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  • Lundi 17 mars, l’histoire du football a pris un tournant significatif avec l'arbitrage de Sapir Berman, 30 ans, lors du match de qualification à l'Euro féminin U17 entre l'Irlande du Nord et le Monténégro à Belfast. Selon l'UEFA, il s'agit d'une première pour un match international. Un essai réussi qui s’est confirmé par un second arbitrage le samedi. Annonçant sa transition en 2021, l’israélienne parmi les meilleurs de sa génération exprime une « immense fierté » d'être au sifflet comme le précise nos confrères de 20 Minutes.  « C’est surtout l’occasion de continuer à faire ce que j’aime, dans le monde qui m’a façonné », a-t-elle déclaré à L’AFP. À travers cette expérience, elle souhaite transmettre un message fort : « chaque rêve est possible ».

    Dans un contexte où les droits des personnes LGBTQ+ sont menacés, notamment aux États-Unis, la visibilité de Sapir Berman est cruciale. Elle souligne : « quand des jeunes joueuses voient de la diversité sur le terrain, ça aide à rendre l’inclusion normale. » 

    Cette avancée intervient alors que la communauté LGBTQ+ fait face à des défis dans le sport, notamment des débats sur la participation des athlètes transgenres. Pour Berman, cette première est une étape vers une plus grande acceptation. 

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  • Les autorités autrichiennes ont arrêté 15 personnes soupçonnées d'agressions violentes ciblant des individus en raison de leur orientation sexuelle. Ces arrestations interviennent sur fond d'une hausse alarmante des violences contre la communauté LGBT+ en Europe. Les suspects, âgés de 14 à 26 ans et de nationalités diverses, auraient utilisé de faux profils sur des sites de rencontre pour attirer leurs victimes. « En réalité, ces crimes de plus en plus brutaux étaient dirigés contre la communauté homosexuelle », a déclaré la police de Styrie, soulignant qu'un climat de haine se développait. 

    Les agresseurs, qui opéraient souvent masqués, auraient mené au moins 17 attaques, allant jusqu'à des tentatives de meurtre. Les victimes, humiliées et filmées, ont vu leurs vidéos diffusées sur internet. La police a mobilisé plus de 400 agents pour perquisitionner 23 lieux, saisissant des armes et des souvenirs nazis.

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  • La Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM) et cinq de ses branches sont sous le feu des projecteurs judiciaires pour avoir refusé de prendre en charge des parcours de transition de genre. Le tribunal judiciaire de Bobigny a ouvert les audiences le 10 mars, marquant le début d'une série de neuf procès inédits initiés par des personnes trans. Dans le quotidien Le Parisien et sur le site de France Info, les témoignages se recoupent. Ces recours soulignent des refus jugés « abusifs et mal fondés ». la CPAM ayant acté ses rejets par faute « raisons médicales suffisantes ». 

    En 2022, un homme trans du Bas-Rhin a demandé la prise en charge de soins chirurgicaux, mais sa demande a été partiellement rejetée. Son avocate, Laura Gandonou, a déclaré : « ce dossier met en lumière un dispositif qui ne fonctionne pas », ajoutant que le parcours de soins devrait être le même pour les personnes transgenres et cisgenres. Arsène, un autre plaignant, a partagé sa sidération après avoir reçu un refus de prise en charge : « on est à la merci de ceux qui ne connaissent pas notre vécu ». Les associations de défense des droits des personnes trans, à l'origine des recours, dénoncent une discrimination systémique. Pierre, du collectif Fiertés en Lutte, souligne que « le refus de prise en charge est discriminatoire », une opinion appuyée par plusieurs décisions judiciaires antérieures. Face à ces enjeux, les plaignants espèrent que la justice reconnaîtra les motifs discriminatoires liés à leurs refus de prise en charge, permettant ainsi d’amorcer une évolution des droits des personnes transgenres en France.

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  • Du 13 avril au 1er juin, le Burlesque Klub de La Contrescarpe vous invite à découvrir Le Cabaret du Fruit Défendu. Inspiré par le mythe d’Adam et Eve, ce spectacle allie comédie, effeuillage, danse et chant, pour une exploration audacieuse de la sensualité. Dans un cadre où l’interdit devient célébration, les tabous sur le corps, le genre et le plaisir s’effacent. Selon la légende, Adam et Eve, punis pour leur curiosité, furent couverts de feuilles, héritant de la honte. Au Cabaret, Vicomte Harbourg renverse cette tradition : chaque numéro dévoile un peu plus de peau et de liberté. Les artistes, véritables fruits défendus de la scène parisienne, offrent des performances inédites, alliant humour et actualité. Laissez-vous tenter par ce voyage au cœur de l’innocence perdue.

    Infos et billetterie : https://tpa.fr/salles-theatre-paris

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  • Du 18 au 21 avril, la Cité de la Mode et du Design se transforme en un carrefour artistique et festif avec l’exposition photo de Mischa Fanghaenel, ancien videur du célèbre club berlinois Berghain. Fort de plus de 20 ans de carrière, ce photographe a passé 15 ans à capturer les visages et les âmes de la nuit. Sa série Nachts, présentée en noir et blanc sur aluminium, révèle une exploration documentaire de l’univers club et de ses transformations, mettant en lumière les fêtards anonymes et les artistes emblématiques de la scène techno.

    Cette exposition s'accompagne d'un marathon festif de 30 heures non-stop, du vendredi soir au dimanche soir, réunissant des figures majeures de la scène électronique mondiale. Parmi les artistes attendus, Francesco Del Garda, René Wise, et Léa Occhi, cofondatrice du collectif Spectrum, promettent une ambiance électrisante. Les performances de Mala Ika, Nathalie Robinson et Planetary Assault Systems viendront également enflammer le dancefloor.

    L’expo, qui a déjà fait sensation au Centre Pompidou, offre une immersion dans la culture nocturne berlinoise. Et le meilleur ? L’entrée est gratuite ! Quant à la fête, elle ne coûte que 30€ pour 30 h de musique.

    Rendez-vous donc au 34 quai d'Austerlitz dans le 13e arrondissement pour un week-end où art et musique se rencontrent de manière inédite. Ne manquez pas cette occasion unique de plonger dans l'univers fascinant de la techno et de la photographie de l’un des cerbères les plus emblématiques de la scène électro !

    Réservations ici.

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  • Le Kenya se trouve à un carrefour délicat avec l'introduction d'un projet de loi controversé, le « projet de loi de Protection de la famille », qui pourrait renforcer la répression des personnes LGBT+. Déposé en 2023, ce texte propose des peines pouvant aller jusqu'à 50 ans de prison pour les relations homosexuelles, aggravant une situation déjà difficile, puisque les lois coloniales existantes criminalisent déjà ces relations. Stop Homophobie revient sur le sujet : selon l’ONG britannique Open for Business, l'adoption de cette législation pourrait coûter au Kenya entre 2,7 et 7,8 milliards de dollars par an. Dominic Arnall, président de l'ONG, met en garde : « les lois anti-LGBTQ+ nuisent aux perspectives d’investissement d’un pays et à sa réputation mondiale. »

    Les conséquences économiques incluent une fuite des talents, une baisse des financements internationaux et un impact négatif sur le tourisme. L'exemple de l'Ouganda, qui a récemment adopté des lois répressives, illustre les dangers de telles politiques. La Banque mondiale a suspendu ses prêts à ce pays, entraînant des pertes économiques significatives. 

    D'autres nations de la région, comme la Tanzanie, ressentent également les effets néfastes des discriminations. Alors que la rhétorique homophobe s'intensifie au Kenya, l'examen de ce projet de loi pourrait non seulement aggraver la situation des personnes LGBT+, mais également fragiliser l'économie du pays.

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  • Jean-Sébastien Thirard, figure emblématique de la lutte pour les droits des personnes LGBT+, est décédé dans la nuit du 3 au 4 mars, à l'âge de 61 ans. Son parcours, marqué par un engagement indéfectible en faveur de l'égalité et de la visibilité des personnes queer, laisse une empreinte indélébile sur la communauté.

    Président de la Gay Pride, puis de la Lesbian & Gay Pride de Paris de 1991 à 2000, Thirard a été un acteur clé dans la lutte pour la reconnaissance des droits des homosexuels en France. Denis Quinqueton, ami et codirecteur de l'Observatoire LGBTI+ de la Fondation Jean-Jaurès, a salué sa personnalité dans les pages de Têtu : « humble militant pénétré d'idéal ».

    Cette formule résume bien l'esprit de Jean-Sébastien, un homme cultivé, au sens de l'humour aiguisé, qui a su rassembler et fédérer autour de causes essentielles. Il a joué un rôle crucial dans l'élaboration du PACS, un combat qui a duré huit ans et qui a permis de sensibiliser le grand public. Sous son impulsion, des milliers de personnes ont défilé, portant des revendications qui ont fait bouger les lignes politiques de l’époque.

    Son héritage réside dans la force de son engagement et l’exemple qu’il a donné, prouvant que l’amour et la tolérance sont les clés d’une société épanouie.

    Jean-Sébastien Thirard demeurera une référence pour ceux qui continuent de lutter pour la pleine reconnaissance de leurs droits.

    Crédit photo Denis Quinqueton

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  • C’est officiel et historique. Le 13 mars 2023, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a rendu un arrêt marquant dans l’affaire « Deldits », affirmant que la reconnaissance légale du genre ne peut être conditionnée à une intervention médicale. Cette décision, qui s’appuie sur le droit à l’autodétermination et le Règlement général sur la protection des données (RGPD), concerne un réfugié transgenre en Hongrie, VP, dont l’identité masculine n’était pas reconnue dans les registres administratifs. La CJUE a déclaré que « l’identité de genre vécue prime sur le sexe assigné à la naissance », soulignant que toute exigence d’une intervention médicale porte atteinte à l’intégrité physique et à la vie privée. « Désormais, une personne transgenre pourra modifier son état civil par courrier recommandé, sans avoir à justifier une transformation corporelle », explique Me Étienne Deshoulières, avocat en droits des personnes LGBT+ à Stop Homophobie. Terrence Khatchadourian, secrétaire de l’association conclut : « l’autodétermination de l’identité de genre est un droit fondamental, et non une faveur conditionnée à une validation médicale. » Une avancée cruciale pour les droits des personnes transgenres, intersexes et non binaires en Europe.

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  • A l’occasion de la Journée Mondiale de lutte contre la LGBT+phobie, l’association Couleur Champenoise avait émis le souhait de voir créer un passage piétons aux couleurs de l’arc-en-ciel. Le projet a été retoqué par la mairie en raison de « contraintes techniques » et un problème de « sécurité routière ». Selon certaines sources, la municipalité d’Épernay aurait refusé l’initiative par crainte de vandalisation. Dommage, d’autant que l’équipe municipale soutient la Nocturne Pride prévue dans la ville le 14 juin prochain. Ca souffle quand même le chaud et le froid à l’hôtel-de-ville… 

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  • Alors que la mairie d’Epernay a refusé la mise en place de passages piétons pour « éviter les polémiques et dégradations », à Nantes, on rebaptise un escalier aux couleurs de l’arc-en-ciel. Cet escalier de la rue Beaurepaire, repeint l’année dernière pour symboliser les combats des personnes LGBTQIA+, a été dégradé 3 fois. Pour le marquer comme faisant partie intégrante du paysage urbain de la ville, le maire a décidé de le nommer « Marches des Fiertés », comme autant d’étapes vers plus de liberté, d’égalité et de fraternité.

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