La superstar américaine du football féminin Megan Rapinoe raccroche. Elle a livré son ultime match lors de la finale du championnat nord-américain de football féminin (NWSL) qui opposait son équipe OL Reign de Seattle à NJ/NY Gotham FC. Cette rencontre solde une carrière de splus préstigieuse pour cette sportive de haut rang qui s’est imposée comme une athlète de talent, une leader bienveillante, une féministe de poigne et une militante engagée pour la communauté LGBT. Elle sort avec un palmarès impressionnant au tournant d’un changement radical pour le foot américain, à savoir un contrat de diffusion de 240 millions de dollars. La présence et la médiatisation de Megan a dû assurément y jouer pour beaucoup.


« Se sentir trans par effet de contagion ? », c’est ainsi que Floréane Marinier, journaliste à L’Obs est revenue sur une théorie « d’apparition subite de la dysphorie de genre » comme une mode. L’Association des Journalistes LGBTQI+ est revenue sur ce point en s’interrogeant : « devient on trans à cause des réseaux sociaux et de ces ami.e.s en écho à cet article et à aux propos tenus dans une « Rapid Onset Gender Dysphoria – ROGD – » une théorie qui laisserait à penser de telles causalités. Précisons sur le ROGD, cela « a été conçu en 2018 pour décrire une prétendue épidémie d’adolescent·es faisant leur coming-out trans « sans crier gare » sous l’effet d’une contagion sociale facilitée par des problèmes de santé mentale » apprend on dans le GLAD !, La Revue sur la langue, les genres et la sexualité. Il s’avère que rien n’a été prouvé scientifiquement comme cela est affirmé. Cette hypothèse fait pourtant des rebonds en France et le lot des milieux les plus LGBT-phobes comme on le découvre dans l’article de L’Obs. La journaliste y relatait la peur de parents d’une école du 6e arrondissement de Paris qui ont vu dans l’intervention des membres de l’association OUTrans, du « prosélytisme » et de la « conversion de genre ». Vous pouvez aisément imaginer la réaction de l’école : stopper net les séances sur le sujet au lieu d’expliquer la démarche. L’éducation fait une fois de plus volte-face à son devoir d’apprentissage et laisse dans l’ignorance des enfants qui peuvent être en questionnements sur leur genre.
Kaos GL a subi la foudre des bien pensants. Pour célébrer son 29ème anniversaire, l'organisation turque de défense des droits LGBT a lancé une vidéo intitulée « main dans la main contre la haine ». Elle met en scène deux femmes se tenant la main dans le métro d'Istanbul, provoquant des réactions inattendues de solidarité des passagers. Menaces de mort à l'encontre des actrices et acteurs, critiques de la société de transport en commun qui a autorisé le tournage ont entraîné des poursuites judiciaires initiées par l’entreprise de transport, forçant Kaos GL à retirer la vidéo des réseaux sociaux. En Turquie, gouvernement conservateur et religieux musellent la communauté LGBTQ+, encore plus depuis l’arrivée au pouvoir d’Erdogan en 2003. 