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  • Lorsqu'il était candidat à la présidence des Etats-Unis, Donald Trump, a intensifié sa campagne en s’attaquant aux droits des personnes transgenres. À travers des déclarations provocatrices et des promesses transphobes, il cherche à mobiliser son électorat conservateur. Dès le début de la primaire républicaine, Trump a tracé sa ligne. En février 2023, il a qualifié de « maltraitance » les soins d'affirmation de genre pour les mineurs et a promis de mettre fin à cette « folie » sous sa présidence. Sa campagne actuelle cible spécifiquement les athlètes trans, affirmant que Harris est « une activiste trans radicale » qui laisse les hommes concourir dans des catégories féminines, une accusation qu’il a répétée sur divers canaux médiatiques. Le 17 octobre, il a renouvelé ses promesses, déclarant qu’aucun homme ne serait autorisé à concourir dans des événements féminins, qualifiant cette situation de « complètement folle ». Son précédent mandat a déjà été marqué par des politiques anti-LGBT+, notamment l’interdiction pour les étudiants trans d’utiliser les toilettes correspondant à leur identité de genre et l’exclusion des personnes trans de l’armée.

    Avec ces déclarations, Trump fait le jeu d’une population radicalisée où la gauche politique cherche à envoyer des signaux positifs à la communauté LGBTQI+. Avec son retour à la tête du pays, il faut craindre qu'un ensemble de promesses LGBTphobes soit mis en œuvre sous peu, faisant régresser les avancées sociales acquises durant le mandat de Joe Biden.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Vous avez bien lu. « Toute personne s’adonnant à cette pratique, en faisant sa promotion ou son apologie, sera poursuivie », a annoncé Mamadou Kassogue, le ministre de la Justice du Mali. Tout a changé jeudi 31 octobre. Alors que jusqu’à présent aucune sanction pénale n’était en vigueur contre l’homosexualité. Les militaires à la tête du pouvoir depuis 2020 viennent de faire des homosexuel.le.s des parias. Les peines encourues ne sont pas encore connues. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Depuis le 1er novembre, changer de genre en Allemagne est une formalité ultra simple. Déjà 15 000 personnes auraient déposé une demande selon le magazine Der Spiegel. Le gouvernement d’Olaf Scholz a adopté une loi qui permet sur simple déclaration à l’état civil de choisir entre féminin, masculin, divers ou « sans mention de genre ». 
    Une évolution majeure qui permet aux allemand.e.x.s de ne plus vivre dans un monde binaire et de se définir comme ielxs le désirent. Voilà une très bonne nouvelle. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Déjà plongé dans une crise humanitaire depuis 2023, un article richement documenté de Libération publié le 29 octobre nous apprend que la situation au Soudan n’a de cesse de se dégrader. Un rapport des missions onusiennes sur place relate que les paramilitaires de la FSR enchaînent les exactions allant des crimes de guerre aux crimes contre l’humanité. Car ce sont les populations qui sont les premières victimes de leur violence : actes de torture, viols généralisés sur des femmes comme des hommes et des enfants, esclavagisme sexuel et persécutions fondées sur l'appartenance ethnique et le genre sont le lot des personnes croisant leur chemin.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • L'Assemblée nationale pourrait bientôt débattre d'un sujet sensible : le changement de genre à l'état civil. Les groupes de gauche, réunis sous le Nouveau Front Populaire, préparent une proposition de loi visant à simplifier ces démarches administratives, qui ont été suspendues suite à la dissolution précipitée de l'Assemblée.

    La proposition s'inscrit dans le cadre d'une lutte continue, soutenue par diverses associations, pour déjudiciariser le processus de changement de genre, jugé long et complexe. Les personnes transgenres sont actuellement tenues de prouver leur identité devant un tribunal, une exigence que l'association Toutes des Femmes juge "stressante" et discriminatoire. En signe de protestation, cette association a pris l'initiative d'envoyer de fausses convocations à des députés, y compris Gabriel Attal, pour illustrer l'absurdité de la situation.

    Maud Royer, présidente de l'association, a souligné la montée des attaques contre les personnes trans et a précisé que la procédure actuelle ne fait qu'aggraver les discriminations. Dans le but de sensibiliser, une campagne intitulée "Juge pas mon genre" a recueilli près de 40 000 signatures, témoignant du soutien massif en faveur de cette réforme.

    Avec des figures politiques engagées comme Andy Kerbrat et Danièle Obono, l'Assemblée pourrait s'apprêter à marquer une étape significative dans la reconnaissance des droits des personnes trans en France. Alors que le débat promet d'être intense, la société semble prête pour un changement tant attendu.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Le dimanche 27 octobre, Séoul a été le théâtre d’un rassemblement exceptionnel. Près de 1 million de personnes (selon les organisateurs) se sont réunies pour dénoncer les droits des personnes LGBT+. Cette messe géante, organisée par des groupes chrétiens, visait à « expier les péchés du pays » face aux récentes évolutions législatives en matière de droits des homosexuels, notamment une décision de justice qui permet aux couples de même sexe de bénéficier de la Sécurité sociale. 
    Cette mobilisation s'inscrit dans une dynamique qui dure depuis une décennie en Corée du Sud, où les groupes chrétiens ont intensifié leur opposition à la reconnaissance des droits LGBT+. Alors que le pays ne dispose pas encore de lois prohibant la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle, des voix s'élèvent contre les propositions législatives favorisant l'égalité. Malgré les tensions, la situation des personnes LGBT+ en Corée du Sud reste préoccupante : selon divers sondages, environ 50 % des individus issus de cette communauté affirment avoir été victimes de discrimination en raison de leur sexualité. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • On ne manque pas d’humour quand on est LGBTQIAP+, qu’on se le dise. Là où des cathos intégristes le 7 octobre dernier ont organisé une prière de rue homophobe pour «réparer le mélange de blasphème, de satanisme et d’idéologie LGBT» de la cérémonie d’ouverture des JO, le collectif militant Inverti·e·s a organisé le jeudi 31 octobre une grande cérémonie de ré-homosexualisation de la passerelle Debilly ! Baptisée opération Dionysos, et pour se moquer de la perception de ces croyants qui y ont  vu la Cène de Jésus insultée, nous étions tou.te.x.s invité.e.x.s à venir costumés pour parader et redonner des couleurs de la vie, de la diversité sur ce pont qui fut le théâtre de toutes les perversités.  
    La centaine de participant.e.x.s s’est donnée rdv à 18 h aux fontaines du palais de Tokyo pour une procession « cul-tuelle » vers le lieu du crime. Défilé, paillettes, revendications, pancartes et remise de l’Eglise de tous les amours, de tous les genres et de toutes les identités a été remise au centre du petit village parisien.  Bénédiction, Jésus et ses nombreux apôtres étaient même de la partie, toujours preneurs de bons moments. Voilà la passerelle Debilly délivrée du mal bien que le rassemblement ait été vite stoppé par la police. N’empêche que les membres d’Inverti·e·s précisent que si les catholiques reviennent prier en réponse à notre action, iels préviennent qu’eux aussi seront de retour avec « un rassemblement encore plus grand et autorisé cette fois-ci ».

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Le Golden State reste l'état providence des USA pour les LGBTQIAP+.

    L’état le plus progressiste des USA vient d’annoncer que sous le nom de California Freedom to Read Act (loi californienne sur la liberté de lecture), les bibliothèques publiques de Californie ne pourront plus retirer des livres de leurs rayons parce qu'ils traitent de la race ou de l'orientation sexuelle. Et celles qui reçoivent des fonds de l'État devront désormais disposer d'une politique écrite régissant la manière dont elles ajoutent ou retirent des titres de leurs collections. Cette loi entre en vigueur le 1er janvier. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Le parlement italien a voté le 15 octobre une loi qui qualifie la gestation pour autrui (GPA) de « crime universel », s'appliquant à quiconque participe à cette pratique, qu'il soit en Italie ou à l'étranger. Cette décision marque un tournant majeur dans la politique italienne concernant les droits reproductifs. La présidente du Conseil, Giorgia Meloni, s’est réjouie de l’entrée en vigueur « d’une règle de bon sens contre la marchandisation du corps féminin et des enfants ». Même son de cloches côté de la ministre pour la Famille, Eugenia Roccella, pour qui les enfants ne viennent au monde que d’une seule manière. « Ils se font de manière classique, avec un homme et une femme vivant ensemble et décidant de fonder une famille ». La nouvelle législation, proposée par un groupement de partis de droite et du centre, vise à interdire totalement la GPA, en considérant que toute forme de cette pratique, même lorsque réalisée dans des pays où elle est légale, porte atteinte à la dignité humaine et aux droits des femmes. Les sanctions pour les individus et les agences impliquées dans des arrangements de GPA pourraient inclure des amendes lourdes et des peines de prison allant jusqu’à deux ans d’incarcération en Italie et jusqu’à 1 million d’euros d’amende. Les partisans de la loi soutiennent qu'elle protège les droits des femmes, particulièrement celles qui pourraient être vulnérables à l'exploitation à travers la GPA. "Nous devons défendre la dignité de chaque femme et garantir qu'aucune vie ne soit commercialisée", a déclaré l'un des principaux auteurs du projet de loi lors de son introduction au parlement. 

    Les enfants, fruits d’un crime universel

    Cependant, cette décision est fortement critiquée par les défenseurs des droits LGBT qui y voient une discrimination et un recul des droits individuels déjà fortement attaquées depuis l’arrivée de Mme Meloni au pouvoir. Des organisations non gouvernementales et des militants ont dénoncé cette loi comme une atteinte à la liberté de choix et une ingérence dans les décisions personnelles des couples qui souhaitent fonder une famille. Au niveau européen, des députés ont exprimé leurs préoccupations quant à l'impact de cette loi sur la libre circulation des personnes et des droits fondamentaux au sein de l'Union européenne. Des appels à des discussions sur la législation italienne sont attendus lors des prochaines sessions du Parlement européen.

    Avec cette réforme, l'Italie rejoint un petit nombre de pays dans le monde qui criminalisent la GPA, mais elle pourrait également être confrontée à des conséquences juridiques et diplomatiques, en cas de poursuites contre des citoyens ou des agences opérant dans les pays où la GPA est légale.

    Giorgia Meloni par le Gouvernement Italien)

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Une vidéo circule montrant un couple gay obligé de défiler dans les rues de Rumuewhara, au Nigéria, sous les coups et les propos homophobes d’une foule qui se délecte de la violence qu’elle fait subir à ces deux garçons. Dans ce pays qui condamne l’homosexualité avec de la prison, ce genre d’exaction est courant.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • La police russe a fait une descente dans des boîtes de nuit et a arrêté plus de 50 personnes LGBT+ en une seule nuit. Sous couvert que le mouvement LGBT+ est depuis cette année aux yeux de la loi russe « un mouvement extrémiste terroriste », les autorités n’ont de cesse de traquer la communauté partout où elle se trouve. En visionnant les images qui circulent sur les réseaux sociaux, on assiste à des raids armés dans deux discothèques de Moscou. Les soirées ont été interrompues à l’improviste et dans une violence verbale et physique, les clients ont été mis à terre, à plat ventre au sol. La peur est palpable, l’incompréhension visible sur les visages pétrifiés de toutes ces personnes venues juste s’amuser. Mais tout ce qui est estampillé LGBT+ n’a plus le droit de citer en Russie. C’est la première fois qu’autant d’individus sont arrêtés en une seule fois. Dans le même temps, un propriétaire d’établissement de nuit fait aussi les frais de cette répression liberticide, puisqu’il vient d’être arrêté et son entreprise fermée puisque LGBT. 

    Julien Claudé-Pénégry
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