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  • L’année dernière, Cineffable, le festival international du cinéma lesbien et féministe qui se tient à Paris, a fêté ses 35 ans. Joli prétexte pour la librairie niçoise Vigna qui propose jusqu’en novembre une exposition intitulée Quand les lesbiennes se font du cinéma.

    Au travers des affiches des différentes éditions, depuis les premiers Ciné-clubs organisés par Saphonie en 1987, jusqu’à l’image de la 36ème édition à venir, la communication du festival est une porte d’entrée sur les cultures lesbiennes et féministes à l’écran.

    Du cinéma expérimental aux films d’animation, en passant par les courts et longs métrages du cinéma d’auteur à la romance, sans oublier les passionnants documentaires. La programmation de ce rendez-vous pour amatrice.eurs d’histoires en tous genres révèle un patrimoine hors du commun, fédérateur et créatif. Il souligne aussi la longévité et la richesse de cette fête du cinéma identitaire.

    Et si après cette visite dans l’histoire de Cineffable vous en voulez encore, n’hésitez pas à aller visiter leur site web qui recèle des trésors.

    Quand les lesbiennes se font du cinéma, exposition à la librairie Vigna, 3 rue Delille 06000 Nice, du mardi au samedi de 14h30 à 19h.

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  • Fatigué de jouer l’espion « survirilisé » depuis 15 ans, l’acteur a fait un virage à 180 degrés avec le film Queer, où il incarne William S. Burroughs, ou plutôt son double littéraire, dans le Mexique des années 50. Ce vieil homo intello, drogué et alcoolisé, entraîne un michetonneur à la recherche d’une plante censée développer la capacité de télépathie.

    Sur le papier, le pictch a de quoi étonner, mais les plus curieux (voyeurs) pourront se délecter de scènes de sexe très hot. Présenté à la Mostra de Venise, on ne sait pas encore si le film sera distribué en France, mais nul doute que les nombreux festivals du film LGBTQIA+ dans l’hexagone remueront ciel et terre pour se procurer une copie. Queer, de Luca Guadagnino.

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  • C’est une première ! Un musée national, en l’occurrence le MUCEM au cœur de la cité phocéenne, consacre jusqu’au 9 décembre le naturisme à travers une exposition intitulée Paradis naturistes. 

    Vivre nu en communauté́ pour communier avec la nature serait-il le secret du bonheur et de la santé ? Pourquoi et comment la France est-elle devenue un « paradis naturiste » ? Mais au fait, naturisme et nudisme, est-ce la même chose ? 500m2 d’exposition pour y répondre à travers ses aspects historiques, philosophiques, sociaux.

    Le musée vous propose de mieux comprendre ce phénomène singulier et fédérateur qu’est le naturisme, ou plutôt les naturismes, car ils sont pluriels grâce à un parcours scénographique passionnant, riche et ludique réunissant 600 photographies, films, revues, objets quotidiens, peintures, dessins, livres, estampes et sculptures.

    Et si vous voulez vivre l’expérience jusqu’au bout, vous pouvez visiter Paradis naturistes en totale nudité les 20 août, 3 septembre et 11 octobre. 

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  • Nino est bien seul. Dans son quartier de Santiago del Estero au nord de l’Argentine, il subit sans arrêt des brimades homophobes pour son côté efféminé. Pour le protéger sa mère très pieuse l’emmène avec sa sœur à la campagne le temps des vacances d’été. Mais leur maison est située en bordure d’une forêt qui est dite hantée par Almamula, un monstre qui, selon la légende, enlève tous ceux qui commettent des péchés charnels.

    Le réalisateur Juan Sebastian Torales est allé puiser dans son expérience personnelle pour exorciser en quelque sorte un souvenir d’enfance. Sous le poids de la religion catholique castratrice omniprésente dans ce film, il met en évidence la difficulté pour un jeune garçon en quête de lui-même de se trouver, de se définir, de s’assumer et de s’épanouir lorsque la pression sociale et le carcan de la foi qui oblige à renoncer à qui l’on est. Entre réalisme et univers fantastique, Almamula nous plonge dans le passage délicat de l’enfance à l’adolescence, là où l’envie de l’autre se matérialise. Envoûtant.

    Almamula de Juan Sebastian Torales en salle le 7 août.

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  • Dans le cadre de l’exposition Paradis naturistes qui se déroule actuel-lement au MUCEM, la villa Noailles vous invite à de nombreux rendez-vous artistiques annexes.  On y retrouve notamment à la Ruche K,  Les cas érotiques en association avec la Galerie Kokanas, au 61 rue Belle de Mai (13003 Marseille), une exposition collective avec la présence de l’artiste Lazarus Lazare. Il nous entraîne à travers ses créations dans les garrigues profondes, où les corps en émois se libèrent pour vivre des histoires d’amours en pleine nature. Laissez-vous porter par ces moments orgasmiques. Une exploration audacieuse et délicate de l’érotisme à nu sans retenue.

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  • Après la Marche des Fiertés du 22 juin dernier, la librairie Sauramps devait accueillir une lecture de contes par des drag queens. Le collectif la Culotte, qui en est à l’origine, valorise l'art transidentitaire et lutte contre les discriminations à l'encontre des artistes transgenres. 

    Après un déluge de haine sur les réseaux sociaux mais aussi des appels anonymes, la direction a préféré renoncer pour des raisons de sécurité : « nous sommes désolés que la visibilité que nous leur avions apportée se retourne aujourd'hui contre eux à cause de quelques personnes qui revendiquent régulièrement le droit à la liberté d'expression, mais ne tolèrent pas  l'expression libre à partir du moment où elle n'est pas en accord avec leur point de vue. »

    L’événement est reporté sine die, un signalement effectué aux forces de l’ordre. En outre, l’association déplore un manque de soutien de la mairie.

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  • Quand on est un couple homosexuel au féminin et que l’on souhaite faire famille, on doit slalomer plus que de raison entre les injonctions sociétales et les diktats d’un monde hétéronormé. Patience mon amour est une série publiée depuis le 24 juin sur le compte Instagram arte_asuivre, le site d’Arte et leur chaîne Youtube. Après une première saison - diffusée sur Instagram et récompensée au festival de La Rochelle par le prix de la meilleure série de format court, ces 31 épisodes de 2 à 4 minutes qui composent cette seconde saison, nous propulsent dans l’intimité de la parentalité à proprement parler. 

    On y suit Alice et Gabrielle qui élèvent leur fils né après un long parcours de PMA. C’est incisif, tendre, non dénué d’humour, parfois grinçant mais surtout pointant du doigt le chemin qui reste à ce duo pour se définir, se construire en tant que parents dans les méandres d’une administration alambiquée. S’inspirant de sa propre expérience de la maternité, la réalisatrice Camille Duvelleroy fait de l’irruption du confinement de 2020 un ressort narratif qui, en menaçant de dynamiter le couple, souligne la difficulté d’élever un enfant en vase clos. Mais surtout le traitement du sujet se veut avant tout ouvertement politique et montre les luttes et les difficultés d’être une famille lorsque l’on est hors cadre.

    arte.tv/digitalproductions/fr/patience-mon-amour/

    Crédit photo Bachibouzouk

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  • Elle a électrisé le monde entier par son glamour sans pareil. Quel lieu mieux choisi que l’ancienne usine électrique Espaces EDF Bazacle, au cœur de Toulouse, le long des berges de la Garonne pour une exposition intitulée Marilyn Monroe, le Secret de l’Amérique ?

    De l’icône du cinéma américain à l’intimité de Norma Jeane Mortenson, on parcourt sa vie, sa carrière et ce qu’elle a laissé au gré d’une exaltante déambulation constituée de plus de 240 photos, d’anecdotes rares et d’effets personnels qui vous présenteront une Marilyn Monroe comme vous ne l’avez jamais vue. Bien plus qu’une énième sélection de photos vues et revues, se dévoile derrière l’image qu’Hollywood a figé de Marilyn, une femme passionnée, engagée, forte, authentique, cultivée et réser-vée. Avant-gardiste féministe lanceuse d’alertes avant l’heure, cet hommage artistique foisonnant vous livrera un autre visage de la légende qui s’est construit autour d’elle, celui d’une pionnière engagée qui tient tête aux plus grands d’Hollywood. Peu de gens connaissent réellement celle qui joue dans Sept ans de réflexion ou Certains l’aiment chaud… 

    De son enfance à sa disparition soudaine à 36 ans, Marilyn laisse un héritage bien plus conséquent qu'il n’y paraît. Un portrait renversant.

    Infos ici.

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  • Nous avons tous connu ce genre de sentiments. Ceux de la rencontre, qui traduisent un trouble étrange face à celui ou celle qui fait chavirer notre cœur. Cela nous dépasse et ce qui aurait pu être un détail devient essentiel au point de chambouler notre vie tout entière.  Le Processus de la tendresse de Thomas Louis nous dépeint l’histoire de deux hommes qui lors d’un salon de la gastronomie tombent sous le charme l’un de l’autre. Cyril est un jeune chef parisien étoilé et Yann, un futur journaliste culinaire. L’amour de la bonne chair sera le témoin d’un amour de la chère, la leur. De l’attirance première, l’amour prend le relai. Mais entre Yann qui vit en Touraine dans une situation familiale qui ne laisse pas de place à une homosexualité et Cyril qui vit avec femme et enfant… Rien ne semble pouvoir les rapprocher. Et pourtant. Bien que leurs univers respectifs semblent les contraindre à taire cette passion, le temps va les faire naître à eux-mêmes.

    S’affirmer, oser, mentir, tromper ? Dans le dédale de leur vie, les moments s'enchaînent, les non-dits fleurissent, les mensonges trahissent, les vérités explosent et les craintes jalonnent cette histoire d’amour. Thomas Louis installe avec maestria le théâtre de cette relation empêchée qui fait des ravages sur son chemin. Jouant d’un style qui nous donne une envie irrépressible de tourner la page pour savoir ce qui va arriver, il nous promène dans une nuée de détails qui auront à cœur de résonner en vous.

    Le Processus de tendresse, de Thomas Louis, Ed. Plon, 224 pages, 19€

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  • Il est des personnalités hors cadre, foutraques, plurielles et tellement singulières. Elian Lille dit Elian pine Carrington en est une. Dans EpC L’inqueerable, aux éditions Maïa, tout est dit sans pincette, ni délicatesse quoique si parfois. Mais ce qui est bon, c’est d’aller à sa rencontre. Et quoi de plus efficace qu’une autobiographie pour tout balancer. Plus de 353 pages qui filent comme la folie douce de cette créature. De 1961 à 2023, 40 anecdotes nous sont comptées comme autant de moments qui ont façonné une existence entre le vrai, le faux et le réel. Une accumulation de mots qui s’enchevêtrent et qui brossent le portrait d’un performeur en perpétuelle transformation.

    Mais de ces multiples instants, on traverse toute une époque, on croise des amis, on foule des lieux mythiques, on vit par procuration la rétrospective d’une vie aux multiples facettes, où jamais rien n’est définitif. Une galaxie percutante qui crie la fureur de vivre, les désillusions, les joies insolentes, le pire comme le meilleur, mais franc du collier à n’en pas douter. Etes-vous prêt.e.x.s ? Prenez une grande inspiration, embarquement immédiat pour une virée en apnée un récit queer, celui de l’Inqueerable par excellence, l’incontournable EpC !

    EpC L’Inqueerable, de Elian Lille, Ed. Maïa, 26€

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  • Le 6 juillet, la 3e édition de Queer Amann qui est la marche des fiertés de Quimper accueillait la Hart Family, une famille de drag-queens haute en couleurs made in Bretagne. Pour découvrir cette tribu perchée sur des talons de 15 cm avec faux cils et perruques qui ambiancent les nuits de la ville, il vous faut regarder sur la plateforme France.tv, Queens in Finistère, le pétillant documentaire de Vanessa Le Reste qui la met en lumière.

    Ces belles se nomment Anthony, alias Britany Hart, la drag mother et ses filles Lily, Oly, Agnoy, Ixy. Elles se racontent en toute simplicité, évoquent leurs transformations, ce que l’art du drag leur a apporté personnellement et professionnellement. Une rencontre passion qui est pour elle un moyen d’expression, de réalisation et de revendication. Un portrait intimiste qui vient casser les codes du genre.

    A voir et à revoir ici.

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