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  • Le 19 mai sera diffusé sur Netflix, Close, Grand Prix 2022 du Festival de Cannes. Ce film magistral du réalisateur belge Lukas Dhont met en scène la relation ultra fusionnelle de deux adolescents Léo et Rémi qui glisse vers le mélodrame.

    Alors qu’ils passent le plus clair de leur temps ensemble, la rentrée en école secondaire va chambouler leur vie à jamais. Leur proximité fait jaser et les camarades de Léo lui demandent s’ils sont en couple. Celui-ci réfute et dit que Rémi est comme son frère. Mais ces questions le perturbent. Il s’interroge sur la vraie nature de leur proximité. À partir de ce moment-là, une distance s’installe de la part de Léo. Leur intimité est entachée. Léo s’écarte de Rémi et cela va être fatal à ce dernier qui repoussé dans cet amour, va se suicider. Mais comment faire son deuil lorsqu’on se sent responsable de la mort de son ami ? Comment analyser ce lien si fort qui les unissait : de l’amour, de l’amitié ?

    Close dresse le portrait d’une déchirure, explore le tourbillon des sentiments, la mise à l’épreuve de l’autre… Sensible et délicat, ce film joue sur la puissance des scènes qui par les regards et les silences en disent tellement plus que des mots. Les émois adolescents sont mis à découvert et laissent des traces indélébiles. Close ose pointer du doigt l’impact du regard de l’autre sur nos vies et de la difficulté d’assumer nos émotions et ce que dictent nos cœurs là où la société nous obligent à l’âge tendre à ne pas dévoiler qui nous sommes vraiment. Préparez les mouchoirs, pleurs garantis.

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  • Depuis 2010, le festival de Cannes présente la Queer Palm, une récompense qui trai-te des thématiques LGBTQIAP+. A l’occa-
    sion de cette nouvelle édition qui se tiendra du 14 au 25 mai, nous en savons plus sur la composition du Jury qui aura pour mission de décerner le prix au meilleur film LGBTQI+. Le président du Jury sera le réalisateur belge LuKas Dhont, multirécompensé au festival de Cannes 2015 avec son premier film Girl (notamment Caméra d’or et Queer Palm), puis en 2022 avec Close (Grand Prix). Il aura à ses côtés pour l’épauler dans ce choix majeur pour la visibilité de la communauté, la réalisatrice et actrice française Sophie Letourneur, l’acteur, réalisateur et drag queen, premier gagnant de Drag Race France, Hugo Bardin aka Paloma, la réalisatrice de les bonnes Manières, Juliana Rojas et enfin la journaliste britannico-palestinien Jad Salfiti. Un casting très tapis rouge et des plus éclectique pour un prix qui doit en être tout autant ! 

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  • Personnage baroque sur scène, Freddie Mercury a marqué l’histoire du rock mondial. Dans la collection des portraits Culture pop qu’Arte, la chaîne franco-allemande dédiée aux adeptes de bonne musique, de figures emblématiques et de nouvelles tendances, il en est un intitulé Freddie Mercury, The Great Pretender, qui est à découvrir de toute urgence.

    Disponible sur le site arte.tv, il présente le leader légendaire du groupe de rock anglais Queen comme on ne l’a jamais vu. Ce documentaire passionnant de 84 minutes de pure intimité basé sur des archives et des témoignages rares revient sur ce personnage énigmatique mort un 24 novembre 1991, un jour après avoir annoncé publiquement qu’il était atteint du sida. On retrouve la tornade que l’on connaît tous sur scène, le créatif musical et les frasques qui ont été les siennes à travers ses excès. On découvre sa passion pour l’opéra et le le ballet classique qui le conduiront à une collaboration avec la cantatrice Montserrat Caballé qui fera naître le fameux album et titre éponyme Barcelona.

    Un portrait passionnant, intense, touchant et dense qui nous ouvre les portes d’un Freddie Mercury, plus réservé qu’il n’y paraît.

    Freddie Mercury, The Great Pretender, sur arte.tv jusqu’au 20 mai 2024. 

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  • Littérature : instants dérobés

    Littérature-Librairie

    Une enquête historico-philosophique au cœur des lieux de qui ont marqué la vie de l’essayiste américain Jeremy Atherton Lin. Bienvenue dans le monde de Gay Bar, un ouvrage testament.

    « L'identité gay est une identité de désir » écrit Jeremy Atherton Lin, l’auteur de Gay Bar qui vient d’être traduit en français aux éditions Tusitala. Certains lieux sont constitutifs de qui nous sommes. Voilà pourquoi cette combinaison parfaite de mémoires et d'histoire culturelle, gravitant autour du passé de la vie nocturne queer est passionnant. Les bars gays sont bien plus que des lieux de consommations, chaque adresse est un concentré de rencontres, d’échanges, de découvertes, de sexualité, de militantisme, de précieux refuges à des périodes où l’homosexualité était réprimée, se vivait cachée, où encore pendant l’épidémie de sida qui a décimé la communauté. Jeremy Atherton Lin y décrit ses premières expériences en tant qu'homme gay dans des lieux gays, se délectant de ce qui s'apparente à des archives d'expériences sensorielles. Au gré de témoignages, archives, souvenirs, l'écrivain écrit que les bars gays étaient autrefois des endroits où nous espérions nous trouver et qu’aujourd’hui ils ne représentent non pas la promesse de notre futur moi, mais une époque révolue. Un livre essentiel !

    Bar gay, de Jeremy Atherton Lin, 23€

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  • L’actrice ne veut plus restée campée ce type de rôle. Dans Euphoria, puis dans Hunger Games, mais aussi dans 3 films à venir, elle souhaite désormais aller dans d’autres directions : « je sais très bien que je suis une des personnes transgenres les plus célèbres dans les médias en ce moment et je sens une responsabilité. (…) Mais au final, je pense sincèrement que ne pas mettre ça au centre de ma carrière me permettra d’aller plus loin. Et je pense qu’aller plus loin et faire des trucs incroyables, dans l’intérêt du mouvement, sera bien plus utile que d’en parler sans cesse. »

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  • Expo : Ellipsis

    La galerie du 17 rue Chapon dans le 3e arrondissement de Paris accueille du 24 au 26 mai, une exposition collective intitulée Ellipsis. Deux jours pour sonder l’âme humaine et son empreinte dans le monde contemporain à travers les œuvres des trois artistes de la scène européenne, la Suédoise My Maanmies, l’Anglais Bruce French et le Français Marc Ming Chan. 

    Êtres prêt.e.s à vivre une expérience artistique immersive unique. 90 m2 qui vont vous précipiter dans un ensemble de créations aux accents abstraits mais qui vont plus que jamais résonner en vous comme des flashbacks, des impressions de sensations vécues. Rêve ou réalité, simples sentiments ou souvenirs qui ressurgissent, à vous de juger. Voilà ce qui vous attend lorsque vous franchirez la porte de Ellipsis, une exposition dans laquelle l’artiste Marc Ming Chan invite le visiteur au travers de ses réalisations à explorer les méandres de l’esprit pour un jeu introspectif puissant, viscéral et captivant. 

    Vestiges imaginaires

    Parmi les pièces sélectionnées, certaines sont tirée de la série Smother. Ces dessins au crayon noir avec rehaut blanc illustrent les signes des conséquences des conflits et catastrophes qui ponctuent notre histoire. La fumée et son rendu qui apparaissent mettent en lumière la noirceur, l’horreur et l’obscurantisme dans lequel nous glissons à certains moments de nos vies. Les œuvres issues de la série Hippocampus — qui fait référence à l’hippocampe, cette structure cérébrale qui joue un rôle central dans la cognition, l’apprentissage et la reconnaissance de l’espace mais aussi la partie qui aide à donner du sens et une connexion aux souvenirs —prennent forme dans des sculptures-boîtes en bois. Il développe ainsi le thème du souvenir et de la quête généalogique, voire la psycho généalogie, à travers des structures fantomatiques intemporelles. Chaque création traite également de son obsession pour les contenants et le confinement. Déjà abordé dans la série Bone, le confinement spatio-moral possède son décor scénique, aux allures de ruines labyrinthiques à la manière d’un memento mori. Justement cette série Bone ce sont des panneaux de bois découpés qui prennent la forme de la composition, adoptant ainsi la figure grossière d’un os, afin de souligner l’idée de structure aussi bien corporelle que mentale. Y transfigurent des chambres dysmorphiques reliés par un passage qui constituent une safe place favorable à l’isolement. 

    Recherche sur l’espace

    Véritable aventure autour du ressenti que l’enfermement causé par le confinement à produit sur lui, Marc Ming Chan interroge, analyse et rend compte de manière subtile comment notre mental, notre mémoire, notre corps perçoivent et interprètent les évènements où nous ne sommes que témoins pour mieux comprendre comment ils les restituent. Un voyage poétique, sombre et labyrinthique aux confins de nous-mêmes. 

    Ellipsis, du 24 au 26 mai, 17 rue Chapon, 75003 Paris.

    (crédits photos : Marc Ming Chan, Bruce French, My Maanmies)

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  • Voilà une info qui va ravir ses fans : Mylène revient au cinéma, pas devant la caméra, mais en prêtant sa voix à une coccinelle. Rompue à l’exercice grâce à Arthur et les Minimoys, la chanteuse sera donc à l’affiche du film d’animation Blue & compagnie, en salle le 8 mai. Son actualité ne s’arrête pas là, avec la sortie d’un album de remix en avril et la suite de sa tournée Nevermore en septembre.

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  • Utiliser son fils pour séduire le roi. Voici l'histoire vraie et scandaleuse de Mary Villiers, comtesse de Buckingham, qui, dans l'Angleterre du XVIIè siècle, a utilisé son fils George afin qu'il séduise le roi Jacques Ier et devienne son amant tout-puissant. Basé sur le livre The King’s Assassin de Benjamin Woolley, la série Mary & George débute en mai sur Canal+. À force d’intrigues, la famille Villiers est devenue la plus titrée et la plus influente que la cour d’Angleterre ait jamais connue. Et qui mieux que Julianne Moore pour incarner cette mère manipulatrice pour utiliser sa progéniture en vue de tuer le monarque. Une mini-série dramatique britannique brillante et palpitante qui retrace le complot de ce crime historique resté secret pendant 400 ans.

    Mary & George sur Canal+ en mai.

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  • Il n'y a pas que Stonewall dans la vie. A travers l'expo Queer California, qui se tient au 109 jusqu'au 29 avril, le festival In&Out rend hommage à la Californie et à celles et ceux qui ont marqué l'histoire LGBT+ des années 40 à nos jours. Une expo aussi artistique qu'éducative à ne pas manquer. 

    Montrer ce que la Californie a apporté à l'histoire LGBT+. C'est l'ambition de l'exposition Queer California, au 109 à Nice, dans le cadre du festival In&Out. Une expo tout aussi artistique qu'éducative, qui propose photos, films, conférences ou ateliers. Côtés photos, le clou du spectacle ce sont les incroyables photos des Soeurs de la perpétuelle indulgence de Jean-Baptiste Carhaix. Le photographe français, mort en 2023, a réalisé entre 1981 et 1983 une série de clichés des miltant.es de ce mouvement né à San Francisco en 1979. Les amis du patchwork des noms ont également prêté plusieurs de leurs patchworks. Ce projet qui rend victime aux morts du sida a été fondé notamment par le militant californien Cleve Jones, ancien assistant d'Harvey Milk. 

    Sur tout le parcours de l'exposition une série de panneaux expliquent tout ce que le mouvement LGBT+ doit aux californiens. D'Harry Hay, fondateur de la première association gay américaine, la Mattachine Society à Armistead Maupin, l'écrivain des Chroniques de San Francisco, en passant par Gilbert Baker, créateur du Rainbow Flag et beaucoup d'autres. Pour en savoir plus sur l'histoire du mouvement en Californie, vous pourrez assister dimanche à la conférence de Guillaume Marche, professeur de civilisation des États-Unis à l’Université Paris-Est Créteil. 

    Enfin, In&Out oblige, il y est forcément question de cinéma. Après la projection du documentaire consacré aux Cockettes le soir du vernissage, ne ratez pas les autres documentaires The Times of Harvey Milk, consacré à l'homme politique gay, assassiné en 1978, Screaming Queens (photo) de Susan Stryker, qui revient sur l'émeute de la Compton Cafeteria ou les films Kaboom, de Gregg Araki, Tangerine de Sean Baker ou encore Howl de Rob Epstein et Jeffrey Friedman.  Ce vendredi, le journaliste Didier Roth-Bettoni, auteur du livre L'homosexualité au cinéma, propose également une écoute publique de son documentaire sonore consacré à deux figures du cinéma queer expérimental, l'américaine Barbara Hammer et le britannique Derek Jarman. 

    Queer California, du 23 au 28 avril au 109, 89, route de Turin.

     

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  • Farouche opposante aux transgenres, l’écrivaine à succès continue ses provocations haineuses.

    La réalité est cruelle. L’autrice écossaise JK Rowling, auteur de la sage Harry Potter qui a bercé la jeune génération queer avec ses aventures d’apprentis sorciers, est depuis de nombreuses années devenue une ennemie de la cause LGBTQ+. Notamment à cause de ses positions et de ses déclarations transphobes récurrentes qui lui ont valu de de devenir l’égérie des TERFS (pour Trans-Exclusionary Radical Feminist). Une division du féminisme qui refuse de considérer les transgenres comme des femmes à part entière et cherche à les exclure des luttes et des associations pour le droit des femmes ou des espaces féminins. Très remontée contre l’entrée en vigueur le 1er avril d’une loi contre l’incitation à la haine et à la transphobie adoptée en Ecosse, l’écrivaine s’est fendue sur les réseaux sociaux d’une série de post haineux et incitant à la violence. N’hésitant pas, entre deux salves offensantes, à dénoncer ce qu’elle considère comme une insulte à la liberté d’expression et opposer les droits des femmes et ceux des transgenres, ces derniers représentant, selon l’écrivaine, un danger pour le droit des femmes. 

    Une haine tenace

    Déclarant pour sa défense :Il est impossible de décrire précisément ou s’attaquer à la réalité de la violence et de la violence sexuelle commise à l’encontre des femmes sauf si on a le droit d’appeler un homme un homme (…) Si la simple constatation du sexe biologique d’une personne est considérée comme criminelle, c’est que la liberté d’expression et d’opinion est gravement menacée en Ecosse“, l’écrivaine s’est dite même prête à être arrêtée par la police vu ses positions haineuses et obsessionnelles sur les trans. Ce à quoi la police écossaise a répondu que les propos de JK Rowling n’étaient pas considérés comme criminels et ne feraient l’objet d’aucune action”, pendant que le premier ministre Rishi Sunak, très conservateur, lui manifestait son soutien. Pour rappel, les association STOP Homophobie et Mousse viennent de porter plainte contre Dora Moutot, militante anti-trans et TERF française pour ses propos transphobes en espérant que la justice française soit moins laxiste que l’écossaise !

    Photo : JK Rowling - Source : Shutterstock - Picture by James McCauley - Featureflash

    Jean Jacob
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