Autrefois associé au harcèlement et à la persécution de la communauté de Sydney, un ancien commissariat de police de Darlinghurst, a été légué à l'organisation Qtopia pour créer le premier musée LGBTQ+ de la ville. Le maire de Sydney a déclaré : « bien que ce bâtiment ait contribué aux injustices subies par de nombreuses personnes LGBTIQA+, le transformer en une ressource communautaire importante soutiendra la guérison des injustices passées, remédiera aux torts du passé et célébrera la résilience de la communauté ».

La ligue nord américaine de ce sport, très suivi outre Atlantique, souhaite éviter les polémiques provoquées par les symboles LGBT. Cette décision marque une certaine victoire de l’homophobie des culs bénis. La NHL a aussi interdit tout autre symbole (la lutte contre le cancer, par exemple). Radical !

SOS Homophobie tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme à propos du chat Coco, qui semble être un moyen privilégié par des agresseurs de gays et bis. Hébergé à Guernesey, donc hors de France, il est décrit par l’association comme « un site où on peut avoir des trafics de drogue, des trafics d'armes, de l'exposition à de la nudité infantile, de la pédopornographie ». SOS Homophobie demande donc la fermeture du site. Pour rappel, en moyenne, une personne est victime de guet-apens homophobe chaque semaine en France.

La ligue française de football fait un tour de passe-passe : les joueurs de ligue 1 et 2 ne porteront plus ce maillot soutenant la lutte contre l’homophobie. Il sera remplacé par un autre englobant toute forme de discrimination. Plusieurs joueurs avaient refusé de le porter et la LFP a constaté un recul de l’acceptabilité de l’homosexualité dans les centres de formation. On ne peut donc que constater la marche arrière des instances du football, qui tentent de contourner le problème au lieu de l’affronter. Déplorable…

Nous sommes ravis de vous annoncer la réouverture officielle de la Librairie lesbienne et féministe Violette & Co depuis le 13 octobre. Après des mois d’attente et d’incertitude, la librairie vous accueille dans son nouvel écrin du 11e arrondissement, désormais situé 52 rue Jean-Pierre Timbaud, du mardi au samedi de 10h30 à 19h30. Dans cette aventure, Olivia Sanchez, Loïse Tachon et Lucile Regourd y ont mis tout leur cœur et leur passion pour faire perdurer cette institution qui a vu le jour en 2004. C’est aujourd’hui un lieu qui allie un café, des rayonnages de livres classées par thématiques et un espace au sous-sol dédié aux associations et pouvant servir pour des ateliers liés à au monde du livre. La large sélection d’ouvrages, le choix de cafés et thés couplé à un agenda d’évènements en font un nouveau repaire Queer. On vous invite à découvrir de toute urgence ce beau projet plein de bonnes énergies autant par l’ambiance, le côté militant et le cadre ultra chaleureux. www.violetteandco.com

Elle s’acharne, l'auteure de Harry Potter ! Nouvelle sortie de route pour JK Rowling qui se dit prête à faire de la prison plutôt que de s’abstenir d’avoir des propos transphobes. Le 17 octobre, elle partageait sur les réseaux sociaux une réponse à un tweet émanant d’un des services du ministère de la Justice britannique « répétez après nous : les femmes trans sont des femmes » auquel la romancière a répondu par un lapidaire « non ». Le parti politique du Labour défend actuellement une loi visant à condamner par une peine de prison les propos à caractère LGBT-phobes. Si celle-ci passe, l’écrivaine pourrait écoper de 2 ans de prison. Ce qui ne semble pas refroidir l’intéressée puisqu’elle à préciser « je ferai avec plaisir deux ans de prison si l’alternative est l’obligation d’utilisation dans mon langage des termes faux qui tordent la réalité ». Il semblerait que la dame ne daigne pas du tout faire d’efforts et repenser sa position. Et si c’était un de ces enfants, tiendrait-elle de tels propos haineux à leurs égards ? Gageons que « non » !

Après la déculottée électorale de 2022, Reconquête joue à la pieuvre, l’entourage d’Eric Zemmour a créé l’association Parents vigilants, censé lutter contre « le wokisme, l’islamisation et le lobby LGBT, le grand endoctrinement dans nos écoles ». Le président du parti revendique 3500 élus aux élections qui ont eu lieu en octobre, un chiffre invérifiable et contesté par les acteurs de la communauté éducative.

Voici une requête pour le moins insolite à l’université d’Augsbourg, en Bavière. Lors de leur convention, les étudiants ont réclamé l’installation de glory holes, qui « contribueraient à la diversification sur le campus, car les perversités pourraient également être vécues à l'université. Le sexe peut aussi être une activité relaxante, qui peut être très utile dans la vie universitaire souvent stressante ». Ils demandent que ces « trous de la gloire » soient installés à l’entrée de l’amphithéâtre. Le but affiché est de combattre l’hétéronormativité.

Pour son premier documentaire baptisé Kokomo City, D. Smith réalisatrice trans noire capture face caméra les confidences de Daniella, Dominique, Koko et Liyah, 4 américaines trans et travailleuses du sexe. Sous forme de clip, elles abordent avec une lucidité fracassante la prostitution, la transidentité, l’intersectionnalité, les injustices, la communauté noire-américaine, le machisme ambiant, le tout non sans humour. Ce film qui porte un regard cru sur la réalité de ces femmes peut paraître très intrusif voire voyeur de prime abord, mais il ne fait que nous renvoyer un état des lieux sans concession sur leur quotidien avec les clients et leur vie personnelle. Elles ne prennent pas de pincettes, mais c’est pour mieux nous éclairer, nous faire comprendre et entendre la dureté de leur existence commune et des combats qu’elles mènent. L’authenticité qui en ressort siffle comme une gifle cinglante qui vous laisse des marques à vie. Soyez fort pour encaisser ce qui va vous être livré. A voir absolument. Kokomo City, de D. Smith, le 6 décembre en salle.

Une « chasse aux sorcières » anti-lgbt se poursuit au Nigéria, pays qui interdit l’union entre personnes de même sexe.  Le 21 octobre des forces de sécurité dans le nord du pays ont fait irruption dans un évènement privé sous prétexte que celui si était organisé dans l’objectif de marier deux hommes et s’en est suivi un nombre massif d'arrestations. « Nous avons appréhendé soixante-seize homosexuels présumés lors d’une fête d’anniversaire organisée par l’un d’entre eux qui devait épouser son fiancé lors de l’événement », a déclaré Buhari Saad, le porte-parole du Corps de sécurité et de défense civile du Nigeria. Ce genre de faits se multiplient actuellement dans tout le Nigeria tandis que les violences à l’encontre de la communauté LGBT ne cessent de s’amplifier.