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  • C’est la conséquence d’un décret présidentiel de D. Trump, signé le 20 janvier 2025.

    Désormais, toute demande de visa ou d’ESTA (Système électronique d’autorisation de voyage) doit inclure la mention de « sexe à la naissance », les autorités américaines ne reconnaissant plus que deux sexes, masculin et féminin.

    Plusieurs pays européens, dont la France, ont mis en garde leurs ressortissants :

    • le Danemark recommande aux personnes transgenres de contacter l’ambassade américaine avant leur voyage si leur passeport comporte la mention de genre « X » ou si elles ont changé de sexe;
    • l’Allemagne a alerté sur les risques potentiels pour les voyageurs trans et non binaires à l’entrée du territoire américain.

    L’association STOP homophobie dénonce une mesure discriminatoire qui accentue la précarité et l’isolement des personnes trans et non binaires. « Imposer la déclaration du ‘sexe à la naissance’ revient à nier une nouvelle fois l’existence et la légitimité des identités trans », déclare le secrétaire général de l’association, avant d’ajouter : « cette restriction pourrait conduire à des exclusions et des refoulements arbitraires aux frontières américaines. Nous appelons les autorités françaises et européennes à s’opposer fermement à ces pratiques et à défendre la liberté de circulation pour toutes et tous, sans discrimination ».

    Bruno De
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  • Donald Trump a déclenché une nouvelle polémique en partageant sur Truth Social un article accompagné d’une image troublante : un triangle rose barré d’un panneau rouge de prohibition. Ce symbole, utilisé par les nazis pour identifier et persécuter les homosexuels dans les camps de concentration, est largement reconnu comme un marqueur de discrimination anti-LGBTQ+. L’image illustrait un article du Washington Times intitulé « les publicités de recrutement de l’armée ont un aspect bien différent sous Trump », laissant entendre une rupture avec les politiques d’inclusion mises en place auparavant. Une publication qui soulève de vives inquiétudes quant aux messages véhiculés par l’ex-président et son entourage.

    Jean Jacob
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  • Le Congrès de la ville de Mexico a récemment adopté une loi historique reconnaissant les personnes de genre non binaire, marquant une avancée significative pour les droits LGBTQI+. Avec 47 voix pour et 4 contre, cette réforme modifie l'Article 4 de la loi sur la reconnaissance et la prise en charge des personnes LGBTQI+, élargissant ainsi les catégories de genre au-delà des traditionnels masculins et féminins.

    Cécilia Vadillo, présidente de la Commission pour l'égalité des sexes, a souligné dans le quotidien El Sol de Mexico que cette réforme vise à lever les barrières discriminatoires et à garantir le respect de l'identité de genre. Environ 340 620 personnes au Mexique s'identifient comme non binaires, confrontées à divers obstacles tels que la violence et la discrimination. Le député Alberto Martínez Urincho, à l'origine de la réforme, a affirmé que ce changement constitue un pas en avant dans la lutte contre l'exclusion fondée sur l'orientation sexuelle. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • La confusion règne autour des déclarations de Donald Trump concernant l’aide financière destinée aux personnes LGBTQ au Lesotho. Dans un discours devant le Congrès, le président américain a affirmé que « huit millions de dollars pour promouvoir les LGBT+ » étaient alloués à ce petit royaume d'Afrique australe, suscitant l'incrédulité.

    Cependant, la principale ONG du pays, People’s Matrix, a catégoriquement démenti cette affirmation. Son porte-parole, Tampose Mothopeng, a déclaré : « on ne reçoit littéralement pas de fonds américains », précisant qu’ils n’ont « aucune idée de l’affectation de ces 8 millions de dollars ».

    Ce démenti intervient alors que le site gouvernemental américain foreignassistance.gov, qui compile les subventions, ne mentionne aucun financement destiné à des ONG soutenant les personnes LGBTQ. Les déclarations de Trump semblent donc sans fondement. « On ne sait pas qui a reçu ou va recevoir cet argent », a ajouté Mothopeng, soulignant l'absence totale de budget correspondant à la somme évoquée comme précisé dans les colonnes du quotidien Sud-Ouest. Le Lesotho, avec un taux de prévalence du VIH parmi les plus élevés au monde, bénéficie d’une aide américaine significative depuis des années, notamment pour la lutte contre cette maladie. Selon les ONG, l'absence de financement pour les programmes LGBTQ risque d’affaiblir encore davantage la lutte contre le VIH dans ce pays vulnérable. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Le 21 février restera gravé dans l’histoire de l’Assemblée de Madrid. La sénatrice trans espagnole Carla Antonelli y a prononcé un discours fort, poignant dénonçant l’acharnement de l’extrême droite contre les personnes trans. Son intervention est survenue alors que le parti Vox tentait, sans succès, de supprimer une loi protégeant cette communauté. « Tout le monde veut savoir si nous sommes trans, ce que nous sommes, si nous avons des orgasmes, si nous sommes heureux », a-t-elle déclaré, visiblement émue. Son cri du cœur a été accueilli par une ovation, et son message, devenu viral sur les réseaux sociaux, a résonné au-delà des frontières espagnoles. Carla Antonelli, figure emblématique de la lutte pour les droits des personnes trans, est la première à siéger dans une législature espagnole. Depuis son élection en 2011, elle a joué un rôle déterminant dans l’adoption de lois protégeant les droits des LGBT+.

    Dans un contexte législatif où l’Espagne dispose de 19 lois régionales en faveur des droits LGBT+, elle rappelle que la lutte est loin d’être terminée. « Ce qu’ils alimentent, ce n’est pas seulement de la haine, mais le germe d’un génocide », a-t-elle averti, dénonçant une stratégie de l’extrême droite qui cherche à légitimer la violence contre les personnes trans. Antonelli a également souligné l’épuisement moral causé par ces attaques incessantes : « pourquoi consacrer une minute à nous pointer du doigt ? » Symbole de la résistance des personnes trans, elle a conclu son intervention par : « nous avons quitté les marges : nous sommes à l’université, dans les entreprises… Nous ne retournerons pas dans l’ombre ! » affirmant avec force sa détermination à défendre ses droits et ceux de sa communauté. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Dans une tentative apparente de complaire à Trump, deux géants de la Silicon Valley ont discrètement supprimé la Journée internationale des droits des femmes de leurs calendriers. Apple a pris cette décision sans communiqué ni annonce officielle, rapidement suivi par Google, qui a poussé la censure encore plus loin. Le moteur de recherche a également effacé de son calendrier le Mois de l’histoire des Noirs, celui de l’histoire des femmes, la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste, ainsi que les mois du patrimoine hispanique, des fiertés et du patrimoine juif américain. 

    Jean Jacob
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  • Le Premier ministre nationaliste Viktor Orban persiste dans sa politique visant à restreindre les droits des personnes LGBTQIA+.

    Mardi 18 février, le parlement hongrois à majorité d’extrême droite a adopté une loi qui « interdit la tenue d'un rassemblement qui violerait la législation » de 2021, selon laquelle il n'est pas possible de promouvoir auprès des mineurs « l'homosexualité et le changement de sexe ». Elle a été adopté grâce à une procédure exceptionnelle. L’opposition a perturbé le vote en allumant des fumigènes et en diffusant l'hymne russe dans l'hémicycle.Mate Hegedus, porte-parole de la Marche (prévue le 28 juin) a déclaré : « c'est une étape supplémentaire dans la fascisation de la société (…) Nous n'allons pas nous laisser intimider par le gouvernement qui cherche un bouc émissaire ».

    Les participants au défilé s'exposent à une amende pouvant aller jusqu'à 500 euros, avec la possibilité pour la police d'identifier les contrevenants par un outil de reconnaissance faciale.

    Cette loi répressive s’inscrit dans une escalade dans la répression des LGBTQIA+. Lors d'un discours il y a quelques jours, le Premier ministre hongrois a affiché son intention de transformer son mouvement en une force gagnante contre ce qu'il qualifie de « machine de pouvoir totalement corrompue » du camp libéral, en prenant Donald Trump comme modèle. Orban a notamment promis de renforcer la répression des ONG accusées de servir des intérêts étrangers. En écho à Trump, il a proposé un amendement constitutionnel définissant les genres de manière binaire, affirmant que les organisateurs de la Gay Pride devraient « économiser leur temps et leur argent ».

    Sous le feu des critiques pour ses atteintes à l'État de droit, le leader hongrois semble déterminé à s'ancrer davantage dans une politique de déni des droits, en s'alignant sur des exemples de répression, tout en promettant des avantages fiscaux pour les familles traditionnelles. Ce tournant illustre une stratégie politique visant à galvaniser une base conservatrice, tout en exacerbant les tensions avec l'Union européenne. 

    Bruno De
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  • À 46 ans, Alice Weidel incarne l'extrême droite allemande avec l'AfD (Alternative für Deutschland), qui s'affiche comme un acteur majeur de la politique nationale. Élue au Bundestag en 2017, elle a vu son parti grimper à 20% d'intentions de vote avant les législatives du 23 février. Slogan en main, Alice für Deutschland évoque des résonances troublantes avec des symboles du passé nazi.

    Docteure en économie, ancienne banquière, Weidel, ouvertement lesbienne, vit en couple avec une femme d'origine sri-lankaise. Ironie de son parcours, cette figure anti-woke prône des valeurs traditionnelles, tout en se distanciant de la communauté LGBT qu'elle critique. Sa rhétorique radicale s'est renforcée depuis la crise migratoire de 2015, plaçant l'immigration au cœur de son discours. Malgré son ascension, Weidel reste un personnage controversé, oscillant entre libéralisme économique et conservatisme social. Sa proximité avec des figures d'extrême droite et des soutiens inattendus comme Elon Musk soulignent l'évolution du paysage politique européen. Un paradoxe à elle seule.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Célèbre pour son rôle dans la série Euphoria, l’actrice Hunter Schafer, qui a du faire renouveler son passeport suite à un vol, s’est indignée via une vidéo sur TikTok d’être genrée comme homme sur son nouveau passeport. « C’est la première fois que cela m’arrive depuis que j’ai changé de genre, il y a maintenant une dizaine d’années, et je pense que c’est le résultat direct de la politique actuelle de notre pays » a-t-elle ajouté. Cette mesure fait partie de la volonté de Trump de mettre fin à ce qu’il nomme le « délire transgenre » (sic). Trump s’en est aussi pris aux non-binaires, dès les premiers jours de son investiture, en interdisant les pièces d’identité avec la notion X pour le genre. 

    Jean Jacob
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  • Sept jours seulement après que Viktor Orban, le président hongrois, a interdit les marches des fiertés dans son pays, Marine Le Pen a pris la pose à ses côtés pour un cliché plein de sourires et de satisfaction. La candidate d’extrême-droite à la Présidence de la République n’a pas commenté cette décision du président hongrois, ni même jamais évoqué le sujet si un jour elle accédait à la fonction (nos Prides et marches des fiertés seraient-elles toujours autorisées ?).

    Nous devons pour l’instant nous contenter du soutien qui est le sien pour les lois homophobes-LGBTphobes de Poutine. Ça donne un indice… 

    Franck Desbordes
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  • Lors du dernier conseil d'arrondissements, Marseille a marqué un tournant historique avec l'élection de Nathanaël Bignon, premier élu ayant réalisé sa transition en cours de mandat. Désormais adjoint au maire de secteur pour les 4 et 5 arrondissements de la cité phocéenne, il est chargé du cadre de vie, de la citoyenneté, du suivi des fêtes de quartier et des projets urbains participatifs.

    Ce choix revêt une dimension symbolique forte pour le Printemps marseillais, mouvement progressiste, qui affirme son engagement pour la diversité et l'inclusion. Annoncée en début d'année 2023 dans les colonnes de La Marseillaise, la transition de Bignon illustre la volonté de la ville de refléter la pluralité de ses habitants. 

    Julien Claudé-Pénégry
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