Sorti une première fois en 1972, cette histoire adaptée de la pièce de théâtre Les larmes amères de Petra von Kampf de Fassbinder reprend un coup de jeunesse 50 ans plus tard, sous la réalisation ingénue de François Ozon. Devant la caméra, Isabelle Adjani et Denis Ménochet prêtent vie à Peter Von Kant, célèbre réalisateur à succès qui habite avec son assistant Karl, qu’il se plaît à maltraiter. Grâce à la grande actrice Sidonie, il rencontre et s’éprend d’Amir, un jeune homme d’origine modeste. Il lui propose de partager son appartement et de l’aider à se lancer dans le cinéma... On se délecte des personnages qui, comme toujours chez Ozon, sont matière à explorer la nature humaine. Tout est ici enjolivé dans un tourbillon de masculinité exacerbée qui fait le balancier avec une Diva Adjani vraiment très convaincante.

Voilà qui est dit ! La haute cour d’appel de Pologne a statué sur les « zones sans LGBT » qui avaient fleuries dans plusieurs municipalités du pays. Ces espaces LGBTphobes sont nés de l’idée que la promotion du modèle LGBT ne peut être exercée car cela mettrait en péril les valeurs traditionnelles de la famille défendues par les conservateurs religieux, notamment au sein de l’école. La Commission européenne a donc pris l’affaire très au sérieux en déclarant que ces zones pourraient violer la législation européenne relative à la non-discrimination fondée sur l’orientation sexuelle. Après des poursuites judiciaires, le verdict est rendu : les appels ont été rejetés. Ce qui est une grande victoire pour la démocratie. 

Le film intitulé Seule la joie qui sera sur les grands écrans le 5 octobre est une ode à l’amour entre femmes. Réalisé avec justesse par Henrika Kull, il brosse le portrait de Sasha qui travaille depuis de nombreuses années dans une maison close à Berlin. Maria, une nouvelle arrivante est indépendante, non-conformiste et queer. Une attirance instantanée va naître entre ces deux individus, c’est même une fascination qui s'empare de Maria à l’attention de Sascha, à la fois désinvolte et assurée. Mais de cette rencontre qui n’est autre que passion amoureuse, une peur pointe le bout de son nez, celui de se dévoiler à l’autre… Lorsque l’on se livre, l’abandon peut s’avérer délicat, tout en retenue comme pour éviter le faux pas… mais que faut-il véritablement craindre  ?

Ce sera désormais le Quadball et non plus le Quidditch. Les joueurs de ce sport fictif né dans les pages de la sage Harry Potter, qui a pris son essor dans la vraie vie, change de nom. Pas questions pour les fédérations US Quidditch et la Major League of Quidditch de rester associés aux propos transphobes de la romancière britannique auteure des péripéties du jeune magicien. Cette décision peut être banale et anecdotique, elle traduit l’exaspération des lecteurs de la saga Potter qui comptent dans ses rangs nombre de personnes transgenres et d’allié.e.s qui ont été blessé.e.s par les propos de l'auteure.

7 joueurs d’une équipe locale, les Manly Sea Eagles, ont décidé de boycotter un match décisif de la National Rugby League à cause d'un arc-en-ciel sur leur maillot. Ils ont mis en avant leurs convictions religieuses et culturelles. Ce boycott a heureusement créé une importante polémique dans le pays, remontant même jusqu’au Premier ministre. 

Les passage piétons sont devenus le nouveau moyen de communication et de soutien des municipalités envers les LGBTQIAP+. Mais force est de constater que souvent ces initiatives aussitôt faites sont dégradées par des homophobes sans aucune jugeote. La preuve en est l’inscription à la bombe « fuck les couleurs gay » qui est venue se greffer sur l’un d’entre eux devant une école dans les Ardennes. Ce fameux passage piétons arbore les couleurs de l’arc en ciel et non celles LGBT. La municipalité explique que celà a été fait pour protéger les écoliers. Amalgame hasardeux donc. En revanche, celui du passage de la promenade Yitzhak-Rabin à Loan a fait les frais une seconde fois de tags haineux. Les faits de ce genre ne cessent de se répandre. Enquêtes et condamnations pour propos homophobes sont fréquentes. Mais les municipalités ne lâchent rien et repeignent systématiquement.

La fédération a annoncé que les joueuses trans ne seront plus autorisées à participer aux matchs de la saison à venir. Seules les joueuses enregistrées comme femmes à la naissance le pourront. L’Irlande rejoint notamment la décision de la fédération anglaise et la ligue de rugby, qui, le mois dernier, ont interdit aux joueuses trans de prendre part aux compétitions féminines, pour des raisons de sécurité. « Des recherches récentes montrent qu’il existe des différences physiques entre les personnes dont le sexe a été assigné comme homme ou comme femmes à la naissance. Les avantages en termes de force, d’endurance et de physique provoqués par la puberté masculine sont importants et se maintiennent même après la suppression de la testostérone », a déclaré l’Irish Rugby Football Union. Ce changement de règle concerne actuellement deux joueuses.

Après la superbe performance de Bilal Hassani virevoltant avec un joli garçon, la franchise télévisuelle continue dans l’inclusion (timide ?) en faisant danser 2 femmes dans la douzième saison (première émission le 9 septembre). Clémence Castel, double gagnante de Koh-Lanta, a fait son coming-out en 2021. Elle sera notamment opposée sur le parquet de l’émission de TF1 à Florent Peyre, David Douillet ou encore Anggun.

Par plus de 66% de « oui » au référendum du 25 septembre, les Cubains ont accepté la réforme du Code de la famille. Le nouveau texte, beaucoup plus progressif que le précédent datant de 1975, a été soutenu par le gouvernement qui a appelé à voter en sa faveur. Mise en application immédiatement, ce texte légalise désormais le mariage pour tous et toutes, la gestation pour autrui à but non lucratif et l’adoption par des personnes de même sexe. Une révolution au sein de ce pays communiste qui dans les années 1960-70 excluait tout simplement les homosexuels. Le pays devient ainsi un des plus progressistes d’Amérique Latine.

La grande messe coquine de l’érotisme illustré revient le 1er et le 2 octobre. Les organisateurs souhaitent faire «voler en éclat les carcans normatifs de la sexualité, les notions de genre, les injonctions et les complexes. Une vingtaine d’illustrateurs, des micro-éditeurs et des animations coquines sont au programme. 128 avenue de Saint Ouen, 75018 Paris.