Aux côtés d’autres termes nouveaux, le pronom personnel neutre de genre « iel » est entré en 2021 dans le dictionnaire Le Petit Robert en ligne.
« Iel » et « iels », contraction de « il » et « elle », est un « pronom personnel sujet de la troisième personne du singulier et du pluriel, employé pour évoquer une personne quel que soit son genre. On écrit aussi “ielle” ou “ielles” ». Ce terme permet d’inclure les personnes qui rejettent la binarité de genre et se veut un équivalent au « they/them » neutre de l’anglais.
« On a constaté que ce mot prenait de l’ampleur et nous l’avons intégré », précise Marie-Hélène Drivaud, lexicographe au Robert. « Tous nos dictionnaires sont inclusifs depuis plusieurs années ».
Ce nouveau terme est soumis à une période probatoire, mais devrait apparaître sur la version imprimée du dictionnaire pour l’édition de 2022. Le Robert a justifié son choix, assurant que la langue française « ne doit stigmatiser personne ».
Passons sur l’avis du ministre de l’Education nationale, pour qui « L’écriture inclusive n’est pas l’avenir de la langue française », cette introduction permet de faire exister le genre neutre. La question ne se pose pas pour des langues comme l’allemand, puisque le neutre existe. Rappelons aussi que le latin, une des langues d’origine du français, possède ce genre. En revanche, il sera plus difficile de décliner iel. Quid de ceux/celles, lequel/laquelle, etc ? C’est bien l’usage qui fait évoluer une langue, à voir si ce pronom passera l’épreuve du temps…

Dans un lieu improbable situé du côté du Père Lachaise, comme une adresse qu’on se refile sous le manteau, est né la cabaret Le Secret. Habillé d’un parquet de bal, d’alcôves et de boudoirs, les artistes s’emparent de ces espaces pour y faire spectacle, lecture ou performance. À chaque rendez-vous, ce cabaret artistique se réinvente mais une seule condition pour le public : laisser son appareil photo ou téléphone portable au vestiaire. Chacun est libre de partager ensemble ou à sa manière cette traversée ponctuée de chansons, d’effeuillages, de théâtre, de danse, d’acrobaties, de rires tragiques, de drames poétiques, d’éclats de joyeuseté, de ravissement communicatif... Les loges sont au cœur du public, et subtilement les artistes s’arrangent pour que le public se rencontre... Une belle découverte. 
Déconstruire les masculinités, c’est le crédo de la nouvelle saison de la Société Communautaire des Effeuilleurs Parisiens, une joyeuse bande d’artistes (3 hommes, 3 femmes) qui aime toucher là où ça fait « trop » mâle. Ce cabaret met en pièces un vendredi par mois au Café de Paris, dans une succession de numéros pailletés où l’effeuillage est autant physique que comportemental autour des stéréotypes de genre. Tout dans une douceur et bienveillance acidulées, iels règlent leurs comptes en bonne et due forme, le tout servi par des punchlines, saupoudrés de mise en situation explicites, de chants revisités, de blagues