Thèmatiques
Articles | Brèves
  • Un tribunal ougandais a accordé 40 000 dollars (38 200 €) à 20 hommes torturés par la police après leur arrestation pour homosexualité présumée en 2020. Cette décision, rendue le 22 novembre, fait suite à des actes de torture subis lors du confinement lié à la COVID-19.

    Les hommes, arrêtés à Nkokonjeru, ont témoigné de violences physiques et psychologiques, allant des coups à des examens anaux forcés, en raison de leur orientation sexuelle. Bien que les autorités aient justifié leur arrestation par des accusations de négligence sanitaire, les relations entre personnes de même sexe demeurent illégales en Ouganda.

    En 2023, le président Yoweri Museveni a même promulgué une loi renforçant la répression, y compris la peine de mort pour « homosexualité aggravée ». Frank Mugisha, directeur de Sexual Minorities Uganda, a salué cette décision comme une avancée pour la communauté LGBTQ+ rapporte le média Washington Blade. 

    Julien Claudé-Pénégry
    Partager:

  • L’horloger suisse Swatch a remporté un procès contre le gouvernement malaisien concernant la restitution de 172 montres saisies l'année dernière, accusées par les autorités d'incorporer des éléments LGBT. La Haute Cour de Kuala Lumpur a jugé que la saisie était illégale, ordonnant le retour des montres dans les 14 jours et permettant à Swatch de demander une compensation pour tout dommage.

    Le ministre de l’Intérieur, Saifuddin Nasution, a déclaré que le gouvernement examinerait le jugement complet avant de décider d'un éventuel appel. En Malaisie, majoritairement musulmane, les relations entre personnes de même sexe sont criminalisées. Les montres confisquées faisaient partie de la collection Pride, que Swatch défend comme un message de paix et d'amour.

    Julien Claudé-Pénégry
    Partager:

  • Odessa au Texas, a récemment adopté une ordonnance interdisant aux personnes transgenres d'utiliser les toilettes correspondant à leur identité de genre, en élargissant une loi de 1989 qui interdit aux individus d'entrer dans les toilettes du sexe opposé. The Texas Tribune revient sur les faits. Le conseil municipal a voté 5-2 en faveur de cette mesure, se justifiant par des préoccupations de sécurité pour les familles locales. Les défenseurs des droits LGBTQ+ dénoncent cette décision comme une discrimination inutile, soulignant qu'elle aggrave la peur et la division dans la communauté.

    Des voix s'élèvent contre les risques juridiques qu'elle engendre, notamment des poursuites potentielles contre la ville. Les opposants estiment que cette ordonnance incite à la délation et à la stigmatisation des personnes trans, nuisant à la cohésion sociale.

    Julien Claudé-Pénégry
    Partager:

  • Karen Cahall, une enseignante de l'école Monroe dans l'Ohio, a été suspendue pendant trois jours avec retenue de salaire pour avoir inclus quatre livres contenant des personnages LGBT dans sa bibliothèque de classe. Après plus de 30 ans de service, Mme Cahall a décidé de porter plainte contre le district scolaire, affirmant que cette décision viole ses droits constitutionnels et constitue une discrimination. La suspension fait suite à la plainte d'une mère d'élève, qui a considéré ces ouvrages inappropriés. Le surintendant, Tracey Miller, a justifié la sanction en soulignant que l’institutrice avait contourné le processus d'approbation en place.

    En 2009, le conseil d'administration de l'école avait mis en œuvre des règles strictes concernant les sujets sensibles, stipulant qu'ils devaient être approuvés par le directeur. Dans sa plainte, Mme Cahall défend ses convictions, affirmant que tous les enfants, y compris ceux issus de la communauté LGBTQ+, méritent respect et acceptation.

    Cette affaire s'inscrit dans un contexte plus large de tensions autour de l'inclusion de contenus LGBT dans les écoles aux États-Unis, où plusieurs districts scolaires ont adopté des politiques similaires. Le district de New Richmond n'a pas commenté cette situation en cours. 

    Julien Claudé-Pénégry
    Partager:

  • Dans son ouvrage Gays et lesbiennes en politique : Représenter les minorités sexuelles en France et aux États-Unis, Hugo Bouvard examine la complexité des trajectoires politiques des élu·es LGBTQ+. À travers des entretiens révélateurs, l’auteur retrace les luttes menées depuis le milieu du XXe siècle pour accroître la visibilité des gays et des lesbiennes au sein des partis et des assemblées. Il explore le concept de « coming out » en politique, soulignant son impact sur les carrières et sur la représentation des minorités sexuelles.

    Il s’intéresse également aux dynamiques distinctes entre la France et les États-Unis, mettant en lumière les contraintes asymétriques qui influencent l’exercice du pouvoir pour ceux issus de groupes minorisés.

    En sociologisant ces différences, il enrichit le débat public sur l'égalité et la diversité en politique, invitant à une réflexion sur la manière dont ces individus appréhendent leur rôle de représentants. Un ouvrage essentiel dans un contexte politique souvent hostile

    Gays et lesbiennes en politique : Représenter les minorités sexuelles en France et aux États-Unis, Edition Septentrion Presse Universitaire, 378 pages, 25€.

    Julien Claudé-Pénégry
    Partager:

  • La chambre haute du parlement russe a récemment approuvé un projet de loi interdisant l'adoption d'enfants russes par des citoyens de pays où la transition de genre est légale. Cette décision s'inscrit dans un cadre législatif plus large, visant à renforcer les valeurs traditionnelles et à limiter les droits des minorités sexuelles en Russie.

    En plus de l'interdiction d'adoption, le Conseil de la Fédération a également validé des mesures interdisant la diffusion de documents incitant à ne pas avoir d'enfants. Ces projets de loi, déjà adoptés par la chambre basse, seront soumis à la signature du président Vladimir Poutine. Parmi les pays concernés figurent au moins 15 nations, principalement européennes, ainsi que l'Australie, l'Argentine et le Canada. 

    Julien Claudé-Pénégry
    Partager:

  • Un appel a été lancé à la Commission européenne pour instituer une interdiction légale des pratiques de conversion visant les citoyens LGBTQ+ dans l'Union européenne.

    Ces pratiques, qui tentent de modifier ou réprimer l'orientation sexuelle et l'identité de genre, sont considérées comme discriminatoires et ont été qualifiées de torture par les Nations unies. L'UE doit jouer un rôle actif dans la protection des droits fondamentaux en ajoutant ces pratiques à la liste des « eurocrimes » et en modifiant la directive sur l'égalité de 2008 pour inclure une interdiction. La Finlande à dépassé 100% de l'objectif sur cette initiative citoyenne européenne, tout comme la France.

    Julien Claudé-Pénégry
    Partager:

  • Selon des sources, Donald Trump, à son retour à la Maison-Blanche, pourrait renvoyer environ 15 000 membres trans de l'armée américaine explique le magazine Attitude. Un décret envisagé dès son premier jour pourrait « décharger médicalement » ces militaires jugés inaptes à servir, tout en interdisant les nouveaux enrôlements de personnes transgenres. Cette décision survient alors que l'armée américaine fait face à une crise de recrutement. Rachel Branaman, de la Modern Military Association of America, met en garde contre les conséquences d'une telle mesure, affirmant qu'elle nuirait des forces armées. Pete Hegseth, potentiel secrétaire à la défense, critique les efforts d'intégration au sein de l'armée, qualifiant les dirigeants militaires de « woke ».

    La politique proposée irait au-delà de l'interdiction de 2017, annulée par Biden en 2021, et entraînerait l’interdiction de tous les membres transgenres à intégrer les forces armées américaines.

    Julien Claudé-Pénégry
    Partager:

  • « L’Assurance Maladie retire sa circulaire, qui restreignait les droits des parents et des enfants, lors d’un accueil d’un enfant issu de #GPA. Enfin. Nous alertions le directeur général il y’a quelques mois. Un pas est franchi mais il reste des inégalités de droits. À suivre », c’est par ces mots qu’Anne Souyris, sénatrice de Paris, s’est exprimée sur son compte BlueSky à propos du retrait de la circulaire anti-GPA de la CPAM. 

    L’APGL (Association des Parents et futurs Parents Gays et Lesbiens) quant-à-elle se réjouit de cet abandon, qui menaçait les droits des enfants nés de GPA.

    La nouvelle circulaire 29/2024, émise le 7 novembre 2024, répond partiellement aux préoccupations en supprimant l’obligation du Certificat de Nationalité pour l'affiliation des enfants, facilitant ainsi leur accès à la protection sociale. Néanmoins, l'APGL déplore l'absence d'améliorations concernant le droit aux congés de paternité pour le parent d'intention, qui restent réservés au père et au partenaire de la mère.

    Cette position, bien que légale, va à l'encontre des pratiques antérieures. L’APGL appelle à un changement au plus vite.

    Julien Claudé-Pénégry
    Partager:

  • Le 19 novembre, la représentante républicaine Nancy Mace a proposé un texte controversé visant à interdire à Sarah McBride, première élue trans du Congrès américain, d'utiliser les toilettes pour femmes du Capitole. Cette initiative a suscité des réactions vives au sein du camp démocrate, qualifiant le projet de « cruel » et « odieux ». Des élus comme Becca Balint et Mark Pocan ont dénoncé une manœuvre politique visant à attirer l'attention de Donald Trump. Nancy Mace soutient que « les hommes biologiques n’ont rien à faire dans les espaces privés des femmes », tandis que des figures républicaines comme Mike Johnson ont botté en touche, apprend-t-on dans un article du Monde, plaçant la question dans un contexte de débat plus large sans se prononcer clairement. En réponse, Sarah McBride a qualifié le projet de Mace de « manœuvre de l'extrême droite », appelant à une plus grande compréhension et respect dans les interactions entre individus aux parcours divers.

    Dans un climat politique tendu, les droits des personnes LGBTQIA+ vont être mis à dure épreuve dans les mois à venir au regard des campagnes de pub anti-trans qui ont été diffusé pendant la campagne par le camp conservateur et les opinions affichées du 47eme Président des USA et de son gouvernement. 

    Julien Claudé-Pénégry
    Partager:

  • Le 13 novembre, le Conseil constitutionnel a examiné une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) à Rennes concernant le droit des associations LGBT+ à se constituer partie civile dans des affaires de guets-apens homophobes. Actuellement, l’article 2-6 du code de procédure pénale limite cette possibilité à certains cas, excluant les infractions graves comme la séquestration ou l’extorsion. L’association Stop homophobie plaide pour une réforme, soulignant que leur intervention est cruciale pour sensibiliser juges et jurés aux mobiles homophobes des crimes. Le gouvernement, cependant, argue qu'il n'y a pas assez d'affaires de ce type pour justifier un changement, affirmant que les associations de lutte contre le racisme rencontrent des restrictions similaires.

    La décision du Conseil a eu lieu le 22 novembre. Celui-ci a déclaré conforme à la Constitution l’alinéa 3 de l’article 2-6 du code de procédure pénale, auquel il était reproché de ne pas permettre aux associations de lutte contre les discriminations fondées sur le sexe, les mœurs, l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’exercer les droits reconnus à la partie civile pour des faits de séquestration, vol et extorsion.

    Julien Claudé-Pénégry
    Partager: