Thèmatiques
Articles | Brèves
  • L’Institut Pasteur a publié en janvier les résultats d’une étude prouvant que la mise en place d’une thérapie contre le VIH quatre semaines après l’infection permettrait dans certains cas à l’organisme de contrôler le virus sur le long terme à l’arrêt du traitement, ceci après plusieurs années de trithérapie. Le traitement précoce permettrait aux cellules immunitaires d’acquérir une mémoire efficace contre le VIH pour l’éliminer naturellement après l’arrêt du traitement. Attention, toutes les personnes vivant avec le VIH ne sont pas des « contrôleurs post-traitement », cela ne concerne même qu’une minorité de personnes à priori. Mais les résultats de cette étude permettent, encore une fois, d’insister sur le dépistage précoce en cas de doute ou de prise de risque, et sur le dépistage répété quand on a plusieurs partenaires sexuels dans le mois. Ces résultats seront aussi utiles pour le développement de nouvelles immunothérapies visant les cellules impliquées dans la rémission de l’infection par le VIH.

    Partager:

  • C’est dans les tuyaux depuis bien longtemps à Marseille. La cité phocéenne doit accueillir une Halte Soins Addictions. Pour cela, onze nouveaux lieux en centre-ville ont été proposés, se réjouit Michel Bourrelly. Là où les détracteurs veulent y voir une salle de shoot propice à de la consommation légale de drogues, les soutiens précisent que « ce projet de santé publique (est) plébiscité par les acteurs de terrains, les professionnels du soin et du médico-social » comme le précise Michèle Rubirola, adjointe au maire.  Il faut préciser que ces lieux ne sont pas des salles de shoot mais des « salles de consommation à moindres risques » avec un suivi médical pour permettre aux personnes dans le besoin d’avoir une assistante et un accompagnement.

    Julien Claudé-Pénégry
    Partager:

  • Et c’est la PrEP qui trinque ! Un infectiologue, Ingo Ochlast, vient d’alerter publiquement sur les ruptures de stocks de médicaments qui protègent contre le VIH (Truvada et génériques) et craint que le nombre d’infections reparte à la hausse. On ne sait pas si les pénuries touchent aussi les traitements des personnes qui vivent avec le VIH... En France, nous n’avons pas encore connu de vrais épisodes de rupture de stocks sur ce genre de médicaments, mais dans le doute, pour ceux qui vivent avec le VIH et qui ont la chance de prendre leur traitement 4 jours sur 7, vu qu’il est possible de renouveler son ordonnance tous les 30 jours, cela permet d’avoir à terme une boîte d’avance. Passez-vous l’info... au cas où.

    Partager:

  • Depuis octobre 2023, sur tout le territoire dans les établissements scolaires publics et privés sous contrat, les jeunes étudiant.e.s ont la possibilité de se faire vacciner contre le virus HPV, qui peut provoquer des condylomes (crêtes de coq) et des cancers à la gorge, à l’anus et au vagin ; ces derniers concernant aussi bien les hommes que les femmes pour ce qui est du cancer à la gorge et à l’anus. Hélas, malgré la dangerosité du HPV, seul.e.s 10% des étudiant.e.s de 5ème ont été vaccinés alors que le Ministère de la Santé s’était fixé un objectif raisonnable de 30%. Selon la SFCPCV (une société française spécialisée sur le sujet), « l’organisation administrative de cette campagne de vaccination serait un peu lourde et compliquée ». On peut aussi imaginer que les cours de sensibilisation à l’éducation sexuelle et aux IST ne soient pas correctement assurés partout, voire pas assurés du tout dans certains établissements comme les établissements privés catholiques… Dommage pour ces étudiant.e.s qui ne profitent ainsi pas d’une protection définitive contre le HPV.

    Partager:

  • Le site web l’ADN a consacré récemment une série d’articles sur l’usage de la testostérone. Dans son dossier du 19 janvier dernier, la journaliste Marine Protais évoque le sujet de la prise de testostérone dans la communauté gay. On y apprend que nombreux sont les gays à utiliser ce produit « miracle » permettant de prendre de la masse musculaire et trouver une forme de « puissance ». Elle y explique la mécanique qui s’opère en général dans les salles de gym car, même s’il on va faire de la musculation plusieurs fois par semaine et que l’on finit par avoir un corps athlétique, il y a toujours un phénomène de comparaison avec ceux qui trichent en prenant ce type de produit. D’où un phénomène qui se généralise car chacun veut en prendre pour mettre toutes les chances de son côté pour rester « fuckable » et draguer sur Grindr... Sauf que les stéroïdes ne sont pas sans risques pour la santé, avec des problèmes de peau, la poussée des seins, des troubles du sommeil, une perte de libido, des risques d’accidents cardiovasculaires, des cancers du foie, un vieillissement cérébral prématuré,etc. En général, ces problèmes potentiels ne sont pas ou peu connus des gym-queens. Hier cantonnés au milieu gay et à celui des body-builders, le phénomène concerne aujourd’hui aussi largement les jeunes hétéros qui vont en salle... Le phénomène étant en plein expansion donc, le ministère des Sports préparerait en 2024 un plan de prévention.

    Partager:

  • Excellente nouvelle : le dispositif qui permet aux jeunes de moins de 26 ans d’obtenir gratuitement des préservatifs, sans ordonnance, juste en présentant sa carte Vitale en pharmacie, est un franc succès. A la fin du premier semestre, 15,7 millions de préservatifs pris en charge financièrement par la Sécurité sociale ont été distribués par les pharmacies. Comme quoi, quand les dispositifs sont adaptés aux besoins du public, ça fonctionne ! Auprès des jeunes, l’enjeu est de se protéger contre les infections sexuellement transmissibles (IST), le VIH, et aussi d’éviter les grosses non désirées.

    Partager:

  • La disparition de Lucas qui s’était donné la mort par pendaison le 7 janvier 2023 à la suite d’harcèlement et d’homophobie avait plongé la France dans une vive émotion. La mort de ce jeune homme montrait dans quel état de souffrance des jeunes se trouvent au quotidien face à la violence de propos et à la discrimination dont ils sont victimes. Quelques mois plus tard, nous apprenions avec stupéfaction la relaxe des 4 mineures accusés d’être les responsables du geste désespéré de l’adolescent de 13 ans. Incompréhension de toutes parts face à l’impunité des accusés. Mais c’est sans compter les révélations du journal en ligne Mediapart qui vient d’annoncer que l’enquête administrative au sein de l’Éducation Nationale avec l’interrogatoire du principal du collège pour lever le voile sur les défaillances du système qui a laissé Lucas en arriver au suicide n’aurait jamais été lancée alors que c’est une promesse du gouvernement. Le ministre Gabriel Attal semble botter en touche depuis cette révélation. Que faut-il comprendre face à un tel mutisme de la part des dirigeants politiques. Ce ne sont pas que des actes monsieur Attal que l’on attend, votre irresponsabilité flagrante est une honte. Le cas Lucas n’est pas anecdotique, de nombreux enfants et adultes en arrivent au suicide pour remédier à des situations insoutenables, seules voies de sorties pour retrouver la paix. Il semblerait qu’une fois de plus que les mots ne soient encore que du vent. 

    Julien Claudé-Pénégry
    Partager:

  • Dans cette petite ville voisine de Grenoble, les agressions à l’attention des homosexuels se multiplient depuis quelques temps. Toujours le même site de rencontres en ligne de mire, le fameux Coco qui semble être le traquenard le plus juteux des homophobes en goguette. En effet, bien que l’on en compte actuellement que trois affaires recensées par dépôt de plaintes, c’est bien en réalité d’une demi-douzaine dont il s’agirait. Le processus est toujours le même selon les enquêteurs : une prise de rendez-vous avec un homme gay via l’application, une rencontre avec les agresseurs qui le passent à tabac, lui volent son argent et le menacent avec un couteau en l’insultant de propos à caractère homophobe. Le dernier en date, remontant à début décembre, s’est soldé par l’arrestation de quatre jeunes gens dont un majeur qui a été placé en détention provisoire et trois mineurs sous contrôle judiciaire. L’enquête file la piste de ces détrousseurs qui ont fait de ce site internet un repaire facile pour exprimer une homophobie faite de violente gratuite et traumatisante.

    Julien Claudé-Pénégry
    Partager: