Kendra Walker, ancienne présidente de Pride Houston, a souligné que « cela se produit partout », citant des raisons économiques et politiques derrière cette situation. Ce climat difficile est exacerbé par les nouvelles politiques anti-DEI du gouvernement Trump. Bien que les entreprises affirment que leur retrait n'est pas directement lié, les organisateurs ressentent les effets. 

    Andrea Abrams, du groupe Defending American Values Coalition, a exhorté les entreprises à « tenir bon » face aux politiques de division. Malgré ces défis, Suzanne Ford reste déterminée : « nous ne sommes pas des victimes. Tout n'est pas si sombre », a-t-elle conclu. Les événements de la Pride continueront à célébrer l'amour et la communauté, un symbole d’espoir face à l’adversité. 

    Julien Claudé-Pénégry
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