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  • Latérale Pop et Le Couvent Roubaixx sont fiers d’annoncer "Minuit au Couvent", une nuit de concerts, performances drag et DJ sets, le samedi 15 mars 2025.

    Cet événement se veut une célébration vibrante de la diversité artistique et une réponse aux discriminations qui persistent encore dans le monde culturel. L’histoire de cette soirée est marquée d’un symbole fort : en novembre dernier, Izae, artiste pop androgyne, a été victime d’une annulation injustifiée de son concert par la cathédrale de Lille, sous des prétextes fallacieux liés à son apparence et son identité artistique. C’est donc avec une signification toute particulière qu’Izae montera sur scène au Couvent, un lieu autrefois religieux, aujourd’hui temple des musiques électroniques, des cultures alternatives et de la fête libre et inclusive.

    Concerts live :

    Izae (dandy new wave, pop eighties)

    Roi Soleil (pop élégante et incandescente, tout droit venu de Rotterdam)

    Performances drag :

    Androkill (drag queen chimérique et hypnotique, de Madame Arthur)

    Charlie d’Emilio (drag king poétique)

    DJ sets :

    Margaux59000 (sélections éclectiques)

    Slaycebee (set queer housy)

    Infos et billetterie ici.

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  • La présidence de Donald Trump ne fait pas dans la dentelle. Sa manière de voir le monde a une incidence de premier ordre sur les éléments de communication qu’il considère comme étant autorisé ou non à employer.

    Le quotidien The New York Times a révélé la longue liste de mots et phrases désormais bannis. Celle-ci est impressionnante et permet de mettre en lumière les lubies du dirigeant américain. En l’espace de quelques semaines à la tête de l'État, il a procédé progressivement à la suppression de ce ces termes au sein des discours, des rapports et des documents officiels.

    Cette décision soulève des questions sur la liberté d'expression, la transparence gouvernementale et l'impact d'une telle censure sur le discours public. D'après des sources proches de l'administration, cette initiative visait à contrôler le message et à façonner la perception du public.

    Parmi les mots ciblés figuraient des termes liés à des sujets sensibles tels que le changement climatique, la diversité, et les droits des minorités. « femme », « inclusivité », « minorité », « lgbtq », « diversité », « genre », « non-binaire », « transgenre »… mais cela ne se limite pas à effacer notre existence, à travers ces mots qui sont désormais formellement interdits et dont retirés de la communication officielle apparaissent notamment « science », « évident », « pollution », « anti-racisme ».

    Un glissement totalitariste

    Autant de concepts qui ne font pas bon ménage avec la vision du monde trumpiste qui révise de fond en comble l’histoire. Cette approche a été justifiée par des fonctionnaires comme une manière de renforcer la cohésion et d'éviter les controverses.

    Cependant, de nombreux experts en communication et en droits de l'homme ont dénoncé cette stratégie qui prend une ampleur sans précédent comme une forme de manipulation de l'information, qui a des conséquences néfastes sur la société. En les effaçant, il va à l’encontre du 1er amendement de la Constitution des Etats-Unis si cher à l’ensemble des Américains qui précise que « le Congrès n'adoptera aucune loi relative à l'établissement d'une religion, ou à l'interdiction de son libre exercice ; ou pour limiter la liberté d'expression, ou celle de la presse ; ou le droit des citoyens de se réunir pacifiquement ou d'adresser au Gouvernement des pétitions pour obtenir réparations des torts subis. »

    En censurant certains mots, l'administration Trump restreint le débat public sur des questions fondamentales et influence la manière dont les citoyens perçoivent des enjeux cruciaux. L’acharnement est tel qu’il en est même risible car les photographies du fameux avion qui a bombardé Hiroshima, serait lui aussi sous le coup d’une suppression totale. Simplement par ce qu'il se nomme Enola Gay et que le terme gay est interdit. La situation est édifiante. On peut s’inquiéter de l’avenir des USA portés par les délires d’un homophobe juste inculte. 

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  • Les reines les plus iconiques de Drag Race France reviennent s’affronter pour une saison All Stars événement. Elles performeront sous le regard exigeant et pétillant de deux nouveaux juges :  la chanteuse Shy’m et Loïc Prigent (journaliste et réalisateur mode) rejoignent le jury aux côtés de Nicky Doll et Daphné Bürki. A suivre prochainement sur France 2 et sur la plateforme france.tv.

    Teaser Instagram ici.

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  • Salma Zahore, icône drag de la mode et réalisateur primé, illuminera la soirée Out du 15 mars à Lille. Reconnue pour son audace dans l'art et la mode, Salma incarne une présence unique, fusionnant identité queer arabe et expression artistique. Ses performances sont une exploration profonde de l'identité queer et arabe, présentant une fusion de mode, d'art, et de narration personnelle. Cette soirée promet non seulement une affiche inédite à Lille mais aussi une célébration de ses talents. Les rumeurs suggèrent même qu'elle pourrait choisir Lille pour tourner l'une de ses vidéos iconiques. Partenaire du magazine Kalbut, elle crée l’événement dans chaque lieu qu’elle foule, Paris, Tokyo et bientôt Lille ?

    Cette soirée représente une occasion exceptionnelle de voir une artiste qui cumule les prix et distinctions pour ses réalisations, et qui fait converger la mode, la danse et le drag. Une soirée exceptionnelle avec la seule et unique Salma Zahore.

    Samedi, 15 mars Out, show dès 21h.

    La Brat Cave, 113B rue Barthélémy Delespaul.

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  • Après cinq années de tournées à travers la France, la Suisse et la Belgique, la conférence gesticulée Nucléaire solitude revient à Paris. Cette œuvre audacieuse, qui marie écologie et féminisme, interroge le pouvoir à travers le prisme de l'amour et de la révolte. Au cœur de la lutte antinucléaire de Bure, en Meuse, Héma et Hétonque se rencontrent dans un contexte de résistance face à l’enfouissement des déchets radioactifs. Leur histoire, teintée d’empathie et d’humour, dévoile les contradictions d'une idéologie anti-amour individualiste.

    D'une durée de trois heures, avec un entracte, Nucléaire solitude propose un mélange de monologues, de dialogues et de chansons, invitant le public à réfléchir sur la fabrique émotionnelle du pouvoir et l'importance des relations humaines.Les représentations, gratuites et sans réservation, se dérouleront les 16 mars et 29 mars 2025 dans différents lieux parisiens.

    Ce spectacle se veut une réponse à la solitude et à la quête d'amour, tout en dénonçant le patriarcat et les comportements qui entravent l'expression des émotions. Héma et Hétonque, confrontées à un univers où le polyamour côtoie la lutte, s’engagent dans une quête de vérité et d’authenticité. Elles aspirent à déconstruire les tabous, à briser le silence et à revendiquer des émotions souvent considérées comme des déchets. L’ouvrage qui servira de base à cette représentation sera publié aux Éditions Goater en 2025, promettant de prolonger la réflexion amorcée sur scène. Miroir d'une génération en quête de sens, refusant de se plier aux normes établies et célébrant la puissance de l’amour et de la solidarité, Nucléaire solitude est un plaidoyer pour l’engagement contre les injustices.

    comiteimbaisable.wordpress.com/2021/09/05/nucleaire-solitude/

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  • Le Michou nouveau vient d’ouvrir ses portes. Racheté par Gad Elmaleh, la salle est devenu le creuset de jeunes stand upers. On a lu certaines remarques quelque peu aigries sur les réseaux sociaux : irrespect de la mémoire de Michou, récupération du nom pour faire le buzz, etc.

    Au lieu de voir le verre à moitié vide, voyons le à moitié plein : l’humoriste n’a touché ni une chaise ni un bout de rideau de l’ancienne salle, il veut faire découvrir des talents prometteurs grâce cette scène et surtout, l’établissement montmartrois n’est pas devenu une boutique de souvenirs ou un restaurant bas de gamme pour touristes.

    Ok, le cabaret était le dernier des parisiens à proposer des spectacles de pure transformisme et d’autres capitales mondiales ont tout fait pour conserver cet art. Alors, on attend quoi pour en créer un nouveau ?

     80 rue des Martyrs, 75018 Paris.

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  • Lors du procès qui s'est tenu au tribunal correctionnel de Paris, le ministère public a requis des peines de prison avec sursis allant de 3 à 8 mois contre sept prévenus accusés de cyberharcèlement à l'encontre de Thomas Jolly, chef d'orchestre de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024.

    Âgés de 22 à 79 ans, ils ont tous jugés pour « menaces de mort réitérées » et « injures aggravées » en raison de l'orientation sexuelle ou de croyances religieuses.

    France Bleu relate que dès l'ouverture, la présidente a cité des messages d'une violence inouïe. Ainsi, certains prévenus ont exprimé leur « profond écœurement » face à une œuvre qui a suscité des controverses. Le tableau « Festivité », présenté lors de la cérémonie, avait été accusé de parodier la Cène de Léonard de Vinci. Des figures politiques, comme Donald Trump, l'avaient qualifié de « honte », tandis que le président turc Erdogan avait demandé au pape François de condamner cette « propagande perverse ».

    Thomas Jolly, bien qu’absent lors du procès, a fait savoir par son avocate qu'il n'avait jamais voulu choquer. « Comment peut-on croire que, dans mon esprit, il y ait pu y avoir une volonté de moquer la religion catholique ? » s'est-il interrogé.

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  • En 2025, Dolce & Gabbana célébrera quatre décennies de créativité, marquant un jalon dans l’univers de la mode. L’exposition événement Du Cœur à la Main, après avoir triomphé au Palazzo Reale de Milan, s’installe au Grand Palais à Paris, jusqu’au 31 mars 2025.

    Ce parcours immersif dévoile les multiples inspirations des deux stylistes, en passant par la céramique sicilienne ou la verrerie vénitienne, tout en mettant en lumière des pièces uniques réalisées à la main dans leurs ateliers. Dix salles étonnantes, conçues pour refléter l’esthétique flamboyante de Dolce & Gabbana, plongent les visiteurs dans l’univers foisonnant des créateurs.

    Chaque robe, chaque accessoire raconte une histoire, tissant un lien indissoluble entre la culture italienne et la haute couture. L’exposition promet une expérience sensorielle inédite, révélant comment l’amour et la passion s’expriment à travers les créations de Domenico Dolce et Stefano Gabbana. 

    Une exposition qui touche au sublime.

    Infos et billetterie ici.

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  • Le nouveau programme d’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (Evars) a été publié au Journal Officiel. Retour sur une bataille difficile qui a vu passer plusieurs ministres et une mobilisation tous azimuts des associations réacs.

    C’est incontestablement une défaite pour le lobby réactionnaire. Le 29 janvier, le Conseil Supérieur de l’Education (CSE) a voté à l’unanimité une nouvelle mouture des programmes d’Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) dans laquelle les questions de genre ont été pleinement réintégrées, après avoir été en partie atténuées pour satisfaire les lobbys d’extrême-droite. 

    Des cours obligatoires depuis 2001

    Depuis la loi Aubry du 4 juillet 2001, les élèves du CP jusqu’à la terminale doivent bénéficier chaque année de trois heures d’éducation à la vie affective relationnelle et sexuelle. La refonte de ce programme a été lancée en 2022 par  le ministre de l’Education de l’époque, Pap Ndiaye. Une première mouture a été présentée par le CSE, une instance consultative qui regroupe personnels de l’Education Nationale, usagers (parents et élèves) et des représentants des collectivités territoriales, sur laquelle ont ensuite travaillé les ministres de l’Education successives Anne Genetet et Elisabeth Borne.

    Depuis des mois, la révision de ce programme mobilise les associations réactionnaires. Des groupes comme le Syndicat de la famille (ex Manif pour tous), Parents en colère, Parents vigilants, Mamans louves, Sos Education. Leurs arguments ont été relayés par les élus de droite, en particulier après la première présentation du programme par le CSE en décembre dernier. Ils s'élèvent particulièrement contre la mention de l’expression et du concept d’ « identité de genre » dans les programmes.

    Dans un premier temps, ils ont obtenu en partie gain de cause. Pour tenir compte de leurs revendications, l’actuelle ministre de l’Education Elisabeth Borne a légèrement remanié le programme, en faisant supprimer la notion d’identité de genre avant le lycée, sans toutefois toucher au concept de genre. L’asexualité a été effacée du programme et l’intersexuation qui devait être abordée au dès le CM2 a été repoussée au lycée. Le CSE est largement revenu sur ces modifications. Les syndicats de l’instance ont par ailleurs remis les parents à leur juste place. Dans la mouture présentée devant le CSE le 29 janvier, il était indiqué que l’Evars devait se dérouler « sans se substituer au rôle des parents et des familles des élèves » et que les parents devaient être « informés de la tenue et du contenu des séances obligatoires ».  Les syndicats craignaient qu’une fois prévenus les élèves s’absentent volontairement des cours ou que leur famille les retire de leur établissement pour la journée.  Au final, le programme mentionnera que les parents seront simplement « avertis » par les enseignants en début d’année de « l’orientation annuelle » des cours d’Evars.

    Disparition du mot « transphobie » en 3ème

    L’avis du CSE est consultatif. Elisabeth Borne avait la possibilité de revenir si elle le souhaite sur ce qui a été voté le 29 janvier. C’est ce qu’elle a fait. La version définitive a été publiée au Journal officiel le 6 février. Soulagement pour les syndicats progressistes et les associations LGBT : le texte voté au CSE n’a été que très légèrement amendé, mais d’une manière lourde de sens : le mot « transphobie » a disparu du programme de 3ème. Lors d’un passage qui évoque les différentes violences fondées sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre, l’expression « homophobie et transphobie » a été remplacée par « homophobie et autres ». Selon 20 minutes, le ministère prétend que cette disparition a été motivée par la volonté « d’alléger la rédaction ». Dans un contexte où les personnes trans font l’objet d’une stigmatisation sans précédent de la part de la droite et de l’extrême-droite, l’excuse semble, au mieux, légère.

    Moins de 15% des élèves ont eu accès aux cours

    Il reste maintenant un défi de taille. Si le programme devrait être appliqué à partir de la rentrée prochaine, il reste à faire en sorte de le diffuser. Car avoir un programme, c’est bien, faire en sorte que tout le monde y ait accès, c’est mieux. Et jusqu’ici, estime le Conseil économique social et environnemental (CESE), moins de 15% des élèves ont eu droit aux cours d’éducation affective et sexuelle en 2024. Pour le syndicat FSU, il faut commencer par former les personnels : « Dès maintenant, une solide formation doit être organisée sur le temps de service, avec notamment des échanges entre pairs et ne pourra se résumer à quelques modules en ligne », peut-on lire dans un communiqué de presse. Il est nécessaire d’engager les moyens suffisants notamment en personnels sociaux et de santé tant pour la mise en œuvre de ces programmes que pour répondre à la libération de la parole qu’ils susciteront immanquablement. Le ministère leur a répondu : des ateliers de formation doivent être organisés dans les académies pour deux à trois professeurs des écoles par circonscription, et un professeur par collège et lycée d’ici septembre. Des formations en ligne seront également disponibles. Il n’y a plus qu’à.

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  • La confusion règne autour des déclarations de Donald Trump concernant l’aide financière destinée aux personnes LGBTQ au Lesotho.

    Dans un discours devant le Congrès, le président américain a affirmé que « huit millions de dollars pour promouvoir les LGBT+ » étaient alloués à ce petit royaume d'Afrique australe, suscitant l'incrédulité.

    Cependant, la principale ONG du pays, People’s Matrix, a catégoriquement démenti cette affirmation. Son porte-parole, Tampose Mothopeng, a déclaré : « on ne reçoit littéralement pas de fonds américains », précisant qu’ils n’ont « aucune idée de l’affectation de ces 8 millions de dollars ».

    Ce démenti intervient alors que le site gouvernemental américain foreignassistance.gov, qui compile les subventions, ne mentionne aucun financement destiné à des ONG soutenant les personnes LGBTQ. Les déclarations de Trump semblent donc sans fondement. « On ne sait pas qui a reçu ou va recevoir cet argent », a ajouté Mothopeng, soulignant l'absence totale de budget correspondant à la somme évoquée comme précisé dans les colonnes du quotidien Sud-Ouest.

    Le Lesotho, avec un taux de prévalence du VIH parmi les plus élevés au monde, bénéficie d’une aide américaine significative depuis des années, notamment pour la lutte contre cette maladie.

    Selon les ONG, l'absence de financement pour les programmes LGBTQ affaiblit encore davantage la lutte contre le VIH dans ce pays vulnérable. 

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