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  • Arnaud Rouger, directeur général de la Ligue de Football Professionel a déclaré devant une commission d’enquête à l’Assemblée : « la frontière est ténue entre lutter contre l’homophobie et faire la promotion de l’homosexualité ». Exit donc le maillot aux couleurs arc-en-ciel (on le savait déjà, mais les raisons sont bien obscures, à se demander si ce monsieur s’en préoccupe, tout comme les chants homophobes et racistes qui émaillent trop souvent les matchs. Quant au président de la LFP, Vincent Labrune, il semble plus clair sur la question : il a plaidé pour une interruption systématique du match. « Les questions de discrimination en général ça m'insupporte, les questions d'homophobie ça me rend fou (…) Il faut faire comprendre aux supporters que chanter des paroles homophobes, c'est ringard, et qu'ils comprennent qu'ils sont à côté de la plaque, et à côté de la société dans lesquels ils évoluent ». On n’est quand même pas sorti du sable !

    Bruno De
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  • Dalida aurait pu chanter « Paroles, paroles, paroles… » après la lecture du rapport de la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme. En effet, la CNCDH, organisme indépendant, a rendu un rapport très critique sur le dernier plan gouvernemental : « le gouvernement ne tient pas ses engagements pour réaliser l'égalité effective pour les personnes LGBTI. »

    La CNCDH critique :

    • le fond (mise en œuvre trop parcellaire du Plan 2020–2023 et reconduite de nombreuses mesures dans le plan suivant)

    • la forme (prise en compte fictive de la société civile, trop faibles ressources mobilisées et absence d’outils d’évaluation).

    A quand la mise en œuvre d’une vraie politique ? 

    Bruno De
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  • La marque finlandaise Vuokkoset vient de lancer une gamme de tampons dédiés aux hommes trans. C’est dans le packaging que ça se passe. « For men » s’adresse à des consommateurs qui ne se réduisent pas aux femmes non transgenres : « la menstruation n’est pas seulement une question de femmes, car les hommes transgenres et les personnes transgenres peuvent avoir un utérus et des règles », précise le fabricant. Dakota Robin, l’égérie de la marque s’empare du projet pour en faire la promotion et défendre cette nouveauté. Une évolution plus que bienvenue qui est à saluer car elle brise le tabou du sujet de la gestion des menstruations chez les personnes transgenres et qui surtout permet d’offrir un produit qui pourra prendre aussi sa place dans les toilettes des hommes aux bureaux lorsque certains de vos collègues auront leurs règles. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Ce collectif de lutte contre l’homophobie dans le football cesse ses activités (https://rougedirect.org/). Depuis 7 ans, il dénonce le manque de mesures fortes de l’Etat et de la Ligue de Football Professionnel. « L'écart inacceptable entre les paroles (de la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra) sur la tolérance zéro contre l'homophobie et ses actes anecdotiques contre ce fléau qui tue, aura juste mis en évidence la démission de l'État dans ses obligations de protection de la minorité LGBT » indique un communiqué. Il signale aussi « l'inaction totale et coupable de la FFF et de la LFP ». On ne peut que donner raison à ce collectif au vu des mesurettes qui ne suivent pas les paroles des autorités du football.

    Bruno De
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  • Dans Strobo #25, nous vous parlions de la tentative de phagocytage du parti d’Eric Zemmour au sein des associations de parents d’élèves. Les syndicats de professeurs s’inquiètent tout autant que Parents Vigilants (association proche de Reconquête) s’en prenne notamment aux cours d’éducation sexuelle et à la lutte contre les LGBTQIphobies. Les enseignants signalent « une vision réactionnaire et antirépublicaine de l’école » au ministre de l’Education nationale, pointant aussi du doigt les méthodes de discrédit via les réseaux sociaux. En effet, le courrier des syndicats enseignants à Gabriel Attal fait état d’un « mode opératoire bien identifié (…) une personnalité d'extrême droite dénonce sur les réseaux sociaux tel cours ou telle activité, s'ensuit une campagne de harcèlement en ligne, allant parfois jusqu'à la publication du nom et de l'adresse d'enseignants visés, et parfois d'un rassemblement devant l’établissement. »

    Bruno De
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  • Quelque temps après l’élection de Giorgia Meloni, le ministère de l’Intérieur a émis une circulaire, demandant aux maires de cesser l’enregistrement des parents non biologiques des couples homosexuels sur les actes de naissance de leurs enfants. Cela a pour effet que le 14 novembre au tribunal de Padoue avaient lieu les cinq premières audiences d’une longue liste courant jusqu’à Noël destinée à statuer de la légalité des actes de naissances de 37 enfants nés après 2017. Les associations de défense des familles et des droits homosexuels sont vent debout. Cette remise en question est ubuesque. Homophobe assumée Giorgia Meloni ne pense ni au bien-être des enfants, ni aux familles, ni au traumatisme que cela va provoquer auprès des concernés. C’est bien évidemment un enjeu politique et social énorme qui est en train de se jouer dans les couloirs du tribunal de Padoue. Mais un espoir subsiste. La Cour constitutionnelle italienne pourrait être appelée à s’exprimer rapidement sur la question à la demande de la nouvelle procureure de Padoue. Le ministère public a en effet changé de position depuis le printemps 2023. « Le ministère public a expliqué qu’il avait contesté les actes de naissance pour montrer qu’il y avait un vide juridique et a donc demandé au tribunal de transmettre les documents à la Cour constitutionnelle pour soulever une question de constitutionnalité » explique le quotidien Il Post. Si la Cour clarifie la chose, cela signifierait que rien n’est illégal et cela aurait donc un impact positif sur l’ensemble des familles homoparentales du pays.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • « Le magazine 360° tire sa révérence » ! Encore un coup dur pour la presse communautaire. C’est en ces mots que le 30 novembre 2023, la rédaction informait ses lecteurs de la fin d’une aventure longue de 25 ans. L’unique titre queer de la suisse romande s’en va avec un ultime numéro papier le 228ème du nom. Paraissant dix fois dans l’année, ce média unique en son genre avait fait le pari de s’adresser à la communauté helvétique LGBTQIAP+ dans sa globalité, travaillant sans cesse à mettre en évidence la dynamique, les volontés, la puissance créatrice et la force des communautés locales. Tout y était abordé avec sérieux, minutie et professionnalisme. L’humour et le second degré y avaient tout autant leur place dans des rubriques qui piquaient au vif. Derrière cet arrêt, une réalité sombre qui touche la presse unanimement : « hausse des coûts de production et de diffusion, disparition de nombreux annonceurs, réduction des budgets publicitaires et captation de ces recettes – source de la quasi-totalité de nos revenus – par les géants du web » comme précisé le jour de l’annonce de cette funeste disparition. Mais sachez que la version web et les agendas sur la vie suisse continuent leur aventure sur www.360.ch. Remercions l’ensemble des équipes passées et présentes pour la qualité des informations distillées, la variété des sujets, l’impertinence, et l’engagement au fil de ces années. En tous les cas, chapeau bas.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Dans une vidéo circulant sur le web, la drag Pura Luka Vega parodie Jesus Christ. La performance n’a apparemment pas été du tout du goût des représentants catholiques et des autorités locales qui y ont vu un blasphème. Elle a donc été arrêtée et considérée comme « persona non grata », par différents gouvernements. La religion reste une sphère à prendre avec des pincettes encore plus sous les traits de la caricature.

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    Julien Claudé-Pénégry
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  • Jean-Fredéric Koné nous avait gratifié d’un premier tome où nous découvrions Cobb, un jeune homo qui débarque dans une ville nommée Santa Frances pour commencer un nouveau job. Malgré sa timidité, il va vite prendre ces marques et trouver son bonheur dans cette cité qui regorge de beaux gosses. Nous suivons ses aventures et plongeons dans un monde de tentations, de relations complexes, d’amitié, d’amour et de sexe. L’auteur récidive avec ce second tome que l’on attendait avec impatience, nous rentrons dans l’été. On retrouve notre personnage principal Cobb qui essaie d’oublier son ex Ramsey et décide de passer du bon temps avec d’autres.   Mais il en pince pour Lee, son coloc qui collectionne les conquêtes et fantasme littéralement sur Martin, le joli voisin format ourson. Toujours aussi léger et drôle, nous retenons que de nombreux sujets plus piquants sont à l’ordre du jour comme notamment le consentement. De manière générale, ce second tome est fidèle à la trame d’origine, toujours aussi captivant et chaud.

    Santa Frances, de Jean-Frédéric Koné, Ed. Chaumignton 25€, 200 pages.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Il manquait cruellement dans la deuxième ville de France : l’inauguration a eu lieu le 9 décembre près du Vieux Port. Ce centre dispose de 3 espaces : co-working pour les associations (avec un centre de documentation), espace de santé communautaire (pour les personnes en situation de précarité) et bar associatif. La France compte actuellement 35 centres de ce type. Le gouvernement souhaite contribuer à l’ouverture de 10 nouvelles structures d’ici 2027, afin d’atteindre l’objectif de 2 centres par région.

    https://centrelgbtqiamarseille.org, 21 rue du Chevalier Roze 13002 Marseille

    Bruno De
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