
La surveillance épidémiologique 2024 en France vient d’être publiée par Santé publique France. Les résultats concluent à une stabilité des nouvelles infections au VIH, estimées à 5 100, après une hausse entre 2020 et 2023.
Le nombre de sérologies a atteint 8,5 millions, dont 20% sans ordonnance, avec un doublement du dépistage chez les jeunes après l’élargissement aux IST en septembre 2024. Malgré une forte couverture dans la cascade de soins (94% diagnostiqués, 96% sous traitement, 97% indétectables), l’incidence reste constante. La proportion de découvertes tardives demeure à 43%. La majorité des nouvelles infections concerne des personnes nées à l’étranger.
Concernant les IST bactériennes, les dépistages ont augmenté (+30%) avec 3,7 millions de tests. Les diagnostics de gonorrhée (+35%), Chlamydia (+13%) et syphilis (+12%) ont progressé, notamment chez les jeunes et les femmes. Ces données soulignent l’urgence de renforcer la prévention, notamment en zones ultramarines et Île-de-France.

Parce que la santé sexuelle est l’affaire de tous, L’ENIPSE propose tous les 1er et 3e mardis du mois de 18h à 21h des consultations gratuites et sans rendez-vous au sein du CeGIDD de l’Institut Fournier (5, rue Pierre au Lard, 75004). 
La surveillance épidémiologique 2024 en France vient d’être publiée par Santé publique France. Les résultats concluent à une stabilité des nouvelles infections à VIH, estimées à 5 100, après une hausse entre 2020 et 2023. Le nombre de sérologies a atteint 8,5 millions, dont 20% sans ordonnance, avec un doublement du dépistage chez les jeunes après l'élargissement aux IST en septembre 2024.
À l'occasion de Movember, Ifop* et la marque de sextoys LELO dévoilent une étude révélant l'évolution des pratiques et des représentations autour de la sexualité anale en France. Malgré les tabous persistants, la pratique passive chez les hommes progresse. Réalisée en août 2025 auprès de 2000 Français, plus de la moitié des hommes (52%) ont déjà été pénétrés analement, un chiffre égal à celui des femmes. Pourtant, la pratique reste confrontée à des représentations virilistes : près de 37% des hommes considèrent qu’être passif dans cette pratique nuit à leur masculinité, notamment chez les religieux (51%). La peur de perdre leur image, combinée aux tabous, freine souvent le dépistage du cancer colorectal, car à peine 51% des hommes seraient disposés à consulter pour ce type de dépistage, même parmi ceux ayant expérimenté le sexe anal. La déconstruction des normes de genre, encouragée par les milieux progressistes, favorise une banalisation, où la pratique devient un marqueur de nouvelles formes d’expression identitaire et de liberté sexuelle. Toutefois, cette évolution est influencée par des facteurs sociaux, idéologiques et culturels, révélant un long chemin vers une sexualité plus égalitaire, sans honte ni pression. Et une surveillance sanitaire plus régulière et dénuée de préjugés.
La consommation de 3-MMC est en hausse en Île-de-France, mais beaucoup d’unités contiennent désormais de la NEP, un produit beaucoup plus puissant.
Force est constater qu’au niveau national, les autorités font peu de cas des excès du chemsex. Selon l’étude ERAS 2024, 14 % des HSH déclarent y avoir recours.
Une étude américaine publie ses résultats finaux confirmant l'efficacité de la doxycycline en prophylaxie post-exposition (doxy-PEP) chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) et femmes transgenres. L’essai, multicentrique, montre une réduction de 61 % des IST bactériennes (gonorrhée, chlamydia, syphilis) chez les participants. Sur 592 sujets, ceux sous doxy-PEP ont vu leur risque d’infection diminuer significativement, sans effet secondaire grave ni augmentation notable de la résistance bactérienne.
La Commission européenne a autorisé la commercialisation du Yeytuo, nouveau traitement préventif contre le VIH développé par Gilead. Avec seulement deux injections annuelles, contrairement aux traitements quotidiens, ce mode d’administration pourrait révolutionner la prévention, surtout dans les pays en développement. L’EMA, après un avis favorable en juillet, souligne que cette innovation pourrait renforcer la lutte contre le VIH, qui enregistre chaque année 25 000 nouveaux cas dans l’UE.
Bonne nouvelle. Alors que le laboratoire Gilead a reçu le feu vert des autorités de santé américaine pour la commercialisation d’un nouveau traitement de Prep en format injectable deux fois par an, l’agence européenne du médicament a suivi le mouvement. Cette nouvelle chance d’endiguer les contaminations par le VIH en préventif est à l’étude depuis février. Reste désormais à ce qu’il passe le processus d’évaluation par la Haute Autorité de la Santé qui inclut l’analyse du Service Médical Rendu (SMR) et de l’Amélioration du Service Médical Rendu (ASMR). En fonction de la note attribuée, les négociations sur le prix avec l’industriel vont être engagées. Cela pourrait durer jusqu’à un an ou plus si le prix demandé est jugé excessif. 
L’EFS avait mis en place un fichage des personnes HSH (hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes) de 1983 à 2022, dans le cadre de l’exclusion légale de don du sang, au nom de la lutte contre le sida. Cette mesure ayant été abolie, aucune raison valable ne pouvait justifier la conservation.
Les États-Unis ont donné un coup d’accélérateur dans la lutte contre le VIH en approuvant un traitement préventif innovant, Yeztugo, développé par l’entreprise Gilead. Consistant en deux injections par an, ce traitement pourrait transformer la prophylaxie pré-exposition (PrEP), en facilitant l’adhésion et en offrant une alternative aux pilules quotidiennes. Selon Gilead, la réduction du risque de transmission dépasse 99,9 %, ce qui en fait une avancée majeure, comparable à l’impact des traitements antirétroviraux en 1996. Le PDG de Gilead, Daniel O’Day, précise que Yeztugo s’adresse aux adultes et adolescents pesant au moins 35 kg. Toutefois, le coût reste un défi colossal : environ 24 500 euros, risquant d’entraver l’accès dans les pays moins favorisés. Les experts soulignent que des traitements similaires, comme le lenacapavir, pourraient coûter entre 25 et 46 dollars, rendant leur production beaucoup plus abordable.