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  • Aux côtés d’autres termes nouveaux, le pronom personnel neutre de genre « iel » est entré en 2021 dans le dictionnaire Le Petit Robert en ligne.

    « Iel » et « iels », contraction de « il » et « elle », est un « pronom personnel sujet de la troisième personne du singulier et du pluriel, employé pour évoquer une personne quel que soit son genre. On écrit aussi “ielle” ou “ielles” ». Ce terme permet d’inclure les personnes qui rejettent la binarité de genre et se veut un équivalent au « they/them » neutre de l’anglais.

    « On a constaté que ce mot prenait de l’ampleur et nous l’avons intégré », précise Marie-Hélène Drivaud, lexicographe au Robert. « Tous nos dictionnaires sont inclusifs depuis plusieurs années ».

    Ce nouveau terme est soumis à une période probatoire, mais devrait apparaître sur la version imprimée du dictionnaire pour l’édition de 2022. Le Robert a justifié son choix, assurant que la langue française « ne doit stigmatiser personne  ».

    Passons sur l’avis du ministre de l’Education nationale, pour qui « L’écriture inclusive n’est pas l’avenir de la langue française », cette introduction permet de faire exister le genre neutre. La question ne se pose pas pour des langues comme l’allemand, puisque le neutre existe. Rappelons aussi que le latin, une des langues d’origine du français, possède ce genre. En revanche, il sera plus difficile de décliner iel. Quid de ceux/celles, lequel/laquelle, etc ? C’est bien l’usage qui fait évoluer une langue, à voir si ce pronom passera l’épreuve du temps…

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  • Le Red and White a été tagué dans la nuit du samedi 21 novembre, ainsi que le siège de l’association pour les droits LGBTQIA+ Flash our true colors. Un adolescent de 15 ans, inconnu de la justice a reconnu les faits lors de sa garde à vue. Il serait en lien via les réseaux sociaux avec des groupes homophobes.

    « La peine se mélange à la colère, mais... nous ne reculerons jamais, nous ne cesserons d’Être et jamais nous ne nous tairons. Ensemble continuons notre combat pour la tolérance et le vivre ensemble », a déclaré sur Facebook Victor Caron, le patron du bar.

    Selon Flash our true colors, « Ça faisait longtemps qu’un acte aussi visible n’était pas arrivé, mais je peux vous dire qu’à l’association, il nous arrive très régulièrement des témoignages d’incidents homophobes ». Soutenu par la mairie, des commerçants et associations, le patron a laissé les tags 2 semaines en signe de protestation.

    L’auteur des faits sera notamment poursuivi pour provocation publique et directe à la commission d’un crime ou délit, provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l’orientation sexuelle. Il comparaîtra devant le tribunal pour enfants.

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  • Les autorités russes ont classé LGBT-Set, la principale organisation de défense des droits des personnes
    LGBTI+ « agent de l’étranger », un qualificatif controversé et infamant qui devrait compliquer son travail.

    LGBT-Set fournit, selon son site internet, une assistance juridique et psychologique aux personnes LGBTI+ et à leurs familles. Elle mène également des campagnes de sensibilisation et recueille des informations sur les discriminations liées à l’orientation sexuelle en Russie.

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  • La ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa a annoncé que les formulaires d’état civil vont être modifiés pour permettre d’inclure les familles homoparentales à partir de mars 2022. Concrètement, les formulaires papiers et web nécessaires pour toute demande de papiers d’identité ne vont plus porter automatiquement la mention père et mère. Cette adaptation à la réalité était revendiquée depuis des années par plusieurs associations. Les deux parents n’auront plus désormais qu’à cocher chacun « père » ou « mère ». Selon le président de l’Association des Familles Homoparentales, « ce n’est pas au citoyen de s’adapter à l’administration pour tenter de rentrer dans des cases, c’est au service public de s’adapter  ».

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  • 20 ans après sa création, le plus grand succès de tous les temps de Broadway s’empare de Paris avec la comédie musicale Les Producteurs, le succès de Mel Brooks mis en scène par le génie du théâtre français Alexis Michalik.

    Pour ceux qui seraient passés à côté du pitch du film éponyme sorti en 1968 et oscarié l’année suivante, puis qui s’est retrouvé sur les planches en 2001 en format musical pour ne plus en bouger pendant 6 ans d’affilée, on refait un point. L’histoire, osée et complètement délirante, met en scène un producteur de Broadway en faillite, Max Bialystock, se faisant gigolo pour soutirer de l’argent auprès de vieilles dames octogénaires fortunées, et un timide et névrosé comptable, Léo Bloom. Persuadés de pouvoir s’enrichir avec les assurances d’un spectacle conçu pour être un flop, les deux comparses s’associent pour monter la plus nulle des comédies musicales, écrite par un ancien nazi, intitulée Des fleurs pour Hitler, Adolf et Eva dans un gai vaudeville à Berchtesgaden et en recrutant le plus ringard des metteurs en scène. Les choses se compliquent pour les deux producteurs lorsque le flop annoncé se révèle inopinément un succès... Insolent, pétillant, irrévérencieux, absurde, burlesque et loufoque, c’est le somptueux Théâtre de Paris qui accueille la comédie musicale la plus primée de tous les temps. A ne rater à aucun prétexte. 

    Réservation ici

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  • Dans le cadre de la campagne de décembre de Santé publique France « vivre avec le VIH, c’est d’abord vivre ! » , nous avons eu l’idée de proposer une gazette : un quatre-pages au format journal. Vous y trouverez un dossier, des extraits de témoignages, des focus infos, des ressources,… la gazette Sexosafe est massivement diffusée partout en France par l’Enipse. Nous avons pour cela imprimé 15 000 exemplaires. 

    La gazette Sexosafe est gratuite et disponible dans tous vos établissements habituels. 

    Bonne lecture !

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  • Le gouvernement fédéral belge va supprimer de ses cartes d’identité les mentions de sexe féminin et masculin, considérées comme inconstitutionnelles en Belgique, dans un effort de lutte contre les inégalités de genre. Il avait un temps considéré la mention d’un genre avec le signe X pour les personnes ne se reconnaissant pas dans les choix masculin et féminin. Mais selon une professeure de droit, cette option contribuerait à assigner encore les personnes à une catégorie, un troisième genre qui constituerait une nouvelle forme de stigmatisation. La solution la plus simple est parfois la plus ardue à trouver : plus de genre mentionné, donc plus de problème !

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  • Être une personne vivant avec le VIH expose souvent à subir d’autrui, et même parfois de proches (ami.es, collègues de travail, membres de la famille, partenaires sexuels voire conjoint) des discriminations au quotidien - jugement, méfiance, frein à l’emploi et à l’accès aux soins, etc. - rassemblées le plus souvent sous le terme de sérophobie. La sérophobie, et ses différents modes d’expression, traduit de la part de celui ou celle qui la pratique une peur irrationnelle du VIH et de ses modes de transmission, une angoisse souvent due à une méconnaissance du fonctionnement du VIH, des progrès thérapeutiques et du quotidien des personnes vivant avec le VIH. La sérophobie peut ainsi s’exprimer de différentes manières, elle peut être institutionnelle (une banque refusant d’accorder un crédit par exemple), médicale (certains professionnels de santé rechignent à soigner les patients vivant avec le VIH) ou communautaire (subir des réflexions négatives, insultes ou rejets sur les applis de rencontre lors de l’annonce de sa séropositivité). Des discriminations qui persistent aujourd’hui, blessent profondément les personnes vivant avec le VIH et peuvent avoir des effets secondaires sur leur santé physique et morale. Il est nécessaire de rappeler que la sérophobie est considérée au niveau de la loi comme une discrimination. Toute victime de sérophobie est donc en droit d’aller porter plainte au commissariat ou à la gendarmerie. Si vous êtes victime de sérophobie sur votre lieu de travail, il est conseillé de le signaler aux ressources humaines, à l’Inspection du travail ou de saisir les Prud’hommes. Des associations de lutte contre le VIH peuvent vous conseiller et vous accompagner dans ces démarches juridiques comme vous permettre d’échanger et de partager l’expérience de personnes vivant avec le VIH qui elles aussi ont souffert de sérophobie.

     
     
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  • Dans un lieu improbable situé du côté du Père Lachaise, comme une adresse qu’on se refile sous le manteau, est né la cabaret Le Secret. Habillé d’un parquet de bal, d’alcôves et de boudoirs, les artistes s’emparent de ces espaces pour y faire spectacle, lecture ou performance. À chaque rendez-vous, ce cabaret artistique se réinvente mais une seule condition pour le public : laisser son appareil photo ou téléphone portable au vestiaire. Chacun est libre de partager ensemble ou à sa manière cette traversée ponctuée de chansons, d’effeuillages, de théâtre, de danse, d’acrobaties, de rires tragiques, de drames poétiques, d’éclats de joyeuseté, de ravissement communicatif... Les loges sont au cœur du public, et subtilement les artistes s’arrangent pour que le public se rencontre... Une belle découverte.

    Une fois par mois au Truc du Père Lachaise, 17 rue Fernand Léger, 75020 Paris.

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  • Déconstruire les masculinités, c’est le crédo de la nouvelle saison de la Société Communautaire des Effeuilleurs Parisiens, une joyeuse bande d’artistes (3 hommes, 3 femmes) qui aime toucher là où ça fait « trop » mâle. Ce cabaret met en pièces un vendredi par mois au Café de Paris, dans une succession de numéros pailletés où l’effeuillage est autant physique que comportemental autour des stéréotypes de genre. Tout dans une douceur et bienveillance acidulées, iels règlent leurs comptes en bonne et due forme, le tout servi par des punchlines, saupoudrés de mise en situation explicites, de chants revisités, de blagues  tonitruantes. Ici, les travers du patriarcat n’ont pas une seconde le dessus. Observés, comptabilisés, analysés, décortiqués, étripés, ils en prennent pour leur grade. Enjoué et vivifiant, la SCEP écharpe les masculinités en livrant une belle leçon de savoir vivre. Qui s’y frotte, s’y pique.

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