Thèmatiques
Articles | Brèves
  • Le Parlement durcit un peu plus sa politique à l’égard des LGBTQ+ avec ce projet d’interdiction d’intervention médicale de changement de sexe. Le pays se caractérise par une persécution étatique des communautés depuis de nombreuses années : interdiction d’union et de « propagande ».

    Bruno De
    Partager:

  • Pour le magazine So Foot, qui l’a mis en Une, Nicolas Pottier est « l’homme qui fait trembler le foot français ». Pourquoi ? Parce que cet ancien arbitre assistant international est gay et qu’il dénonce aujourd’hui l’homophobie dont il a été victime au sein de la Fédération Française de Football (dont il est aujourd’hui salarié) et qui l’a conduit à arrêter sa carrière d’arbitre et aller travailler dans des bureaux. Celui qui était le parrain du tournoi international de Paris 2023, organisé par la Fédération sportive LGBT, a déposé trois plaintes contre X. 

    Pendant ce temps-là, le nouveau président de la FFF, Philippe Diallo déclare ne pas voir « en quoi le football aurait un problème particulier avec l’homophobie ». En plus de l’affaire Nicolas Pottier, on pourrait peut-être citer les chants homophobes dans les stades, le refus de certains joueurs de s’associer à la lutte contre les LGBTphobies, le fait qu’aucun joueur professionnel français n’ose faire son coming-out, et on en passe…

    Xavier Héraud
    Partager:

  • Cachez ce drapeau trans que je ne saurais voir… Pour une simple apparition fugace du drapeau bleu ciel, blanc et rose agrémenté du message “Protect trans kids” (“Protégez les enfants trans”), le film Spider-Man : Across the Spider-Verse, réalisé par Kemp Powers, Justin Thompson et Joaquin Dos Santos, a été banni aux Emirats Arabes Unis. La présence du drapeau dans la chambre de Gwen Stacy (Spider-Woman) fait penser que le personnage pourrait être trans. Mais rien n’est explicité. Les Emirats ont en tout cas la censure facile : en 2022, le film Pixar Buzz L’Eclair avait subi le même sort à cause d’une histoire d’amour entre deux femmes.

    Les Emirats Arabes Unis est l’un des pays les plus conservateurs au monde.  Les relations sexuelles en dehors du mariage hétérosexuel “traditionnel” y sont considérées comme un crime et les châtiments vont de l'amende, de l'emprisonnement, ou de la déportation, à la peine de mort.

    Xavier Héraud
    Partager:

  • Ipsos a publié les résultats d’une enquête mondiale  « LGBT+ Pride 2023 ». Dans les 30 pays de l’étude une moyenne de 9% des adultes, (dont 10% en France) s’identifient comme LGBT+, avec de fortes différences générationnelles : la proportion d’adultes s’identifiant comme LGBT+ passe de 18% dans la Génération Z à 4% chez les baby-boomers.

    Les autres enseignements majeurs :

    - la visibilité est en hausse, mais reste très variable d'un pays à l’autre;

    - une majorité soutient le mariage et l’adoption pour les couples de même sexe dans la plupart des pays (sauf en Turquie)

    - le soutien à la protection des personnes transgenres contre les discriminations en matière d'emploi et de logement est très élevé et majoritaire dans tous les pays.

    Enquête réalisée en février 2023 dans 30 pays (Amérique du Nord, du Sud, Europe, Asie et Afrique du Sud auprès de 22 514 adultes (de 16-21 ans à 74 ans selon le pays). Etude complète : www.ipsos.com/fr (chercher Pride 2023).

    Bruno De
    Partager:

  • 4 ans après la légalisation du mariage pour les couples de même sexe, ce pays, à l’avant-garde des droits LGBT+ en Asie, continue sa marche en avant vers l’égalité. Désormais, ils peuvent adopter des enfants non biologiques ou être le parent légal de l’enfant adopté par leur partenaire.

    Bruno De
    Partager:

  • Après les centres de Tours et de la Réunion en début d’année, le local de l’association le Refuge au Havre a été la cible de tags homophobes en juin, tandis que l’association Quazar d’Angers a failli perdre son local en raison d’un départ d’incendie volontaire en juillet. Toutefois, le caractère homophobe n’est pas établi de source sûre, en raison des émeutes du début d’été.

    D’autre part, à Rennes, la nuit précédent la Marche du 17 juin, une banderole homophobe a été déployée sur une grue de chantier sur le parcours du cortège. Des enquêtes ont été diligentées par les autorités, tandis que les élus locaux ont apporté leur soutien.

    Bruno De
    Partager:

  • En cette année des 10 ans de la loi pour le Mariage pour Tous en France, une exposition inédite retrace les mois précédents le vote en avril 2013. « Mémoire de luttes : l'ouverture du mariage et de l'adoption aux personnes de même sexe » dénote des rétrospectives classiques. D’une part, parce que son contenu est uniquement disponible sur le web gratuitement mais aussi parce que c’est une immersion dans la folie du moment qui a été réalisée à travers plusieurs formats afin de donner toute la dimension de cette loi en faveur de l'égalité LGBTQIA+ qui a marqué nos esprits et constitue une avancée majeure. Il est donc proposé de remonter le temps à travers une trentaine de photos ponctuées de descriptions et d’anecdotes, de témoignages de personnes ayant vécu ces instants-là de défense, de lutte, d’extraits de discours. Afin de rendre l’ambiance encore plus puissante des audios permettent de parcourir cette visite commentée. On y retrouve notamment des figures militantes telles qu'Erwann Binet, alors rapporteur de la Loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de même sexe en 2013. Mais aussi d''Olivier Faure actuel Premier secrétaire du Parti Socialiste et alors jeune député et Louis-Georges Tin le fondateur de la journée mondiale de lutte contre les LGBTQIphobies. Avec cette exposition, on ne se limite pas à revivre un épisode marquant de notre pays, il y a un acte fort de transmission de notre mémoire, une ouverture à la culture pour toute.x.s. mais aussi et il ne faut pas l’oublier, un médium idoine pour continuer de lutter contre les LGBTIphobies qui n’ont eu de cesse depuis la promulgation de cette loi de se forger un terrain fertile et de se propager au cœur de la société. Cette exposition poétique, historique et bienveillante se fait rempart contre la haine et une affirmation au droit d’égalité pour toute.x.s prônée par la République.

    Expo à découvrir ici.

    Bruno De
    Partager:

  • Les personnes LGBTQ + les plus vulnérables, notamment les migrant.e.s, les personnes transgenres, les autres personnes les plus précaires aussi, ont maintenant un lieu où ils, elles, iel.le.s seront accueilli.e.s avec toute l’écoute et la bienveillance nécessaire. Ce lieu, largement porté financièrement par la Mairie de Paris, est à la fois un lieu d’accompagnement (services, permanence, orientation) et un lieu culturel avec des expos et des débats. La bulle propose aussi des groupes de parole thérapeutiques et des cours de français. Ce nouveau lieu est gérée par sept associations militantes, ce qui permettra sans nul doute une mutualisation très efficace des compétences de chacune. La Bulle – 22 rue Malher, 75004 Paris.

    Franck Desbordes
    Partager:

  • Le Parlement japonais a voté une loi visant à « promouvoir la compréhension » à l’égard des personnes LGBT+. Un faible compromis interdit toute « discrimination injuste », ce qui a provoqué un tollé parmi les associations de défense des droits LGBT+. En effet, cela induit que certaines discriminations seraient justes, ont regretté des militants. Le Japon restant le seul pays du G7 à ne pas reconnaître les unions de même sexe. Le gouvernement conservateur apparait comme beaucoup plus frileux que la population, qui y est majoritairement favorable. De nombreuses villes et entreprises donnent des droits similaires à tous les couples.

    Bruno De
    Partager:

  • Le collectif Pédés balance un livre manifeste aux éditions Points qui remet les compteurs à zéro. Oui être et dire que l’on est pédé est un acte militant et hautement politique. Dans un quotidien en proie à une influence patriarcale qui met au ban de la société ces propres enfants, ce collectif de huit militants, journalistes, écrivains et artistes explore les homosexualités masculines contemporaines en France. Là où l’homophobie agresse, blesse, meurtrie, traumatise, tue, ces textes très personnels d'une puissance inouïe décrochent des uppercuts à l’hétéronormativité. Ce plaidoyer affirme le concept de pédérité, délicieux néologisme de Camille Desombre/Matthieu Foucher pour unir à jamais les luttes gays en vue de nous libérer d’une doxa binaire. Huit voix comme autant de cris en marge, échos d’une communauté solidaire, consciente et pensante. Un ouvrage majeur à lire, relire, annoter, passer, discuter, échanger.

    Pédés, Collectif. Ed Points, 9,40€

    Partager: