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  • La Haute Autorité de santé (HAS) a récemment publié une note très attendue sur la DoxyPEP, un traitement post-exposition qui pourrait transformer la prévention des infections sexuellement transmissibles (IST) bactériennes. Ce traitement, basé sur la doxycycline, a montré une efficacité notable dans plusieurs études internationales, dont les essais DoxyPEP et DOXYVAC, en réduisant les infections à chlamydia et syphilis d'environ 70%. Cependant, la HAS adopte une approche prudente. 

    Elle sélectionne des populations à haut risque pour bénéficier de ce traitement, notamment les hommes ayant des rapports avec des hommes (HSH) et les femmes trans ayant des antécédents d’IST. 

    Ces recommandations visent à freiner l'augmentation alarmante des cas d'IST observée depuis le début des années 2000. Il est crucial de noter que la DoxyPEP n'est pas sans risques. La HAS met en garde contre les dangers d'une antibiothérapie excessive, qui pourrait mener à des résistances, en particulier pour la gonorrhée.

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  • À l'occasion de la 31ᵉ édition du Sidaction, qui s'est déroulé du 21 au 23 mars, un sondage OpinionWay révèle une inquiétante méconnaissance du VIH parmi les jeunes de 15 à 24 ans. 

    Alors que 76% d’entre eux estiment être bien informés, les idées reçues sur la transmission du virus se multiplient. Près de 42% croient à tort que le VIH peut se transmettre par un baiser, et 40 % pensent qu'un vaccin existe déjà. 

    Florence Thune, directrice de Sidaction, souligne une « dégradation des connaissances » exacerbée par la pandémie de Covid-19, qui a éclipsé les campagnes de sensibilisation. 

    Ce manque d’information entraîne des comportements à risque : un jeune sur trois n’utilise pas systématiquement de préservatif avec un partenaire non régulier. 

    La stigmatisation persiste également, avec 20% des jeunes pensant que le VIH ne concerne que les homosexuels.

    Face à cette situation alarmante, Sidaction appelle à renforcer l'éducation sexuelle dès le plus jeune âge, avec l’introduction d’un programme sur le VIH dans les écoles dès septembre.

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  • Sidaction relate qu’en octobre 2024, des chercheurs ont franchi une étape décisive dans la lutte contre le VIH en testant un vaccin innovant. Plus de 40 ans après la découverte du virus, le besoin d’un vaccin demeure crucial, alors que chaque année, plus d’un million de nouvelles infections sont enregistrées à travers le monde. Bien que la prophylaxie pré-exposition (PrEP) offre une protection aux personnes à risque élevé, elle ne touche qu’une minorité de la population. De nombreux individus, ne se sentant pas concernés, n’ont pas accès à ces outils préventifs.

    Le candidat vaccin, développé par l’Institut de recherche vaccinale, adopte une approche novatrice en ciblant les cellules dendritiques, essentielles pour la capture et la présentation des agents pathogènes, comme le VIH, aux cellules immunitaires. Les résultats de l’essai clinique de phase I sont prometteurs, affichant une sécurité et une tolérance satisfaisantes, ainsi qu’une réponse immunitaire persistante.

    La prochaine étape consistera à tester ce vaccin chez des populations à risque. Parallèlement, d’autres recherches se concentrent sur les anticorps neutralisants et l’immunité cellulaire, visant à développer un vaccin plus efficace. Ces avancées apportent un nouvel espoir dans la quête d’une protection durable contre le VIH, laissant entrevoir un avenir où la transmission du virus pourrait être significativement réduite.

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  • Le site Sidaction vient de révéler qu’en octobre 2024, des chercheurs de l’Institut de recherche vaccinale (VRI) ont annoncé les résultats encourageants d’un essai clinique sur un candidat vaccin anti-VIH, le « CD40.HIVRI.Env ». Selon l’agence ANRS-Maladie infectieuses émergentes, ce vaccin a montré une excellente sécurité et une réponse immunitaire robuste. Près de 40 ans après la découverte du VIH, développer un vaccin demeure crucial alors que plus d’un million de nouvelles infections sont recensées chaque année.

    Bien que la prophylaxie pré-exposition (PrEP), un traitement efficace pour les personnes à risque, a été mise en place en 2016, le Pr Yves Lévy souligne qu’environ 40 % des personnes infectées ne se considèrent pas à risque et n’accèdent donc pas à la PrEP. Cela souligne l’urgence de développer un vaccin.

    Les défis restent nombreux : le VIH présente des capacités de mutation exceptionnelles, rendant les anticorps induits par la vaccination rapidement inefficaces. De plus, il attaque directement le système immunitaire. Des approches variées ont été testées, mais aucune n’a atteint le seuil d’efficacité requis pour avoir un impact significatif sur l’épidémie. Comme le candidat-vaccin VRI utilise un anticorps monoclonal couplé à des molécules du VIH, ciblant les cellules dendritiques (des cellules du système immunitaire et sont impliquées dans le déclenchement des réponses immunitaires)pour induire une réponse immunitaire durable. Les résultats d’un essai de phase 1 mené sur 72 volontaires ont montré une bonne tolérance et une réponse immunitaire persistante. La prochaine étape consistera à tester ce vaccin sur une population à risque au Pérou en 2025. D'autres recherches se concentrent sur l’induction d’anticorps neutralisants à large spectre et l'immunité cellulaire, dans l’espoir de créer un vaccin efficace et commercialisable. Malgré les obstacles et la réduction des financements, la recherche sur le VIH continue d’avancer. 

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  • Face à l'augmentation préoccupante des infections sexuellement transmissibles (IST) et à un dépistage encore trop insuffisant, l’Enipse  lance une nouvelle campagne de sensibilisation encourage chacun à agir pour sa santé. Intitulée « sortez la tête du sable et gagnez en sérénité ! », elle interpelle sur l'importance de sortir du déni et de prendre conscience des risques liés aux IST. L'allégorie de l'autruche, qui cache sa tête dans le sable, illustre parfaitement le message : il est temps de faire face à la réalité. Le visuel central de la campagne montre une autruche émergeant du sable, symbole d'une prise de conscience nécessaire. Le slogan engageant « en me dépistant des IST, je gagne en sérénité » met quant à lui en avant le bénéfice personnel d'un dépistage régulier : la tranquillité d'esprit. Les objectifs sont clairs : sensibiliser sur les risques des IST, souvent asymptomatiques, et encourager le dépistage précoce pour éviter des complications. A ceci s’ajoute l'orientation vers les accueils santé du réseau Enipse pour faciliter l'accès au dépistage. Cette campagne vise à toucher un large public, quel que soit le parcours.

    Infos : www.enipse.fr

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  • Le député travailliste Kevin McKenna a bravement annoncé qu'il vit avec le VIH, lors d'un débat à la Chambre des communes à l'occasion de la Semaine nationale de dépistage du VIH, débutée le 10 février. Son témoignage vise à briser la stigmatisation attachée à ce virus. McKenna, élu de Sittingbourne et Sheppey, a évoqué son parcours personnel et professionnel, mentionnant que la crise du sida l'avait poussé à devenir infirmier. Il a rassuré ceux qui hésitent à se faire tester, affirmant que « vous ne transmettrez pas cette maladie lorsque vous êtes traité » et que vivre avec le VIH aujourd'hui est « banal ». Richard Angell, directeur général de la Terrence Higgins Trust, a salué cette initiative comme un pas décisif pour réduire la stigmatisation, rappelant que le VIH est gérable grâce aux traitements modernes.

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  • À la demande du ministère de la Santé, le Conseil National du Sida et des hépatites virales (CNS) et l’ANRS MIE ont sollicité la Haute Autorité de santé (HAS) pour formuler des recommandations sur l’utilisation de la doxycycline en prévention des infections sexuellement transmissibles (IST) bactériennes.

    Cette initiative vise à fournir aux professionnels de santé des recommandations pratiques, afin d'améliorer la prise en charge des patients et d’assurer une cohérence des pratiques sur le territoire. Ces recommandations s’adressent à un large éventail de professionnels : dermatologues, infectiologues, médecins généralistes, gynécologues, et bien d'autres, ainsi qu’aux patients à haut risque de contracter des IST. Les questions essentielles abordées concernent notamment les indications du traitement post-exposition communément appelé DoxyPep.

    Chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) et les femmes trans multipartenaires, mais aussi pour d'autres populations, il faut deux comprimés soit 200 mg à prendre dans les 72 h après l’acte. A ceci s’ajoute la DoxyPrEP où il s’agit ici de prendre l’antibiotique à raison d’un comprimé de 100 mg par jour, tous les jours avant un rapport sexuel non protégé par un préservatif. Cette reconnaissance officielle de l’utilité de la Doxycycline dans le traitement préventif des IST permet de stopper le caractère « sauvage » de la prise de ces antibiotiques en vogue actuellement.

    Ces protocoles viennent compléter l’ensemble d’outils visant à  faire rempart à l’augmentation des IST, notamment leur dépistage trimestriel. 

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  • Dans le cadre d'un partenariat avec Monsieur Ours 2024, SOS Homophobie souhaite recueillir le témoignage de personnes de la communauté LGBTQIA+ ayant subi des discriminations de la part d'autres personnes de la communauté LGBTQIA+. En effet, beaucoup de propos et d'actes discriminants sont reproduits dans notre belle communauté (racisme, classisme, agisme, LGBT+phobies, follophobie, sérophobie,...).

    En visibilisant ces témoignages, l’association souhaite une prise de conscience collective et faire hommage à la diversité de notre communauté.

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  • Santé publique France, l'agence de santé sous la tutelle du ministère de la Santé et de la Prévention, a annoncé le lancement d'une étude expérimentale nommée ESCAL, visant à évaluer l'efficacité de programmes d'aide à la diminution et à l'arrêt de la consommation de cannabis. Cette initiative répond à un besoin croissant d'accompagnement pour les consommateurs souhaitant modifier leurs habitudes. L'étude est destinée aux adultes majeurs qui consomment du cannabis et qui désirent diminuer ou cesser leur consommation.

    Les participants ne doivent pas être « actuellement » pris en charge par une structure de soin, afin d'assurer une évaluation claire des méthodes proposées. Les personnes éligibles seront sélectionnées par un processus de recrutement rigoureux et se verront attribuer de manière aléatoire l'un des différents programmes d'intervention prévus dans l'étude. Chaque groupe bénéficiera d'une approche distincte, ceci permettant de comparer l'efficacité respective de chacun de ces programmes.

    Les résultats de cette recherche pourraient contribuer à l'élaboration de stratégies d'accompagnement adaptées et efficaces pour ceux qui cherchent à réduire ou à arrêter leur consommation. Pour plus d'informations sur l'étude ESCAL et sur les critères de participation, les intéressés sont encouragés à consulter le site de Santé Publique France.

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  • Jouer en aidant une association, c’est ce que propose SOS Homophobie avec un blind test mensuel, dont une partie des bénéfices lui sera remise. Les deux prochaines soirées auront lieu le mercredi 26 février et 19 mars.

    A la Pharmacie-Bistrot Ludique, 202 rue de Créqui, 69003 Lyon.

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  • AIDES hacké

    L'association AIDES a récemment révélé avoir été victime d'une attaque informatique ciblant un serveur sécurisé de partage de fichiers. Cette intrusion, survenue courant janvier, a été précédée par des dysfonctionnements de messagerie, signalés par l'organisation.

    Par voie de communiqué, l'association a tenu  à rassurer ses bénéficiaires et donateurs, affirmant avoir pris des mesures pour limiter les dommages et renforcer la sécurité de ses systèmes.

    Toutefois, elle avertit que cette violation pourrait affecter la sécurité de données personnelles, incluant des informations d'identité, de contact, ainsi que des données bancaires (IBAN) pour ceux ayant réalisé un don ou s'étant inscrits à ses communications.

    Restons vigilant.e.s !

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