À 85 ans, Edmund White, figure emblématique de la littérature queer, dévoile ses souvenirs érotiques dans The Loves of my life », un ouvrage uniquement disponible pour le moment dans la langue de Shakespeare qui s'impose comme un témoignage vibrant et audacieux de sa vie d'homosexuel. Dans ces mémoires, White explore plus de soixante ans de liberté sexuelle, de rencontres aventureuses et de réflexions sur l'amour, le sexe et la perte.
Dès les premières pages, le lecteur est plongé dans un récit où l'honnêteté et l'irrévérence sont les maîtres mots. White se remémore ses escapades, passant des années 50 dans le Midwest aux nuits effrénées de New York. « Bien que j'aie un petit pénis… », écrit-il, inaugurant chaque souvenir par une confession aussi touchante que drôle. Le ton léger contraste avec la mélancolie qui imprègne ses réflexions sur une vie d'amours souvent éphémères et de désirs inassouvis. Les critiques anglophones s'accordent à saluer l'œuvre. John Irving décrit les mémoires comme un roman émouvant et drôle, tandis que Robert Jones, Jr. évoque un témoignage brut débordant de sagesse transgressive. À travers ces pages, White ne se contente pas de relater des anecdotes, il brosse un portrait indélébile de l'histoire queer américaine, naviguant entre le sexe transactionnel, les relations ouvertes et les combats de l'époque de Stonewall.
Des expériences indélébiles
La réflexion sur sa sexualité est empreinte d'un regard critique. White se questionne : « pourquoi ces souvenirs demeurent-ils ancrés dans ma mémoire ? » Il évoque les hommes de sa vie avec tendresse, mais n'hésite pas à juger ses propres choix, souvent qualifiés de « comiques et inutiles ». Cette dualité entre fierté et regret rend son récit d'autant plus poignant. Dans un monde où le personnel est politique, The Loves of my life s'inscrit comme un document fascinant, offrant un aperçu de la culture queer à travers les décennies. Avec une plume acérée et une sensibilité rare, White nous convie à une exploration intime de l'amour sous toutes ses formes, célébrant la vie dans toute sa complexité. Ce livre s'affirme comme une lecture essentielle pour quiconque s'intéresse à l'histoire de la sexualité et à la lutte pour la reconnaissance des droits LGBTQ+. Un chef-d'œuvre qui, sans aucun doute, marquera les esprits.
The Loves of my life, d’Edmund White, Bloomsbury Editing, 256 pages, 23,19€

A l’occasion de la journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie, la lesbophobie et la biphobie le 17 mai, les associations et collectivités locales se mobilisent. Mercredi 14 mai (14h-17h) sera l’occasion de discuter des résultats de la recherche sur les besoins de santé des personnes LGBTI+.
La soirée, animée par son créateur Zakaria El Haddany, marocain queer né à Casablanca et vivant à Bruxelles, est une première. Constatant le manque d’initiatives arabes LGBTQIA+ dans la capitale européenne qui respire la diversité, l’objectif de « Corne de Gazelle » est de créer un nouveau pôle artistique et culturel mettant en lumière et célébrant toutes les formes de queerness au sein de la culture arabe. En invitant des artistes arabes queer et en leur offrant une plateforme où ils peuvent être vus, valorisés et en confiance, « Corne de Gazelle » permet de partager leur art live et de se produire devant un public large et diversifié.
La rencontre qui vous attend va autant faire chavirer vos âmes que toucher vos cœurs. Écrit par Lili Miller et illustré par Zoé Crevette, Prelude of a Queen, est un conte musical qui résonne comme une libération. Abordant avec délicatesse des thèmes essentiels tels que l'identité, la diversité et l'acceptation de soi, cette œuvre offre une lecture riche en émotions et en couleurs préfacé par la célèbre drag queen Lova Ladiva.
La seconde édition de ce festival se déroulera les 9 et 10 mai (14h-minuit). Le très actif collectif House of Marley promet un événement « flamboyant, audacieux et inclusif ». Plus que des shows, elle proposera aussi des stands, débats et conférences. A l’Espace K, 10 rue du Hohwald.
Les 28 et 29 juin 2025, le Bazaar St So de Lille accueillera la prochaine édition du Teapot & Donut Queer Festival, un événement incontournable célébrant la culture queer à travers des performances artistiques, des concerts, des DJ sets et bien plus encore.
Nice va fêter la journée internationale contre les LGBT phobies de très belle façon, non pas sur une journée mais sur une semaine ! Face à la montée des pouvoirs autoritaires et des discours réactionnaires, le Nice Rainbow Festival se veut un événement joyeux, coloré et populaire, valorisant les acteurs qui s'engagent pour améliorer la vie des personnes LGBT et de leurs proches, et pour promouvoir les valeurs universelles de liberté, d'égalité, de respect et d’inclusion.
Le Lavoir Moderne Parisien a accueilli en mai 2024 un spectacle audacieux et poignant, Amours chimiques, qui a captivé le public avec son exploration du phénomène du chemsex. Portée par les talents de Corentin Hennebert et Joseph Wolfsohn, cette création, qui a suscité un vif intérêt, revient à Paris pour une nouvelle série de représentations au Théâtre de la Reine Blanche, du 17 au 22 juin 2025.
Il y a des esprits inspirants. Ian McKellen, l’interprète de Gandalf dans l’adaptation au grand écran de l’ouvrage de Tolkien, Le Seigneur des Anneaux invite les acteurs hollywoodiens à faire leur coming out en expliquant sur BFMTV qu’« être dans le placard, c’est stupide. Il n’y a aucun besoin d’y rester ». La carrière de ce comédien britannique montre qu’il est tout à fait possible d’être ouvertement gay et d’être dans de belles productions. La preuve, il a été annoncé au casting du prochain Avengers : Doomsday, des frères Russe où il reprendra du service en Magneto aux côtés de Patrick Steewart, qui sera quant à lui Charles Xavier.
