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  • Pour cette nouvelle édition, le Bal Queer sera résolument festif et engagé, rappelant ainsi que sous les paillettes, il y a de la rage ! Bordelle a convié cette année des artistes militant.es et décomplex(é)s : Akira & le Sabbat, le collectif Divin0, mais aussi une découverte queer/féministe, Camion Bip Bip. La maîtresse de cérémonie ne sera autre que la Veuve.
    Samedi 23 novembre (19h-minuit), 5€, Salle des Fêtes du Grand parc, Cours de Luze, 33300 Bordeaux.
    Réservation ici.

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  • En 2024, Act Up-Paris célèbre ses 35 ans d’existence, marquant trois décennies et demie d'une lutte acharnée contre le sida au sein de la communauté homosexuelle française. Née dans un contexte d’invisibilité, l’association a révolutionné la manière de militer, adoptant des méthodes audacieuses et provocatrices. Alors que l'épidémie menaçait de réduire les individus au silence, Act Up a donné une voix à ceux qui, jusqu'alors, restaient dans l’ombre.

    Le documentaire Act Up ou le chaos, réalisé par Pierre Chassagnieux et Matthieu Lère, rend un hommage poignant à cette association emblématique. S'appuyant sur des archives totalement inédites et des témoignages de figures emblématiques telles que Pascal Loubet, Didier Lestrade, Anne Rousseau, Philippe Mangeot et Hugues Charbonneau, le film s'attache à raconter l’histoire tumultueuse d’Act Up-Paris – à la fois terrible et belle. Depuis ses débuts, Act Up-Paris a su sortir les séropositifs et la communauté LGBTQ+ de l’invisibilité. Au cœur de sa démarche, un activisme sans concession qui a obligé les pouvoirs publics et les laboratoires pharmaceutiques à prendre l’épidémie au sérieux. Par un travail acharné d'information et de prévention, l'association a considérablement contribué à sauver des vies, transformant le paysage sanitaire autour du VIH/sida.
    Didier Lestrade, membre fondateur d'Act Up-Paris, se souvient : « les autres baisaient, nous, on passait nos soirées en réunion. » Cette citation résume l'engagement total de ces militants, qui ont choisi de mettre leur vie sociale de côté pour se consacrer à une cause qui les touchait, mais aussi qui touchait la société dans son ensemble.
    Aujourd’hui, alors qu'un certain relâchement s'observe chez la jeunesse face à l'épidémie, le travail de sensibilisation d’Act Up apparaît plus crucial que jamais. Les militants craignent un potentiel regain de l’épidémie, soulignant l’importance de leur mission : continuer à informer, à éduquer et à défendre les droits des personnes séropositives.
    Act Up ou le chaos ne se contente pas de relater l’histoire d’une lutte, il en dresse un portrait fondamentalement humain, où les épreuves et les victoires se côtoient. C’est un appel à la mémoire collective, mais aussi un moyen de rappeler à chacun l’importance de l’engagement et de la solidarité dans la lutte contre le VIH/sida. En cette période marquée par des problématiques de santé publique toujours actuelles, le documentaire de 60 minutes s'annonce comme une œuvre essentielle pour comprendre le passé et envisager l'avenir. Le regard croisé des réalisateurs et des témoins d’Act Up-Paris nous plonge dans une époque où l'ombre du sida planait, tout en illuminant un parcours fait de combats pour la dignité et la vie. À travers ce récit, c'est toute la complexité de l'histoire du VIH/sida à Paris qui prend vie, invitant à la réflexion sur la façon dont un groupe de militants a su transformer le désespoir en espoir, et l’angoisse en action.
    Au mk2 Beaubourg le  20 novembre à 9h35 et le 1er décembre à 20h50 sur Histoire TV.

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  • Vous avez bien lu. « Toute personne s’adonnant à cette pratique, en faisant sa promotion ou son apologie, sera poursuivie », a annoncé Mamadou Kassogue, le ministre de la Justice du Mali. Tout a changé jeudi 31 octobre. Alors que jusqu’à présent aucune sanction pénale n’était en vigueur contre l’homosexualité. Les militaires à la tête du pouvoir depuis 2020 viennent de faire des homosexuel.le.s des parias. Les peines encourues ne sont pas encore connues. 

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  • A l’occasion de l’édition anniversaire célébrant les 30 ans du Festival international de films LGBTQI++ Chéries-Chéris (15-26 novembre), le 7ème genre propose des séances spéciales au mk2 Beaubourg (Paris 3ème) et des événements exceptionnels au Tango Paris (Paris 3ème).

    Lundi 18 novembre de 18h à 21h30 au Tango Paris 

    Cinéma lesbien : Du diy (« do it yourself ») underground au gros budgets hollywoodiens
    En complément de la projection de Go fish et 30 ans après leur venue lors de la première édition du festival Chéries-Chéris, Rose Troche et Guinevere Turner (The L word) sont de nouveau là pour vous !
    En compagnie de leur amie, la fameuse réalisatrice américano-cubaine Anna Albelo (La Chocha), et avec le concours d’Anne Crémieux, elles reviennent sur leurs parcours.
    18h : ouverture des portes
    19h-21h : rencontre avec les invitées suivie d’un échange informel.

     

     

     

    Mardi 19 novembre  de 14h à 17h au Tango Paris 

    La jeune génération et 30 ans de cinéma Queer
    En complément de la projection de Go fish, trois étoiles montantes du jeune cinéma queer français nous parlent des films et des cinéastes qui les inspirent :
    Iris Chassaigne (Les Gens qui roulent la nuit, Swan dans le centre), Maité Sonnet (Massacre, Des jeunes filles enterrent leur vie) et Mathieu Morel (Anapidae (appelle-moi), Aussi fort que tu peux, Cum In my heart, Love et ex mortuus, The deep Queer massacre).
    Rencontre animée par Anne Crémieux (professeure de civilisation américaine), Anne Delabre (Le 7e genre) et Anna Albelo (La Chocha).

    Samedi 23 novembre  à 13h20 au MK2 Beaubourg

    Les Corps ouverts de Sébastien Lifshitz (1997 - 48')
    Les Terres froides de Sébastien Lifshitz (1999 - 62')
    Projection suivie d’une rencontre avec le réalisateur Sébastien Lifshitz, le monteur Yann Dedet et la monteuse Stéphanie Mahet.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Dimanche 24 novembre à 13h20 au MK2 Beaubourg

    L’homme blessé de Patrice Chéreau (1983 - 109')
    Projection suivie d’une rencontre avec l'acteur Jean-Hugues Anglade et l’assistant personnel de Patrice Chéreau pendant quinze ans, Jean-Marie Charuau.

    Mercredi 27 novembre à 20h30 au Tango Paris 

    Vegas in Space de Phillip R. Ford (1991 - 85')
    Projection suivie d’une rencontre avec le comédien, styliste et chanteur Romain Brau. Avec la présence exceptionnelle de Jackie Hyde, amie proche de Doris Fish, scénariste et actrice du film.


    Tarifs :
    - Au mk2 Beaubourg : tarifs habituels du cinéma
    - Au Tango Paris : entrée libre (5€ de soutien à Chéries-Chéris et consos appréciées...)
    Toutes les informations sur le site le7egenre.fr.

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  • Dans son 1er rapport, Loïc Chave, responsable de l’Observatoire des vulnérabilités queers de la fondation Le Refuge, met en lumière la précarité croissante qui touche la communauté LGBTI+, qui se manifeste à travers des besoins vitaux non satisfaits, notamment en matière d'hébergement. 
    En 2023, le Refuge a reçu 1 721 demandes d'hébergement pour seulement 204 places, révélant un déficit d'accueil de 843%. Cette situation alarme car les jeunes queers sont particulièrement touchés : 71% des cas de difficultés d’hébergement résultent de ruptures familiales. Les violences intrafamiliales — psychologiques, physiques ou sexuelles — exacerbent l'errance, avec 60% des personnes trans signalant des abus. 
    Les causes de cette précarité sont multiples, allant des discriminations à l'embauche et au logement à l'exclusion familiale après un coming-out. Les statistiques indiquent qu’une personne queer sur cinq a déjà été sans domicile en France, alors que les structures d'accueil restent sous-financées. 
    Cela souligne une crise sociale urgente nécessitant une action du gouvernement pour garantir des droits fondamentaux et des soins adéquats dans un contexte où près d’un Français sur cinq s’oppose au soutien de ces structures d’accueil. 
    Les recommandations du Refuge incluent un financement accru et une meilleure formation des professionnels sur les enjeux LGBTI+.

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  • L'England and Wales Cricket Board (ECB) a annoncé une décision controversée : à partir de 2025, les femmes transgenres ayant subi une puberté masculine ne pourront plus participer aux compétitions d’élite du cricket féminin, incluant The Hundred. Cette règle, visant à garantir l'équité, suit une mesure adoptée par l'International Cricket Council (ICC) en novembre 2023.

    Malgré cette interdiction, les femmes transgenres pourront néanmoins jouer au niveau inférieur et en amateur. L'ECB, consciente des débats autour de ce sujet, a promis des consultations avant la mise en œuvre de cette politique.

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  • Déjà plongé dans une crise humanitaire depuis 2023, un article richement documenté de Libération publié le 29 octobre nous apprend que la situation au Soudan n’a de cesse de se dégrader. Un rapport des missions onusiennes sur place relate que les paramilitaires de la FSR enchaînent les exactions allant des crimes de guerre aux crimes contre l’humanité. Car ce sont les populations qui sont les premières victimes de leur violence : actes de torture, viols généralisés sur des femmes comme des hommes et des enfants, esclavagisme sexuel et persécutions fondées sur l'appartenance ethnique et le genre sont le lot des personnes croisant leur chemin.

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  • Voilà un festival éclectique : du 18 au 30 novembre, 12 jours dédiés à la création permettant de rendre visibles les thématiques lgbtqia+, 6 spectacles vivants (théâtre, cabaret, marionnettes et danse), 6 projections de films et série, une nuit Liberté (DJ set et performances drag) et une soirée Nomad’ Dancefloor. Derrière le terme intrigant de « queer », il y a la volonté d’aborder la question des sexualités à travers le prisme de la création artistique et de parler librement d’identités, d’orientations, de genres et des systèmes normatifs qui les contraignent souvent. Les Ouvreurs poursuivent également leur travail de sensibilisation et de prévention des discriminations lgbtqiaphobes. 
    Ils proposent durant le festival des médiations auprès de publics scolaires.
    Programme complet et lieux ici.

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  • Reprise jusqu’en mars 2025 à la Scala de Paris de Premier sexe ou la grosse arnaque de la virilité, de et avec Michaël Délis. « La vérité est un gros mot » entend-on de la voix de cette mère qui assène à son bambin, désireux d’aller au pot, une succession de maux sur une masculinité toxique. Mais comment construire cette image d’homme lorsque l’on vous l’impose ? 
    En sept tableaux, Michaël Délis prend corps dans ses femmes qui l’on bâti, ses camarades de classe, son psy, ses exs et futur.e.s pour interroger ce genre que l’on dit être le sexe fort. Il déballe tout ce qui lui a permis de remettre en cause la doxa pour repenser son être, sa place dans la société. 
    Doux et cruel, névrotique et poignant, incontestablement vif et poétique, Michaël Délis parcourt les confins de cette virilité outrancière de son enfance à l’âge adulte pour s’émanciper et s’en défaire. Et faire du mâle qu’il est, un être intègre sans outre mesure.  
    Infos : https://lascala-paris.fr

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  • En octobre dernier, Rome a été le théâtre d'une tragédie qui a choqué les jeunes et les utilisateurs des médias sociaux : Nicolò Fraticelli, un Tiktokeur de 21 ans, a mis fin à ses jours. Le jeune étudiant, connu pour ses vidéos sur la plateforme, avait récemment partagé son malaise et son sentiment de solitude avec ses abonnés, suscitant à la fois empathie et critique. Nicolò avait osé se montrer vulnérable en déclarant dans l'une de ses vidéos : « je suis une personne seule et triste, qui souffre beaucoup en ce moment. » Malgré sa franchise, son appel à l'aide a été accueilli par des accusations de « victimisation », des remarques qui, selon certains, ont pu peser lourdement sur son état mental. Des milliers de jeunes l'ont suivi et ont été touchés par sa confession, mais d'autres l'ont vigoureusement critiqué, aggravant son sentiment d'isolement.

    Ses funérailles se sont tenues le 19 octobre à l'église San Roberto Bellarmino, dans un climat de tristesse et de réflexion comme le rapporte le média Roma Today. La mort de Nicolò a ouvert un débat crucial sur la solitude des jeunes à l'ère des réseaux sociaux. Beaucoup de ses abonnés se sont rassemblés autour du message qu'il avait laissé, questionnant la capacité des plateformes comme TikTok à servir de support pour des discussions véritablement authentiques sur la santé mentale. Ce drame met en lumière une réalité à laquelle de nombreux jeunes font face : derrière les façades de leurs vies idéalisées se cachent souvent des combats personnels invisibles.

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