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  • Une enquête policière a été ouverte à l'encontre de Grzegorz Braun, eurodéputé et candidat à la présidentielle polonaise, pour donner suite à un acte de vandalisme sur une exposition LGBT+ à Opole. Le politique Braun a été photographié et filmé en train de vandaliser des panneaux d'affichage, en y inscrivant : « Stop à la propagande de la perversion ». Ces panneaux faisaient partie d'une exposition inaugurée la veille, organisée par l’ONG Tęczowe Opole et soutenue par l’Union européenne, visant à promouvoir la tolérance. Les autorités municipales ont immédiatement annulé la location d’une salle pour un meeting de Braun, estimant que son comportement était « inacceptable ». La responsable municipale, Katarzyna Oborska-Marciniak, a déclaré : « une situation où quelqu'un détruit des biens de la ville le matin et organise une réunion l'après-midi est inacceptable. »

    Braun a justifié son acte en le qualifiant d’« indécent », précisant que l'exposition « mettait en danger les passants, notamment les mineurs ». Cependant, la police a pris note des dégradations et envisage des poursuites. Tęczowe Opole a annoncé la réouverture de l'exposition, tandis que la mairie requiert des dommages d'environ 35 000 zlotys pour les réparations nécessaires. 

    Ce n’est pas la première fois que cet homme se distingue par des propos controversés. Il a un passé chargé en théories du complot et a été exclu du parti Konfederacja pour sa candidature concurrente. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Le site Durevie, nous apprend que Le Sucre, emblématique club électronique de Lyon, innove en lançant le 28 janvier dernier son abonnement « Le Sucre Max ». Pour 40€ par mois, les amateurs de fête peuvent accéder à presque toutes les soirées du club, une première en France. Alexandre Didier, responsable billetterie d’Arty Farty, explique : « en discutant, on s'est rendu compte qu’on était tous abonnés à plein de choses, mais que ça n'existait pas vraiment dans le milieu des musiques actuelles. » Cet abonnement, sans engagement, valorise la fidélité des clients et pourrait aider à stabiliser financièrement les clubs, fragilisés par la crise du Covid. « Nous, on a toujours préféré avoir un club plein, même si les gens payent moins cher », ajoute-il. Toutefois, il nécessite d’assister à plus de trois soirées par mois pour être rentabilisé, et impose une réservation préalable, limitant ainsi la flexibilité. 

    Si ce modèle semble prometteur à Lyon, son adoption dans d’autres villes comme Paris reste incertaine. Benjamin Charvet, directeur artistique du Badaboum, souligne : « avec la concurrence, je pense que ça peut être très compliqué. » Reste à voir si cette initiative inspirera d’autres établissements à travers le pays. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Il y a des nouvelles qui sont plus réjouissantes que d’autres. La folie transphobe de Donald Trump vient de prendre un coup. Une juge fédérale de Washington a suspendu l'interdiction des personnes trans dans l'armée américaine, remettant en question un décret signé par Donald Trump en janvier. Dans sa décision, la juge a invoqué la Déclaration d’indépendance, affirmant que « tous les êtres humains sont créés égaux ». Le décret, qui visait à exclure les personnes transgenres des forces armées, était justifié par le président Trump par la nécessité d'une armée « débarrassée de l’idéologie transgenre ». Cependant, la magistrate a qualifié ce texte d’« empreint d’hostilité » comme le précise Le Figaro, et a souligné qu'il manquait de justification légale pour l'exclusion des transgenres. Le ministère de la Défense, sous l'administration Trump, avait annoncé son intention de stopper le recrutement des personnes trans et d'expulser celles déjà en service, sauf exceptions. Avec environ 15 000 personnes trans dans l'armée sur deux millions de militaires, cette décision marque un tournant significatif dans la lutte pour l'égalité au sein des forces armées.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • « Ça y est, je crois que je suis officiellement un adulte et c’est beaucoup moins excitant que ce qu’on m’avait vendu... L’humour étant la meilleure arme face à la désillusion, j’ai eu envie de faire ce spectacle ! Et si on rigolait ensemble du fait que la vie n’a aucun sens ? Enfin, être enfant c’est magnifique, avoir un enfant ça doit être magnifique, mais entre les deux... je suis pas sûr de capter le concept », balance Panayotis Paccot.

    Entre les deux, son spectacle a été à peine annoncé que les 65 premières dates sont déjà complètes. Voilà pourquoi le jeune humoriste, acteur et écrivain français, vient de signer pour de nouvelles dates à Bobino du 8 au 17 mai 2025 puis du 23 au 29 septembre. L’auteur de son premier ouvrage à succès au éditions Stock, La prochaine fois que tu mordras la poussière, dans lequel il révèle son homosexualité laisse une trace indélébile à tous ceux et celles qui l’ont lu. Ce stand-up ciselé et impactant, posera des interrogations sur le ton du rire assurément, mais vous fera cogiter indubitablement.

    Infos et réservations ici.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • L’Autre Cercle, association phare de l’inclusion LGBTQ+ en entreprise, a dévoilé le 27 mars son nouveau guide intitulé AGIR pour l’inclusion des transidentités et non-binarités au travail. Ce troisième opus de la Collection Carrément, s’appuie sur une enquête nationale et des contributions d'expert·es ainsi que de personnes concernées.

    Le guide répond à un besoin urgent d’actualiser les politiques RH en matière de transidentités et d’intégrer les non-binarités, souvent oubliées. En effet, les résultats d'études précédentes montrent que plus de 60% des personnes trans et non-binaires se sentent obligées de cacher leur identité au travail, un chiffre alarmant qui souligne l'importance d'une approche inclusive.

    Structuré en trois chapitres, le guide propose des outils pratiques : un état des lieux des discriminations, des solutions concrètes pour les employeurs et une boîte à outils avec des bonnes pratiques. En s’appuyant sur une analyse quantitative et qualitative, il offre une vision claire des défis à relever et des actions à mettre en place. Un ouvrage utile, pratique et éminemment nécessaire.

    Guide téléchargeable gratuitement sur le site www.autrecercle.org.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Huit ans. C’est le mandat que vient de remporter Kirsty Coventry, ancienne nageuse zimbabwéenne, en étant élue le 20 mars 2025,  présidente du Comité international olympique (CIO). Ce qui fait d’elle aussi la Première femme à ce poste.  Dans un contexte géopolitique complexe, sa présidence soulève des questions majeures, notamment autour de la participation des athlètes transgenres. En tant que seule candidate féminine, elle a clairement exprimé son opposition à la participation des femmes trans aux compétitions féminines. Elle affirme : « en tant qu'ancienne athlète et mère de deux filles, je souhaite que cette catégorie soit protégée ». Cette position a suscité des réactions variées, d'autant que le président américain Donald Trump a également pris des mesures pour exclure les athlètes trans des compétitions féminines aux États-Unis. 

    Juan Antonio Samaranch, un autre candidat à la présidence, a plaidé pour que le CIO prenne un rôle proactif dans ce débat, déclarant : « le monde attend du CIO qu'il prenne le leadership dans le monde du sport ». Cette dichotomie au sein des candidats met en lumière les tensions qui pourraient marquer le mandat de Coventry.  La nécessité d’un dialogue ouvert sur les droits des athlètes transgenres est plus pressante que jamais. Dans un monde où le sport est un vecteur d’unité, le CIO devra naviguer habilement entre les enjeux d’inclusion et la protection du sport féminin.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • La Grèce a annoncé l'interdiction de la gestation pour autrui (GPA) pour les hommes célibataires et les couples homosexuels masculins. Le ministre de la Justice, Giorgos Floridis, a déclaré que cette réforme visait à « éliminer l’ambiguïté juridique sur le concept d’incapacité à porter une grossesse ». Seules les femmes, confrontées à une impossibilité médicale, pourront bénéficier de la GPA.  Cette décision suscite des critiques. L’avocat Nikos Roussopoulos dénonce une violation de la Constitution grecque qui garantit l’égalité des sexes : « on ne peut pas accorder ce droit aux femmes et le refuser aux hommes sous prétexte que cela arrange l’État », insiste-t-il.

    De plus, un précédent juridique en 2022 avait reconnu le droit d’un homme seul à recourir à une mère porteuse, une décision restée sans application. Ce recul intervient alors que la Grèce avait ouvert le mariage aux couples de même sexe l’année précédente, marquant une régression des droits LGBT+. Des recours devant les instances juridiques pourraient être envisagés pour contester cette réforme.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • La ville de Montreuil s'apprête à accueillir un nouveau lieu emblématique : Bal Chavaux, qui ouvrira ses portes cet automne. Installé dans l'ancien cinéma Méliès, désaffecté depuis une décennie, ce lieu hybride promet d'être un carrefour culturel dynamique, entre concerts, clubbing et enseignement de la danse. À l’image de son aînée, La Marbrerie, Bal Chavaux se veut un espace défricheur, mettant à l’honneur des esthétiques variées telles que les musiques électroniques, le hip-hop et l’hyper-pop. 

    Avec une salle principale de 500 places, cet espace accueillera une programmation audacieuse et ouverte, prête à séduire les mélomanes. « Nous souhaitons créer un lieu de fête et de partage où l'expérimentation est au cœur de notre démarche », affirme l’équipe de La Marbrerie. Deux autres salles seront dédiées à l’enseignement de la danse, en collaboration avec le conservatoire Pina Bausch, renforçant ainsi l’ancrage artistique du projet. 

    La date d’ouverture précise reste à confirmer, mais l’excitation est palpable. Bal Chavaux, un nouveau souffle pour Montreuil !

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Daria Kasatkina, la tenniswoman russe classée 12e mondiale, a annoncé un tournant audacieux dans sa carrière en changeant de nationalité sportive pour représenter l'Australie. Dans une publication sur ses réseaux sociaux, elle a déclaré : « je suis très heureuse d’annoncer que ma requête pour un visa de résidence permanente a été acceptée ».

    Ce choix est empreint de significations profondes, reflet de ses convictions pro-LGBT et de son opposition à la guerre en Ukraine, qu'elle qualifie de « cauchemar ».  Depuis son coming out en 2022, Kasatkina se retrouve en dehors du cadre social russe, notamment en raison des lois anti-LGBT et de l’atmosphère hostile envers les critiques du régime. « Ce n’est pas assez sécurisé pour moi, avec le régime que nous avons », confiait-elle lors de Wimbledon 2023. En s'installant en Australie, elle espère trouver un environnement où elle peut être elle-même. « J’aime être à Melbourne et je suis impatiente de m’y installer », a-t-elle ajouté, soulignant son attachement à ce pays.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Les défilés des Fiertés aux États-Unis font face à une crise de financement. Des sponsors de longue date tels que Comcast, Anheuser-Busch et Diageo ont annoncé leur retrait, laissant des organisations comme la Pride de San Francisco avec une perte potentielle de 300 000 dollars. C’est un effet boule de neige suite aux décrets multiples visant les LGBTS par l’administration Trump. Suzanne Ford, directrice de l'événement, a exprimé sa déception : « nous sommes très déçus. Nous sommes blessés. Ce n'est pas seulement un chiffre ou une transaction », a-t-elle déclaré à USA Today.

    Dans tout le pays, d'autres villes, comme Houston, subissent la même tendance, avec un déficit de 100 000 dollars pour leur festival. Kendra Walker, ancienne présidente de Pride Houston, a souligné que « cela se produit partout », citant des raisons économiques et politiques derrière cette situation. Ce climat difficile est exacerbé par les nouvelles politiques anti-DEI du gouvernement Trump. Bien que les entreprises affirment que leur retrait n'est pas directement lié, les organisateurs ressentent les effets. 

    Andrea Abrams, du groupe Defending American Values Coalition, a exhorté les entreprises à « tenir bon » face aux politiques de division. Malgré ces défis, Suzanne Ford reste déterminée : « nous ne sommes pas des victimes. Tout n'est pas si sombre », a-t-elle conclu. Les événements de la Pride continueront à célébrer l'amour et la communauté, un symbole d’espoir face à l’adversité. 

    Julien Claudé-Pénégry
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