



Deux comptes Twitter qui portent fièrement le même nom, Claire Underwood comme deux versants d’une même pièce. Une identité d’emprunt à l’héroïne de la série House of Cards qui annonce la couleur. Derrière les tweets et retweets, tout ce qui touche aux LGBTQIA+ est épluché, commenté. On ne sait que très peu de choses à propos de la personne à qui appartient ces profils. Tout ce que nous savons c’est que « Claire n’est pas une fille, mais peu de gens ont de doutes là-dessus », expliquait l’animateur du ParisPasRose, dans la rubrique CheckNews du quotidien Libération en 2019. Créé en 2013, il est vite devenu la coqueluche de Twitter, référence sur l’actualité communautaire. Il épingle toutes les sorties de routes qui vrillent vers l’obscurantisme porté par certains esprits étriqués et arriérés tout en félicitant les avancées sociales, la défense des droits et les prise de position franches. Il invective tout celles et ceux qui ne voit pas la vie en rose pour faire bouger les lignes. Son second compte plus récent présente « le côté obscur de la force ». Autant dire qu’il vogue sur les mêmes eaux partisanes mais sur un éventail de sujets plus varié.
Claire Underwood / 2 comptes twitter :
@ParisPasROse : du côté obscur de la force : 966 abonnés
@ParisPasRose : du coté rainbow de la force : 81989 abonnés
« Être lesbienne est une fête ». Ces mots sont ceux d’une femme qui se présente comme "ordinaire, mariée à une femme formidable et fière maman". Mais à bien y regarder, cette phrase qui s’insère dans un tatouage en forme d’arc-en-ciel aux couleurs du rainbow flag à l’arrière de son coude droit est une véritable proclamation, un mode d’ordre, une philosophie de vie où se mêle visibilité, revendications et fierté. Elle clame haut et fort qu’être lesbienne n’est pas un sujet de discussion, de débat, de fantasme ou de haine, c’est un fait ! C’est aussi et surtout une lutte de tous les jours, le besoin d’exister, de vivre pleinement et de s’épanouuir sans crainte de l’autre. Voilà pourquoi, elle scrute l’espace public hétércisnormé et s’insurge. Ce compte remet les choses à leur place. Ce n’est pas de tolérance qu’il s’agit, mais uniquement de respect et de liberté. Photos de balades avec son épouse, écrits sur son coming out, attaque autour d’un patriarcat anxiogène, d’un sexisme latent, les coups de gueule pleuvent, les réflexions s’enchainent sur le féminisme, l’homosexualité, le racisme… Ici les combats sont intersectionnels, les témoignages des uppercuts. Ces partages sont les instantanés d’une lesbienne ordinaire.
Instagram @lesbienne.ordinaire 852 followers
Cette chorale queer, pop et politique donnera 2 concerts : dimanche 2 avril à 20h au Point Ephémère et dimanche 9 avril à 20h au Hasard Ludique. 1h de show avec des reprises de Grease, P!nk, Eddy de Pretto, Camille de Saint-Saëns, Michel Berger, Chicago... Des résilles et des paillettes Guests : Kilian Androkill (créature chez Madame Arthur) et Madame Wasabi (Japarisienne Drag queen). La Queerale est une chorale amatrice, un espace intergénérationnel, safe pour les lgbtqia+. Inclusive, elle ne classe pas les voix par « voix d'homme ou voix de femme », mais « voix grave ou voix aïgue ».
Le projet a été lancé il y a plus de 20 ans et piétine depuis, sur fond de méprises et autres désaccords entre la mairie, le collectif porteur du projet et deux associations qui ont amassé une partie des archives. Récemment, un local de 600 m2 a été trouvé dans le 19ème arrondissement. Ce centre servira non seulement à recueillir et conserver les archives de la communauté et du mouvement LGBTQI+, mais aussi de lieu de pédagogie et d’accueil du public. Paris rejoindrait ainsi enfin de grandes métropoles comme New York ou Berlin, qui bénéficient de centres dignes de ce nom...
A nos enfants
Vera, qui a combattu la dictature dans les années 70, s’occupe aujourd’hui à Rio d’un orphelinat pour enfants séropositifs. Sa fille, Tania, essaye depuis plusieurs mois, avec sa compagne, Vanessa, d’avoir un enfant par PMA. Entre elles deux, un fossé s’est creusé… Sortie DVD le 6 décembre 2022. Inclus de nombreux suppléments dont la pièce de théâtre originale.
Clara Sola
Dans un village reculé du Costa Rica, Clara, une femme de 40 ans renfermée sur elle-même, entreprend de se libérer des conventions religieuses et sociales répressives qui ont dominé sa vie, la menant à un éveil sexuel et spirituel.
Actuellement en DVD. Inclus de nombreux suppléments dont un court-métrage de la réalisatrice.
Un Tramway à Jérusalem
À Jérusalem, le tramway relie plusieurs quartiers, d’Est en Ouest, en enregistrant leur variété et leurs différences. Sur cette ligne, des moments de la vie quotidienne de quelques passagers, de brèves rencontres qui se produisent au fil du trajet et qui révèlent toute une mosaïque d’êtres humains.
Actuellement en DVD. Inclus un entretien exclusif avec le réalisateur.
Certains d’entre-nous fantasment encore sur le duo Tom Cruise-Brad Pitt dans le film de 1994, et surtout leur relation ambiguë. 28 ans plus tard, une nouvelle version du livre d’Anne Rice arrive sur le petit écran, et si on regarde le trailer, ça risque d’être chaud entre les deux vampires (teaser à voir ici). Ce sera sur la chaîne américaine AMC. On attend qu’un diffuseur français se mette sur les rangs. Il n’y a pour l’instant que 7 épisodes prévus, qui constituent le premier tome des Chroniques des vampires, saga de 13 opus.
FranceTV Slash lance une série baptisée Chair tendre en 10 épisodes. Nous sommes invité.e.s à suivre Sasha, une adolescence presque majeure, intersexe qui oscille entre les genres alors qu'elle doit s'intégrer dans la nouvelle ville dans laquelle elle vient d'arrivée suite au changement de travail de son père. Mais pour y parvenir, elle doit combattre un mal invisible qui la meurtrit.
Yaël Langmann et Jérémy Mangui posent des mots sur les sentiments d’inconfort, de mise au ban de la société et d’incompréhension qui nous tarabustent lorsque l’on est différent. Sasha n’a rien demandé, elle est intersexe. Mais que faire quand la société a décidé pour elle. Né garçon, elle se genre au féminin en mutilant son corps car jugé alors non conforme. Mais comment se construire, grandir, faire corps avec ce corps et avec soi lorsque l’on ne rentre pas dans les cases, quand celles-ci ne sont pas faites pour soi. Heureusement, son entourage, ses parents, sa famille sont le rempart à la violence extérieure en essayant tant bien que mal à saisir ce que Sascha est en train de vivre. Chair tendre interroge sans concession.
Peut-être avez-vous eu la chance de regarder les premières saisons de First Kill de Victoria Schwab et The Wilds de Sarah Streicher respectivement sur Netflix et Amazon Prime Vidéo avant que leur avenir ne soit avorté. En effet, ces deux programmes ont été ôtés des plateformes par manque d'audience. Bien dommage il faut l’avouer, car ces histoires permettaient de remettre un juste équilibre sur la visibilité lesbienne à l’écran face au carton plein de l’adaptation du manga Heartstopper.
On l’attendait tou.te.s, le fameux second remake américain de la série britannique Queer As Folk est enfin disponible sur la plateforme StarzPlay. Bonne ou fausse idée, chacun y mettra son grain de sel, mais ce qui est certain c’est que cette nouvelle version va bien plus loin que les deux premières en terme de diversité et d’inclusion. S’attaquer à ce phénomène aurait pu être contre-productif d’autant que les premières minutes nous plongent dans un inventaire à la Prévert des LGBTQI+. C’est sans compter sur un évènement tragique qui fait passer cet écueil au second plan. Résilience, reconstruction, traumatismes et racisme sont les clés de voûtes de cette histoire. Tout y passe mais en juste dose pour ne laisser personne sur le côté. C’est dans un rythme soutenu avec une bonne touche d’humour, de réflexion, d’humanité et de sexe à gogo que l’on se prend d’affection pour ces personnages. Dunn a sû mettre son militantisme au service d’un Queer As Folk qui ne dénature pas la création originale.
Cet automne, Bizarre, le Festival Queer, Communautés curieuses revient pour une troisième édition. Initié par À la folie et La Villette, ce rendez-vous a pour objectif de fédérer les artistes et les initiatives issu.es des communautés LGBTQIAP+. Pour cela pas moins de 18 évènements dans 3 lieux (le pavillon Villette, A la Folie et les studios de Tsugi Radio) répartis sur 8 jours, le temps de deux gros week-ends, du 13 au 23 octobre. Têtu ouvrira les hostilités, puis s’enchaineront rencontres, conférences et débats sur différents thématiques comme le Tattoo Day, le Queer Photo Day, le Bingo Drag, mais aussi une pléiade de soirées comme Mustang, Barbi(e)turix, Aïe, Spectrum ou encore VendrediX et un closing party surprise en mode 5 étoiles. De quoi ne pas vous ennuyer. Infos & programmation ici.