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  • Le Spot Beaumarchais donne la parole à toutes les sexualités le 2ème et le 4ème mercredi de chaque mois. A partir de 19h, la soirée est ouverte pour parler librement sur un thème prédéfini. En février et mars : couple(s), 1001 façons de le(s) vivre, mes premiers kiffes, bisexualité, pansexualité et polyamour, ce que GrindR a fait de nous.

    On ajoute le Chemsex club, la soirée pour les personnes qui pratiquent le chemsex, qui vont bien et qui veulent que ça continue comme ça. Chaque semaine, un thème est proposé pour parler de conso, plaisir et de comment réduire les risques, toujours dans la bienveillance et le non-jugement.

    51 boulevard Beaumarchais, 75003 Paris

    instagram.com/lespotbeaumarchais

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  • Depuis plusieurs semaines, la disponibilité de la PrEP en pharmacie est compromise. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a confirmé que cette situation est due à un problème d’approvisionnement en matières premières.

    Actuellement, la demande française repose sur un nombre réduit de fabricants, entraînant des difficultés pour les officines. Bien qu’aucun risque de rupture totale ne soit signalé, les tensions devraient perdurer jusqu’à fin février. Le TRT-5 CHV conseille aux usagers de ne pas faire de stock de comprimés et d’utiliser leurs traitements jusqu’à épuisement. Une semaine avant la fin de leur boîte, il est recommandé d’anticiper le renouvellement en contactant leur pharmacie. En cas d’indisponibilité, il est conseillé de vérifier auprès d’autres pharmacies ou d'hôpitaux locaux.

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  • Depuis leur commercialisation en France fin 2021, Vocabria® et Rekambys®, deux traitements à longue durée d’action à base de cabotégravir et de rilpivirine, transforment la prise en charge des personnes vivant avec le VIH. Ces deux traitements injectables, administrés en association, permettent d’espacer les prises à un intervalle de deux mois tout en maintenant une charge virale indétectable. Initialement, l'Agence nationale de sécurité des produits de santé (ANSM) avait imposé que les trois premières double-injections soient réalisées à l’hôpital, afin d'assurer une surveillance étroite de la tolérance et de l'observance.

    Cependant, en novembre 2024, l'ANSM a décidé de réduire cette exigence d'administration à l’hôpital de la seule première double-injection. Cette décision, fondée sur des retours d'expérience des utilisateurs et des prescripteurs, ainsi que sur des données probantes issues de l’étude européenne « Combine-2 », a pour objectif de rendre le parcours de soins plus accessible et moins contraignant.

    En effet, l’obligation de suivre un schéma d’injections à l'hôpital engendrait des contraintes organisationnelles et des déplacements pénibles pour les patients.

    L’importance de cette modification ne peut être sous-estimée : elle s’inscrit dans une volonté de démocratisation des traitements injectables. En permettant aux patients de recevoir leurs injections en ville après une seule série à l’hôpital, l'ANSM prend en compte non seulement l'efficacité et la tolérance des traitements, mais aussi les préférences des usagers. Le TRT-5 CHV, représentant des usagers, s’est réjoui de cette évolution, qui promet d’améliorer significativement la qualité de vie des personnes concernées.

    Cependant, cette simplification du parcours de soins soulève également des défis. Il est essentiel de renforcer l’offre de soins en ville, notamment en formant des professionnels de santé habilités à administrer ces traitements et en veillant à l'éradication de toute sérophobie potentielle.

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  • Pour ceux.celles qui ne sont pas encore vacciné ou n'ont pas fait leur rappel, Enipse, le Cegidd et le Girofard organisent une campagne de vaccination. Les rendez-vous se font via le QR code, rendez-vous le jeudi 6 février 14h-17h et jeudi 13 mars 14h-17h.

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  • Dans un article récent sur Europe 1, William Molinié a soulevé une controverse en rapportant que les futurs officiers de police devaient plancher sur la lutte contre la haine anti-LGBT lors de leur concours. Selon lui, cette initiative illustre une infiltration de l'esprit « wokiste » au sein de l'administration policière, provoquant le mécontentement de certains agents qui estiment que l'accent est mis sur des enjeux minoritaires au détriment de la sécurité publique globale. Molinié cite des policiers déplorant une « inversion des priorités » face à la montée des trafics qui touchent une majorité.

    En réponse, l'association FLAG! défend cette initiative comme une nécessité face à une hausse des actes anti-LGBT. Elle dénonce les critiques de Molinié comme une mauvaise compréhension terme utilisé et l’invitant à « revoir la définition du « wokisme » dans le dictionnaire et de s'informer davantage ». Par voie d’un communiqué de presse, l’association réaffirme que la formation des policiers est essentielle pour mieux appréhender ces crimes.

    Selon FLAG!, intégrer la lutte contre les discriminations dans la formation des forces de l'ordre permet de renforcer la confiance entre la police et les citoyens, tout en respectant les droits de chacun.

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  • L’usage récréatif du protoxyde d’azote, de plus en plus répandu parmi les jeunes en Europe, suscite une inquiétude croissante parmi les autorités sanitaires.

    Utilisé traditionnellement pour ses propriétés anesthésiques dans le milieu médical ou en cuisine pour les siphons à chantilly, ce gaz est désormais détourné de son usage initial, entraînant des risques graves pour la santé. Selon un rapport de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT), l’inhalation de protoxyde d’azote peut engendrer des lésions du système nerveux et d’autres complications sérieuses. Les dangers liés à sa consommation sont multiples : asphyxie, pertes de connaissance, brûlures dues au froid, et troubles neurologiques.

    Les statistiques sont alarmantes : le nombre d'intoxications a explosé, passant de moins de dix cas signalés avant 2018 à plus de 450 incidents graves en août 2024. De plus, la consommation est fréquente chez les adolescents, avec 5,5 % des élèves de 3ème ayant déjà expérimenté ce produit.

    Aux Pays-Bas, la vente de protoxyde d’azote est interdite depuis le début de l’année 2023. Au Royaume-Uni, le gouvernement a annoncé une interdiction similaire, évoquant les comportements antisociaux liés à son usage. En France, un premier texte a été adopté en mai 2021, interdisant la vente de protoxyde d’azote aux mineurs et dans les débits de boisson. Cependant, l’efficacité de cette loi est remise en question, notamment en raison de la vente en ligne, où les contrôles d’âge sont limités.

    Pour faire face à cette problématique, une nouvelle proposition de loi vise à renforcer ces restrictions par des mesures plus strictes. Cette proposition inclut l’interdiction totale de la vente de protoxyde d’azote aux particuliers, la pénalisation de la détention et de la consommation, et l’inscription du produit sur la liste des stupéfiants.

    Les commerçants seraient tenus d’exiger une preuve d’âge et des circuits de vente réservés aux professionnels de santé et de la gastronomie seraient établis.

    Face à l’essor de ce phénomène, la réponse législative s’impose comme une nécessité urgente pour prévenir les accidents graves et les conséquences dramatiques liées à la consommation de ce gaz.

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  • La Haute Autorité de Santé (HAS) a fermement dénoncé un article du Figaro qui a révélé un document de travail sur les parcours de soins des personnes trans, accusant le média de contribuer à une « panique morale ». Ce communiqué, publié le 13 décembre, appelle au « calme » et à la « sérénité » dans l'élaboration des recommandations concernant la transition de genre.

    Le Figaro a présenté ce document comme des recommandations provisoires, alors que la HAS insiste sur son caractère non définitif, en cours d'examen par un comité de relecture. L’article du Figaro a suscité des inquiétudes en insinuant que la HAS se serait alignée sur les positions des « transactivistes », un terme péjoratif utilisé dans les cercles réactionnaires comme l’explique le Huffington Post.

    Les recommandations définitives sont attendues pour début 2025, mais la polémique autour de leur préparation semble loin d'être apaisée.

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  • Le débat sur la lutte contre le VIH/sida a pris une tournure inquiétante à l’Assemblée nationale. Alors que le député Les Républicains (LR), Xavier Breton, avait proposé de supprimer le groupe d’études dédié sur le sujet, un organe qui a œuvré pendant plus de vingt ans pour sensibiliser et informer les parlementaires sur cette question de santé publique, les voix des élus engagés et des associatifs contre cette proposition a été écoutée. Derrière l’inquiétude que cette initiative a suscitée, on retrouve notamment le député socialiste Arthur Delaporte. Il a été l’ancien vice-président du groupe, et a tout de suite dénoncé cette proposition comme une véritable régression.

    Alors que la France est engagée dans l’objectif de zéro transmission du virus d’ici 2030, qu’il reste encore 800 personnes environ décèdant du sida par an dans notre pays, que 25 000 personnes environ ne connaissent pas leur statut sérologique, que la PrEP peine à se diffuser auprès de l’ensemble de la population, l’éventuelle dissolution de ce groupe aurait pu réduire la mobilisation nécessaire pour atteindre cet objectif. « Nous devons au contraire élargir les compétences de ce groupe à la santé sexuelle », plaide-t-il dans les pages de nos confrères de Têtu. Le groupe d’études a permis d'organiser des auditions, de documenter des problématiques spécifiques et de faire vivre un débat essentiel sur le VIH. Il a également été à l’origine de la loi sur la gratuité du dépistage.

    Force est de constater qu’en exhortant la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, à ne pas céder à cette proposition, Delaporte ainsi que de nombreux parlementaires tels Anne Souyris, Jean-Luc Roméro-Michel et des associations comme Act-Up ou Aides ont fait prendre conscience que le VIH/sida n’a pas disparu, bien au contraire, et qu’il faut continuer le travail. Dans un communiqué de presse officielle, la présidence précise : « lors de sa réunion du 18 décembre 2024, le Bureau de l’Assemblée nationale a acté la création des groupes d’études pour la nouvelle législature (…) En particulier, les membres du bureau ont approuvé, à l’unanimité, le renouvellement du Groupe d’études VIH – Sida. Cette décision unanime témoigne la mobilisation de l’Assemblée nationale pour continuer à faire de la lutte contre cette maladie une priorité. »

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  • Dans une annonce récente, Anne Souyris, sénatrice de Paris, a exprimé sa joie face à l'intégration des centres de santé sexuelle d'approche communautaire dans le droit commun. Cette décision est perçue comme un tournant majeur pour l'accès aux soins en matière de santé sexuelle, en particulier pour les populations les plus vulnérables.

    Les centres de santé sexuelle communautaires jouent un rôle fondamental dans la prévention et le dépistage des infections sexuellement transmissibles (IST), tout en promouvant la santé reproductive. Souyris, ancienne adjointe au Maire de Paris chargée de la santé, a souligné que cette reconnaissance constitue une victoire pour la santé publique, permettant de répondre de manière adaptée aux besoins diversifiés des différentes populations. Ces établissements offrent des services de santé accessibles, sans jugement, dans un cadre inclusif, abordant ainsi des problématiques de précarité et d'exclusion.

    L'intégration de ces centres dans le droit commun témoigne également de l'engagement de l'État à assurer un accès durable à des services de qualité, visant à diminuer le taux de transmission des IST. Cette avancée législative représente un pas significatif dans la politique de santé publique en France, marquant un progrès vers une plus grande justice sociale et une meilleure prise en charge des questions de santé sexuelle. Cela souligne l'importance d'adopter des approches inclusives et adaptées aux besoins spécifiques de chaque individu. Anne Souyris a également appelé à une mobilisation accrue des acteurs de la santé et des collectivités locales. Elle a insisté sur la nécessité d'un soutien financier et politique robuste pour garantir la pérennité de ces structures et sensibiliser davantage le public aux enjeux de la santé sexuelle.

    Le constat est clair : il ne suffit pas de créer ces centres, il est impératif de les soutenir activement et de les faire connaître afin qu'ils puissent pleinement accomplir leur mission.

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  • Les chiffres sont tombés et ils ne sont pas très réjouissants : la PrEP qui est pourtant l’un des outils les plus efficace et primordial dans la lutte contre le VIH n’est adoptée que par 59 326 personnes (au 30 juin 2024). C’est certes un peu plus de 6 500 personnes par rapport à 2023, mais la progression du déploiement de la PrEP sur le territoire français est trop lente pour avoir un impact significatif dans la lutte contre l’épidémie à VIH et atteindre l’objectif zéro contaminations en 2030. Ce chiffre concernant les nouvelles prescriptions baisse ainsi de 8% par rapport au nombre de prescriptions constatées fin juin 2023.

    Quand on regarde les chiffres de plus près, on constate que ce sont désormais les médecins généralistes qui sont les premiers prescripteurs de la PrEP et que le profil des patients est en réalité assez proche de ceux qui ont ou ont eu accès à la PrEP à l’hôpital ou en Cegidd. Cela sous-entend que ce moyen de prévention ne se diffuse pas dans toutes les catégories de la population.

    « En même temps » (comme dirait l’autre), plus on abime le réseau médical et sanitaire (en ne donnant pas les moyens financiers), plus on isole les gens de la prévention et plus on constate l’augmentation des pathologies. Logique. Lamentable mais logique.

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  • Santé publique France a publié le 26 novembre de nouveaux chiffres concernant l’épidémie de sida en France. On y apprend que plusieurs centaines de personnes sont diagnostiquées au stade sida chaque année en France : entre 2012 et 2023, le nombre de cas de sida observé est compris entre 800 et 900 cas par an en moyenne, avec un total estimé à 11 300 cas sur la totalité de la période. On y apprend aussi que 18% se savaient infectés mais n’avaient pas de traitement. Souvent, il s’agit de personnes nées à l'étranger qui sont arrivées en France sans accès aux soins appropriés entre la découverte de séropositivité au VIH et le développement du stade SIDA. Voilà de quoi répondre à ceux qui entendent supprimer l’Aide Médicale d’État (AME)…

    Pour rappel : la mise sous traitement des personnes vivant avec le VIH permet en quelques mois d’obtenir une charge virale indétectable et donc à la fois de rester en bonne santé et de ne plus transmettre le virus. D’où l’intérêt de se faire dépister, de suivre un traitement… et de maintenir les dispositifs qu’il faudrait au contraire soutenir plus, comme l’AME.

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