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  • Le 25 mars, la Cour d'appel de Trinité et Tobago a recriminalisé les relations sexuelles consensuelles entre personnes de même sexe, renversant ainsi un jugement de 2018 qui les avait déclarées inconstitutionnelles. Cette décision fait suite à un appel du gouvernement, frustrant les espoirs d’une communauté LGBTQ+ déjà marginalisée. Jason Jones, militant LGBTQ+ ayant initié le recours en justice en 2017, a exprimé son indignation : « ce jugement régressif m’a transformé en criminel aux yeux de la loi », dans les pages du Wahsington. Alors que plusieurs pays de la région, tels qu’Antigua-et-Barbuda et Saint-Kitts-et-Nevis, ont récemment abrogé des lois similaires, Trinité et Tobago semble faire marche arrière, plaçant la communauté LGBTQ+ sous une menace accrue. 

    La décision a suscité des réactions internationales, notamment de la Com-mission interaméricaine des droits de l'homme, qui a appelé à la réforme des lois coloniales discriminatoires. 

    Jason Jones a annoncé son intention de faire appel auprès du Conseil privé, espérant que les tribunaux britanniques mettront fin à ces lois héritées du colonialisme. 

    La lutte pour les droits des LGBTQ+ à Trinité et Tobago est loin d’être terminée. 

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  • Ce n’est pas une faute de frappe mais bien une soirée conjointe des collectifs Dure Vie et Bonjour Bonsoir qui font du bien à nos soirées. Avec les beaux jours, on profitera de la Seine en mode afterwork/clubbing le 25 avril : embarquement à 19h, croisière pour s’émerveiller des joyaux de Paris sur des sons disco, funk, soul et house, puis retour à quai pour s’amuser jusqu’au petit matin. Comme on pense aussi à votre portefeuille, les prix sont tout petits, à noter dans ces temps où certaines soirées semblent seulement accessibles à Rotschild ou Rockfeller !).

    Péniche River’s King, 4 quai Saint Bernard, 75005 Paris. Réservation ici.

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  • Le Musée Maillol accueille l'exposition Robert Doisneau, Instants Donnés, marquant le retour tant attendu des œuvres du photographe dans Paris intra-muros. Avec plus de 400 clichés soigneusement sélectionnés parmi une collection de 450 000, l'exposition nous plonge dans l'univers unique de Doisneau, où le quotidien se mêle à la poésie.

    Du 17 avril au 12 octobre, cette rétrospective explore des thèmes variés : l'enfance, les artistes, les bistrots et même la dureté de la vie en banlieue. « Partant du réel le plus quotidien, Doisneau nous entraîne dans sa vision du monde », explique Annette Doisneau, l'une des commissaires de l'exposition. Cette immersion se fait à travers une richesse exceptionnelle d'objets personnels et d'œuvres publicitaires souvent méconnues, révélant un Doisneau loin de la nostalgie, mais ancré dans un présent tourné vers l'avenir. Le regard de Doisneau, à la fois rêveur et réaliste, saisit la beauté du monde tel qu’il est. « C'est peut-être à la rencontre de nous-mêmes que nous entraînent ces photographies », souligne Francine Deroudille, co-commissaire. En oscillant entre légèreté et gravité, l'exposition invite chaque visiteur à apprécier la mélancolie et la joie de vivre qui émanent des images, devenues universelles. Cette exposition, conçue par un comité associant Tempora et l’Atelier Doisneau, offre une expérience immersive et touchante, célébrant le génie d'un photographe qui, par son art, nous rappelle la beauté des instants donnés.

    Infos et billetterie : museemaillol.com

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  • Le 7 mars dernier, Lauren Price a triomphé au Royal Albert Hall de Londres en battant la légendaire Natasha Jonas. À 30 ans, cette boxeuse galloise a remporté les dix rounds, s'adjugeant ainsi trois des quatre ceintures les plus prestigieuses des poids mi-moyens, dont celles de la WBA, WBC et IBF. « Je savais que Natasha allait démarrer en force, alors j’ai utilisé mes angles et ma rapidité pour la contrer », a-t-elle déclaré, soulignant sa maîtrise technique et sa stratégie impeccable.

    La victoire de Price est d'autant plus symbolique qu'elle s'inscrit lors d'une soirée dédiée aux femmes, à la veille de la Journée internationale des droits des femmes. Figure inspirante pour la communauté LGBTQ+, elle est en relation avec Karriss Artingstall, médaillée olympique. Lauren redéfinit les normes et ouvre la voie pour l’avenir de la boxe féminine.

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  • Le ministre de l’Intérieur, Bernard Quintin (MR), a annoncé que la Belgique proposera deux types de cartes d'identité, permettant aux personnes non binaires de supprimer la mention de genre sur leur document. Toutefois, cette avancée est jugée insuffisante par l’Institut pour l’égalité entre les femmes et les hommes (IEFH). Selon sa directrice, Liesbet Stevens, « dans la pratique, cela ne change pas grand-chose pour elles ». En effet, le numéro de registre national, qui inclut des éléments genrés, continuera de trahir le sexe de la personne. Stevens souligne que les individus seront toujours « catalogués comme hommes ou femmes par le biais de systèmes sous-jacents, comme l’acte de naissance ». 

    En 2019, la Cour constitutionnelle avait déjà abrogé l'obligation de choisir entre « M » ou « F » sur l'acte de naissance, considérant cette exigence contraire au principe d’égalité. Pourtant, le gouvernement ne prévoit pas d'option pour une troisième catégorie, laissant un flou persistant autour de l’identité non binaire en Belgique.

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  • La ville sera le théâtre de la 8ème édition du festival normand du cinéma LGBTQIA+ du 24 au 26 avril. Au programme : 8 séances en avant-première ou en exclusivité, des rencontres avec les équipes de films et des associations. L’année 2025 met davantage en avant la question de la transidentité. Comme chaque année, le public pourra voter à chaque séance pour élire son film préféré. À l’issue du festival, le “Prix du Public” sera remis. Les documentaires et courts métrages font également leur retour. Cinéma Omnia, 28 rue de la République.

    www.facebook.com/CineFriendly

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  • Décidément, le théâtre de l’Atelier propose une programmation pointue et recherchée. Après les deux pièces de Jean-Luc Lagarce, la salle se met au cabaret théâtral. Valérie Lesort, artiste primée aux Molières pour son univers visuel unique, s’empare de l’œuvre du dramaturge israélien Hanokh Levin, Que d'espoir !, maître de la satire.

    Dans une mise en scène riche en inventivité plastique, faite de transformations à vue, se déploie une galerie de personnages démesurés et tendres, en proie à leurs angoisses existentielles. Drôle et philosophique, ce ballet d’identités ponctué de chansons de l’auteur réinterprétées en live par Charly Voodoo (du Cabaret Madame Arthur) promet de transcender les codes du cabaret traditionnel. A partir du 24 avril.

    1 place Charles Dullin, 75018 Paris.

    www.theatre-atelier.com

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  • Le monde du cinéma et de la télévision est en deuil avec le décès de Richard Chamberlain, survenu le 29 mars 2025, deux jours avant de fêter ses 91 ans. Célèbre pour son rôle emblématique dans la série Dr. Kildare dans les années 60, qui l’a fait connaître et en Père Ralph de Bricassart dans Les oiseaux se cachent pour mourir en 1983, Chamberlain, le beau blond au physique de surfeur a marqué plusieurs générations par son charisme et son talent. Sa carrière s'est étendue sur plus de cinq décennies, incluant des succès au théâtre et au cinéma.

    Cependant, c'est son coming out tardif en 2003, à l’âge de 68 ans, qui a retenu l'attention des médias. Dans son livre Shattered Love, il a révélé être homosexuel, un aspect de sa vie qu'il avait longtemps caché en raison des pressions sociétales sur les célébrités. Cette annonce a été accueillie avec un mélange de soutien et de surprise, rappelant à quel point la culture du secret persistait dans l'industrie du divertissement.

    Chamberlain a souvent exprimé son regret de ne pas avoir pu vivre ouvertement plus tôt, une réalité qui résonne encore aujourd'hui dans la lutte pour les droits LGBTQ+. Son héritage ne se limite pas à ses rôles mémorables, mais s'étend également à sa contribution à la visibilité et à l'acceptation des personnes queer dans le milieu artistique. Richard Chamberlain restera dans les mémoires non seulement pour ses performances, mais aussi pour son courage à être lui-même, inspirant des générations à vivre authentiquement.

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  • « Je reçois des menaces de mort chaque jour », confie Joshua Cavallo, premier footballeur professionnel en activité à avoir révélé son homosexualité. Quatre ans après son coming-out, l’Australien de 25 ans dresse un constat amer sur l’état du football dans un podcast du syndicat FIFPRO. Malgré son espoir de briser les tabous, Cavallo fait face à un environnement où l’homophobie persiste. « Je veux juste jouer au football comme n’importe qui », déplore-t-il.

    Dans un sport marqué par le machisme, nombreux sont ceux qui craignent les répercussions de leur sexualité. « Faire son coming-out attire une attention énorme et crée une pression difficile à gérer », ajoute-t-il.  Bien que des avancées soient observées, avec des joueurs comme Jake Daniels et Jakub Jankto suivant son exemple, la culture du football reste lente à évoluer. Engagé pour un sport inclusif, Cavallo a récemment demandé son partenaire en mariage sur le terrain de son club, un acte fort face à l’homophobie persistante. Pour lui, le combat continue : « j’espère qu’un jour, être soi-même ne sera plus un défi sur un terrain de football. »

    Crédit photo Wikimedia.org/James Hazard

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  • À Budapest, la colère gronde. Des milliers de manifestants se sont rassemblés mardi 1er avril soir pour dénoncer une nouvelle loi adoptée par le gouvernement du Premier ministre Viktor Orban, visant à interdire la marche annuelle des fiertés homosexuelles, la Budapest Pride. Cette législation, qui se réclame d'une prétendue « protection de l’enfance », permet aux autorités d'imposer des amendes aux organisateurs et participants, tout en utilisant des outils de reconnaissance faciale pour identifier les contrevenants. Brandissant des drapeaux hongrois et arc-en-ciel, les manifestants ont exprimé leur outrage. Dans le quotidien suisse Le Temps, Emese, une psychologue de 26 ans déclare « nous défendons la liberté de réunion ». Akos Hadhazy, parlementaire indépendant et organisateur, a qualifié la loi de « techno-fasciste », s'inspirant de régimes autoritaires comme ceux de Chine et de Russie. Cette mesure n'est pas isolée; elle s'inscrit dans une série d'initiatives restrictives envers la communauté LGBTQ+ en Hongrie. Les protestations, qui ont déjà conduit à des blocages de routes, devraient se poursuivre jusqu'à l'abrogation de la loi. La 30e édition de la Budapest Pride est prévue pour le 28 juin, malgré les menaces pesant sur l'événement.

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