
Juste à point. Le ministre français de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, a fait le mardi 3 décembre son coming out dans les pages de Paris Match, devenant ainsi le premier ministre en exercice à présenter publiquement son compagnon, Antoine. Ce dernier, ancien pilote militaire et actuellement pilote chez Air France, est pacsé avec Kasbarian depuis trois ans. Dans un contexte politique tendu, avec des manifestations de fonctionnaires prévues, le ministre a souhaité être sincère avec les Français et montrer une vie « banale et normale ». Il a souligné l'importance de se sentir libre dans ses choix de vie, tout en espérant que cette déclaration ne suscite pas de réactions négatives. À 37 ans, il insiste sur le fait qu'il n'y a pas d'arrière-pensée derrière cette annonce, qui vise simplement à partager une partie de sa vie. Antoine, bien qu'il ne soit pas à l'aise avec cette exposition, souhaite vivre de manière authentique.
Reste à voir si cette déclaration est aussi dénuée d’intérêt qu’il le prétend dans le contexte politique actuel.



Le 24 novembre, la justice espagnole a rendu son verdict dans l'affaire du meurtre homophobe de Samuel Luiz, un aide-infirmier de 24 ans tué à La Corogne en juillet 2021. Quatre hommes ont été reconnus coupables, encourant des peines allant de 13 à 27 ans de prison. Leur agression a été déclenchée croyant qu’ils les filmait, alors qu'il était en vidéoconférence. Le procès a révélé la brutalité de l'attaque, qui a suscité une indignation nationale et des manifestations pour réclamer justice.


L’éradication des LGBTQ+ se poursuit en Russie. Le groupe de soutien LGBTQ+ Lupta à Ekaterinbourg vient de fermer en raison de pressions croissantes contre la communauté queer dans le pays. Fondé en avril 2023, Lupta visait à fournir des services de santé mentale et un soutien juridique aux personnes LGBTQ+ victimes de discrimination. Son précédent groupe, le Centre de ressources LGBT, avait été qualifié « d'agent étranger » par les autorités, ce qui avait conduit à la création de Lupta. La décision de fermer Lupta survient dans un contexte de répression sévère, aggravé par une décision de la Cour suprême de Russie qui a criminalisé la défense des droits LGBTQ+, déclarant le « mouvement LGBT international » comme « extrémiste ». Lupta a signalé que la situation pour la communauté queer en Russie était devenue « dévastatrice » et qu'ils ne pouvaient garantir la sécurité de leurs membres. Les conséquences profondément néfastes sur la santé mentale et le bien-être des individus LGBTQ+, exacerbées par des lois telles que celle de 2013 interdisant la « propagande gay auprès des mineurs ». 
Après une descente fracassante et brutale de la police russe dans des boîtes de nuit, plus de 50 personnes LGBT+ ont été arrêtées en une seule nuit, la Sibérie a subi le même sort. Sous couvert que le mouvement LGBT+ est depuis cette année aux yeux de la loi russe « un mouvement extrémiste terroriste », les autorités n’ont de cesse de traquer la communauté partout où elle se trouve. En visionnant les images qui circulent sur les réseaux sociaux, on assiste à des raids armés dans deux discothèques de Moscou et un bar de Chita. Les soirées ont été interrompues à l’improviste et dans une violence verbale et physique, les clients ont été mis à terre, à plat ventre au sol. La peur est palpable, l’incompréhension visible sur les visages pétrifiés de toutes ces personnes venues juste s’amuser. Mais tout ce qui est estampillé LGBT+ n’a plus le droit de cité en Russie. Cette descente policière n’est pas la première, mais c’est la première fois qu’autant d’individus sont arrêtés en une seule fois. Dans le même temps, un propriétaire d’établissement de nuit fait aussi les frais de cette répression liberticide, puisqu’il vient d’être arrêté et son entreprise fermée puisque LGBT.
Donald Tusk, ancien président du Conseil européen et premier ministre de Pologne, a annoncé qu'il soumettra bientôt un projet de loi en faveur des unions civiles. Le gouvernement a présenté une initiative visant à légaliser ces unions pour les couples de même sexe. La ministre polonaise à l'Égalité, Katarzyna Kotula, a déclaré dans un communiqué que cette mesure marque un « nouveau chapitre dans la longue marche vers l'égalité », tout en rendant hommage au « travail acharné de nombreuses organisations LGBT ».
Pride Toulouse en appelle à votre créativité pour le slogan de la prochaine Marche qui aura lieu le 7 juin 2025. Comme chaque année, des affiches seront présentes en ville, dans la presse, et sur les réseaux sociaux pour annoncer cet événement majeur de la communauté LGBTQIA+ toulousaine et régionale. Adhérent.e, associatif, militant.e, bénévole, ou sympathisant.e, trouvez la phrase choc qui sera présente sur toute la communication ! Vous avez jusqu’au 6 décembre pour rendre votre copie.
Alors que les citoyens américains étaient invités à voter pour l’avenir de leur pays et qu’ils ont choisi massivement de remettre Donald Trump à la Maison Blanche, un autre scrutin se jouait en même moment. En effet, ils ont du se prononcés pour différents autres sujets tout aussi cruciaux dont le mariage homo. Ainsi trois États américains, la Californie, Hawaï et le Colorado, ont tenu des référendums pour protéger le droit au mariage, menacé par une nomination récente de juges conservateurs.
Lorsqu'il était candidat à la présidence des Etats-Unis, Donald Trump, a intensifié sa campagne en s’attaquant aux droits des personnes transgenres. À travers des déclarations provocatrices et des promesses transphobes, il cherche à mobiliser son électorat conservateur. Dès le début de la primaire républicaine, Trump a tracé sa ligne. En février 2023, il a qualifié de « maltraitance » les soins d'affirmation de genre pour les mineurs et a promis de mettre fin à cette « folie » sous sa présidence. Sa campagne actuelle cible spécifiquement les athlètes trans, affirmant que Harris est « une activiste trans radicale » qui laisse les hommes concourir dans des catégories féminines, une accusation qu’il a répétée sur divers canaux médiatiques. Le 17 octobre, il a renouvelé ses promesses, déclarant qu’aucun homme ne serait autorisé à concourir dans des événements féminins, qualifiant cette situation de « complètement folle ». Son précédent mandat a déjà été marqué par des politiques anti-LGBT+, notamment l’interdiction pour les étudiants trans d’utiliser les toilettes correspondant à leur identité de genre et l’exclusion des personnes trans de l’armée.
Vous avez bien lu. « Toute personne s’adonnant à cette pratique, en faisant sa promotion ou son apologie, sera poursuivie », a annoncé Mamadou Kassogue, le ministre de la Justice du Mali. Tout a changé jeudi 31 octobre. Alors que jusqu’à présent aucune sanction pénale n’était en vigueur contre l’homosexualité. Les militaires à la tête du pouvoir depuis 2020 viennent de faire des homosexuel.le.s des parias. Les peines encourues ne sont pas encore connues.