
La présidence de Donald Trump ne fait pas dans la dentelle. Sa manière de voir le monde a une incidence de premier ordre sur les éléments de communication qu’il considère comme étant autorisé ou non à employer.
Le quotidien The New York Times a révélé la longue liste de mots et phrases désormais bannis. Celle-ci est impressionnante et permet de mettre en lumière les lubies du dirigeant américain. En l’espace de quelques semaines à la tête de l'État, il a procédé progressivement à la suppression de ce ces termes au sein des discours, des rapports et des documents officiels.
Cette décision soulève des questions sur la liberté d'expression, la transparence gouvernementale et l'impact d'une telle censure sur le discours public. D'après des sources proches de l'administration, cette initiative visait à contrôler le message et à façonner la perception du public.
Parmi les mots ciblés figuraient des termes liés à des sujets sensibles tels que le changement climatique, la diversité, et les droits des minorités. « femme », « inclusivité », « minorité », « lgbtq », « diversité », « genre », « non-binaire », « transgenre »… mais cela ne se limite pas à effacer notre existence, à travers ces mots qui sont désormais formellement interdits et dont retirés de la communication officielle apparaissent notamment « science », « évident », « pollution », « anti-racisme ».
Un glissement totalitariste
Autant de concepts qui ne font pas bon ménage avec la vision du monde trumpiste qui révise de fond en comble l’histoire. Cette approche a été justifiée par des fonctionnaires comme une manière de renforcer la cohésion et d'éviter les controverses.
Cependant, de nombreux experts en communication et en droits de l'homme ont dénoncé cette stratégie qui prend une ampleur sans précédent comme une forme de manipulation de l'information, qui a des conséquences néfastes sur la société. En les effaçant, il va à l’encontre du 1er amendement de la Constitution des Etats-Unis si cher à l’ensemble des Américains qui précise que « le Congrès n'adoptera aucune loi relative à l'établissement d'une religion, ou à l'interdiction de son libre exercice ; ou pour limiter la liberté d'expression, ou celle de la presse ; ou le droit des citoyens de se réunir pacifiquement ou d'adresser au Gouvernement des pétitions pour obtenir réparations des torts subis. »
En censurant certains mots, l'administration Trump restreint le débat public sur des questions fondamentales et influence la manière dont les citoyens perçoivent des enjeux cruciaux. L’acharnement est tel qu’il en est même risible car les photographies du fameux avion qui a bombardé Hiroshima, serait lui aussi sous le coup d’une suppression totale. Simplement par ce qu'il se nomme Enola Gay et que le terme gay est interdit. La situation est édifiante. On peut s’inquiéter de l’avenir des USA portés par les délires d’un homophobe juste inculte.



Dans un discours devant le Congrès, le président américain a affirmé que « huit millions de dollars pour promouvoir les LGBT+ » étaient alloués à ce petit royaume d'Afrique australe, suscitant l'incrédulité.
La volonté de Trump de mettre les personnes trans au ban de la société américaine n’a pas de limite. Le Pentagone a annoncé, dans une note de service publiée le 26 février, que les militaires transgenres seront expulsés de l’armée, sauf dérogations spéciales. Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une procédure judiciaire et vise ceux ayant un diagnostic ou des antécédents de dysphorie de genre. Les dérogations ne seront accordées qu’au cas par cas, justifiant un « intérêt gouvernemental impérieux » et nécessitant la preuve d’une stabilité sociale et professionnelle de trois ans comme le rapporte le quotidien Le Monde.
« Apple devrait mettre à la poubelle ses règles DEI, pas simplement réaliser des ajustements. Le DEI est un canular qui a fait beaucoup de mal à notre pays. Le DEI c'est terminé !!! ». C’est en ces termes que le Président américain Donald Trump s’en est pris à la marque à la pomme via son réseau social Truth. Il ne comprend pas pourquoi Apple s’entête à ne pas supprimer le DEI de sa politique interne.
L'administration Trump a mis en place une censure alarmante au sein des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), suspendant la diffusion de recherches en attente pour réviser des termes jugés « inappropriés ». Selon l'association Stop Homophobie, des mots tels que « genre », « LGBT » et « non binaire » ont été ciblés, forçant les chercheurs à retirer leur nom des études si ces termes n'étaient pas éliminés. Ce phénomène d'« obéissance préventive » vise à éviter des sanctions, comme l’indique l’organisation. 
Le président turc Recep Tayyip Erdoğan a récemment accusé la communauté LGBTQ+ d'être responsable de la baisse du taux de natalité en Turquie, qu'il qualifie de crise alarmante. Lors d'un événement à Ankara, il a lancé une initiative intitulée « Année de la famille », affirmant qu'une « famille forte ouvre la voie à un État fort », tout en décrivant les LGBTQ+ comme des acteurs d'une conspiration visant à saper les valeurs familiales. Erdoğan a qualifié les droits des LGBTQ+ de « néolibéraux » et a exprimé son inquiétude face à une culture qu'il considère « perverse ». 
Emmanuel Grégoire, le député socialiste et apparentés, ancien 1
L’homosexualité est devenue un motif d’envoi au front en Ukraine, où les individus soupçonnés de cette orientation subissent des abus inimaginables aux dires de l’Agenzia Nova. Selon la chaîne indépendante russe Tv Dozhd, au moins sept cas d’hommes envoyés au combat ont été confirmés, dont un a perdu la vie, explique l’organe de presse italienne. 
Les temps sombres pour la communauté LGBT+ s'intensifient. Le média indépendant, Meduza, classé comme « extrémiste » et réfugié à
Le président nigérian Bola Tinubu a récemment approuvé une directive interdisant l'homosexualité et d'autres comportements jugés contraires à l'éthique au sein des forces armées. Signée le 16 décembre 2024, cette révision des conditions de service précise que le personnel militaire ne doit pas s'engager dans des actes d'homosexualité, de lesbianisme, de bestialité ou de travestissement. Les nouvelles règles interdisent également les piercings, les tatouages ainsi que le comportement désordonné ou l'ivresse, tant en service qu'en dehors. Les officiers ne peuvent pas entretenir de relations amoureuses avec leurs subordonnés et doivent s'acquitter de toutes leurs obligations financières. L'appartenance à des sociétés secrètes ou des partis politiques est prohibée. Un florilège d’interdiction mais le document ne prévoit aucune sanction pour les violations de ces règles, suscitant des interrogations sur leur application.