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  • Jeudi, une cour d’appel aux États-Unis a confirmé une décision contraignant l’administration Trump à réintroduire les passeports avec le genre “X” pour les personnes transgenres, intersexes non-binaires ou tout autre genre ne correspondant pas au genre assigné à la naissance.

    Nouvelle déconvenue judiciaire pour Donald Trump. Jeudi, une cour d’appel américaine a confirmé qu’il n’était pas légal de restreindre la délivrance de passeports aux seules mentions “masculin” et “féminin”.

    Le 20 janvier, jour de son investiture, Trump a signé un décret LGBTphobe limitant officiellement la reconnaissance des deux seuls genres « traditionnels » alors que les passeports avec la mention « X » étaient délivrés depuis 2021. Le département d’État avait aussitôt cessé de délivrer des passeports incluant la mention “X”.

    En juin dernier, une juge avait ordonné en première instance la reprise de leur délivrance, estimant que cette interdiction portait atteinte aux droits des personnes transgenres,intersexe et non-binaires. La cour d’appel vient de confirmer cette décision, rejetant la demande du gouvernement d’annuler le jugement de première instance et pointant les “préjudices immédiats et irréparables” pour les personnes concernées.

    C’est une victoire des personnes LGBTQ+ contre Trump et les réactionnaires américains. 

    Photo : © Shutterstock

    Franck Desbordes
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  • Le Pédé

    Un homme, blanc, cisgenre, troubadour en pleine rue raconte les luttes qui ont fait l’histoire de la culture LGBTQ+ du 20ème siècle. Ce spectacle de rue novateur redonne vie aux pionnier.es de la lutte grâce aux élucubrations de Brice Lagenèbre, Tantôt Soeur de la Perpétuelle Indulgence, tantôt dancing queen ou encore membre du FHAR, il traverse le temps à travers une marche, qui s’apparente à celle des fiertés. Reprenant l’insulte "commune" dans le titre de cette oeuvre (« le Pédé »), il se l’approprie pour revendiquer haut et fort en plein espace public

     Les prochaines dates, notamment à Nantes, Toulouse, Bayonne et Le Mans : https://www.collectifjeaninemachine.com/about-1-1

    Bruno De
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  • Elle revient ! La crise de la cinquantaine a envahi ce personnage marseillais haut en couleur : son mari s’est barré avec une jeunette, son fils lui annonce qu’elle va être grand-mère. Avec ses expressions typiques du quartier du Panier, Thierry Wilson donne corps à ce personnage queer mais pas trop dans une « méno-parade » avé l’acceng !

    Du 21 septembre au 4 janvier à la Comédie Bastille, 5 rue Nicolas Appert, 75011 Paris.

    https://comedie-bastille-billetterie.tickandlive.com

    Bruno De
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  • Nice: Summer body

    La galerie Macadam Arts (Le Cannet, près de Cannes), accueille jusqu’à fin septembre 2025 cette exposition de photographe Fred Goudon. Elle rassemble une sélection d’œuvres emblématiques qui ont marqué un tournant décisif dans sa carrière. Ces clichés, devenus incontournables, sont ceux qui ont notamment ouvert la voie à la réalisation des célèbres "Dieux du Stade" ainsi que des calendriers de pompiers qui ont fait sa renommée internationale. La galerie propose un espace intimiste et élégant pour découvrir ou redécouvrir son regard unique sur le corps masculin et l’esthétique estivale. Le photographe est présent du mercredi au dimanche soir, de 20h à 23h, pour rencontrer le public et échanger autour de son travail.

    Galerie Macadam Arts, 486 rue Saint-Sauveur, 06110 Le Cannet.

    https://www.instagram.com/macadamartsgalerie

    Bruno De
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  • C'est l’âme du gay Paris qui s’éteint un peu plus avec l’annonce de la fermeture du plus ancien bar gay de la capitale existant. Après plus de 40 ans de bons et loyaux services, le Café Moustache n’accueillera plus ses client.es près de la Gare de l’Est. Son zinc a vu passer plusieurs générations refaire le monde. Bon vent Francisco !

    Bruno De
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  • Le 1er septembre, jour de la rentrée, Caroline Grandjean, 42 ans, s’est donnée la mort dans le Cantal, victime d’insultes et menaces homophobes qui avaient duré plusieurs années.

    Sombre jour. Le suicide dramatique de Caroline Grandjean, directrice d’école à Moussages dans le Cantal, choque la communauté éducative. Depuis 2023, elle subissait régulièrement des insultes lesbophobes, notamment des tags comme « sale gouine » ou « gouine = pédophile » sur les murs de l'école qu'elle dirigeait, ainsi que des menaces graves, explique nos confères de Franceinfo. Les victimes de harcèlement homophobe, notamment dans le milieu scolaire, dénoncent un manque de soutien institutionnel. L’association des directeurs, S2DE, souligne dans Le Parisien que l’Éducation nationale n’a pas protégé Caroline, qui a été aussi confrontée à un manque de soutien local, la mairie et certains collègues étant peu impliqués. La cellule d’écoute mise en place n’a pas permis de réparer une blessure devenue insupportable.

    Ce décès rappelle l’importance d’une vigilance accrue face aux discriminations homophobes, encore trop souvent ignorées malgré nombreux dépôts de plaintes. 

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Le mythique club gay berlinois SchwuZ en grande difficulté financière. Fondé en 1977, le SchwuZ, symbole de l’histoire LGBTQ+ à Berlin, est aujourd’hui en danger. En déclarant son insolvabilité, le club, le plus ancien d’Allemagne, lance un appel aux soutiens pour éviter la fermeture. Avec un déficit mensuel estimé entre 30 000 et 60 000€, il n’a plus que quelques mois pour renverser la tendance. 
    La pandémie, la hausse des coûts et la disparition des rencontres traditionnelles ont fragilisé l’établissement. Après 33 licenciements en mai dernier, seuls 3 000€ ont été récoltés sur 150 000 espérés en crowdfunding. La direction insiste : « ce n’est pas fini » et invite la communauté à venir danser, soutenir et partager l’histoire du lieu. Un symbole de résistance et d’art queer qui pourrait bientôt disparaître.

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Après Un cœur en Herbe et À Partir D’un SMS, Silas Van Asche présente À partir d’un rien, sa nouvelle création. Yohann Lavéant et Nicolas Bouyre incarnent Mathieu et Jonas, qui s’aiment puis se quittent, sans se dire adieu. La pièce se déroule dans une chambre vide, autour d’un lit sans passion, où ils rejouent leur histoire : premiers moments, maladresses, rires, blessures silencieuses. Entre tendresse, sarcasme et vérités coupantes, la pièce explore comment, à partir de presque rien, tout peut s’effondrer, et l’usure du quotidien remettre en question leur amour. 
    Jouée à partir du 31 octobre au théâtre Clavel, la compagnie a lancé une campagne de soutien sur HelloAsso, offrant en échange le choix de la date de représentation.
    Infos : https://www.helloasso.com/associations/a-partir-d-une-compagnie/evenements/a-partir-d-un-rien

    Julien Claudé-Pénégry
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  • Dans l’enquête sur les quatre corps découverts en août dans la Seine, l’hypothèse d’un tueur en série mû par des convictions homophobes est désormais considérée avec sérieux par les enquêteurs, selon Stop Homophobie.

    les victimes ont été découvertes dans une zone connue de rencontres entre hommes. Face à ces éléments, l’association va se constituer partie civile et lance un appel à témoin. « Si le mobile n’est pas encore établi, plusieurs sources proches du dossier évoquent l’hostilité de l’accusé à l’encontre de l’homosexualité, dans un contexte marqué par un discours religieux rigoriste » indique son avocat.

    Même en restant dans le domaine de l’hypothèse, nous vous rappelons quelques conseils, si toutefois vous souhaitez vous aventurer dans des lieux de cruising extérieurs :
    - prévenir un proche avant de s’y rendre
    - se munir d’un sifflet
    - prendre sur soi une copie de sa pièce d’identité et non l’original ainsi que quelques euros (pas de carte bancaire).
    Enfin, sachez que le port d’arme, même un couteau ou une bombe lacrymogène peuvent vous peuvent vous rendre hors la loi. 

    Bruno De
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  • Victoire pour les personnes transgenres et non-binaires : la SNCF n’a désormais plus le droit de rendre obligatoire la mention « monsieur » ou « madame ».

    Cette obligation concerne désormais toutes les démarches et documents commerciaux de la SNCF, mais aussi les mentions sur les billets et cartes de réduction. Après avoir consulté la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE), le Conseil d’État a jugé que le site internet SNCF Connect ne pouvait pas imposer à ses clients de communiquer leur civilité.
    L’organisme avait été saisi par l’association Mousse en 2021 et la CJUE avait publié un arrêt allant dans ce sens en mars 2025.
    Deux arguments ont motivé la décision :
    le fait de connaître la civilité des client·es n’est pas indispensable à l’exécution du contrat entre l’usager et l’entreprise,
    la mention de civilité n’est pas nécessaire à la personnalisation de la communication commerciale.
    Ainsi, la mention de civilité devient facultative pour la SNCF, qui a en outre été condamnée à verser 3000€ à l’association pour non-respect du RGPD (règlement Général sur la Protection des Données).
    Cette première victoire ouvre une brèche et pourrait faire jurisprudence plus largement dans la société.
    Décision du conseil d’Etat ici.

    Bruno De
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