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  • Le gouvernement socialiste espagnol, dirigé par Pedro Sánchez, fait face à une controverse après avoir annoncé la suppression du « Q+ » dans LGBTQ+ et l'interdiction pour les femmes transgenres de participer aux sports féminins, réservés aux « personnes ayant un sexe biologique féminin ».

    Cette décision est perçue comme un recul par rapport à la législation progressiste en matière de droits LGBTQ+ en Espagne, notamment la loi sur la reconnaissance du genre qui permet l'auto-identification des personnes trans dès 16 ans, sans évaluation médicale.

    L'ancienne ministre de l'Égalité, Irene Montero, a dénoncé cette mesure comme une forme de transphobie, affirmant que « les droits des personnes transgenres sont des droits de l'homme » et que ces actions ne représentent pas le féminisme ou les valeurs de gauche. La polémique met en lumière les tensions au sein du mouvement progressiste concernant les droits des trans.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Le changement de sexe à l'état civil reste une épreuve complexe et souvent humiliante pour les personnes trans en France. Actuellement, elles doivent passer par des tribunaux, justifiant leur genre avec un dossier lourd et intrusif, un processus jugé « absurde » par la sénatrice écologiste Mélanie Vogel. En avril 2024, elle a proposé une simplification de cette démarche, la transformant en une simple déclaration.

    Dans le média en ligne Slate, un reportage datant du 3 janvier relate à travers des témoignages poignants les difficultés rencontrées : des années à vivre avec des papiers inadaptés, des humiliations lors de contrôles médicaux ou administratifs, et des demandes de preuves souvent intrusives. Maud Royer, présidente de l’association Toutes des femmes, souligne que cette procédure expose davantage les personnes trans aux discriminations, notamment au début de leur transition.

    Face à cette situation, des voix s'élèvent pour défendre l'autodétermination. Des pays européens l'ont déjà adoptée, permettant à plus de personnes d'accéder au changement d'état civil. En pleine offensive transphobe, la nécessité d'une réforme est plus que jamais d'actualité pour garantir des droits fondamentaux et lutter contre les discriminations.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Une enquête interne du Syndicat de la magistrature, publiée par Mediapart, met en lumière le sexisme systémique et les violences sexuelles au sein de l'institution judiciaire française.

    Basée sur 525 témoignages anonymes, cette étude révèle des comportements graves, souvent perpétrés par des supérieurs hiérarchiques, et souligne l'inaction des instances concernées. Le rapport décrit un sexisme ordinaire, avec des remarques humiliantes et des blagues déplacées, ainsi que des discriminations homophobes et transphobes touchant magistrats et justiciables. Malgré la présence d'outils de signalement comme la plateforme Allodiscrim, la peur de représailles empêche de nombreuses victimes de s’exprimer.

    Le syndicat appelle à des réformes urgentes, notamment des formations obligatoires à l'École nationale de la magistrature et le renforcement des procédures de signalement. Alors que la crédibilité de l'institution est en jeu, cette enquête vise à éveiller les consciences et à favoriser des changements profonds dans le système judiciaire. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Le tribunal correctionnel de Moroni, aux Comores, a condamné deux jeunes femmes à 13 et 10 mois de prison, dont la moitié ferme, ainsi qu'à une amende de 200 € chacune, en raison de leur orientation sexuelle. Cette décision fait suite de leur arrestation en juin dernier, après une plainte pour des actes jugés « contraires aux bonnes mœurs ». Le procureur avait requis un an de prison ferme, arguant d'une nécessité de « punition exemplaire » face à une homosexualité, selon lui, incompatible avec les valeurs comoriennes, retrace le site SOS homophobie. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Le 20 janvier 2025, les Village People, emblématiques du disco, se produiront lors de l’investiture de Donald Trump, un événement qui s’annonce festif. Leur tube intemporel Y.M.C.A. a accompagné le futur président lors de ses meetings, où il n’hésitait pas à danser devant ses supporters. « Notre chanson est un hymne mondial », déclare Victor Willis, leader du groupe.

    Cette décision, bien que controversée, est motivée par un souhait de réconciliation. « Nous savons que cela fera des mécontents, mais nous pensons que la musique doit vivre sans considération politique », justifie Willis. Le groupe, qui avait menacé d’attaquer Trump en 2020 pour un usage non autorisé de leur chanson, semble avoir changé de cap. Un pied de nez à la communauté LGBTQI+ par la même occasion. « Espérons que cela pourra rassembler le pays après une campagne tumultueuse », ajoute Willis, en référence à la défaite de Kamala Harris. L’événement comptera également sur la présence de Carrie Underwood, qui interprétera America the beautiful, renforçant l’ambiance patriotique. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Une enquête du quotidien Le Monde a récemment mis en lumière des propos attribués à Emmanuel Macron qui suscitent une vague d’indignation au sein de la classe politique. L'entourage du président de la République aurait, selon des sources proches, qualifié Matignon de « la cage aux folles » lors du mandat de Gabriel Attal, et aurait désigné Marine Tondelier et Lucie Castets comme des « cocottes ».

    Ces révélations, jugées homophobes et sexistes, ont provoqué une réaction immédiate de la gauche, qui réclame des excuses. Marine Tondelier a dénoncé sur X des « propos homophobes extrêmement choquants » et a exprimé son impatience à découvrir d’autres commentaires potentiellement offensants.

    François Ruffin, député de la Somme, a résumé la situation en déclarant : « tout y passe : racisme, homophobie, sexisme », soulignant le décalage entre les paroles du président et la réalité des Français. L’Élysée a fermement démenti ces accusations, qualifiant les propos rapportés de non vérifiés. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Celui qui évoquait sur le plateau de l’émission L’heure de vérité sur Antenne 2, le 6 mai 1987, son inquiétude pour le personnel médical en contact avec les malades du Sida en ces mots : « je vous rappelle qu’un sidaïque hospitalisé coûte entre 500 000 et un million de francs par an et que le nombre de ceux-ci double tous les huit mois (…) dans les conditions actuelles, il y a rupture très grave de l’équilibre de la Sécurité sociale. Le sidaïque est contagieux par sa transpiration, ses larmes, sa salive, son contact. C’est une sorte de lépreux ». Suivant les conseils du docteur Bachelot, Jean-Marie Le Pen demande la création de « sidatorium ».

    Jean-Marie Le Pen, figure de la sphère politique française d’extrême droite, fondateur du Front national et provocateur, est décédé le 7 janvier 2025 à l’âge de 96 ans comme l’a précisé sa famille à l’AFP. Les LGBT et les personnes vivantes ou décédées du VIH/Sida ne le pleureront pas. Parce que pour nous, il restera à jamais « un point de détail de l'histoire » comme il le proclamait. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • La police de l'Anhui, dans l'Est de la Chine, a intensifié sa répression contre les écrivains de fictions érotiques gays, entraînant de lourdes amendes et des peines de prison. Depuis juin, plus de 50 auteurs ont été arrêtés pour avoir publié des œuvres sur le site taïwanais Haitang Culture, accusés de produire et diffuser du matériel pornographique. Les peines vont jusqu'à 4 ans et demi de prison.

    Selon des avocats, ces sanctions sont disproportionnées, les écrivains risquant jusqu'à la réclusion à vie pour des gains dépassant 250 000 yuans (34 500 USD). Les critiques soulignent un abus de pouvoir de la part des forces de l'ordre, qui enquêtent au-delà des frontières de la province. Les lois sur l'obscénité, datant de plus de 20 ans, sont jugées obsolètes et appliquées de manière arbitraire. Des avocats plaident pour une réforme afin de mieux encadrer ces contenus, tout en déplorant le manque de clarté sur les critères d'interdiction.

    Cette dérive autoritaire soulève des inquiétudes quant à la liberté d'expression et à l'équilibre des pouvoirs en Chine, alors que des auteurs, dont certains n'ont pas les moyens de payer leurs amendes, risquent de disparaître dans l'oubli. Les autorités n'ont pas commenté ces actions, laissant planer le doute sur l'équité de la justice. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Le gouvernement travailliste du Royaume-Uni a annoncé le 11 décembre qu'il élargirait et rendrait permanente l'interdiction de prescrire des bloqueurs de puberté aux moins de 18 ans. Cette mesure, initialement instaurée par le précédent gouvernement conservateur en mai après un rapport soulignant le manque de données sur la transidentité chez les jeunes, sera réexaminée en 2027 et s'étendra désormais aux médecins du secteur privé.  Les bloqueurs de puberté, qui interrompent les changements physiologiques liés à cette période, sont souvent utilisés pour atténuer la détresse des adolescents en questionnement sur leur genre.

    Cependant, le secrétaire d'État à la Santé, Wes Streeting, ouvertement gay évoque un « risque inacceptable pour la sécurité des enfants ». Le gouvernement prévoit de lancer un essai clinique sur leur utilisation et de développer des services spécialisés pour le soutien des jeunes concernés.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • La Biélorussie, sous le régime autoritaire d'Alexandre Loukachenko, semble s'inspirer des politiques répressives de la Russie envers la communauté LGBTQ+. Des militants rapportent des actions violentes de la police, comme lors d'une descente au domicile de deux jeunes hommes à Minsk, Andrei et Sasha, qui ont été brutalisés et interrogés sur d'éventuels « réseaux clandestins » d'homosexuels. Les forces de sécurité leur ont explicitement fait comprendre que la répression en Biélorussie s'aligne sur celle observée en Russie, où l'homosexualité est également stigmatisée.

    Bien que la Biélorussie ait dépénalisé l'homosexualité en 1994, aucune protection légale pour les droits LGBTQ+ n'existe, et le mariage entre personnes de même sexe n'est pas reconnu, renforçant ainsi un climat de peur et de violence pour cette communauté. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Lors d’un rassemblement à Phoenix le 22 décembre devant un parterre de conservateurs en liesse, Donald Trump a déclaré vouloir mettre un terme au « délire transgenre ». Il affirme qu'il signerait dès son premier jour d’investiture le 20 janvier, des décrets pour interdire les soins médicaux liés à la transition pour les mineurs, exclure les personnes transgenres des écoles et des forces armées, interdire la présence des femmes trans dans les compétitions sportives, et établir une politique officielle selon laquelle il n’existe que deux genres : homme et femme.

    Ces déclarations s'inscrivent dans une offensive plus large du camp républicain contre les droits des personnes LGBTQ+ au sens large. En brandissant la peur du « wokisme », Trump et ses partisans cherchent à galvaniser une base conservatrice en promouvant une vision traditionaliste des valeurs américaines. Ils considèrent que les revendications des minorités sexuelles menacent l'ordre social.

    Cette posture risque de renforcer la polarisation politique aux États-Unis, un phénomène déjà exacerbé par des débats sur l'accès des femmes trans  aux compétitions sportives et les traitements médicaux pour les jeunes. Remarquez qu’une précédente expulsion de l’armée de personnes lesbiennes, gay et bisexuelle entre1994 et 2011 sous le principe du fameux « don’t ask, don’t tell » s’est soldée en octobre 2024 par une réhabilitation en guise de « réparation des torts causés par la politique ». Comme le soleil se lève inexorablement tous les matins, les personnes trans vivront leur vie quoi qu’un président puisse dire ou décider, qu’il le veuille ou non.

    Julien Claudé-Pénégry
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