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  • La proposition de loi visant à reconnaître la responsabilité de la France pour les lois dites de "pénalisation" de l'homosexualité va arriver à l'Assemblée dans la semaine du 4 mars. 

    Hussein Bourgi peut avoir le sourire. Dans nos colonnes (Lire Le Sénat vote la reconnaissance des gays condamnés pour homosexualité, mais pas la réparation financière), le Sénateur de l'Hérault formait le souhait de voir sa proposition de loi arrivée à l’Assemblée Nationale avant la fin du premier semestre 2024. Il a été exaucé. Sur Twitter, Boris Vallaud, président du groupe socialiste à l’Assemblée Nationale a annoncé qu’à la demande de son groupe l’Assemblée avait inscrit à son ordre du jour la semaine du 4 mars la proposition de loi visant à reconnaître et proposer une réparation pour les personnes condamnées pour “homosexualité”.

    Selon l’historien Régis Schlagdenhauffen, 10 000 hommes auraient été condamnés en vertu des trois lois citées par le texte présenté au Sénat : le troisième alinéa de l’article 331 abrogé le 23 décembre 1980 relative à la répression du viol et de certains attentats aux mœurs, le deuxième alinéa de l’article 331 du code pénal abrogé le 4 août 1982 et le deuxième alinéa de l’article 330 du code pénal abrogé le  23 décembre 1980.

    Le 22 novembre dernier, cette proposition de loi a été adoptée à l’unanimité au Sénat, mais dans une version vidée d’une grande partie de sa substance. Le parti Les Républicains étant majoritaire à la chambre haute du Parlement, c’est le sénateur de Paris Francis Szpiner qui a été nommé rapporteur du texte et qui en a fait voter une version expurgée de plusieurs mesures. Le texte voté ne concernait plus la période 1942-1982, mais 1945-1982 et surtout les dispositions de réparation financière ont été supprimées. Sur ce point, le sénateur de l’Hérault se voulait confiant lorsque nous l’avons interrogé: “ Je considère qu'aujourd'hui, il y aura une majorité à l'Assemblée nationale pour intégrer la réparation. Parce que j'ai eu des contacts avec des députés de plusieurs bords. Et j'ai vu aussi les déclarations de certains députés au lendemain du vote de cette proposition de loi.” On verra très rapidement si son intuition était juste.

    L'Autriche vient en tout cas de s'engager sur cette voie. Depuis le 1er février, les Autrichiens condamnés dans le passé pour homosexualité peuvent demander leur réhabilitation ainsi qu'une réparation financière. Le gouvernement a prévu un budget de 33 millions d'euros. 11 000 personnes seraient potentiellement concernées. 

     

    Photo: L'hémicycle de l'Assemblée Nationale. Richard Ying et Tangui Morlier

    Xavier Héraud
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  • Le bar gay de la rue de la rue Duffour-Dubergier s’est réveillé le 17 décembre 2023 dans la peine et l’incompréhension. Ce lieu apprécié a été la cible de tags homophobes violents et gratuits qui ont recouvert le hall de l’immeuble et la boîte-à-lettre de l’établissement, relate Julien le patron. Des actes que nous condamnons fortement. Nous soutenons l’équipe dans cette épreuve. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • L'eurodéputé de gauche Krzysztof Åšmiszek a annoncé la constitution du groupe parlementaire pour l'égalité de la communauté LGBT+, dont il est devenu le président. Klaudia Jachira, députée, a expliqué le rôle de cet organe : la première étape est celle qui a été inscrite dans l'accord de coalition, à savoir veiller à ce qu'il n'y ait pas de discours de haine à l'encontre de la communauté LGBT et à ce que ces changements soient apportés au code pénal. La parlementaire a annoncé qu’ « en tant que Verts, nous nous battrons également pour cela et nous parlerons à notre majorité parlementaire pour que les partenariats civils deviennent une réalité ».

    Bruno De
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  • Jeremy Joseph, le propriétaire des lieux LGBTQ+ emblématiques de Londres, Heaven et G-A-Y Bar, a annoncé la fermeture programmée de son troisième établissement, G-A-Y Late, sur les réseaux sociaux. C’est « avec une grande tristesse », que Jeremy a indiqué le bar gay situé sur Goslett Yard, en plein cœur de Soho fermerait ses portes définitivement le 10 décembre avec une closing party.  Bien que ce soit un élément légendaire de la scène LGBTQ+ du quartier de Soho, dans son message, Joseph a déclaré que garder l'endroit ouvert était une « bataille perdue d'avance ». Il explique que « les dernières années ont été extrêmement difficiles » et que le club était en difficulté en raison de plusieurs pressions extérieures. A commencer par des travaux de construction dans le quartier de St Giles et de Denmark Street qui ont encerclé le lieu et rendu son ouverture « impossible ». De plus, Goslett Yard est de plus en plus utilisé comme parking, ce qui a un impact sur l'accessibilité de la salle, bloquant souvent l'entrée, la file d'attente et les sorties de secours. Enfin, il semblerait que la fermeture de G-A-Y Late soit due à de graves problèmes de sécurité pour le bien-être des clients et du personnel. La clôture d’un lieu est toujours une perte importante pour le milieu LGBT en général et londonien en particulier et nous ne pouvons que déplorer cette énième fermeture. Point rassurant s’il en est, les membres du personnel du G-A-Y Late n'ont pas perdu leur emploi, car tous pourront continuer à travailler au G-A-Y Bar ou au Heaven. Le G-A-Y Bar restera ouvert plus tard, jusqu'à 1 heure du matin, et le Heaven disposera d'une plus grande capacité. Une chose est certaine, la nuit gay londonienne n’a pas fini de nous surprendre !

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Le Parlement a entamé l'examen du « Projet de loi sur la promotion des droits sexuels humains et des valeurs familiales ghanéennes, 2022». L’objectif est notamment de proscrire les activités des lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et queers (LGBTQ+) ainsi que les activités connexes. Comprenez que l’idée est d’allonger les peines de prison pour les LGBT+ et rendre obligatoires les thérapies de conversion.

    Bruno De
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  • « La nudité fait partie de nous, cependant nous ne le savons pas toujours. L’enfant le découvre au cours de son évolution, mais bien des adultes se sentent mal à l’aise avec leur nudité », c’est avec ces mots en introduction de l’ouvrage Nudités, philosophie des naturismes que Bernard Andrieu, philosophe et commissaire de l’exposition Naturisme au musée des Civilisations de l’Europe te de la Méditerranée (MUCEM) propose un voyage au cœur de la nudité, de ses expressions, de ses tabous et de son acceptation. En 8 chapitres qui décortiquent, analysent, exposent et expliquent notre relation à l’être nu. Il brosse un tableau complet de cette nudité vue comme un tabou, vécue par sa norme esthétique, à travers l’intimité qu’elle délivre aux yeux de l’autres des autres. Mais au-delà du paraître, c’est aussi de droit dont il est question, celui relatif à une nudité partielle et celui d’assumer, de montrer ou de cacher ce corps nu. La nudité renferme bien des aspects tout aussi positifs que négatifs selon ce que l’on en fait. Aux bienfaits du vivre nu au soleil, et aux principes édités par le mouvement naturiste, l’impact d’une nudité qui s’affiche ouvertement par son coté sexuel crue et impudique dans la pornographie fait de la nudité, un produit, jusqu’à la politique de la nudité incarnant un combat autour de la libération des mœurs. Un essai efficace, compet et bien mené pour y voir un peu plus clair sur notre vision du nu individuel et collectif.

    Nudités, Philosophie des naturismes, de Bernard Andrieu, Presse Universitaire de Rennes, collection Epures, 9,90€

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  • La lutte contre l’homophobie dans le sport aura ses lieux de vie lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris. Sous l’égide de Pride House International, les Pride Houses prennent place au sein des grands événements sportifs internationaux depuis les Jeux Olympiques et Paralympiques de Vancouver (2010). Ces lieux identifiables, sûrs et accueillants pour les supporters, les athlètes et les alliés LGBTI+ lors d’un événement sportif international majeur. Ces lieux se veulent ouverts, accessibles à toute personne partageant des valeurs communes pour promouvoir l’inclusion dans le sport et rendre visibles les athlètes LGBTI+. Une programmation d’activités sportives, festives, culturelles et pédagogiques y est proposée. En France, elles seront triples : une centrale dans un lieu à définir, des Pride houses mobiles et une version digitale. Si vous voulez apporter votre pierre à l’édifice, vous pouvez devenir bénévole.

    Infos : https://pridehousefrance.com

    Bruno De
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  • Le Pulp se raconte

    Le Pulp, club mythique pour les filles qui a pendant 10 ans (1997-2007) enflammé la vie nocturne des lesbiennes et de leurs ami.e.s sur les Grands Boulevards est le sujet d’une conversation à bâtons rompus dans les pages du magazine Tecknikart. On y retrouve bien évidemment Michelle Cassaro alias Mimi, la fondatrice (aujourd’hui à la tête des Rosa Bonheur) et son compère dans l’aventure Sophie Lesné qui replongent dans les souvenirs toujours aussi forts de ces moments d’insouciance, de revendications, de lâcher-prise et de joie intense. On y croise aussi toustes ceulles qui ont contribué à faire pétiller ce lieu magique qui partagent leurs impressions sur cette époque telle que Dana Wise, la DJ Chloé, Arnaud Rebotini, Fabrice Desperz ou encore Guido. Un flashback entre nostalgie et folie douce réanimée.

    A lire sur : www.technikart.com/le-pulp-1997-2007-revolution-on-the-dancefloor/

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Le pays qui compte le plus de cas dans le monde a enregistré sa première baisse. Selon un institut de recherche public, le pourcentage de Sud-Africains vivant avec le VIH est passé de 14% à 12,7% de la population. L’Afrique du Sud représente cependant toujours à elle seule un tiers des cas africains, avec plus de 85 000 décès annuels du sida lors de ces dernières années. 

    Bruno De
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  • Manuel Abramovich présente Pornomelancolia, un film hybride entre fiction et documentaire explorant la sexualité à travers le prisme du cinéma érotique.  Le protagoniste, Lalo, un sex-influenceur mexicain qui travaille également à l'usine, devient acteur porno en incarnant Emiliano Zapata dans un film sur la révolution. Malgré sa mise en scène érotique pour des milliers de followers, la réalité de Lalo est teintée d'une mélancolie constante. Le film a reçu le Prix de la meilleure image au festival de San Sebastian en Espagne et le Grand Prix au Festival International du film Indépendant à Bordeaux.

    Suppléments : entretien avec le réalisateur, scène coupée, 

    bio-filmographie du réal  galerie photos, bande annonce

     Durée du film : 94 min -  Durée totale : 117 min

     Langue : espagnol  - Sous-titres : français, anglais

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