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  • La soirée queer par excellence se déplace hors les murs du Klub, son établissement attitré. Vendredi 21 février, on se retrouve à la Cité Fertile de Pantin (19h30-1h30) avec de la pop un peu pouf, des drag hôtesses, de quoi manger, de quoi boire, de quoi jouer. Et en plus, l’entrée de cette ancienne friche SNCF est gratuite alors on se looke années 90-2000, un petit tour dans une friperie pour trouver de quoi…

    14 Avenue Edouard Vaillant, 93500 Pantin.

    facebook.com/powerpoufparty

    Bruno De
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  • Il n’a que 21 ans lorsqu’il apprend qu’il est séropositif au VIH. De cette annonce, Nicolas Aragona ne se laisse pas engloutir par le désarroi, il en fait un atout. Il crée en 2021 l’association Superséro et investit les réseaux sociaux avec un rendez-vous destiné à tous ceux et celles qui vivent la même situation que lui et à tous ceux séronégatifs qui ont des craintes, des aprioris sur les personnes vivant avec le VIH. Il y dispense de l’aide, des informations, des coups de gueule souvent. De cette expérience, il en écrit un livre intitulé le Dico des Superséros aux éditions Améthyste qui vient juste de sortir en librairie. Loin d’être un recueil qui relate son parcours, il préfère en faire un guide qui sous forme d’abécédaire, explique tout ce qui a attrait à la vie de « tous.tes les courageux.ses vivant avec le VIH ; ces Superséros du quotidien et leurs allié.es. » Il aborde sans tabou les turpitudes qui accablent leur vie, il revient sur des termes qui sonnent et qui font mal comme « clean », « sidaïque »…, il parle de ces gestes et mots qui construisent la sérophobie, il parle de prévention, de drogues, de réduction des risques, d’IST, d’observance, de traitements.

    A base de clés d’entrée, il évoque ce que l’on vit en étant porteur.euse du VIH : « épée de Damoclès »,  de la réaction de sa « Maman », de ces « coming out » qu’il est demandé de faire, du choix de la « disance », de la fierté d’être, de cette force qu’il y à trouver pour lutter contre les préjugés, expliquer les avancées médicales, rabâcher sans cesse les informations pour que vivre comme tout le monde. Entre témoignages émouvants et conseils pratiques, il donne à tous.tes des conseils, il ose parler de ce que le silence assourdis. Il assène un flamboyant « n’ayez pas honte ! ». Une écriture incisive, décomplexée, un franc parler et le « Mot de Tata Sida » qui conclut chaque texte sous forme de petit clin d’œil plein d’espoir pour convaincre que cette infection chronique ne fait pas de nous des parias, mais des personnes comme les autres, « ni coupables, ni victimes, mais des héro.ines remarquables de cette épidémie ». Une œuvre sensible, fédératrice, simple et tellement encourageante. Il aurait vraiment été dommage que tous les efforts de visibilité, d’éducation des masses que s’évertue à distiller avec foi Nicolas, ne soient pas condensés dans un livre tel que celui-là.  A offrir sans modération.

    Le Dico des Superséros – Le guide des personnes vivant avec le VIH mais aussi les autres ! Ed. Améthyste, 19,90€, 224 pages.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Le combattant de MMA Bryce Mitchell a récemment eu des propos qui ont en scotchés plus d’un, peut-être est-ce le double effet Trump/Musk qui explique ces flots d’absurdités. Dans une vidéo pour le podcast ArkanSanity, il explique qu’« Hitler était une bonne personne, en me basant sur mes propres recherches, pas sur la doctrine publique qu'on m'a imposée. Je pense qu'avant sa dérive, il était une personne avec laquelle on pourrait aller faire de la pêche. Il s'est battu pour son pays, il voulait le purifier en y extrayant les gens qui le détruisait et voulaient convertir tout le monde en gays ». Il renchérit sur les communautés LGBTQ+ : « Ils rendaient les enfants gay, les femmes devenaient queer. Vous savez ce qu'étaient les livres que Hitler brûlait à ses débuts ? Des livres queer ! Hitler brûlait les livres queer car il ne voulait pas d'une population qui ne pouvait pas lui donner des enfants » comme l’expose CNN. 

    Dana White, l’actuel président de l'UFC, a dénoncé ces propos comme étant « au-delà du dégoût », mais a précisé qu'aucune sanction ne serait prise, invoquant la liberté d'expression. « Hitler est responsable de la mort de 6 millions de Juifs », a-t-il rappelé. Face à la controverse, Mitchell a tenté de se distancier de ses commentaires, affirmant qu'il n'était « définitivement pas un nazi » et reconnaissant le mal causé par Hitler. Le mal est fait !

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Un escalier arc-en-ciel de l’université Rennes 2 a été recouvert de peinture bleue, blanche et rouge dans la nuit du 24 janvier dernier. Résultat d'un vote du budget participatif de la faculté, ce symbole de tolérance et de lutte contre l’homophobie avait été mis en place en 2019. Les enquêteurs ont évoqué la piste de militants d’extrême-droite, sans la confirmer, mais l’inscription « fck LGBT » laisse peu de place au doute.

    L’université a remis en état, tenant à « réaffirmer son soutien à la communauté LGBTQIA+ et son engagement dans la promotion de l’égalité, l’inclusion et la diversité. Ces attaques montrent que la lutte contre les violences de genre, les messages de haine, les discriminations et les violences sexuelles et sexistes reste un combat à mener sans relâche ».

    Bruno De
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  • La 67e cérémonie des Grammy Awards, qui s'est tenue le 2 février à Los Angeles, a été marquée par un discours poignant de Lady Gaga, récompensée pour sa collaboration avec Bruno Mars sur le tube Die with a smile. En recevant le prix de la meilleure prestation pop par un duo, la chanteuse a exprimé son soutien indéfectible à la communauté trans. Dans un message fort, elle a déclaré : « les personnes trans ne sont pas invisibles. Elles méritent d’être aimées. La communauté queer mérite d’être soutenue. La musique, c’est l’amour. » Ses mots ont résonné dans la Crypto.com Arena, suscitant une standing ovation du public.

    Cette prise de parole s'inscrit dans un contexte sociopolitique préoccupant aux États-Unis. À peine quelques jours après son investiture, le président Donald Trump a signé des décrets limitant les droits des personnes transgenres, notamment en interdisant leur service dans l’armée et en ne reconnaissant que deux sexes. Ce climat d'intolérance a également été dénoncé par Chappell Roan sur le tapis rouge, affirmant que les personnes trans « ne seront jamais privées de leur joie ». 

    Madonna, icône de la pop et fervente défenseuse des droits LGBTQ+, a également réagi aux décisions de Trump, appelant à la résistance face à ce qu'elle considère comme une régression des libertés.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Le Spot Beaumarchais donne la parole à toutes les sexualités le 2ème et le 4ème mercredi de chaque mois. A partir de 19h, la soirée est ouverte pour parler librement sur un thème prédéfini. En février et mars : couple(s), 1001 façons de le(s) vivre, mes premiers kiffes, bisexualité, pansexualité et polyamour, ce que GrindR a fait de nous.

    On ajoute le Chemsex club, la soirée pour les personnes qui pratiquent le chemsex, qui vont bien et qui veulent que ça continue comme ça. Chaque semaine, un thème est proposé pour parler de conso, plaisir et de comment réduire les risques, toujours dans la bienveillance et le non-jugement.

    51 boulevard Beaumarchais, 75003 Paris

    instagram.com/lespotbeaumarchais

    Bruno De
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  • Au début des années 2000, Next a révolutionné la vie nocturne bruxelloise en proposant les premières soirées queer (au sens premier du terme) pour la communauté LGBTQIA+ et leurs amis. Tous les mois, une foule bigarrée se réunissait pour danser sur une programmation musicale chaleureuse et éclectique. Le 1er mars, Next est de retour avec la même vibe positive. Ce mois-ci, pour le dj line-up, il y aura Piiit (le résident) et Snooba (Radio Panik) comme invité en « back to back ». Bienvenue à ce nouveau rendez-vous queer chez Madame Moustache, tous les premiers samedis du mois à partir de 22h !

    Samedi 1er mars, à partir de 22h.

    (et tous les premiers samedis du mois) chez Madame Moustache, 5-7 quai au Bois à Brûler, 1000 Bruxelles.

    Avant 23 h: 7€ - Après 23h: 10€.

    Un shot gratuit avant minuit.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Au Théâtre de la Porte Saint Martin, la pièce Les Idoles de Christophe Honoré fait son grand retour, ravivant la mémoire d'une génération d'artistes gays disparus trop tôt à cause du sida.

    Présentée pour la première fois en 2019, cette création audacieuse aborde des thèmes universels tels que la vie, l'amour et la mort, tout en plongeant dans l'univers artistique des années 80, une époque où la maladie était entourée de honte et de silence. Christophe Honoré, avec humour et irrévérence, convoque sur scène des figures emblématiques comme Jacques Demy, Hervé Guibert et Bernard-Marie Koltès.

    Dans un décor évoquant un stade de banlieue abandonné, les six protagonistes se répartissent par « promo », chacun partageant des anecdotes et réflexions sur leurs dernières heures, offrant ainsi une perspective poignante sur la vie face à l'inéluctable. La distribution, alliant talent et audace, permet à chaque acteur de s'emparer de son personnage. Marina Foïs incarne Hervé Guibert avec une intensité saisissante, tandis que Paul Kircher prête sa voix à Bernard-Marie Koltès, évoquant des souvenirs chargés d'émotion. Les performances sont à la fois respectueuses et libres, offrant une incarnation vibrante des artistes. Les Idoles n'est pas qu'un hommage : c'est un cri du cœur qui questionne notre rapport à la mort et à la mémoire. Dans une époque où les années sida semblent s'effacer des consciences, cette pièce rappelle les luttes de ceux qui ont souffert en silence.

    En redonnant vie à ces figures, Honoré nous pousse à réfléchir sur l'héritage culturel et les douleurs passées. Une soirée théâtrale fascinante, à ne pas manquer, qui se joue jusqu'au 6 avril 2025.

    Infos & billetterie ici.

    Crédit photo Jean Louis Fernandez

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Heddy, militant de l'association SOS homophobie et administrateur du Centre LGBTQIA+ Côte d’Azur, a été victime d'une violente agression homophobe à Nice.

    En milieu d'après-midi, ce jeune homme de 26 ans a été piégé via l'application de rencontres pour les personnes LGBTQI+ “Grindr” par deux individus. Attiré dans un guet-apens, il a été menacé verbalement avant d'être agressé physiquement. Heddy souffre de douleurs à la mâchoire, d'une strangulation, de contusions ayant entraîné une perte de connaissance ainsi que d'un traumatisme crânien. Ses agresseurs lui ont dérobé son téléphone portable avant de prendre la fuite. Le jeune homme a très rapidement informé le Centre LGBTQIA+ et SOS homophobie de cette agression. Une plainte a été déposée et une enquête est en cours afin d'identifier et d'appréhender les auteurs de cette attaque.

    Une indignation profonde et un appel à la justice

    SOS homophobie ASCA et le Centre LGBTQIA+ Côte d'Azur condamnent avec la plus grande fermeté cet acte odieux de violence homophobe. Nous exprimons notre soutien total à Heddy dans cette épreuve. Cette agression inacceptable rappelle cruellement la nécessité de renforcer la lutte contre les LGBTIphobies et de garantir la sécurité de toutes et tous. Nous demandons que les auteurs de cette agression soient rapidement identifiés et jugés, avec la reconnaissance du caractère aggravant de l'infraction : "Violences volontaires aggravées en raison de l'orientation sexuelle".

    Des mesures concrètes pour lutter contre les guet-apens homophobes

    Nous appelons les autorités compétentes à mener une enquête approfondie et à veiller à ce que justice soit rendue. La sécurité des personnes LGBTQIA+ doit être une priorité absolue. Il est indispensable que les pouvoirs publics prennent des mesures fermes pour prévenir et enrayer ces guet-apens homophobes, qui frappent une personne par semaine en France (enquête Mediapart 2023) et dont plusieurs ont été recensées à Nice, et plus généralement les violences LGBTIphobes qui sont en augmentation dans notre pays, selon les derniers rapports annuels respectifs du Ministère de l’Intérieur et de SOS homophobie. Nous exigeons également que les applications de rencontres, en particulier Grindr, assument pleinement leurs responsabilités et protègent efficacement leurs utilisateurs contre les agresseurs. Messages de sensibilisation, identification et signalement des comptes suspects, ainsi qu'une obligation légale de collaborer avec les forces de l'ordre en cas d'agression.

    Une solidarité indéfectible face aux LGBTQI+phobies

    Nous continuerons à nous mobiliser pour que de tels actes cessent et que chaque personne LGBTQIA+ puisse vivre en sécurité et dignité. Nous continuerons à tout faire pour faire appliquer le droit, accompagner les victimes et mobiliser la justice pour faire condamner sans réserve tout auteur de violence LGBTIphobe.

    Bruno De
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  • Le G-A-Y Bar, emblématique de la vie nocturne londonienne et de la communauté LGBTQ+, est désormais à vendre. Son propriétaire, Jeremy Joseph, a exprimé son ras-le-bol face aux réfractaires/opposants et aux restrictions de licence qui, selon lui, « ruinent Soho » comme il l’explique dans le quotidien Metro London.

    Ce lieu, qui a perdu de son dynamisme, est devenu un fardeau financier, notamment après la fermeture temporaire de son autre établissement, le Heaven Nightclub, suite à des accusations graves.

    Malgré ses efforts pour maintenir le G-A-Y Bar ouvert, notamment en envisageant de prolonger les horaires d'ouverture, Jeremy fait face à une opposition systématique de la Soho Society et des autorités locales. Il déplore un manque de soutien pour l'hôtellerie et les espaces LGBTQ+, affirmant qu'Old Compton Street a perdu son identité queer. Le bar, qui s'étend sur trois étages, offre une atmosphère conviviale avec un rez-de-chaussée élégant, une boîte de nuit au sous-sol et des espaces de détente au premier étage. Malheureusement, la fermeture du G-A-Y Late en novembre 2023 avait déjà annoncé une tendance inquiétante pour les lieux LGBT de Soho. La vente du G-A-Y Bar soulève des questions sur l'avenir de la culture nocturne queer de Londres. 

    Julien Claudé-Pénégry
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