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Articles | Brèves
  • Le président de la principale association LGBT de Tunisie, Shams (« soleil » en arabe) a été condamné à un an de prison pour une publication sur Facebook jugée blasphématoire envers le prophète Mahomet. Mounir Baatour, réfugié en France depuis 2019, dément en être l'auteur. Créée en 2015, l'association milite pour la dépénalisation de l'homosexualité en Tunisie. Depuis la révolution de 2011, des ONG locales défendent ouvertement les droits LGBT. Human Rights Watch (HRW) avait exprimé en 2020 sa « profonde inquiétude » face aux poursuites judiciaires contre la communauté LGBT en Tunisie, notamment après la condamnation en juin de deux hommes à deux ans de prison ferme pour sodomie.

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  • Un projet de loi homophobe interdisant les marches des Fiertés est arrivé à l'Assemblée nationale de Pologne, via une pétition qui a recueilli plus de 140.000 signatures.

    « C'était le discours le plus dégoûtant que j'ai entendu à la Diète », a indiqué WÅ‚odzimierz Czarzasty, député de l'Alliance de la gauche démocratique. Il a réagi aux propos de Krzysztof Kacprzak, l'un des militants de la fondation Vie et famille, qui a porté la pétition et la proposition de loi. Ce dernier assurait que « les LGBT commencent leur marche vers le pouvoir comme le NSDAP (parti nazi allemand) a commencé la sienne dans les années 1930 ».

    La Pologne s’est déjà distingué par une haine d’Etat envers les LGBTQIA+. « la normalisation d'une rhétorique LGBTIphobe par le gouvernement a créé un environnement dans lequel les gens se sentent autorisés à déverser leur haine contre nos identités », analyse Sébastien Tüller, responsable des questions LGBTI chez Amnesty International.

     

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  • Le Sénat italien a bloqué le 27 octobre un projet de loi controversé contre l’homophobie, auquel les partis de droite et le Vatican s’étaient opposés.

    La loi Zan, du nom du députés Alessandro Zan du Parti démocrate visait à punir les actes de discrimination et d’incitation à la violence à l’encontre des personnes LGBTI+ et des personnes handicapées.

    Mais lors d’un vote secret à l’appel des partis d’extrême droite, la Chambre haute a empêché par 154 voix contre 131 son adoption définitive par le Parlement, la chambre des députés l’ayant adopté en novembre dernier. Ce projet de loi, dans une nouvelle mouture, ne pourra pas être présenté au Sénat avant six mois, selon les règles parlementaires italiennes.

    Le blocage de ce projet est « une page noire pour la démocratie et les droits. Le Sénat a décidé de rester loin des exigences réelles » du pays, a réagi M. Zan.

    Les détracteurs de la loi estimaient qu’elle risquait de mettre en danger la liberté d’expression et qu’elle aurait ouvert la voie à la « propagande homosexuelle » dans les écoles.

    En juin, le Vatican avait déposé une plainte diplomatique officielle contre la loi, estimant qu’elle violait le Concordat (traité bilatéral entre l’Italie et le Saint-Siège). Le Vatican s’inquiétait du fait que les catholiques risquaient d’être poursuivis pour avoir exprimé des opinions en faveur des structures familiales hétérosexuelles traditionnelles. En réponse, le chef du gouvernement Mario Draghi avait déclaré que le Parlement était « libre » de légiférer sur cette question, car l’Italie « est un État laïque, pas un État confessionnel ». Selon un sondage, cette loi bénéficierait du soutien de 62 % des Italiens.

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  • Marie Cau, première maire transgenre en France (élue en 2020,) est candidate à la présidentielle d'avril 2022. La maire de Tilloy-les-Marchiennes (Nord) défend une vision humaniste et bienveillante de la politique.

    Elle va créer un nouveau parti. Dans son programme, qui va au-delà de la question transgenre, elle propose que les points retraite entrent dans la communauté de biens ou qu'en cas de divorce, ils soient partagés. Côté logement, elle souhaite que les locataires HLM ayant payé leur loyer pendant 20 ans deviennent automatiquement propriétaires. Mais avant d’entrer dans la course, elle doit réunir 500 signatures-parrainages d’élus, comme la loi électorale l’y oblige. Et c’est bien là que la bât blesse. « Je ne m'attendais pas à un blocage à ce niveau, les maires ne veulent pas créer de clivages. C'est carrément un entre-soi des partis ».

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  • Comme un relent français des débats de 2012-2013, version helvétique : la Suisse s’apprête à présenter par référendum le mariage pour tous le 26 septembre. Selon les sondages, le Oui/Ja l’emporterait avec 69% des sondés. En ce sens, les Marches des Fiertés suisses sont programmées en septembre, notamment à Zurich et Genève, afin de mobiliser l’opinion publique contre cette inégalité de traitement. En Suisse, une version du PaCS existe déjà. Allant plus loin, cette loi permettrait l’adoption conjointe, la naturalisation du conjoint, mais aussi la PMA aux couple de femmes.

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  • Plusieurs militants des droits des LGBTQI+ ont indiqué que leurs comptes Facebook et Twitter avaient été supprimés après avoir employé le mot « pédé ». Une conséquence selon eux de la loi Avia contre la haine en ligne, qui est applicable depuis le 1er juillet. Si la plateforme Facebook a reconnu son erreur, la direction de Twitter ne s’est, à ce jour, pas exprimée.

    En une semaine, une quinzaine de comptes s’est vu suspendus sous le coup de la loi Avia adoptée à l’Assemblée Nationale le 13 mai dernier. Une loi qui impose aux plateformes de retirer les contenus illicites sous 24 heures. L’amende encourue en cas de non-respect de ces consignes peut potentiellement atteindre 1,25 millions d’euros.

     

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