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  • Fluid : lesbienne

    Les réseaux sociaux sont leurs terrains de jeux favoris. Iels sont funs, engagé.e.s, tendances et font bouger les lignes.

     

    Les.sapphos

    Lou Dvina et Leontin Lacombe sont les deux facettes d’un couple lesbien connu sous le nom Les Sapphos ? Artistes et autrices, elles sont expertes en culture LGBTQI+ et se mettent en scène sur les réseaux sociaux pour aborder les sujets les plus courants de la communauté, proposer des bons plans, prodiguer des conseils et…parler « cul ». Elles créent des évènements, évoquent la prévention, ont écrit un livre intitulé Le Kamasutra Queer – Sapphosutra, Manifeste érotique saphique. Entre catalogue de positions à réaliser avec sa.on partenaire et anthologie poétique saphique, le Kamasutra queer comble un manque criant de représentation des sexualités lesbiennes dans nos imaginaires. Les autrices rendent hommage à un passé oublié, l’inscrivant dans la modernité au fil des pages où les positions illustrées par Lou Dvina accompagnent les textes poétiques recueillis par Leontin Lacombe. Objectif qu’elles poursuivent sur leurs pages officielles.

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    Gouinement lundi

    Tous les 4e lundis du mois, sur Fréquence Paris Plurielle 106.3 FM (www.rfpp.net) retrouver l’émission la plus gouine de France pour « les sans voix ». Sinon vous avez la version podcast sur toutes les plateformes, disponible tous les jours de la semaine. Gouinement lundi vous entraîne dans un univers qui parle ouvertement de tout ce qui a trait aux femmes qui aiment les femmes. Leur page instagram est l’écho visuel de leur engagement sonore, celui d’offrir un espace safe, une zone de liberté d’expression, de revendications, d’entraide, de mise en lumière, d’accueil et de diversité. Les femmes ont la parole et la prennent. Influenceuses, artistes, performeuses, associations, autrices, politiques, entrepreneuses, elles passent au crible ce qui fait bouger la planète lesbienne. Des marches, PMA, confidences, violences, immigration, sexualité, transitude, lesbianisme à Club Gouine, le segment musical de Gouinement lundi. Un moment que l’on attend avec impatience. Bravo les gouines !!

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    The.lesbianist

    "With lesbians. For lesbians. By a lesbian", voilà le postulat de départ qu’affiche fièrement Mylène Comte pour présenter son travail sur ces réseaux sociaux. Cette photographe a toujours été attirée par l’image et sa représentation dès son plus jeune âge. A côté de son travail créatif institutionnelle pour de grandes marques telles que LVMH, Krug, Shisheïdo, Têtu, elle nourrit une œuvre artistique autour des cultures lesbiennes en capturant « leurs visages, leurs amours, leurs désirs, leurs luttes », explique-t-elle. Celle qui s’est essayée à l’argentique et au journalisme pose un regard, décrypte, représente les libertés saphiques sous tous les angles. Des fêtes au quotidien, de l’intimité au collectif, des fêtes aux manifestations, The.Lesbianist est une fenêtre ouverte sur un monde trop peu ou pas assez visible. Elle fige ces amours et leurs codes avec élégance, subtilité et militantisme pour relater « leur Histoire commune mais aussi leurs histoires singulières ».

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  • Puisqu’il faut théoriser le genre, du moins montrer la créativité hexagonale foisonnante, ce beau livre raconte leur histoire de Louis XIV à nos jours. C’est Nicky Doll, la grande prêtresse du drag français en profite pour dépeindre aussi le portrait de 16 queens et un king, aux univers aussi différents que variés. Cet ouvrage est le premier à se consacrer à la spécificité hexagonale en termes de Drag. Un exaltant voyage dans un monde pétillant et militant. 

    Reines : l’art du drag à la française, de Nicky Doll, Editions Hors Collection, 29,90€, 224 pages

    Bruno De
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  • Une campagne de haine sur les réseaux sociaux à l’initiative de la droite religieuse, mais aussi la forte hausse des violences physiques met en danger les personnes trans et non-binaires. En 2018, le Pakistan avait adopté une loi progressiste accordant aux personnes trans le droit de déterminer elles-mêmes leur sexe sur les documents officiels et même d’opter pour un mélange des deux. Depuis, dans ce pays musulman conservateur, la communauté queer dans son ensemble se bat pour faire évoluer les mentalités, notamment grâce à de nombreux contenus sur X, TikTok et Instagram.

    Bruno De
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  • Le 21 septembre, le site de voyage révélait les résultats d’une enquête sur les expériences de voyage des membres de la communauté LGBTQIA+. Les constats sont édifiants tant sur le sentiment de sécurité que la confiance de voyager vers des lieux qui soutiennent la communauté. Il en ressort que pour 76% des voyageurs et voyageuses français membres de la communauté LGBTQIA+, la sécurité et le bien-être individuels sont des facteurs à prendre en compte lors du choix d’une destination, un chiffre en hausse depuis 2022 soit un critère qui a augmenté de 10 points dans les préoccupations majeures. En France 45% des personnes interrogées ont indiqué que certaines destinations leur sont totalement inaccessibles car à ce jour, les relations homosexuelles sont encore interdites dans 64 pays à travers le monde, dont 11 dans lesquels l’homosexualité est passible de la peine de mort. Et fait encore plus préoccupant, 50% des Français interrogés ont été victimes de discrimination en voyageant. Des discriminations variées qui portent sur des stéréotypes, des moqueries et insultes, des intimidations par les autorités locales ou la population. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Naît-on homme ? Où le devient-on ? Et comment. Trois interrogations comme socle de bases d’une réflexion d’envergure. Vous l’aurez compris, ce recueil coordonné par Meïon Hagège, Haude Rivoal et Arthur Vuattoux est intitulé Masculinités. Un pluriel volontaire qui traduit la complexité du terme et de ces paradigmes. La notion même de masculinités renvoie à tout ce qui forge l’homme. Mais ce serait se méprendre que de restreindre l’homme à une seule approche. Il y a autant de masculinités qu’il y a d’hommes. Voilà pourquoi ce beau livre s’attaque frontalement au sujet et montre de manière inédite les façons d’être un homme. Portée par une foule de spécialistes, ce travail d’ampleur analyse ce qui fait qu’un homme est tel qu’il est à travers son histoire. Ainsi 7 chapitres se succèdent pour décortiquer la masculinité. Retracer un chemin de vie, dépeindre les expériences, exposer les témoignages, s’appuyer sur des recherches pour comprendre le champ d’action et ainsi déconstruire les éléments constitutifs de ce qui fait de vous des Hommes. Partant d’une entrée en matière féministe sur les masculinités, dressé par la podcasteuse Victoire Tuaillon, autrice de Les couilles sur la table, on parcourt ce qui façonne l’homme de sa prime enfance à l’adolescence en passant par le travail, la parentalité, la politique, le bien-être, la nature, ses rapports à l’autre et à soi dans un monde qu’il régente depuis bien trop longtemps. Ce tour d’horizon montre de manière thématique, l’évolution des masculinités en fonction de la société, de l’époque, des lieux. Ce panorama est surtout le résultat de l’implication des femmes sur cette masculinité plurielle. Le regard féministe qui en ressort permet de mieux saisir la complexité du concept initial et par les luttes entreprises pour leur droit de désamorcer, enrayer, déconstruire le postulat dominant du masculin dans et sur nos vies. Richement illustré, cet ouvrage met en perspective de manière synthétique, claire, et pédagogique cette emprise anxiogène qui s’est immiscée dans toutes les strates du quotidien pour le ronger de l’intérieur. Bien plus qu’un état des lieux, Masculinités édité chez EPA est l’occasion pour les intéressés les hommes individuellement de corriger le tir et de manière collective de repenser le modèle du patriarcat pour plus d’équité.

    Masculinités, éditions Epa, 45€, 240 pages.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • L’obligation de stérilisation des personnes transgenres pour pouvoir changer de genre à l’état civil a été jugée inconstitutionnelle par la Cour suprême japonaise. Cette décision vient en réponse à la sollicitation d’une japonaise transgenre qui voulait changer de genre sur son état civil sans subir d’intervention chirurgicale en vertu d’une « grave violation des droits humains ». Rappelons qu’une personne trans au Japon doit justifier d’avoir subi une opération pour réassignation de son sexe, une stérilisation afin que l’identité soit raccord avec l’apparence du sexe auquel elle s’identifie. A cela s’ajoute un cadre de vie qui implique que la personne soit célibataire sans enfant à charge pour poursuivre la démarche.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • D’où vient l’homosexualité ? Innée ? Acquise ? Vient-elle de nos gènes ? De notre éducation ? Quasiment depuis que le terme homosexualité a été inventé au XIXème siècle par le journaliste hongrois Kertbeny, on se pose la question: pourquoi les homosexuels, censés représenter environ 4% de la population, sont-ils homosexuels? Dans 4%... en théorie, le journaliste Mathias Chaillot fait le point sur les études qui, depuis plus d’un siècle, tentent de trouver les origines de l’homosexualité. Certains chercheurs veulent démontrer par là que si l’homosexualité est « naturelle », alors il n’y a « rien à guérir », pour reprendre le slogan de ceux qui luttent contre les thérapies de conversion. D’autres, au contraire, espèrent pouvoir ensuite corriger une orientation sexuelle qui ne leur convient pas. Au milieu de tout ça, Mathias Chaillot émaille son essai de remarques personnelles. Un livre passionnant.

    4% - En théorie… de Mathias Chaillot, éd. Goutte d’or, 19€, 288 pages.

    Xavier Héraud
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  • Il aura fallu attendre 10 ans pour que Nevada d’Imogen Binnie soit enfin publiée en France. Ce livre culte aux USA nous présente Maria, une libraire trans de New York qui est un peu paumée dans sa vie. Côté perso comme pro, tout fiche le camp jusqu’au jour où elle décide de tout plaquer pour se trouver et pour cela elle part pour le Nevada. Redonner du sens à son existence et nous interroger sur le fait de se reconnecter à qui l’on est vraiment, voilà le point central de ce roman. Dans un premier temps, nous sommes les confidents des aléas de Maria, observateur de ces ratés, elle qui est tellement à l’ouest qu’elle en oublie même ces injections d’œstrogène et se noie dans l’alcool. Mais est-ce une voie de sortie, un exutoire ? L’envie d’un ailleurs va la booster et lui offrir de meilleurs lendemains. Le road trip qu’elle entreprend lui permet de remettre les compteurs à zéro. Référence dans le monde littéraire, Imogen Binnie est la première autrice trans à être publiée aux Etats-Unis et de cette expérience elle puise l’essence de cet ouvrage majeur. Véritable introspection, nous vivons avec Maria sa transition, le quotidien d’une femme trans, l’approche de la société sur la question de genre, l’évolution des mentalités… Son style soigné et décalé, punk et plein de doux sentiments, de perte de repères et de convictions renforce l’impression de partager un moment privilégié de vie. Embarquer pour un vibrant voyage intérieur où cette échappée belle permet de comprendre ce qu’est être trans. A offrir, à se faire offrir, à prêter, à lire et relire.

    Nevada, de Imagen Binnie, éditions Gallimard,  23€, 304 pages.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Un homme de 23 ans a été condamné à la prison à vie pour le meurtre de deux homosexuels à Sligo l'année dernière. Yousef Palani, de Markievicz Heights à Sligo, a également été condamné à 20 ans de prison pour avoir agressé un  troisième homme, qui a perdu la vue d'un œil à la suite de l'attaque.

    Le tribunal a appris que Palani avait utilisé une application de rencontres pour rencontrer des hommes homosexuels vivant seuls avec l'intention de les tuer. Il a dit à Gardaí qu'il aurait continué à tuer s'il n'avait pas été arrêté. L'avocat de la poursuite, Lorcan Staines, a déclaré que les attaques étaient motivées  par l'hostilité et les préjugés envers les hommes homosexuels. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Les ministres des Sports et de la Lutte contre les discriminations ainsi que les instances du ballon rond ont envoyé un courrier aux clubs professionnels.

    3 actions vont être ainsi présentées lors de la séance plénière de l’instance nationale du supportérisme le 18 décembre :

    - l’organisation d’un temps d’échanges avec les groupes de supporters (…) pour partager un diagnostic des faits relevant du champ de l’homophobie à l’occasion des rencontres passées, mais aussi pour partager la nécessité, lorsque cela est nécessaire, de faire évoluer certaines pratiques, à commencer par les chants pour partie manifestement homophobes qui sont encore repris par habitude historique,

    - la mise en œuvre ou le renforcement des ateliers de sensibilisation et de formation en matière de lutte contre les discriminations, à destination de tous les acteurs concernés, dont les référents supporters des clubs et les associations de supporters,

    - La nomination au sein des groupes de supporters de référents formés en matière de prévention des discriminations, notamment homophobes, et prêtes à travailler sur cette thématique en lien avec des associations locales, en particulier les centres LGBT+.

    Depuis plusieurs mois, lors de plus en plus de matchs, certains supporters entonnent des chants homophobes, avec des sanctions à la clé.

    Bruno De
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