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  • Le refuge parisien des Ours, le Bears’ Den expose jusqu’au 12 janvier 2025 Fétiche couleur, une exposition de dessins de Romain Darmon. Lors de sa précédente présentation, l’artiste s’était focalisé sur des œuvres en noir et rouge. Aujourd'hui, il utilise la couleur comme vecteur d'émotion. « Chaque teinte, qu'elle soit joyeuse ou mélancolique, souligne un désir ou une émotion souvent silencieuse », explique-t-il. Chaque nuance résonne comme un désir, une sensation, une envie. Et il les applique dans un monde où le véritable fétiche réside dans cette capacité à transmettre des émotions, rendant chaque interaction profondément significative. Le fétiche, loin d’être un sujet de jugement, est présenté comme une expérience pure et essentielle. Dans un univers où les pratiques intimes sont souvent taboues, s’engager dans les fétiches de l’autre devient un acte de confiance et un investissement émotionnel profond. Que ce soit en solo ou en groupe, chaque exploration fétichiste est une exploration, une célébration de l’intimité. La préparation, le temps et les objets utilisés renforcent cette connexion, offrant une excitation viscérale, loin de l’éphémère « plan cul ».

    Infos ici.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • On pourrait croire à un conte de fées que cette histoire d’une petite fille qui rate son entrée à l’opéra Garnier mais réussit pleinement sa carrière de meneuse de revue dans les plus grands cabarets parisiens. Estelle Danière se confie dans ce spectacle intimiste tout en levant la jambe et en gouaillant. A l’aide de textes variés, de Gainsbourg à Nougaro en passant par Prévert, elle nous emmène dans les méandres d’une vie de paillettes, de strass mais aussi de coups (pas seulement de blues). Si telle est sa vraie vie, elle en a vu et nous la montre presque nue. Jusqu’au 30 décembre à la Divine Comédie, 2 rue Saulnier, 75009 Paris.

    Réservation ici.

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    Bruno De
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  • Le 24 novembre, la justice espagnole a rendu son verdict dans l'affaire du meurtre homophobe de Samuel Luiz, un aide-infirmier de 24 ans tué à La Corogne en juillet 2021. Quatre hommes ont été reconnus coupables, encourant des peines allant de 13 à 27 ans de prison. Leur agression a été déclenchée croyant qu’ils les filmait, alors qu'il était en vidéoconférence. Le procès a révélé la brutalité de l'attaque, qui a suscité une indignation nationale et des manifestations pour réclamer justice.

    Cette affaire montre la réalité des crimes homophobes en Espagne, où 364 actes haineux ont été signalés en 2023. Les associations LGBTQI+ saluent le verdict comme un progrès, tout en appelant à des mesures renforcées contre la haine. Samuel Luiz demeure un symbole de la lutte contre l'intolérance.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Les centres antipoisons français tirent la sonnette d'alarme face à une augmentation inquiétante des intoxications aiguës liées à une drogue synthétique de plus en plus vapotée par les jeunes : le « Pète ton crâne » (PTC) aussi connue sous le nom de « Buddha Blue ». En 2023 et 2024, près de 200 cas ont été recensés, marquant une forte progression par rapport aux quelques dizaines observées entre 2019 et 2022.

    Cette substance, inodore et incolore, se consomme via des cigarettes électroniques et peut être achetée en quelques minutes via les réseaux sociaux, sans aucune vérification d'âge. Les effets de ce produit peuvent être jusqu'à 200 fois plus puissants que ceux du cannabis selon le site drogues-info-service, provoquant des hallucinations, des crises de paranoïa et des comportements autodestructeurs.

    Face à cette montée des cas, Véronique Massin, médecin conseiller technique du recteur de Paris, appelle sur BFMTV à la vigilance dans les établissements scolaires.

    « C'est difficile de détecter la consommation de PTC, car il n'y a pas d'odeur ni de couleur », souligne-t-elle. Les établissements sont encouragés à renforcer la prévention auprès des jeunes et du personnel éducatif pour identifier ces comportements à risque. Les effets secondaires graves, tels que des convulsions et des troubles de la conscience, soulignent l'urgence de la situation. Il est important de rappeler que toute possession de cette drogue constitue un délit, passible d'un an de prison.

    Les autorités appellent à une mobilisation collective pour sensibiliser et protéger les jeunes face à ce fléau grandissant.

    Franck Desbordes
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  • Lors de la projection d'un film au Festival international du film de Marrakech, une scène représentant une relation homosexuelle a provoqué un tollé. Des spectateurs, visiblement choqués, ont quitté la salle alors que deux hommes s'embrassaient dans un moment d'intimité. Cette réaction, filmée et relayée sur les réseaux sociaux, a enflammé les débats, suscitant des critiques virulentes. Des internautes marocains ont exprimé leur désapprobation, certains allant jusqu'à suggérer que la scène méritait une réaction plus violente.

    Au Maroc, l'homosexualité est illégale en vertu de l'article 489 du Code pénal, qui sanctionne les actes « contre nature », il est stipulé « qu’est puni de l’emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende de 120 à 1000 dirhams, à moins que le fait constitue une infraction plus grave, quiconque commet un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe ». Pour l'instant, les organisateurs du festival n'ont pas réagi à cette polémique. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Plongez en 2025 avec le calendrier drag 2025, imaginée par Jean Ranobrac, le photographe emblématique de la scène drag. Ce calendrier, véritable ode à cette culture, met sous le feu des projecteurs notamment Kam Hugh, Moon, Afrodite Amour, et bien d'autres, qui à travers des portraits vibrants célèbrent l'art du drag. Chaque mois offre une immersion dans un monde coloré et inspirant, où la créativité et l'expression de soi brillent de mille feux. En plus d'être un régal pour les yeux, ce projet soutient l'ARDHIS, œuvrant pour les droits des personnes LGBTQIA+ en situation d'immigration. Offrez-vous une année 2025 délicieusement drag tout en faisant la différence !

    Calendrier Drag 2025, de Jean Ranobrac, Ed. First, coll. Pride, 25 pages, 19,95€.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Le chanteur américain de R'n'B Khalid qui a sorti son dernier album Sincere en août, a annoncé son homosexualité le 23 novembre sur X. Cela fait suite à un outing orchestré par l'influenceur dominicain Hugo D Almonte. Après que ce dernier ait critiqué leur relation dans une série de tweets, Khalid a réagi avec humour en postant l'émoji du drapeau arc-en-ciel, déclarant : « eh voilà. On passe au sujet suivant s'il vous plaît lol ».

    Dans une déclaration au magazine culturel numérique Vulture, Almonte a affirmé que son intention n'était pas d'outer Khalid, mais de partager sa propre expérience. L’artiste de 26 ans, Khalid qui a exprimé son soutien à sa communauté de fans, a également affirmé : « soyons clairs, je n’ai pas honte de ma sexualité ! En réalité, ça ne regarde personne. Mais je suis O.K. avec moi-même ».

    Julien Claudé-Pénégry
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  • L'homosexualité gagne du terrain parmi les jeunes femmes, selon une étude de l'Inserm initiée par l’ANRS, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale réalisée auprès de 30 000 personnes. Ce travail qui aborde l’évolution de la sexualité des Français révèle qu'une majorité des couples formés au lycée sont constitués de filles, témoignant d'une évolution significative des mentalités.

    En effet, 37,6 % des femmes de moins de 30 ans se déclarent aujourd'hui non strictement hétérosexuelles, un chiffre en forte augmentation. Cette tendance s'inscrit dans un contexte sociétal où l'acceptation des différentes orientations sexuelles s'accroît. Les jeunes générations semblent plus à l'aise pour explorer leur identité et affirmer leurs choix. Les réseaux sociaux jouent un rôle crucial en offrant une plateforme de visibilité et de soutien, permettant ainsi aux jeunes femmes de s'exprimer librement sans crainte de jugement. Cette libération des mœurs est révélatrice d'un désir de vivre des relations authentiques, loin des normes traditionnelles. Les écoles et les familles doivent maintenant s'adapter à cette nouvelle réalité, favorisant un dialogue ouvert et inclusif.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • On y va la fleur au fusil, en s’attendant à un drag show, du lipsync’. Rien de tout cela : Dhyepha se raconte, nous raconte, les queers, gays, lesbiennes, non genrés etc. On ressort de ce seul en scène bien moins con, en ayant appris sur l’identité et l’orientation de genre, mais aussi sur sa sexualité.

    Une psychanalyse d’une bonne heure, sans les désagréments financiers et médicamenteux d’un psy, mais avec l’humour et l’énergie débordante d’un.e artiste prometteur. Jusqu’en juin la Comédie des 3 Bornes, 32 rue des 3 bornes, 75011 Paris. Vous pouvez aussi retrouver Dhyepha certains vendredis à la soirée stand up Yass Queen Comedy du bar Merci Marsha (rue Richard Lenoir).

    Bruno De
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  • Istanbul : un festival trop queer

    Queer, cinema

    La plateforme de streaming MUBI a annulé son festival de cinéma à Istanbul, prévu pour le 7 novembre, en raison de l'interdiction par les autorités locales de projeter le film Queer de Luca Guadagnino, mettant en vedette Daniel Craig dans un rôle gay. Le nouveau film du réalisateur de Call me by your name, qui a été présenté en avant-première au festival de Venise, aborde une relation amoureuse entre deux hommes et contient des scènes explicites.

    Les organisateurs ont été informés peu avant l'ouverture que cette décision était justifiée par un contenu jugé provocateur, menaçant l'ordre public. MUBI a dénoncé cette mesure comme une atteinte à la liberté d'expression, affirmant que les festivals doivent célébrer l'art et la diversité.

    Malgré la décriminalisation de l'homosexualité en 1858, l'homophobie d'État se renforce en Turquie, sous le régime de Recep Tayyip Erdoğan, qui stigmatise régulièrement la communauté LGBT+. 

    Julien Claudé-Pénégry
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