Aguda, association pour l'égalité LGBTQ, a annoncé avoir porté plainte contre Zvi Tau. Le dirigeant religieux qualifie notamment dans son dernier ouvrage la coparentalité homosexuelle de « crime contre l’humanité ». Maître à penser de l’extrême-droite, ce rabbin est coutumier des polémiques. D’autre part, il fait l’objet depuis novembre dernier d’une enquête judiciaire pour des accusations de viol.

Dans l’émission Quotidien du lundi 4 septembre, Marc Baugé, chargé de la mode a épinglé la manipulation visuelle pour cacher son brassard aux couleurs du Rainbow flag, exercée par le nouveau club du joueur de football anglais Jordan Henderson. En effet, depuis que l’ancien joueur de Liverpool a rejoint Steven Gerrard à l’Al-Ettifaq en Arabie saoudite, toutes les précédentes apparitions du sportif arborant le fameux brassard aux couleurs du drapeau LGBTQ+ sont censurées et passé à couvert par une vignette faisant disparaître ce marqueur. Onze magazine, spécialisé dans le monde du ballon rond, nous éclaire sur la position du joueur qui a porté régulièrement ce brassard en soutien aux droits LGBT. Henderson s’est expliqué au micro de The Athletic : « j'ai régulièrement porté des lacets arc-en-ciel et aujourd'hui ne fera pas exception, car ce type de soutien visible ne peut avoir qu'un impact positif. (...) Je n'exclurais pas cette possibilité. Mais en même temps, je ne voudrais pas manquer de respect à la religion et à la culture de l'Arabie saoudite. Si nous disons tous que chacun peut être ce qu'il veut et que tout le monde est inclusif, alors nous devrons respecter cela. (...) Si je porte le brassard arc-en-ciel, c'est un manque de respect pour leur religion, ce n'est pas bien non plus. Tout le monde devrait respecter la religion et la culture. Je pense que c'est ce pour quoi nous essayons tous de nous battre ici, en termes d'inclusion et autres.»  Notons qu’il est aujourd’hui le joueur le mieux payé de l’histoire du football anglais comme le précise le Onze magazine. Malgré des excuses auprès de la communauté LGBT, l’argent achète tout, à commencer par le silence face à un pays qui condamne l’homosexualité  par la peine de mort.

En août, deux hommes ont été agressés en sortant du bar gay londonien The Two Brewers. Les suspects n’ont pas été identifiés. La maire de la ville a apporté son soutien. Un crime homophobe qui illustre des statistiques qui font froid dans le dos : entre 2017 et 2022, les crimes basés sur l’orientation sexuelle ont augmenté de 41% dans le pays, +56% pour ceux contre les personnes trans.

Tomàs Gonzàlez, 37 ans, est un athlète mondialement reconnu, le premier de son pays à remporter des médailles lors d’événements mondiaux et à avoir été qualifié pour les Jeux Olympiques d’été en 2012, 2016 et 2020. Dans son autobiographie parue récemment (Campeon), il parle ouvertement de son homosexualité, mais aussi des difficultés rencontrées quand on est sportif de haut niveau, notamment des brimades homophobes de son ex entraîneur. A suivre aux JO de Paris l’année prochaine.

La Cour suprême du Brésil a décidé à une large majorité que les injures homophobes seraient désormais passibles d’une peine de prison, au même titre que les injures raciales. Toute personne déclarée coupable d’injure homophobe encourt une peine de deux à cinq ans de réclusion. 228 meurtres de personnes de la communauté LGBT+ ont eu lieu en 2022.

C’est une décision de la fédération internationale, qui leur interdit l’accès aux compétitions internationales, avant l’élaboration d’une nouvelle réglementation qui pourrait prendre 2 ans. La Fide assure qu’elle « reconnaîtra l’identité de genre d’un individu, si elle est cohérente avec l’identité qu’elle entretient dans sa vie en dehors des échecs, et qui a été confirmée par les autorités nationales lors d’un changement légal et formel ». On notera l’inégalité de traitement, car les hommes transgenres (FtM) ne sont pas concernés. Ou plutôt, les FtM pourront concourir, à condition qu’ils soient déchus de leurs titres obtenus en tant que femme. Non sens…

Selon GLAAD, association américaine de veille médiatique LGBTQI+, tous les plus grands réseaux sociaux sont à la traîne quant à la protection des minorités de genre. Dans son rapport annuel, elle donne des mauvaises notes à Facebook, Instagram, TikTok et Youtube, la pire revenant à X (ex Twitter). les attaques contre les utilisateurs LGBTQI+ ont considérablement augmenté depuis qu'Elon Musk a pris les rênes de l'entreprise à l'automne dernier, selon plusieurs groupes de défense. Cette situation s'explique en grande partie par les réductions drastiques de personnel opérées par Musk depuis sa prise de contrôle : il n'y a tout simplement pas assez de modérateurs de contenu pour gérer le flot de tweets problématiques, qui vont de l'incitation à la haine, en passant par le harcèlement. Le grand patron a déclaré qu'il considérait que les politiques antérieures de Twitter étaient trop restrictives.

Dans les pages de Libération, le journaliste Alain Pacadis relatait les nuits parisiennes des plus hype au plus underground. L’écrivain Charles Salles livre un récit fictionnel passionnant autour de ce personnage complexe et énigmatique qui a brûlé la vie par les deux bouts pour disparaître à l’âge de 36 ans. Rien ne prédestinait ce jeune homme de province à devenir ce dandy noctambule adepte de tous les plaisirs, addict aux substances, homosexuel affirmé et fêtard invétéré. De cette icône, c’est bien plus qu’une existence personnelle qui se déroule, ce sont les mutations de l’histoire que l’on observe à travers les folies d’un homme pris dans une flopée d’excès. Cette virée nous entraîne dans les années 80 pile au moment où le sida fait des hécatombes. Nous filons dans les coulisses des Bains Douches et du Palace, ses secondes maisons où l’on croise les grands noms de la nuit qui forment sa famille de cœur, les clubbers comme autant de compagnons d’aventures. Le punk et les contre-cultures sont sa dope. Ce premier roman vaut plus qu’un simple coup d’œil. Dans un style maîtrisé savamment dosé et parfaitement documenté, Charles Salles offre à ce personnage mythique de la nuit une parenthèse enchantée. L’anticonformiste patenté qui flirte entre folie douce-amère et une insouciante mélancolie révèle sa Face B. A dévorer.

Alain Pacadis – face B, de Charles Salles, Ed. de la Table ronde, 22€

Ok, le catch n’est pas le sport le plus intègre qui soit, mais il n’est pas non plus le plus « LGBTQI phile ». Les mentalités semblent ainsi évoluer depuis quelques années grâce à celui qui est désormais champion du monde. Anthony Bowens et ses 2 coéquipiers ont remporté la ceinture de l’AEW (All Elite Wrestling). Il devient le premier catcheur gay à être couronné, doublé d’un activiste médiatique hors pair depuis son coming-out en 2017.

Dans le nouveau documentaire Imagine Dragons Live in Vegas, le chanteur du groupe de pop rock américain Dan Reynolds s’empare d’un Progress Pride Flag et entonne les paroles du titre It’s time , qui aborde la question du coming-out. Ce n’est pas la première fois que le groupe se positionne en soutien des personnes LGBTQIAP+. Imagine Dragons est coutumier du fait. Le bassiste Ben MacKee a par exemple recouvert sa basse des couleurs du drapeau trans afin de bien montrer que leurs spectacles sont des safe places pour les minorités sexuelles et de genres. De tels engagements publics sont acte d’amour et volonté de  faire évoluer le monde de la musique qui se doit d’être un allié de premier ordre.