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  • Le président turc Recep Tayyip Erdoğan a récemment accusé la communauté LGBTQ+ d'être responsable de la baisse du taux de natalité en Turquie, qu'il qualifie de crise alarmante. Lors d'un événement à Ankara, il a lancé une initiative intitulée « Année de la famille », affirmant qu'une « famille forte ouvre la voie à un État fort », tout en décrivant les LGBTQ+ comme des acteurs d'une conspiration visant à saper les valeurs familiales. Erdoğan a qualifié les droits des LGBTQ+ de « néolibéraux » et a exprimé son inquiétude face à une culture qu'il considère « perverse ».

    Pour contrer cette tendance, il a proposé des mesures telles que des prêts sans intérêt pour les jeunes mariés et des aides financières pour les familles. Les critiques de la communauté LGBTQ+ demeurent une cible privilégiée de son autoritarisme, exacerbée par des interdictions et des répressions violentes des événements liés à la Fierté.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Emmanuel Grégoire, le député socialiste et apparentés, ancien 1er adjoint de la Maire de Paris a été élu co-président du groupe d’études sur les discriminations et les LGBTQI-phobies de l’Assemblée nationale. Il explique sur ces réseaux sociaux qu’« il y a urgence à se mobiliser pour faire reculer les actes LGBTQI-phobes. Cela passe par la prévention, l’accompagnement des victimes, la sensibilisation des institutions publiques et privées et la garantie de l’effectivité des droits. La lutte contre les discriminations, sous toutes ses formes, est un combat essentiel pour une République fidèle à ses valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité ».

    Julien Claudé-Pénégry
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  • L’homosexualité est devenue un motif d’envoi au front en Ukraine, où les individus soupçonnés de cette orientation subissent des abus inimaginables aux dires de l’Agenzia Nova. Selon la chaîne indépendante russe Tv Dozhd, au moins sept cas d’hommes envoyés au combat ont été confirmés, dont un a perdu la vie, explique l’organe de presse italienne.

    Le régime de Ramzan Kadyrov utilise une méthode perverse : ces personnes doivent choisir entre un procès pour homosexualité ou rejoindre les lignes de front, où ils seraient utilisés comme « esclave sexuel » par les troupes. David Isteev, de l’ONG SK SOS, révèle que ceux qui refusent peuvent racheter leur liberté contre une somme exorbitante, entre 15 000 et 30 000 €.

    Les victimes, souvent terrorisées par les représailles, hésitent à se tourner vers les défenseurs des droits humains, craignant d'être trahies.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Les temps sombres pour la communauté LGBT+ s'intensifient. Le média indépendant, Meduza, classé comme « extrémiste » et réfugié à  Riga en Lettonie, continue de relater la vérité sur la situation en Russie, malgré les risques encourus par ses journalistes, beaucoup d'entre eux ayant choisi l'exil pour protéger leur intégrité. Selon des sources fiables, la Russie a commencé à établir une liste des personnes LGBT+ vivant sur son territoire.

    Ce registre, qui s'étoffe au fur et à mesure des raids policiers, est le résultat d'une politique de plus en plus hostile envers les minorités sexuelles. Suite à la désignation des mouvements LGBT+ comme « terroristes », les persécutions se multiplient, entraînant une surveillance accrue des personnes concernées. Les LGBT+ russes vivent dans la peur constante de la répression, avec des arrestations arbitraires et des violences physiques en hausse. Les nouvelles législations qui criminalisent l'identité et l'orientation sexuelle ne font qu'aggraver un climat déjà délétère.

    Les violences homophobes, souvent passées sous silence, sont en hausse, incitant de nombreux membres de la communauté à fuir le pays.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Le créateur de mode Simon Porte Jacquemus était invité sur le plateau de C à vous. Il en a profité pour répondre aux attaques sur sa récente paternité. Voici ce qu’il a déclaré : « le post pour annoncer la naissance de mes jumeaux était politique. J’avais envie de montrer ces deux mains, car je suis en couple, marié et papa. Je suis quelqu’un qui réalise ses rêves, et je prendrai toujours la parole contre l’homophobie ». Acte militant, visibilité assumée, le chouchou de la fashion française use de sa notoriété pour revendiquer le droit au bonheur !

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Le président nigérian Bola Tinubu a récemment approuvé une directive interdisant l'homosexualité et d'autres comportements jugés contraires à l'éthique au sein des forces armées. Signée le 16 décembre 2024, cette révision des conditions de service précise que le personnel militaire ne doit pas s'engager dans des actes d'homosexualité, de lesbianisme, de bestialité ou de travestissement. Les nouvelles règles interdisent également les piercings, les tatouages ainsi que le comportement désordonné ou l'ivresse, tant en service qu'en dehors. Les officiers ne peuvent pas entretenir de relations amoureuses avec leurs subordonnés et doivent s'acquitter de toutes leurs obligations financières. L'appartenance à des sociétés secrètes ou des partis politiques est prohibée. Un florilège d’interdiction mais le document ne prévoit aucune sanction pour les violations de ces règles, suscitant des interrogations sur leur application. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • La junte militaire du Mali, dirigée par le colonel Assimi Goïta, a promulgué une loi criminalisant l’homosexualité, désormais qualifiée d’« attentat à la pudeur ». Entrée en vigueur le 13 décembre 2024, cette législation impose jusqu'à 7 ans de prison et une amende de 500 000 francs CFA, dans un pays où le revenu annuel moyen est de 870 USD. La loi cible également tout acte ou propos pouvant être interprété comme une promotion de l’homosexualité, ouvrant la voie à des abus et à une stigmatisation accrue des personnes LGBTQ+.

    Depuis le coup d’État de mai 2021, la junte utilise des enjeux sociétaux pour renforcer son emprise sur la population, exacerbant ainsi les tensions internes. Les organisations de défense des droits humains demandent une réaction de la communauté internationale pour inciter la junte à respecter les droits fondamentaux.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Le président américain Donald Trump a signé le 5 février un décret interdisant aux athlètes trans de participer à des compétitions sportives féminines. Lors d'une cérémonie à la Maison Blanche, il a déclaré : « avec ce décret, la guerre contre le sport féminin est terminée », sous les applaudissements de plusieurs athlètes féminines.

    Ce texte impose une coupure des subventions fédérales aux écoles permettant aux élèves trans de rejoindre des équipes féminines. « Il n’y aura pas de financement fédéral », a insisté Trump. Cette décision vise également à mettre la pression sur le Comité international olympique (CIO) à l'approche des JO de Los Angeles en 2028. « Mon administration ne restera pas les bras croisés à regarder des hommes battre des athlètes féminines », a-t-il ajouté, alimentant des controverses sur des fausses informations concernant des athlètes comme Imane Khelif. L'association Gender Justice a dénoncé ce décret comme « une attaque cruelle et sans fondement », soulignant que cette décision alimente la peur et la division. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Le mercredi 15 janvier 2025, le Président de la République a nommé Mathias Ott Délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH), succédant à Olivier Klein.

    Cette nomination intervient dans un contexte préoccupant d'augmentation des actes antisémites depuis le 7 octobre 2023. Mathias Ott, administrateur de l'État, a précédemment occupé divers postes, notamment préfet délégué pour l'égalité des chances dans le Val-de-Marne et sous-préfet en Guyane. Sa connaissance des enjeux locaux et son expérience en cabinet ministériel lui confèrent une vision globale et pratique des discriminations.

    Aurore Bergé, ministre de l'Égalité, a salué cette nomination, soulignant l’importance de son engagement face à la résurgence de la haine et des discriminations dans la société française. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Le Conseil d'État a rendu, le 27 janvier 2025, une décision marquante sur le changement de prénom et de genre à l'état civil, en réponse à des recours d'associations et de particuliers. Bien qu'il ait rejeté leurs demandes, la haute juridiction a amorcé un cadre juridique plus inclusif pour les personnes transgenres, intersexes et non binaires.

    La loi de 2016 avait démédicalisé la procédure de changement de sexe, mais des critiques persistaient sur l'obligation de « passing », qui conditionnait le changement à l'apparence physique. Le Conseil d'État a affirmé que l'apparence ne devrait pas être un critère déterminant, signalant ainsi la fin de cette exigence. Cette décision pourrait également faciliter le changement de prénom pour les personnes intersexes et non binaires, remettant en cause le principe de binarité des genres dans le droit français.

    Des organisations comme Mousse envisagent déjà des actions pour supprimer les marqueurs de genre à l'état civil, s'inspirant des pratiques de pays comme l'Espagne et le Danemark.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Dans un contexte politique marqué par des débats sur les droits de genre, le député Kenyan George Kaluma a récemment exprimé son souhait de voir le projet de loi sur la protection de la famille promulgué. Ce projet, qui vise à criminaliser le mariage homosexuel et à interdire la promotion de l'homosexualité, a été remis sur le devant de la scène après que le président William Ruto ait salué la politique de genre du président américain Donald Trump. Lors d'une déclaration le 26 janvier 2025, Kaluma a remercié Ruto pour sa position affirmant qu'il n'existe que deux genres, masculin et féminin. Il a ainsi encouragé le Parlement kényan à faire avancer ce projet de loi, qu’il estime conforme aux valeurs traditionnelles et religieuses du pays.

    Ruto, lors d'un discours à la cathédrale mondiale, a soutenu cette perspective, affirmant que la reconnaissance de deux sexes s'aligne sur la Bible et les convictions culturelles du Kenya. Cette déclaration fait écho à la récente politique de Trump, qui a abrogé des décrets de son prédécesseur Joe Biden en faveur des droits des personnes LGBTQ+. 

    Julien Claudé-Pénégry
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