Le parquet de Metz a ouvert une enquête contre X suite à l'annulation du concert de Bilal Hassani. Elle concerne une « menace de délit contre les personnes en raison de leur orientation sexuelle, de provocation à la haine ou à la violence contre une personne en raison de l’orientation sexuelle et de provocation publique et directe non suivie d’effet à commettre un crime ou un délit ». Opposé au concert de Bilal Hassani, le collectif Lorraine Catholique avait crié à la « profanation ».
Soutenu par Civitas, il appelait à une prière de réparation avant le concert, devant l’ancienne église, désacralisée depuis 500 ans. Live Nation, producteur de la tournée de Bilal Hassani, avait décidé d’annuler le spectacle, en raison de menaces proférées à l’encontre de l’artiste et de son public.
Les associations Stop Homophobie et Mousse ont déposé plainte contre Civitas pour discrimination en raison de l’identité de genre.
Matthieu Delormeau, causeur de l’émission TPMP a encore étincelé de mille feux, le 26 février dernier en éructant des propos sexistes. C’est la chanteuse Angèle qui a servi de base à un débat encore une fois ras des pâquerettes. Le monsieur se dit choqué des aisselles poilues que la demoiselle affiche sur son compte Instagram. Ni une ni deux, la jante féminine riposte d’un gouleyant « Matthieu tu ne comprends rien (...) Lorsque l'on se rase les poils, c'est une injonction des hommes, ça veut dire que la femme n'a pas le droit d'avoir des poils ». Il enchaîne : « Oui mais un homme reste un homme, une femme reste une femme et arrêtez de faire des hommes, des femmes et inversement. Une femme a des injonctions, elle a des choses à faire ». Pardon ! A quelle époque vivez-vous ? Sortir de si énormes âneries remplies d’un bon fond de misogynie latente, c'en est trop ! Quel vilain cabot vous faites, vous aboyer pour ne rien dire. Vous qui êtes issu d’une minorité, vous devriez tourner votre langue dans votre bouche avant de vous exprimer. Les femmes n’ont pas à subir le diktat d’un patriarcat toxique et rétrograde que vous incarnez.
La Ligue de Football Professionnelle a lourdement sanctionné des supporters montpelliérains, après le déploiement de banderoles à caractère injurieux et discriminatoire. Lors de la rencontre face à Nantes en janvier, on pouvait lire « allez tous vous faire enculer » ou encore « équipe de tapettes ». Verdict : tribune fermée pour 5 matchs de Ligue 1 jusqu’au 23 avril. La commission de discipline a aussi infligé au président du club, Laurent Nicollin, auteur de propos grossiers à l'encontre d’une arbitre : deux matchs de suspension, c'est à dire l'interdiction formelle d'accèder au terrain.
15/4 Mulhouse
On ne sait pas quelle mouche les a piqués mais ce qui est sûr c’est que ça ne va pas en s’améliorant. Lors d’une rencontre religieuse, la Présidente du Parlement, Annet Anita Among a annoncé « vouloir porter une loi anti-homosexualité ». Les relations entre personnes de même sexes sont hors la loi en Ouganda. Pour donner suite à des rumeurs sur les réseaux sociaux, la promotion de l’homosexualité est dans le collimateur des autorités qui veulent l’endiguer au plus vite pour éviter tous débordements et que leurs valeurs ne sont pas souillées. Pour ce faire, le texte est en première lecture auprès de la commission parlementaire. Il est prévu jusqu'à 10 ans de prison pour toute personne se livrant à des activités homosexuelles ou se revendiquant LGBT. La communauté homosexuelle est aux aguets, terrorisée par une peur latente qui risque, si cette loi est promulguée, de leur rendre la vie encore plus terrible.
C’est ce qu’on appelle un beau coup marketing de la part de la marque de bonbons. En septembre était apparue un nouveau personnage, baptisé Purple, en clin d’œil à la communauté LGBTQIA+. Elle a déclenché un tollé dans la droite conservatrice américaine, cette dernière accusant la marque de wokisme (un moyen de militantisme pour lutter contre les problèmes liés à la justice sociale et à l’égalité raciale). En janvier, Mars annonçait le retrait de toutes ses mascottes. Surprise lors de la finale du Superbowl : une publicité en forme de conférence de presse a marqué leur retour, une façon de ne pas céder aux sirènes du conservatisme, mais aussi de se faire un fantastique coup de pub !
Toutes les initiatives sont bonnes à prendre en régions pour faire face à l’isolement, la discrimination et l’homophobie. A Bernay (Normandie), le café associatif le Trait d’Union va accueillir des permanences LGBTQI+, en attendant une solution plus pérenne : le premier lundi de chaque mois de 18h à 20h et le troisième jeudi de 12h à 14h, 11 boulevard Dubus, 27300 Bernay.